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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives du mot-clef Changements climatiques

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«Repenser la conservation de l’environnement» : trois livres en un

La Forêt à Coeur Publié le 7 mars 2025 par Eric Alvarez7 mars 2025
Page couverture du livre «Repenser la conservation de l'environnement». Auteur : André Desrochers.

Après un hiatus de plus de deux ans, de retour à un compte-rendu de livre! Et pour l’occasion, je mise sur du «local» alors que je vous présente «Repenser la conservation de l’environnement». Un livre écrit par André Desrochers, professeur à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l’Université Laval, et publié en 2022 aux Presses de cette même université.

Je dois ici souligner que je connais André. Sans être des intimes, nous nous sommes croisés assez fréquemment pour que je pense à «André» et non pas à «M. Desrochers». Il est devenu professeur à la Faculté de foresterie au début des années 1990 alors que je complétais ma maîtrise. Par la suite, nous avons eu l’occasion de nous recroiser au cours de mon doctorat au début des années 2000. Notre dernière rencontre remonte à quelques années alors que nous étions conférenciers au même congrès.

C’est là le contexte personnel dans lequel j’écris ce compte-rendu.

Pour l’aspect professionnel, je dois avouer que si certains passages me font classer ce livre dans les «essentiels», d’autres peuvent décontenancer, voire même laisser songeur. Finalement, on tourne la dernière page sans être trop sûr de ce que l’on doit retenir de l’ensemble. La principale raison étant que le livre a été écrit tant par André Desrochers le chercheur qu’André Desrochers le citoyen politisé.

Détails…

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« Aire protégée » : l’étiquette environnementale du projet de développement économique de la rivière Péribonka

La Forêt à Coeur Publié le 13 octobre 2021 par Eric Alvarez13 octobre 2021
La rivière Péribonka
La rivière Péribonka (photo: Ève Tremblay, Wikimédia Commons, retouches couleurs: La Forêt à Coeur)

Depuis quelques mois, le dossier des aires protégées au Québec fait régulièrement la manchette. En cause, le fait qu’à l’automne dernier le gouvernement du Québec a rejeté 83 propositions d’aires protégées au sud de la limite nordique des forêts attribuables.

Pour la petite histoire, le gouvernement québécois, en tant que signataire de la Convention sur la diversité biologique, s’était engagé à protéger 17 % de son territoire terrestre pour 2020. L’objectif a été atteint. Mais pour beaucoup grâce à des territoires au nord de la limite nordique, soit dans des secteurs où la récolte forestière est de facto exclue. Ce qui contrarie « quelque peu » bien des groupes environnementaux.

Pour comble d’insulte, le ministère des Forêts de la Faune et des Parcs (MFFP) annonça cet été son intention de procéder à des coupes dans une aire protégée non retenue le long de la rivière Péribonka. Face à la grogne, le ministère recula… pour cette année (communiqué). Il accepta aussi la création d’une aire protégée.

Succès environnemental, donc?

Difficile de le mesurer au moment d’écrire ces lignes. Tout d’abord, aux dires même du ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, l’aire protégée envisagée « n’est pas forcément celle qui sera concrétisée ». De fait, le projet de coupes a seulement été suspendu pour cette année, le temps que l’aire protégée soit définie. Aussi, et surtout, il convient de se poser des questions sur la valeur environnementale de cette aire protégée qui sera étroitement associée à un projet récréotouristique de dimension internationale.

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Foresterie québécoise : nous sommes toujours en 1999

La Forêt à Coeur Publié le 19 décembre 2019 par Eric Alvarez31 juillet 2020

« Le secteur forestier présente un énorme potentiel, celui de générer des émissions négatives de GES [gaz à effet de serre] tout en créant de la richesse pour les entreprises, a déclaré M. Dufour. L’augmentation de la production de bois, l’augmentation de la récolte permettront d’augmenter la séquestration de carbone en forêt. » — La Presse

Et c’est ainsi que démarra la controverse forestière de l’automne.

