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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

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Biodiversité et Anthropocène : protéger le passé à tout prix ?

La Forêt à Coeur Publié le 29 mai 2019 par Eric Alvarez31 juillet 2020
Anthropocène

Châtaigner d’Amérique. Photo tirée d’un article de 1914 (Domaine public, source)

Le châtaignier d’Amérique (Castanea dentata) était un arbre majestueux avec des diamètres pouvant se mesurer en mètres. Ses fruits étaient très recherchés par la faune. Il se comptait en milliards d’individus sur une aire de distribution qui s’étendait sur tout l’est des États-Unis jusqu’au sud de l’Ontario. Cryphonectria parasitica, un champignon importé d’Asie, le fit pratiquement disparaître il y a un siècle (il en reste une centaine d’individus).

Des efforts sont en cours pour le réintroduire à l’aide de la génétique. Un premier groupe a créé des hybrides résistants au champignon avec une variété chinoise. Quelques centaines d’individus ont été plantés ces dernières années. Une autre équipe vient de mettre au point un châtaignier d’Amérique résistant au champignon grâce à… un gène tiré du blé. Les chercheurs sont encore loin d’avoir l’autorisation de le disséminer dans la nature, mais le châtaignier d’Amérique version OGM existe.

Au Québec, le caribou forestier est devenu un symbole de la protection de la biodiversité, en particulier la harde de Val-D’Or qui ne compterait que 10-15 individus. Le gouvernement envisagerait d’importer des caribous pour remonter la population de cette harde à environ 75 individus, un minimum pour en assurer la survie. Dans le cas de celle des caribous montagnards de la Gaspésie, on investit entre autres dans l’abattage de prédateurs (coyotes).

Ces initiatives ont pour point commun une stratégie basée sur la restauration ou la protection de ce qui a déjà été. Or, des efforts scientifiques internationaux sont en cours pour définir l’Anthropocène, soit une ère géologique marquée avant tout par l’influence de l’humain sur la planète. Dans ce contexte, s’attacher à des images du passé est-elle la meilleure stratégie pour préserver la biodiversité ?

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Salut Frédéric !

La Forêt à Coeur Publié le 30 avril 2019 par Eric Alvarez30 avril 2019

(à la mémoire de Frédéric Raulier, décédé le 18 avril 2019)

Je n’étais pas un des proches de Frédéric. Cela faisait même quelques années que nous ne nous étions pas vus. Mais chaque occasion était un plaisir.

Frédéric fut un de mes co-directeurs de thèse de doctorat. Plus spécifiquement, c’est avec lui que j’ai monté le projet qui m’a permis de compléter ma thèse. Quand un Ph. D. s’étale sur 9 ans, vous avez besoin de plus d’un projet !

Il venait alors d’être nommé professeur d’aménagement forestier à l’Université Laval. J’avais assisté à sa présentation de candidature. C’était brillant. J’avais trouvé particulièrement éclairante son introduction au travail de modélisation.

Même si nos regards sur l’aménagement forestier étaient différents, les contacts avec lui ont toujours été faciles. Je me souviens encore qu’il avait habilement résumé ma situation professionnelle en me lançant, à la rigolade : « Tu es tout seul sur ton île »… ce qui semble toujours juste !

Sur un thème plus personnel, le hasard avait fait que nos chemins s’étaient croisés ces dernières années dans Bellechasse. Il résidait à St-Gervais alors qu’avec ma conjointe nous avons un chalet pas très loin. Nous avions aussi en commun notre appréciation du bar laitier (Le Frisson) de ce village. C’est pourquoi, chaque fois que nous nous y arrêtions, j’espérais l’y croiser.

C’était le cas lors de ce dernier lundi de Pâques. J’ignorais alors que mes attentes ne pouvaient être que déçues. Mais pour l’étonnante anecdote, nous avons alors exceptionnellement pris un autre chemin pour nous rendre au bar laitier. Ce qui nous a amenés à passer à côté du service funéraire où j’irai lui dire un dernier « Salut ! » jeudi.

Tu vas me manquer, Frédéric.

« Stratégie nationale de production bois » : Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?

La Forêt à Coeur Publié le 26 avril 2019 par Eric Alvarez26 avril 2019

Stratégie production boisJe vais aujourd’hui parler d’un document « vieux » de près d’un an. Les habitués de ce blogue ne s’en surprendront pas : La Forêt à Cœur a toujours été en mode « escargot » lorsqu’il a été question d’actualité forestière 🙂

Le document en question est Stratégie nationale de production bois — Engagé dans la création de richesse. Il fut publié en juin 2018 par le ministère des Forêts de la Faune et des Parcs (MFFP). Cette stratégie a (en résumé) pour principal objectif de créer de la richesse grâce à une offre accrue de bois et avec une plus grande valeur (ex. : de plus gros arbres). Cela en vue d’augmenter les possibilités forestières qui sont en décroissance depuis de nombreuses années.

