↓
 
  • Accueil
  • Principaux thèmes
    • Histoire Forestière du Québec
    • Modèles d’aménagement au Québec
    • Politique forestière québécoise d’aujourd’hui
    • De l’aménagement forestier (philosophie)
    • Certification forestière
    • Du débat « Aménager ou Préserver? »
    • Forêts nationales américaines
    • Perturbations naturelles
    • Comptes-rendus
      • de Congrès-Colloques
      • de Livres ou Articles
  • Par Géographie
    • Québec
    • États-Unis
    • Colombie-Britannique
    • Canada (autres)
    • Monde
  • Liste chroniques
  • À propos

La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives pour la catégorie Histoire Forestière du Québec

Navigation des articles

← Articles plus anciens

De l’urgence environnementale de rendre la foresterie socialement acceptable

La Forêt à Coeur Publié le 3 juin 2022 par Eric Alvarez3 juin 2022
Contestation à Fairy Creek

Dans mon précédent texte, j’ai été très critique de reportages qui m’étaient apparus injustement négatifs envers la foresterie québécoise. Pour autant, de ma longue expérience de suivi de l’actualité forestière, ce n’était là qu’une autre couverture médiatique très négative de l’aménagement des forêts publiques du Québec (note : les médias régionaux sont généralement plus équilibrés que les « nationaux »).

Malgré mon manque de surprise devant le «jugé» médiatique de notre foresterie, une partie de moi reste toujours un peu étonnée face à ces reportages. Il s’avère qu’il y a beaucoup de raisons qui justifieraient une approche médiatique plus balancée. Et c’est là la première motivation de ce texte : présenter des « oubliés » du traitement médiatique de la foresterie québécoise.

J’aurais pu en rester là, mais cela aurait laissé en suspens une question fondamentale : « Pourquoi le traitement médiatique de la foresterie au Québec est-il si imperturbablement négatif? » J’ai donc pris le temps de creuser ce qui, pour moi, apparaît comme la cause « originelle » de toute cette négativité (divulgâcheur : ce n’est pas L’Erreur boréale).

Et comme cette cause a de potentielles conséquences très néfastes pour l’écosystème forestier et sa biodiversité, il y a une urgence à rendre socialement acceptable l’aménagement des forêts publiques. Ce qui m’a amené à compléter ce texte par une proposition en ce sens.

Lire la suite

La Commission Coulombe et le règne des machines

La Forêt à Coeur Publié le 20 avril 2021 par Eric Alvarez20 avril 2021
The Sermon par Matt Dixon
«The Sermon» (auteur: Matt Dixon, Source)

Dans mon précédent texte, je soulignais que sans ses doutes sur les chiffres des possibilités forestières produits par Sylva, la Commission Coulombe aurait probablement plus penché vers un constat de non-surexploitation des forêts publiques du Québec (minimalement, le constat aurait été beaucoup moins drastique). Dans cette chronique, qui se veut la deuxième d’une trilogie (ou quadrilogie…) sur le constat de surexploitation de la Commission Coulombe, je vais m’attarder à la philosophie d’aménagement qui a amené la Commission à douter des résultats obtenus avec Sylva.

La démarche de la Commission se déroula en deux étapes. La première examina Sylva sous toutes ses coutures ainsi que sur ses aptitudes à répondre à certaines fonctions (ex. : la répartition spatiale des coupes). Par la suite, comme le bilan de cette analyse fut très négatif, la Commission compara les résultats obtenus avec Sylva avec une formule mathématique (Hanzlik) qui aurait dû donner des valeurs de possibilités forestières beaucoup plus élevées que celles de Sylva (la Commission détaille une liste de raisons). Or, ces résultats furent plus proches que ceux attendus par la Commission. Cela constitua l’argument final qui amena cette dernière à rejeter les chiffres obtenus avec Sylva.

Dans toute cette procédure, une variable clé fut cependant absente : l’aménagiste forestier. Et pour mieux mesurer la valeur de cette « variable », je vais faire un détour par les calculs des possibilités forestières dans les concessions.

Lire la suite

L’étonnant constat de surexploitation des forêts de la commission Coulombe

La Forêt à Coeur Publié le 23 mars 2021 par Eric Alvarez24 mars 2021

[…] Là, on surexploite la forêt. […] en 2004, la commission Coulombe a demandé qu’on soustraie 20 % de la récolte parce qu’on surexploitait la forêt.

— M. Henri Jacob, extrait d’entrevue à TVA, le 13 novembre 2020
Commission Coulombe (page titre)

Comme le thème de cette chronique découle de mon précédent texte, il m’a semblé à propos d’en reprendre un élément clé pour débuter celle-ci.

