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La Forêt à Coeur

Un regard indépendant en aménagement des forêts

La Forêt à Coeur

Archives pour la catégorie Politique forestière québécoise d’aujourd’hui

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De la partialité médiatique dans la vérification des faits en foresterie

La Forêt à Coeur Publié le 12 février 2021 par Eric Alvarez18 février 2021 8

[…] ce qu’on essaie de faire présentement et c’est pas seulement ce ministère-là… ce ministre-là, tous ceux qui ont précédé ont fait la même chose, c’est d’essayer de fournir à l’industrie ce qu’elle demande contrairement à ce qui devrait être fait : simplement transformer ce que la Nature peut nous donner. Là, on surexploite la forêt. […] en 2004, la commission Coulombe a demandé qu’on soustraie 20 % de la récolte parce qu’on surexploitait la forêt. Durant 10 ans, on a essayé de transformer ça. On a dit : « On fait de la foresterie écosystémique ». Mais depuis les 10 dernières années, c’est recommencé de plus belle […]

— M. Henri Jacob, extrait d’entrevue à TVA, le 13 novembre 2020 (à partir de 1 min. 56)

Cette entrevue faisait suite à une lettre intitulée Le bunker du ministère des forêts co-signée par messieurs Henri Jacob et Richard Desjardins et publiée dans Le Journal de Montréal. Pour le résumé, cette lettre se voulait une critique très virulente contre le ministère des Forêts de la Faune et des Parcs et son ministre en titre (M. Pierre Dufour) pour cause d’être trop inféodés aux intérêts de l’industrie forestière. Un discours qui, pour l’essentiel, n’avait rien de surprenant de la part de ces deux acteurs très critiques du monde forestier québécois.

Toutefois, je dois avouer avoir sursauté en écoutant l’extrait d’entrevue retranscrit ci-haut. Cette affirmation concernant la surexploitation des forêts est tellement erronée que cela en est presque grossier. Une revérification des faits s’imposait. Et la meilleure façon était de retourner à la source, soit la commission Coulombe.

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Bientôt dans une forêt près de chez vous : des aménagistes imputables

La Forêt à Coeur Publié le 2 décembre 2020 par Eric Alvarez2 décembre 2020
Point de vue à partir du Massif du Sud dans Bellechasse (Photo: E. Alvarez)

C’est le 6 novembre dernier que le ministère des Forêts de la Faune et des Parcs (MFFP) dévoilait sa « révision ciblée du régime forestier ». Une révision explicitement développée pour répondre aux demandes de l’industrie (ce qui a le mérite d’être honnête).

Les attentes étaient hautes alors que cet été le premier ministre ne promettait rien de moins qu’un nouveau régime forestier. Plusieurs groupes avaient rendu publiques leurs listes de souhaits. Finalement, il n’y aura aucune modification législative, seulement des ajustements administratifs et réglementaires. De plus, la liste synthèse des modifications spécifie que certaines s’appliquent immédiatement alors que pour d’autres on parle « d’hiver 2021 », voire d’une mise en place « graduelle ».

À l’évidence, plusieurs acteurs du monde forestier sont restés sur leur faim et les réactions, pour l’essentiel, peuvent être résumées par le fameux « petit pas dans la bonne direction ». Toutefois, à la mesure de plusieurs commentaires et propositions faits en marge de cette « révision » du régime forestier, le MFFP a été sage de ne pas aller en Commission parlementaire. L’actuelle politique forestière, qui a fait du MFFP l’aménagiste des forêts publiques, n’aurait peut-être pas survécu à cette consultation.

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Entre infopub et guerre de clochers, quel bilan pour l’aménagement durable des forêts publiques du Québec?

La Forêt à Coeur Publié le 18 novembre 2020 par Eric Alvarez18 novembre 2020

Le 28 octobre dernier, le ministère des Forêts de la Faune et des Parcs (MFFP) rendait public le «Bilan quinquennal de l’aménagement durable des forêts 2013-2018». Le MFFP prenait ainsi le relais du Bureau du Forestier en chef (BFEC) qui avait été responsable des deux précédentes éditions, soient celles de 2000-2008 et 2008-2013.

Ce changement de garde est attribuable à l’entrée en vigueur, en 2013, de la «Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier» faisant du MFFP le grand responsable de l’aménagement des forêts publiques du Québec. Le BFEC est cependant resté impliqué alors qu’il a produit une «Analyse des résultats obtenus en matière d’aménagement durable des forêts du domaine de l’État». Cette analyse est intégrée en annexe du bilan produit par le MFFP.

Ayant dans ma bibliothèque les deux précédents bilans produits par le BFEC, je ne peux que constater que le changement de responsabilités n’a pas été pour le mieux tant pour la qualité que pour l’utilité du document. Mais plus encore, il est symptomatique de la complaisance du MFFP dans son aménagement des forêts québécoises tout en amenant au constat « qu’il y a quelque chose de pourri au royaume de l’Atrium (bâtisse regroupant les fonctionnaires du MFFP et du BFEC) ».

