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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives du mot-clef Dendroctone

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Foresterie québécoise : nous sommes toujours en 1999

La Forêt à Coeur Publié le 19 décembre 2019 par Eric Alvarez31 juillet 2020

« Le secteur forestier présente un énorme potentiel, celui de générer des émissions négatives de GES [gaz à effet de serre] tout en créant de la richesse pour les entreprises, a déclaré M. Dufour. L’augmentation de la production de bois, l’augmentation de la récolte permettront d’augmenter la séquestration de carbone en forêt. » — La Presse

Et c’est ainsi que démarra la controverse forestière de l’automne.

Pour le contexte, cette déclaration du ministre québécois des Forêts fut faite lors du congrès Woodrise tenu à Québec. Ce congrès était axé sur la promotion du bois comme matériau de construction, particulièrement les immeubles en bois de moyenne et grande hauteur. Étant alors à travailler sur mon livre (détails en janvier) et le cycle du carbone n’étant pas mon premier champ d’expertise (ni le second), j’ai avant tout été un spectateur des débats qui ont suivi la déclaration du ministre.

Ce débat fut fort instructif tant sur les aspects scientifiques que sur la perception de la foresterie au Québec en 2019. C’est pourquoi il m’est apparu incontournable de revenir sur cette controverse en guise de dernière chronique de l’année. Et pour débuter, je vais m’attarder à un point de la déclaration ministérielle qui est plus dans mon champ d’expertise, soit le désir du ministre de voir augmenter la récolte.

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La maladie de Lyme, symptôme d’un sous-aménagement forestier

La Forêt à Coeur Publié le 30 novembre 2018 par Eric Alvarez30 novembre 2018
Lyme

Ixodes scapulaire, tique pouvant être porteuse de la bactérie transmettant la maladie de Lyme (Auteur: Scott Bauer, USDA, Domaine public, Source: Wikimedia Commons)

Depuis quelques années, les avis se font de plus en plus insistants sur l’augmentation des risques de contracter la maladie de Lyme (du nom d’une ville du Connecticut où elle fut diagnostiquée la première fois). Cette maladie, causée par une bactérie transmise par une tique, peut sérieusement affecter la santé humaine pour longtemps. Je n’avais cependant jamais entendu parler des liens entre l’accroissement des risques et l’aménagement forestier avant de lire l’article « Comment j’en suis venu à blâmer Wall Street pour ma maladie » (revue Slate).

L’auteur, M. Jim Harding, un professeur d’aménagement forêt-faune au Vermont, y récapitule les évènements des dernières décennies dans l’aménagement des forêts du Nord-est américain qui ont contribué à ce qu’il attrape cette maladie. Il n’en a réchappé que parce qu’elle fut rapidement diagnostiquée.

Comme le titre de son texte l’exprime, c’est vers le monde de la finance qu’il faut d’abord se tourner pour comprendre pourquoi cette maladie est en croissance. Mais il faut aussi ajouter dans l’équation un arbuste ornemental du Japon. Et finalement, on a une réflexion sur le rôle de l’aménagement forestier pour avoir des forêts en santé… et nous garder en santé !

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Tenures forestières et nations autochtones: l’Histoire s’écrit en Colombie-Britannique

La Forêt à Coeur Publié le 26 septembre 2014 par Eric Alvarez27 juillet 2016
Tsilhqot’in

Rivière sur le territoire des Tsilhqot’in – Le peuple de la rivière (Source)

Le projet de transformation des tenures forestières en Colombie-Britannique est en train de devenir mon sujet « Jour de la marmotte » (pour ceux qui n’ont pas vu le film). Ce projet vise à transformer une partie des volume-based tenures, qui représentent le mode d’allocation dominant, en area-based tenures. En pratique cela reviendrait à convertir des territoires forestiers où plusieurs industriels se voient octroyer un volume de bois en des territoires où un seul industriel aurait l’exclusivité des bois. La logique en arrière de cette réforme est de stimuler les investissements privés en sylviculture dans un contexte post-épidémie du dendroctone du pin ponderosa; il est anticipé que d’ici 10-15 ans la possibilité forestière pourrait diminuer de 20% par rapport aux niveaux pré-épidémie (la possibilité a été augmentée durant l’épidémie). Il est aussi anticipé que cette diminution pourrait durer 50 ans.

J’avais écrit à l’automne 2012 une « pré-chronique » sur ce projet en présentant deux rapports gouvernementaux justifiant la réforme. Or, alors que cette dernière devait s’enclencher au printemps 2013, le gouvernement réalisa que des élections seraient déclenchées dans les semaines suivantes et, face à la grogne suscitée par la réforme, décida (sagement) de la mettre sur la glace. J’en fus alors quitte pour écrire une petite réflexion que m’avait inspirée ce projet.