Pour le contexte, cette déclaration du ministre québécois des Forêts fut faite lors du congrès Woodrise tenu à Québec. Ce congrès était axé sur la promotion du bois comme matériau de construction, particulièrement les immeubles en bois de moyenne et grande hauteur. Étant alors à travailler sur mon livre (détails en janvier) et le cycle du carbone n’étant pas mon premier champ d’expertise (ni le second), j’ai avant tout été un spectateur des débats qui ont suivi la déclaration du ministre.

Ce débat fut fort instructif tant sur les aspects scientifiques que sur la perception de la foresterie au Québec en 2019. C’est pourquoi il m’est apparu incontournable de revenir sur cette controverse en guise de dernière chronique de l’année. Et pour débuter, je vais m’attarder à un point de la déclaration ministérielle qui est plus dans mon champ d’expertise, soit le désir du ministre de voir augmenter la récolte.

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Biodiversité et Anthropocène : protéger le passé à tout prix ?

La Forêt à Coeur Publié le 29 mai 2019 par Eric Alvarez31 juillet 2020

Anthropocène

Châtaigner d’Amérique. Photo tirée d’un article de 1914 (Domaine public, source)

Le châtaignier d’Amérique (Castanea dentata) était un arbre majestueux avec des diamètres pouvant se mesurer en mètres. Ses fruits étaient très recherchés par la faune. Il se comptait en milliards d’individus sur une aire de distribution qui s’étendait sur tout l’est des États-Unis jusqu’au sud de l’Ontario. Cryphonectria parasitica, un champignon importé d’Asie, le fit pratiquement disparaître il y a un siècle (il en reste une centaine d’individus).

Des efforts sont en cours pour le réintroduire à l’aide de la génétique. Un premier groupe a créé des hybrides résistants au champignon avec une variété chinoise. Quelques centaines d’individus ont été plantés ces dernières années. Une autre équipe vient de mettre au point un châtaignier d’Amérique résistant au champignon grâce à… un gène tiré du blé. Les chercheurs sont encore loin d’avoir l’autorisation de le disséminer dans la nature, mais le châtaignier d’Amérique version OGM existe.

Au Québec, le caribou forestier est devenu un symbole de la protection de la biodiversité, en particulier la harde de Val-D’Or qui ne compterait que 10-15 individus. Le gouvernement envisagerait d’importer des caribous pour remonter la population de cette harde à environ 75 individus, un minimum pour en assurer la survie. Dans le cas de celle des caribous montagnards de la Gaspésie, on investit entre autres dans l’abattage de prédateurs (coyotes).

Ces initiatives ont pour point commun une stratégie basée sur la restauration ou la protection de ce qui a déjà été. Or, des efforts scientifiques internationaux sont en cours pour définir l’Anthropocène, soit une ère géologique marquée avant tout par l’influence de l’humain sur la planète. Dans ce contexte, s’attacher à des images du passé est-elle la meilleure stratégie pour préserver la biodiversité ?

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Les aires protégées polyvalentes : Foire Aux Questions

La Forêt à Coeur Publié le 15 mars 2017 par Eric Alvarez15 mars 2017

aires protégées

Parc national de la Jacques-Cartier (Auteur: Cephas, Source: Wikimédia)

L’Institut Hydro-Québec EDS de l’Université Laval proposait, le 28 février dernier, une série de trois courtes conférences (20 minutes chacune) sur le thème « S’adapter aux changements climatiques : le cas des aires protégées ». Un sujet qui a de toute évidence suscité l’intérêt alors que la grande salle du pavillon Kruger où s’est déroulé l’événement était bien remplie.

