↓
 
  • Accueil
  • Principaux thèmes
    • Histoire Forestière du Québec
    • Chroniques du caribou
    • Modèles d’aménagement au Québec
    • Politique forestière québécoise d’aujourd’hui
    • De l’aménagement forestier (philosophie)
    • Certification forestière
    • Du débat « Aménager ou Préserver? »
    • Forêts nationales américaines
    • Perturbations naturelles
    • Comptes-rendus
      • de Congrès-Colloques
      • de Livres ou Articles
  • Par Géographie
    • Québec
    • États-Unis
    • Colombie-Britannique
    • Canada (autres)
    • Monde
  • Liste chroniques
  • À propos

La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives du mot-clef OIFQ

Forêts québécoises : De la nécessité de s’affranchir de L’Erreur boréale (et comment)

La Forêt à Coeur Publié le 5 février 2025 par Eric Alvarez5 février 2025
Couverture du DVD de L'Erreur boréale

Le Québec va bientôt avoir une nouvelle politique forestière. Si ce n’est pas en 2025, ce sera au plus tard en 2026. L’actuelle politique (Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier), adoptée en 2010, aura donc eu une durée de vie extraordinairement courte. De fait, lorsque l’on classifie les âges des différents peuplements forestiers, le plus souvent c’est par classes d’âges de 20 ans. C’est dire que l’actuelle politique va disparaître avant même que certains peuplements forestiers n’aient eu le temps de changer de classe d’âge depuis son adoption!

La précédente politique (Loi sur les Forêts) avait duré à peine plus longtemps (1986-2010). Considérant qu’une forêt, ça s’aménage pour l’éternité, il conviendrait que nos politiques forestières soient un peu plus durables… La prochaine fera-t-elle mieux?

À ce jour, le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) a été quelque peu «cachottier» sur les détails. Et si j’ai choisi d’écrire sur le sujet alors qu’aucun document public n’a encore été publié, c’est que, selon les informations disponibles, il est fort probable que la réponse à la question ci-haut va être un franc «non».

La raison fondamentale tient au fait que les concepteurs de cette future politique forestière ne semblent pas avoir pris conscience que dans les forêts publiques (pas juste au Québec), en 2025 la foresterie scientifique est morte. Ne serait-ce que dans sa logique de base. Le temps est venu qu’elle laisse sa place à la foresterie sociale.

Et dans le cas spécifique du Québec, il est fondamental qu’une nouvelle politique forestière soit en mesure de nous affranchir de L’Erreur boréale. À tout le moins, nous en donner une chance. Ce qui n’apparaît pas du tout être le cas ici. Explications…

Lire la suite

Le sombre avenir de la foresterie au Québec

La Forêt à Coeur Publié le 21 décembre 2022 par Eric Alvarez21 décembre 2022
Page titre rapport Commission indépendante sur les caribous

Le 22 août dernier, fut rendu public le rapport de la Commission indépendante sur les caribous forestiers et montagnards. Un rapport commandé par le dernier ministre du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP). Ce ministère fut scindé à la suite des élections d’octobre dernier. La responsabilité des forêts est maintenant liée au ministère des Ressources naturelles et Forêts. La «Faune» et les «Parcs» sont quant à eux associés au ministère de l’Environnement.

Le mandat de la Commission se lisait ainsi :

[…] recueillir les opinions des parties intéressées concernant les deux scénarios théoriques proposés par le MFFP, mais également sur des variantes possibles ou toute idée qui permettrait de trouver un équilibre réaliste et défendable pour concilier l’objectif de protection du caribou et les intérêts économiques en jeu.

— Commission indépendante, p. 13

À la lecture de ce rapport et ses 35 recommandations, il est cependant clair que les trois commissaires responsables de ce mandat ont laissé tomber toute notion « d’équilibre ». Pour eux, la forêt boréale devrait être réservée aux caribous et aux nations autochtones. Les communautés forestières non autochtones devraient quant à elles se tourner vers des programmes de diversification économique. Quant à l’industrie forestière… « Il existe une industrie forestière en forêt boréale? » pourrait résumer le regard des commissaires.