Le gouvernement de Madame Christy Clark ayant été réélu, ce n’était cependant qu’une question de temps pour que cette réforme soit réactivée; « soyons patients » me dis-je… Ma patience fut « récompensée » le 1er avril dernier alors qu’un ancien forestier en chef de la province (M. Jim Snetsinger) entama des consultations sur cette réforme qui se terminèrent le 30 mai dernier. Son rapport fut déposé au ministre pour le 30 juin. Or, le 26 juin, la Cour Suprême du Canada confirma le titre ancestral de la nation Tsilhqot’in sur un territoire de 1750 km2 en Colombie-Britannique. Un jugement qui implique, entre autres, que la notion de « terre publique » n’existe plus sur le territoire pour lequel le titre ancestral a été décerné. Donc, pour aujourd’hui, si le dossier des tenures forestières en Colombie-Britannique sera abordé, ce sera à la lumière de ce jugement de la Cour Suprême qui fera certainement l’Histoire. Lire la suite

Les dendroctones: ces petits monstres qui vous veulent du bien

La Forêt à Coeur Publié le 25 août 2014 par Eric Alvarez27 juillet 2016
Page titre du livre: Empire of Beetle

Photo: E. Alvarez

Écrit par un journaliste spécialisé en environnement (M. Andrew Nikiforuk), Empire of the beetle: how human folly and a tiny bug are killing North America’s great forests est un livre très bien documenté en plus d’être appuyé par des entrevues avec des personnes-clés, mais sans être un livre technique. Il pourrait de fait déstabiliser les habitués des documents techniques ou scientifiques, car il n’y a aucun Tableau et seulement deux Figures, dont une avant le texte. Le livre est présenté sous la forme d’un roman de 200 pages divisé en 10 chapitres. Indice toutefois que nous ne sommes pas tout à fait dans un roman, il y a un index très détaillé! Roman ou pas, c’est toutefois le livre le plus fascinant que j’ai lu depuis longtemps. Avoir lu un livre pareil il y a une vingtaine d’années, qui sait d’ailleurs si je n’aurais pas été tenté de me concentrer en entomologie!

Si le livre est divisé en 10 chapitres à peu près égaux, on pourrait les regrouper en deux grandes sections. Si vous deviez arrêter la lecture à mi-chemin, ce qui est peu probable, votre sentiment s’en tiendrait au titre du livre, car il y est surtout détaillé les épidémies de dendroctones et leurs impacts cumulatifs. L’auteur étant un très bon conteur, les descriptions et nombreux témoignages font que le livre s’approche parfois du roman d’horreur (les dendroctones ont d’ailleurs « envahi » une de mes nuits…).

Cela est toutefois oublié dans la « deuxième section » (non officielle) où il est beaucoup plus question d’écologie des dendroctones, de l’histoire de la lutte contre ces « pestes » en parallèle avec le développement de la foresterie scientifique et de l’histoire de la relation entre les humains et, de façon générale, les coléoptères. Vous en apprendrez, entre autres, sur les très sérieux procès intentés aux coléoptères et comment ces insectes ont inspiré, entre autres, l’invention de la scie à chaîne! Il y a aussi et surtout une réflexion sur les leçons à tirer de ces épidémies tant pour l’aménagement des forêts que comme exemples pour notre système économique. Et si cette liste peut vous donner la perception que l’auteur s’est étiré dans tous les sens, le grand exploit de ce livre est justement que tout est bien ficelé. Lire la suite

Dendroctone du pin ponderosa : l’Alberta à la rescousse

La Forêt à Coeur Publié le 4 juillet 2013 par Eric Alvarez18 août 2016

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Coupe et brûlage d’arbres infestés par le dendroctone en Alberta (Photo : Government of Alberta by Duncan MacDonnell – Source)

Quand on pense à l’Alberta, on pense surtout «pétrole». Mais il y a aussi de la forêt et, depuis 2006, le dendroctone du pin ponderosa! Si à l’échelle canadienne le dendroctone est associé à la Colombie-Britannique, sa présence en Alberta n’est cependant pas une surprise. La première incursion documentée remonte aux années 1940 et il y a déjà eu dans cette province une sérieuse épidémie entre 1976 et 1985. Le problème aujourd’hui est que le dendroctone a profité de deux vagues d’invasion rapprochées (2006 et 2008) pour s’installer et qu’il n’y pas eu d’hiver assez rigoureux pour tuer les larves. Résultat: l’Alberta est en mode combat pour limiter les dégâts, entre autres, à son industrie forestière (14 des 25 compagnies les plus importantes sont dépendantes des pins) et éviter que l’épidémie ne s’étende à la Saskatchewan… et à l’Est canadien.

Il est bien connu que le dendroctone s’attaque au pin tordu latifolié (lodgepole pine), mais jusqu’à tout récemment il y avait des doutes quant à son intérêt pour le pin gris. Des doutes qui ont depuis été levés. Or, l’Alberta a la particularité d’être à l’interface entre l’aire de répartition du pin tordu latifolié et du pin gris. Et c’est là où tout se joue. Si le dendroctone arrive à passer dans la zone de pin gris et en Saskatchewan, il profitera d’un immense boulevard pour filer vers l’Est. Une image valant mille mots, voici quelques Figures commentées pour mieux saisir la problématique.