Un point à souligner ici est qu’il s’agit d’un document de consultation. La politique qui en découlera devrait être publiée en 2019. Pour l’instant, il n’y a aucune indication qu’elle sera retardée suite au changement de gouvernement de l’automne dernier.

Quant à la motivation de revenir sur un document de consultation vieux d’un an, elle tient dans le fait que, dès que j’en ai pris connaissance, des réflexions me sont venues à l’esprit. En 2018, mon énergie était cependant concentrée sur mon livre. Voici donc mes idées et, à défaut de rapidité pour les mettre sur « papier », elles forment à ce jour une de mes plus longues chroniques (avis !).

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Les concessions forestières : un mal nécessaire dans l’histoire du Québec ?

La Forêt à Coeur Publié le 12 avril 2019 par Eric Alvarez12 avril 2019
concessions

Chargement de billots à proximité du lac St-Aubin, février 1924 (Source: archives Produits Forestier Résolu, Grand-Mère)

De par mon intérêt pour l’histoire forestière du Québec, plusieurs chroniques de ce blogue ont déjà abordé le sujet des concessions forestières.

Pour le rappel, une concession représentait un droit de coupe renouvelable de 12 mois dans des limites bien définies. Il n’y avait qu’un seul concessionnaire par territoire et ces derniers avaient alors les droits sur tous les arbres à l’intérieur de leurs concessions. Par exemple, les papetières pouvaient vendre les droits sur les feuillus même si elles s’approvisionnaient seulement en résineux. Malgré cet aspect fort critiqué qui contribua à mettre fin à ce régime forestier, les concessionnaires étaient reconnus par le gouvernement comme des aménagistes (trop) prudents.

Pour continuer à documenter ce mode de tenure, et en continuité avec ma série sur les Rapports annuels du ministère des Terres et Forêts (MTF) pré-Révolution tranquille, je vous présente aujourd’hui l’évolution de la superficie des concessions entre 1925 et 1961. Mais pas seulement.

De fait, les concessions ont été si dominantes que l’on a tendance à oublier qu’elles ne représentaient pas le seul outil d’attribution des bois dans les mains gouvernementales. De plus, comparativement aux superficies couvertes par les actuelles Unités d’aménagement forestier (UAFs), la « dominance » des concessions forestières apparait toute relative. À la clé, cela m’a amené à réfléchir sur le rôle historique réel des concessions dans la stratégie gouvernementale d’attribution des bois.

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La 2e et 3e transformation du bois : une industrie historique au Québec

La Forêt à Coeur Publié le 15 mars 2019 par Eric Alvarez15 mars 2019
Petite industrie

« La fabrication de roues de bois », Compagnie Normand à St-Pascal-de-Kamouraska. Encart publicitaire publié en janvier 1952 dans la revue Forêt Conservation.

Le Québec forestier est-il un cancre en 2e et 3e transformation du bois (meubles, portes, boîtes en carton…) ? Autrement dit, est-il incapable de produire autre chose que des 2×4 et du papier journal ? On serait tenté de le penser alors qu’immanquablement les commentateurs nous rappellent que nous devrions cesser de nous concentrer sur ces produits pour nous tourner vers de la valeur ajoutée. Si ce jugement m’est toujours apparu quelque peu excessif, mes explorations des Rapports annuels du Ministère des Terres et Forêts (MTF) pré-Révolution tranquille m’ont permis d’appuyer mes impressions avec des chiffres.

Dans une de mes (trop) rares chroniques à saveur « transformation », je vous présente donc quelques statistiques qui mettent à mal cette vision du tout-à-la-première-transformation au Québec. Il y sera aussi question du rôle du MTF dans l’évolution de l’industrie vers plus de 2e et 3e transformation du bois.

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Chantiers forestiers de la première moitié du XXe siècle : statistiques et découvertes

La Forêt à Coeur Publié le 26 février 2019 par Eric Alvarez26 février 2019

Camp d’inventaire – Février 1924 (Source: Fonds d’archives de Produits Forestier Résolu, Grand-Mère)

Depuis l’époque de mon doctorat (complété en 2009), une de mes principales sources d’informations historiques a été les Rapports annuels du ministère des Terres et Forêts (MTF), particulièrement la section dédiée au Service forestier (création : 1909). Cette source présente non seulement l’intérêt d’être une publication régulière, mais aussi dès les premières années un grand nombre de statistiques y était colligé. Cela a pour avantage de rendre possible une mise en perspective historique sur le long terme… tout en faisant quelques découvertes.