Dans ma précédente chronique, je m’étais attardé à démontrer que, dans les 10 dernières années, la surexploitation des forêts au Québec n’était pas vraiment un enjeu. Je revenais aussi sur le constat de surexploitation de la commission Coulombe pour faire valoir qu’il n’était pas si clairement énoncé… pour ensuite réaliser, à la suite du commentaire d’un lecteur, que j ‘avais raté un paragraphe du rapport de la Commission où il n’y avait pas de nuances sur ce point!

Sa lecture m’amena toutefois plus de points d’interrogation qu’elle n’aida à éclaircir les choses. Il m’apparut clair que je n’avais pas seulement raté un paragraphe. Un pan complet de la réflexion de la Commission semblait m’avoir échappé. Il me fallait en avoir le cœur net. Et pour faire bonne mesure, je relus les 300 pages du rapport.

Trop de réflexions sont ressorties de cette lecture pour raisonnablement entrer dans un seul texte. Il est donc fort possible que je revienne sur le sujet dans mes prochaines chroniques. Mais pour aujourd’hui, je vais me concentrer à présenter ce qui m’apparaît comme un étonnant constat de surexploitation des forêts par la commission Coulombe.

Lire la suite

Bientôt dans une forêt près de chez vous : des aménagistes imputables

La Forêt à Coeur Publié le 2 décembre 2020 par Eric Alvarez2 décembre 2020
Point de vue à partir du Massif du Sud dans Bellechasse (Photo: E. Alvarez)

C’est le 6 novembre dernier que le ministère des Forêts de la Faune et des Parcs (MFFP) dévoilait sa « révision ciblée du régime forestier ». Une révision explicitement développée pour répondre aux demandes de l’industrie (ce qui a le mérite d’être honnête).

Les attentes étaient hautes alors que cet été le premier ministre ne promettait rien de moins qu’un nouveau régime forestier. Plusieurs groupes avaient rendu publiques leurs listes de souhaits. Finalement, il n’y aura aucune modification législative, seulement des ajustements administratifs et réglementaires. De plus, la liste synthèse des modifications spécifie que certaines s’appliquent immédiatement alors que pour d’autres on parle « d’hiver 2021 », voire d’une mise en place « graduelle ».

À l’évidence, plusieurs acteurs du monde forestier sont restés sur leur faim et les réactions, pour l’essentiel, peuvent être résumées par le fameux « petit pas dans la bonne direction ». Toutefois, à la mesure de plusieurs commentaires et propositions faits en marge de cette « révision » du régime forestier, le MFFP a été sage de ne pas aller en Commission parlementaire. L’actuelle politique forestière, qui a fait du MFFP l’aménagiste des forêts publiques, n’aurait peut-être pas survécu à cette consultation.

Lire la suite

Les concessions forestières : un mal nécessaire dans l’histoire du Québec ?

La Forêt à Coeur Publié le 12 avril 2019 par Eric Alvarez12 avril 2019

concessions

Chargement de billots à proximité du lac St-Aubin, février 1924 (Source: archives Produits Forestier Résolu, Grand-Mère)

De par mon intérêt pour l’histoire forestière du Québec, plusieurs chroniques de ce blogue ont déjà abordé le sujet des concessions forestières.

Pour le rappel, une concession représentait un droit de coupe renouvelable de 12 mois dans des limites bien définies. Il n’y avait qu’un seul concessionnaire par territoire et ces derniers avaient alors les droits sur tous les arbres à l’intérieur de leurs concessions. Par exemple, les papetières pouvaient vendre les droits sur les feuillus même si elles s’approvisionnaient seulement en résineux. Malgré cet aspect fort critiqué qui contribua à mettre fin à ce régime forestier, les concessionnaires étaient reconnus par le gouvernement comme des aménagistes (trop) prudents.

Pour continuer à documenter ce mode de tenure, et en continuité avec ma série sur les Rapports annuels du ministère des Terres et Forêts (MTF) pré-Révolution tranquille, je vous présente aujourd’hui l’évolution de la superficie des concessions entre 1925 et 1961. Mais pas seulement.

De fait, les concessions ont été si dominantes que l’on a tendance à oublier qu’elles ne représentaient pas le seul outil d’attribution des bois dans les mains gouvernementales. De plus, comparativement aux superficies couvertes par les actuelles Unités d’aménagement forestier (UAFs), la « dominance » des concessions forestières apparait toute relative. À la clé, cela m’a amené à réfléchir sur le rôle historique réel des concessions dans la stratégie gouvernementale d’attribution des bois.

Lire la suite

La 2e et 3e transformation du bois : une industrie historique au Québec

La Forêt à Coeur Publié le 15 mars 2019 par Eric Alvarez15 mars 2019

Petite industrie

« La fabrication de roues de bois », Compagnie Normand à St-Pascal-de-Kamouraska. Encart publicitaire publié en janvier 1952 dans la revue Forêt Conservation.