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Se préparer au pire : la leçon du dendroctone du pin ponderosa

La Forêt à Coeur Publié le 19 octobre 2012 par Eric Alvarez2 avril 2025

dendroctoneDans la dernière année, je vous ai fait part de différents enjeux forestiers en Colombie-Britannique. En particulier, je vous ai présenté comment le dendroctone du pin ponderosa avait créé un casse-tête tant pour les forestiers que les politiciens de cette province. Non seulement une quantité de bois énorme a été tuée (l’équivalent de 40 ans de récolte au Québec), mais des scieries ont explosé à cause de la poussière des arbres tués par le dendroctone. Une de ces scieries était à Burns Lake, une petite communauté qui a ainsi vu disparaître son principal employeur. Pour faire face à ces enjeux, le gouvernement britanno-colombien a mandaté au mois de mai dernier un comité parlementaire avec pour mandat de trouver du bois dans les régions touchées par le dendroctone et, particulièrement, de permettre la reconstruction de la scierie à Burns Lake. Pour aujourd’hui donc, petit survol de la stratégie du gouvernement de la Colombie-Britannique pour faire face à cette crise et des réactions qu’elle suscite.

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Aménagement forestier en Colombie-Britannique : quand le dendroctone met le feu aux poudres!

La Forêt à Coeur Publié le 1 juin 2012 par Eric Alvarez16 août 2016

colombie-britannique

Parlement de la Colombie-Britannique à Victoria (Source, Auteur: KirinX)

Je vous avais parlé un peu plus tôt cette année des dommages collatéraux du dendroctone du pin ponderosa. En plus d’avoir tué en Colombie-Britannique l’équivalent pour le Québec de 40 années de récolte, il y avait toute une dimension sociale et écologique associée à la récolte du bois en perdition. Aujourd’hui, le dendroctone est à la base d’une crise politique qui place le gouvernement britanno-colombien sur la défensive dans sa préparation de « l’après-dendroctone ».

La crise a été provoquée par l’apparition dans l’espace public, et à quelques jours d’intervalles, de deux documents gouvernementaux confidentiels sur les diminutions appréhendées de la possibilité forestière dans les Timber Supply Area (TSA – équivalents des Unités d’Aménagement Forestier au Québec) touchées par le dendroctone du pin ponderosa. Il était aussi question des pertes d’emplois anticipées. Mais ce qui a vraiment embarrassé le gouvernement, c’est que les documents faisaient état des mesures envisagées pour atténuer les pertes d’emplois. Et signe des tensions que ce dossier peut provoquer dans l’appareil gouvernemental, si un des documents a été mis en ligne accidentellement sur le site du Ministère des Forêts, Terres et Ressources naturelles, le second a été directement « coulé » aux médias.

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Le dendroctone du pin ponderosa: où s’arrêteront ses impacts?

La Forêt à Coeur Publié le 27 janvier 2012 par Eric Alvarez17 août 2016

pine beetle

Pin tordu latifolié (lodgepole pine – Source: USDA Forest Service via Wikipedia)

Le dendroctone du pin ponderosa (mountain pine beetle) est un insecte indigène dans les forêts de Colombie-Britannique. Si ces forêts sont donc adaptées à la présence de cet insecte, une combinaison de facteurs (hiver doux, présence de grands massifs matures dus à la suppression des feux) lui a permis d’atteindre dans la dernière décennie des proportions épidémiques sans précédent. La plus récente estimation fait état de pertes de 726 millions de m3 de pin tordu latifolié (lodgepole pine). Pour mettre ce chiffre en perspective, au Québec la possibilité forestière des résineux pour la saison 2013-2014 est de 19,3 millions de m3. Transposées au Québec, les pertes en Colombie-Britannique équivalent donc à près de 40 ans de récolte à rendement soutenu. 

Naturellement, tant le gouvernement britanno-colombien que l’industrie forestière souhaitent limiter autant que possible les pertes. C’est pourquoi dans les trois « Unités d’aménagement » (Timber Supply Areas – TSAs) les plus touchées (aux alentours de Prince George, au centre de la province), la possibilité forestière a été augmentée de 80 % afin de récolter les arbres pendant qu’ils ont encore un potentiel commercial. Vous pouvez imaginer qu’un accroissement aussi important de la récolte ne va pas sans « bousculer » le milieu forestier, tant d’un point de vue social que biologique. Et si jusqu’à présent les manchettes étaient surtout consacrées aux impacts du dendroctone, en décembre dernier le Vancouver Sun a publié un dossier en plusieurs articles sur les impacts des coupes de récupération (récolte des arbres morts ou dépérissants). Un dossier qui a fait mouche, car le ministre des Forêts, Terres et Ressources naturelles de la Colombie-Britannique s’est senti dans l’obligation d’envoyer une réponse. Petit résumé.

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