Points « amusants », la présidente de cette Commission était la doyenne de la Faculté de Foresterie, Géographie et Géomatique de l’Université Laval. Aussi, l’Ordre des Ingénieurs Forestiers du Québec (OIFQ) a donné un appui enthousiaste à ce rapport.

Pour aujourd’hui donc, présentation d’un rapport passé quelque peu « sous le radar », mais qui annonce de noirs lendemains pour la foresterie au Québec.

Lire la suite

Bientôt dans une forêt près de chez vous : des aménagistes imputables

La Forêt à Coeur Publié le 2 décembre 2020 par Eric Alvarez2 décembre 2020
Point de vue à partir du Massif du Sud dans Bellechasse (Photo: E. Alvarez)

C’est le 6 novembre dernier que le ministère des Forêts de la Faune et des Parcs (MFFP) dévoilait sa « révision ciblée du régime forestier ». Une révision explicitement développée pour répondre aux demandes de l’industrie (ce qui a le mérite d’être honnête).

Les attentes étaient hautes alors que cet été le premier ministre ne promettait rien de moins qu’un nouveau régime forestier. Plusieurs groupes avaient rendu publiques leurs listes de souhaits. Finalement, il n’y aura aucune modification législative, seulement des ajustements administratifs et réglementaires. De plus, la liste synthèse des modifications spécifie que certaines s’appliquent immédiatement alors que pour d’autres on parle « d’hiver 2021 », voire d’une mise en place « graduelle ».

À l’évidence, plusieurs acteurs du monde forestier sont restés sur leur faim et les réactions, pour l’essentiel, peuvent être résumées par le fameux « petit pas dans la bonne direction ». Toutefois, à la mesure de plusieurs commentaires et propositions faits en marge de cette « révision » du régime forestier, le MFFP a été sage de ne pas aller en Commission parlementaire. L’actuelle politique forestière, qui a fait du MFFP l’aménagiste des forêts publiques, n’aurait peut-être pas survécu à cette consultation.

Lire la suite

Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs : le Roi est nu

La Forêt à Coeur Publié le 25 août 2017 par Eric Alvarez2 avril 2025

Le 1er avril 2013, le gouvernement du Québec réalisait un rêve vieux d’une cinquantaine d’années en devenant, par le biais du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), le seul aménagiste des forêts publiques québécoises.

Les premières intentions avaient en effet été exprimées en 1965 par le ministère des Terres et Forêts (MTF) par le biais d’un Livre vert sur l’administration des forêts publiques. Il fallut cependant attendre 1974 pour que ces premières intentions se traduisent en politique alors que le gouvernement adoptait une Loi pour mettre fin aux concessions forestières et les remplacer progressivement par des forêts domaniales aménagées directement par le MTF. Une expérience qui ne dura qu’une dizaine d’années et que j’ai détaillée dans une précédente chronique.

Au tournant des années 1980, crise économique aidant, le gouvernement dut changer son fusil d’épaule et décida que l’aménagement des forêts publiques québécoises continuerait d’être une responsabilité de l’industrie forestière, mais sous une formule différente des concessions, soit des Contrats d’Approvisionnement et d’Aménagement Forestier (CAAF). La Loi sur les Forêts, qui sanctionnait le tout, entra en vigueur le 1er avril 1987. Une vingtaine d’années plus tard, la crise de confiance occasionnée par L’Erreur boréale et, d’une certaine façon, « officialisée » par la Commission Coulombe, donna au gouvernement l’occasion de reprendre où il avait laissé au début des années 1980 et d’aller au bout de son idée initiale.

L’actualité des derniers mois laisse cependant à penser que la durée de ce rêve d’aménagiste des forêts publiques québécoises par le MFFP pourrait ressembler à celle de l’expérience des forêts domaniales. Non seulement les aptitudes d’aménagiste du MFFP sont déjà explicitement remises en cause, mais aussi sa capacité à régler des enjeux d’acceptabilité sociale. De plus, le FSC (Forest Stewardship Council) est sur un mode « ambitieux » avec sa nouvelle norme canadienne et pourrait bien finir par marginaliser le rôle du MFFP. À tout cela s’ajoute ce qui est probablement le problème de base de ce ministère, soit son manque de culture d’aménagiste aux plus hauts sommets de sa hiérarchie.