Le Québec forestier est-il un cancre en 2e et 3e transformation du bois (meubles, portes, boîtes en carton…) ? Autrement dit, est-il incapable de produire autre chose que des 2×4 et du papier journal ? On serait tenté de le penser alors qu’immanquablement les commentateurs nous rappellent que nous devrions cesser de nous concentrer sur ces produits pour nous tourner vers de la valeur ajoutée. Si ce jugement m’est toujours apparu quelque peu excessif, mes explorations des Rapports annuels du Ministère des Terres et Forêts (MTF) pré-Révolution tranquille m’ont permis d’appuyer mes impressions avec des chiffres.

Dans une de mes (trop) rares chroniques à saveur « transformation », je vous présente donc quelques statistiques qui mettent à mal cette vision du tout-à-la-première-transformation au Québec. Il y sera aussi question du rôle du MTF dans l’évolution de l’industrie vers plus de 2e et 3e transformation du bois.

Lire la suite

Chantiers forestiers de la première moitié du XXe siècle : statistiques et découvertes

La Forêt à Coeur Publié le 26 février 2019 par Eric Alvarez26 février 2019

Camp d’inventaire – Février 1924 (Source: Fonds d’archives de Produits Forestier Résolu, Grand-Mère)

Depuis l’époque de mon doctorat (complété en 2009), une de mes principales sources d’informations historiques a été les Rapports annuels du ministère des Terres et Forêts (MTF), particulièrement la section dédiée au Service forestier (création : 1909). Cette source présente non seulement l’intérêt d’être une publication régulière, mais aussi dès les premières années un grand nombre de statistiques y était colligé. Cela a pour avantage de rendre possible une mise en perspective historique sur le long terme… tout en faisant quelques découvertes.

Pour ce qui pourrait s’avérer la première chronique d’une petite série (il y a toujours un petit côté inattendu dans les sujets que j’aborde), je m’attarderai aujourd’hui aux chantiers forestiers des années 1920 à 1961. Après, c’est la « Révolution tranquille » et nous entrons alors dans un Nouveau Monde forestier. Le Service forestier et le poste de « Chef » disparaîtront rapidement et les Rapports eux-mêmes subiront de profondes mutations (chronique qui détaille ces transformations).

L’idée de me pencher sur les chantiers forestiers découle justement d’une petite découverte fortuite qui m’a étonné alors que je travaillais sur mon livre : loin d’être un club exclusif d’hommes, et malgré la dureté du milieu, les femmes et les enfants y étaient bien présents ! Petit retour sur cette époque.

Lire la suite

Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs : le Roi est nu

La Forêt à Coeur Publié le 25 août 2017 par Eric Alvarez25 août 2017

MFFP

(Source: Youtube)

Le 1er avril 2013, le gouvernement du Québec réalisait un rêve vieux d’une cinquantaine d’années en devenant, par le biais du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), le seul aménagiste des forêts publiques québécoises.

Les premières intentions avaient en effet été exprimées en 1965 par le ministère des Terres et Forêts (MTF) par le biais d’un Livre vert sur l’administration des forêts publiques. Il fallut cependant attendre 1974 pour que ces premières intentions se traduisent en politique alors que le gouvernement adoptait une Loi pour mettre fin aux concessions forestières et les remplacer progressivement par des forêts domaniales aménagées directement par le MTF. Une expérience qui ne dura qu’une dizaine d’années et que j’ai détaillée dans une précédente chronique.

Au tournant des années 1980, crise économique aidant, le gouvernement dut changer son fusil d’épaule et décida que l’aménagement des forêts publiques québécoises continuerait d’être une responsabilité de l’industrie forestière, mais sous une formule différente des concessions, soit des Contrats d’Approvisionnement et d’Aménagement Forestier (CAAF). La Loi sur les Forêts, qui sanctionnait le tout, entra en vigueur le 1er avril 1987. Une vingtaine d’années plus tard, la crise de confiance occasionnée par L’Erreur boréale et, d’une certaine façon, « officialisée » par la Commission Coulombe, donna au gouvernement l’occasion de reprendre où il avait laissé au début des années 1980 et d’aller au bout de son idée initiale.

L’actualité des derniers mois laisse cependant à penser que la durée de ce rêve d’aménagiste des forêts publiques québécoises par le MFFP pourrait ressembler à celle de l’expérience des forêts domaniales. Non seulement les aptitudes d’aménagiste du MFFP sont déjà explicitement remises en cause, mais aussi sa capacité à régler des enjeux d’acceptabilité sociale. De plus, le FSC (Forest Stewardship Council) est sur un mode « ambitieux » avec sa nouvelle norme canadienne et pourrait bien finir par marginaliser le rôle du MFFP. À tout cela s’ajoute ce qui est probablement le problème de base de ce ministère, soit son manque de culture d’aménagiste aux plus hauts sommets de sa hiérarchie.

Lire la suite

Navigation des articles

← Articles plus anciens
©La Forêt à Cœur - Weaver Xtreme Theme
↑