« Quels problèmes les changements climatiques peuvent-ils créer aux aires protégées ? » Pourriez-vous ici vous demander. Pour donner un petit exemple, le premier conférencier, M. Louis Bélanger (professeur, U. Laval) nous a indiqué que le parc de la Jacques-Cartier (nord de la ville de Québec), dont l’écosystème est actuellement en zone boréale, pourrait se retrouver dans la zone feuillue d’ici une cinquantaine d’années. Et cela cause un « certain » problème, car comme présenté par le second conférencier, M. François Brassard (gouvernement du Québec), depuis le début des années 2000 le Québec s’est investi à développer son réseau d’aires protégées sur la base de leur représentativité de différents écosystèmes…

Et le problème n’est pas que théorique ! M. Bélanger nous a rappelé l’infestation de l’arpenteuse de la pruche qui a touché le parc de la Jacques-Cartier en 2012, un phénomène qui n’avait jamais été recensé en plus d’un siècle de données. La principale piste pour expliquer cet événement étant celle d’hivers plus doux qu’à l’accoutumée.

Comme vous pouvez le déduire du thème des conférences, il y a une parade à cette problématique. À tout le moins, il y en a une qui fut présentée et elle constituera le thème central de cette chronique ; une chronique qui pour l’occasion aura une formule différente, soit celle de la Foire Aux Questions (FAQ).

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Les dendroctones: ces petits monstres qui vous veulent du bien

La Forêt à Coeur Publié le 25 août 2014 par Eric Alvarez27 juillet 2016

Page titre du livre: Empire of Beetle

Photo: E. Alvarez

Écrit par un journaliste spécialisé en environnement (M. Andrew Nikiforuk), Empire of the beetle: how human folly and a tiny bug are killing North America’s great forests est un livre très bien documenté en plus d’être appuyé par des entrevues avec des personnes-clés, mais sans être un livre technique. Il pourrait de fait déstabiliser les habitués des documents techniques ou scientifiques, car il n’y a aucun Tableau et seulement deux Figures, dont une avant le texte. Le livre est présenté sous la forme d’un roman de 200 pages divisé en 10 chapitres. Indice toutefois que nous ne sommes pas tout à fait dans un roman, il y a un index très détaillé! Roman ou pas, c’est toutefois le livre le plus fascinant que j’ai lu depuis longtemps. Avoir lu un livre pareil il y a une vingtaine d’années, qui sait d’ailleurs si je n’aurais pas été tenté de me concentrer en entomologie!

Si le livre est divisé en 10 chapitres à peu près égaux, on pourrait les regrouper en deux grandes sections. Si vous deviez arrêter la lecture à mi-chemin, ce qui est peu probable, votre sentiment s’en tiendrait au titre du livre, car il y est surtout détaillé les épidémies de dendroctones et leurs impacts cumulatifs. L’auteur étant un très bon conteur, les descriptions et nombreux témoignages font que le livre s’approche parfois du roman d’horreur (les dendroctones ont d’ailleurs « envahi » une de mes nuits…).

Cela est toutefois oublié dans la « deuxième section » (non officielle) où il est beaucoup plus question d’écologie des dendroctones, de l’histoire de la lutte contre ces « pestes » en parallèle avec le développement de la foresterie scientifique et de l’histoire de la relation entre les humains et, de façon générale, les coléoptères. Vous en apprendrez, entre autres, sur les très sérieux procès intentés aux coléoptères et comment ces insectes ont inspiré, entre autres, l’invention de la scie à chaîne! Il y a aussi et surtout une réflexion sur les leçons à tirer de ces épidémies tant pour l’aménagement des forêts que comme exemples pour notre système économique. Et si cette liste peut vous donner la perception que l’auteur s’est étiré dans tous les sens, le grand exploit de ce livre est justement que tout est bien ficelé. Lire la suite

La nouvelle épidémie de la tordeuse des bourgeons de l’épinette, symbole de notre amnésie forestière

La Forêt à Coeur Publié le 7 mars 2014 par Eric Alvarez20 décembre 2016

Extension de l'épidémie de la TBE au Québec en 2013 et défoliation sur la Côte-Nord (Source: présentation de M. L. Morneau - MRN)