Pour ce qui pourrait s’avérer la première chronique d’une petite série (il y a toujours un petit côté inattendu dans les sujets que j’aborde), je m’attarderai aujourd’hui aux chantiers forestiers des années 1920 à 1961. Après, c’est la « Révolution tranquille » et nous entrons alors dans un Nouveau Monde forestier. Le Service forestier et le poste de « Chef » disparaîtront rapidement et les Rapports eux-mêmes subiront de profondes mutations (chronique qui détaille ces transformations).

L’idée de me pencher sur les chantiers forestiers découle justement d’une petite découverte fortuite qui m’a étonné alors que je travaillais sur mon livre : loin d’être un club exclusif d’hommes, et malgré la dureté du milieu, les femmes et les enfants y étaient bien présents ! Petit retour sur cette époque.

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« Qu’est-ce qu’un habitat ? » : les tribulations d’une grenouille dans le système judiciaire américain

La Forêt à Coeur Publié le 6 février 2019 par Eric Alvarez6 février 2019
Grenouille

Grenouille sombre des terriers (Auteur: U.S. Department of Agriculture, Domaine public, Source)

La grenouille sombre des terriers (Rana sevosa) est sur la liste rouge des espèces les plus menacées d’extinction selon l’UICN (Union pour la Conservation de la Nature). Aux États-Unis, elle a le statut « d’espèce menacée » (endangered) depuis 2001. Il en reste une centaine d’individus au sud de l’État du Mississippi. Historiquement, son aire de répartition incluait l’Alabama et la Louisiane (voir carte plus bas). C’est la disparition de son habitat par une combinaison d’activités humaines (agriculture, urbanisation, foresterie) qui est la cause de sa quasi-disparition.

Ce qui n’aide pas est que cette grenouille a des besoins en habitat très spécifiques. Elle nécessite tout d’abord des forêts ouvertes de pins qui sont régulièrement éclaircies par des feux de surface, favorisant ainsi la présence d’herbacées. Ces dernières lui offrent à la fois les insectes qu’elle recherche comme nourriture ainsi qu’un support pour accrocher ses œufs. De plus, elle a aussi besoin d’étangs intermittents (secs périodiquement) comme lieu de reproduction, car ces derniers sont dépourvus de poissons prédateurs.

Un jugement rendu par la Cour Suprême des États-Unis en novembre dernier vient cependant compliquer les efforts du U.S. Fish and Wildlife Service pour augmenter la population de cette espèce. En cause, une surprenante question de base : « Qu’est-ce qu’un habitat ? »

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2019 : année du livre ET du blogue

La Forêt à Coeur Publié le 30 janvier 2019 par Eric Alvarez30 janvier 2019

L’année 2018 fut celle du livre. Je n’ai même pas pris le temps de faire un bilan de l’année 2017 ! Ce fut à la mesure de l’intensité des efforts investis qui m’ont d’ailleurs causé des douleurs musculaires aux bras ! Ce n’est qu’en novembre que j’ai pris une pause… pour écrire mes trois seules chroniques de l’année. Bref, même si cela n’a pas trop paru en 2018, j’aime écrire 🙂

Concernant le livre, il devrait théoriquement être publié en 2019, mais les délais sont très longs dans l’édition, alors… Il faut dire aussi que des rebondissements ont retardé le processus.

Mon premier choix quant à la formule d’édition a pendant longtemps été d’y aller « à compte d’auteur ». Ce n’est pas de l’auto-édition. Le principe ici est que vous payez un éditeur professionnel pour un travail d’édition conventionnel, mais à la différence de cette dernière formule vous gardez vos droits d’auteurs. De fait, c’est le petit « hic » de l’édition : vous devez céder vos droits d’auteurs. C’est-à-dire que le livre sur lequel vous vous êtes investi ne vous appartient plus. Ce qui est quelque peu agaçant, si je peux dire. Mais il y a aussi un petit « hic » de publier à compte d’auteur.

Il est coûteux, mais raisonnable de payer pour un travail d’édition professionnel. Quant à l’impression, elle ne coûte presque rien (même au Québec). La technologie a évolué de telle façon qu’il est possible d’avoir une stratégie « je vends un livre, j’imprime un livre ». Pas d’inventaire. L’écueil est la distribution. Lire la suite

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Objectif : Début juin

Thème probable : Le projet de modernisation de la politique forestière qubécoise

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