Lire la suite

L’aménagement forestier nécessite-t-il un statut professionnel?

La Forêt à Coeur Publié le 12 décembre 2011 par Eric Alvarez17 août 2016

OIFQ

Au menu aujourd’hui, une petite réflexion sur la nécessité d’un Ordre professionnel pour encadrer la profession d’ingénieur forestier et, plus largement, l’aménagement des forêts. Cette réflexion fait suite à ma chronique précédente et à ma participation à une soirée de l’OIFQ (Ordre des Ingénieurs Forestiers du Québec) sur l’ouverture de l’Ordre à d’autres professionnels du monde forestier. Sans rentrer dans les détails de la soirée, j’en suis venu à me demander si on ne prenait pas le « problème » sous le mauvais angle. Et si on considérait plutôt l’idée qu’il n’y ait plus d’Ordre professionnel pour les ingénieurs forestiers? Et lorsqu’on s’arrête pour y réfléchir, l’idée n’est pas aussi « horrible » qu’elle pourrait le paraître à priori.

Quel est le rôle de l’ingénieur forestier au Québec? J’ai relu deux références, soit la Loi sur les Ingénieurs forestiers et la description de la profession d’ingénieur forestier dans le plus récent bottin de la Faculté de Foresterie, Géographie et Géomatique (FFGG). Une constante : être ingénieur forestier c’est être sur la ligne de front pour régler des enjeux d’aménagement de l’écosystème forestier. C’est une grosse responsabilité qui peut justifier la présence d’un Ordre professionnel. En pratique toutefois, les choses sont plutôt différentes. Le travail d’ingénieur forestier est tellement encadré par la réglementation que cela rend pratiquement caduque la responsabilité professionnelle. Le respect de la norme, de la règle, agit comme « responsable ». Combien d’ingénieurs forestiers peuvent faire des prescriptions sur les seules bases des meilleures connaissances disponibles et de leur expérience? À ma connaissance, aucun. Un Ordre professionnel est-il justifié dans ce cas?

Lire la suite

La Society of American Foresters à la croisée des chemins

La Forêt à Coeur Publié le 6 décembre 2011 par Eric Alvarez17 août 2016

Colorado_USA_Forest

L’Ordre des Ingénieurs Forestiers du Québec (OIFQ) est en processus de réflexion sur le devenir de la profession d’ingénieur forestier et, plus spécifiquement, sur l’ouverture de l’OIFQ à d’autres professionnels. Ce n’est cependant pas la seule organisation de professionnels forestiers à penser à se redéfinir. Aux États-Unis, la Society of American Forester (SAF), qui regroupe 14000 professionnels (2000 pour l’OIFQ) est en profonde remise en question.
Lire la suite

La Loi sur les ingénieurs forestiers et le sens des mots

La Forêt à Coeur Publié le 27 septembre 2011 par Eric Alvarez17 août 2016

oifq

Aux États-Unis, les recours légaux contre les politiques forestières ou projets de coupes sont monnaie courante. Il ne serait d’ailleurs pas surprenant d’apprendre que certains forestiers aient pu passer plus de temps en cour qu’en forêt durant leur carrière. Le Québec est beaucoup moins familier avec cette dynamique et, comme a pu s’en rendre compte récemment l’Ordre des Ingénieurs Forestiers du Québec (OIFQ), face à un juge le sens des mots n’a pas toujours la portée ou signification attendue.

Pour mieux mesurer la portée du dossier qui est présenté ici, il faut comprendre qu’au Québec l’aménagement forestier implique de faire appel aux ingénieurs forestiers à une étape ou une autre. Leur rôle est incontournable car il est défini dans la Loi sur les ingénieurs forestiers et leur profession est sous la supervision de l’OIFQ, lui-même agissant selon les règles définies par le Code des professions. Un individu posant un geste professionnel associé aux ingénieurs forestiers sans en être un s’expose à une amende minimale de 1500$ (article 188, Codes des professions). Bref, c’est du sérieux. Mais jusqu’où va le champ de pratique protégé des ingénieurs forestiers?

Lire la suite

©La Forêt à Cœur - Weaver Xtreme Theme
↑