Extension de l’épidémie de la TBE au Québec en 2013 et défoliation sur la Côte-Nord (Source: M. Louis Morneau – MRN – Actes du colloque)

Les 19 et 20 février derniers se tenait à Québec un colloque dédié à la tordeuse des bourgeons de l’épinette (TBE) et, plus spécifiquement, à la nouvelle épidémie qui est en train de se développer. Un colloque très couru qui afficha « complet ». Il faut dire qu’il fut organisé sous l’égide tripartite de l’Ordre des Ingénieurs Forestiers du Québec, de Ressources naturelles Canada, du ministère des Ressources naturelles du Québec (MRN) et regroupait des invités du Canada et des États-Unis. Un petit événement donc!

A priori j’avais été surpris par la durée du colloque, mais il s’est avéré que deux jours ne furent pas de trop pour aborder les différentes facettes liées à cette nouvelle épidémie de la TBE. Il y avait beaucoup à discuter et tout au long du colloque les entomologistes ne cachaient pas leur fébrilité d’avoir enfin l’occasion d’étudier une véritable épidémie afin de tester leurs hypothèses. Il faut comprendre qu’au rythme d’une épidémie à chaque 30 ans (environ), un entomologiste peut passer sa carrière sans en vivre une!

Dans cette chronique, je vais vous présenter une synthèse de ces deux jours, mais vous comprendrez qu’il s’agira là de « morceaux choisis ». Pour ceux souhaitant aller plus loin, vous pouvez obtenir les Actes du colloque ici (note: les présentations ne sont pas diffusées). Je complèterai cette chronique par une petite réflexion sur ces deux jours. Lire la suite

The Economist : 2- Des stratégies pour sauver les forêts de la Terre

La Forêt à Coeur Publié le 25 octobre 2010 par Eric Alvarez20 juin 2024

La revue britannique The Economist a publié, dans son numéro du 25 septembre 2010, un numéro spécial sur les forêts et, surtout, comment les sauver. Je vais prendre quelques chroniques pour faire un survol des principaux points développés dans ce dossier essentiel pour quiconque veut comprendre les principaux enjeux internationaux liés aux forêts. 

Aujourd’hui : Des stratégies pour sauver les forêts de la Terre

Trois grandes stratégies sont retenues dans cet article, soit :

1- Associer un coût ($) d’opportunité au fait de couper une forêt

On peut facilement mesurer les revenus associés à transformer une forêt en terre agricole ou produire de l’huile de palme. Jusqu’à tout récemment cependant, il n’y avait pas d’outils pour être capable d’estimer « combien cela nous coûte-t-il de remplacer la forêt? ». C’est à cette tâche, soit d’estimer le coût d’opportunité de faire disparaître une forêt, que ce sont attelés des « économistes de l’écosystème forestier » (des économistes de l’écosystèmique?).

 « The Economics of Ecosystems and Biodiversity » (TEBB) est un Think Tank supporté par les Nations-Unies et ayant pour mission d’estimer ce coût d’opportunité. Ce groupe a estimé globalement les coûts de la déforestation entre 2 et 4,5 mille milliards (trillions) $/an. Exemple : le groupe a estimé que la « seule » contribution des forêts à l’agriculture sud-américaine par le biais de sa régulation du cycle continental de l’eau valait entre 1 et 3 milliards $/an (billions), ce qui est une estimation conservatrice.  

Dans la même logique, il y a le projet américain « Integrated Valuation of Ecosystem Services and Tradeoffs » (InVEST) qui est un logiciel permettant d’estimer la valeur des services de l’écosystème forestier.

L’espoir est que ces initiatives contribuent à mettre en place un système de « Payment for ecosystem service (PES) » à grande échelle, un espoir qui pour l’instant est synonyme de REDD (Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation), un des rares succès du Sommet de Copenhague sur le climat de 2009.

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