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Foresterie québécoise : nous sommes toujours en 1999

La Forêt à Coeur Publié le 19 décembre 2019 par Eric Alvarez31 juillet 2020

« Le secteur forestier présente un énorme potentiel, celui de générer des émissions négatives de GES [gaz à effet de serre] tout en créant de la richesse pour les entreprises, a déclaré M. Dufour. L’augmentation de la production de bois, l’augmentation de la récolte permettront d’augmenter la séquestration de carbone en forêt. » — La Presse

Et c’est ainsi que démarra la controverse forestière de l’automne.

Pour le contexte, cette déclaration du ministre québécois des Forêts fut faite lors du congrès Woodrise tenu à Québec. Ce congrès était axé sur la promotion du bois comme matériau de construction, particulièrement les immeubles en bois de moyenne et grande hauteur. Étant alors à travailler sur mon livre (détails en janvier) et le cycle du carbone n’étant pas mon premier champ d’expertise (ni le second), j’ai avant tout été un spectateur des débats qui ont suivi la déclaration du ministre.

Ce débat fut fort instructif tant sur les aspects scientifiques que sur la perception de la foresterie au Québec en 2019. C’est pourquoi il m’est apparu incontournable de revenir sur cette controverse en guise de dernière chronique de l’année. Et pour débuter, je vais m’attarder à un point de la déclaration ministérielle qui est plus dans mon champ d’expertise, soit le désir du ministre de voir augmenter la récolte.

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Le pin blanc et l’humanisation historique des forêts des Amériques

La Forêt à Coeur Publié le 14 juin 2019 par Eric Alvarez31 juillet 2020

Pin blanc

Pin blanc, Parc national Acadia (Maine, États-Unis). Photo: Harvey Barrison, Source: Wikimedia Commons

Le premier article de la politique forestière québécoise en vigueur s’exprime ainsi :

1. La présente loi institue un régime forestier visant à :
1° implanter un aménagement durable des forêts, notamment par un aménagement écosystémique ;
[à jour le 1er mai 2019, vérifié le 14 juin 2019]

L’aménagement écosystémique est quant à lui ainsi défini :

Un aménagement qui consiste à assurer le maintien de la biodiversité et la viabilité des écosystèmes en diminuant les écarts entre la forêt aménagée et la forêt naturelle.

Et comme le sens que l’on donne aux mots à son importance, la « forêt naturelle » est quant à elle ainsi décrite :

Forêt composée d’espèces indigènes, qui n’a pas subi de transformation majeure résultant de l’exploitation industrielle à grande échelle.

Logiquement, de nombreux enjeux écosystémiques sont intégrés dans les plans d’aménagement forestier. Un de ceux-là concerne la proportion de pins blancs (Pinus strobus L.). Cet enjeu a été retenu à la suite d’études ayant démontré qu’il y a aujourd’hui beaucoup moins de pins blancs dans nos forêts qu’il n’y en avait avant le début des exploitations forestières commerciales.

J’ai déjà abordé la question de l’humanisation des Amériques avant Christophe-Colomb. Dans cette chronique, je prendrai le cas du pin blanc comme exemple pratique. Je complèterai par une réflexion sur la justesse d’incorporer un concept scientifique (aménagement écosystémique) dans une loi.

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Biodiversité et Anthropocène : protéger le passé à tout prix ?

La Forêt à Coeur Publié le 29 mai 2019 par Eric Alvarez31 juillet 2020

Anthropocène

Châtaigner d’Amérique. Photo tirée d’un article de 1914 (Domaine public, source)

Le châtaignier d’Amérique (Castanea dentata) était un arbre majestueux avec des diamètres pouvant se mesurer en mètres. Ses fruits étaient très recherchés par la faune. Il se comptait en milliards d’individus sur une aire de distribution qui s’étendait sur tout l’est des États-Unis jusqu’au sud de l’Ontario. Cryphonectria parasitica, un champignon importé d’Asie, le fit pratiquement disparaître il y a un siècle (il en reste une centaine d’individus).

Des efforts sont en cours pour le réintroduire à l’aide de la génétique. Un premier groupe a créé des hybrides résistants au champignon avec une variété chinoise. Quelques centaines d’individus ont été plantés ces dernières années. Une autre équipe vient de mettre au point un châtaignier d’Amérique résistant au champignon grâce à… un gène tiré du blé. Les chercheurs sont encore loin d’avoir l’autorisation de le disséminer dans la nature, mais le châtaignier d’Amérique version OGM existe.

Au Québec, le caribou forestier est devenu un symbole de la protection de la biodiversité, en particulier la harde de Val-D’Or qui ne compterait que 10-15 individus. Le gouvernement envisagerait d’importer des caribous pour remonter la population de cette harde à environ 75 individus, un minimum pour en assurer la survie. Dans le cas de celle des caribous montagnards de la Gaspésie, on investit entre autres dans l’abattage de prédateurs (coyotes).

Ces initiatives ont pour point commun une stratégie basée sur la restauration ou la protection de ce qui a déjà été. Or, des efforts scientifiques internationaux sont en cours pour définir l’Anthropocène, soit une ère géologique marquée avant tout par l’influence de l’humain sur la planète. Dans ce contexte, s’attacher à des images du passé est-elle la meilleure stratégie pour préserver la biodiversité ?

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« Stratégie nationale de production bois » : Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?

La Forêt à Coeur Publié le 26 avril 2019 par Eric Alvarez26 avril 2019

Stratégie production boisJe vais aujourd’hui parler d’un document « vieux » de près d’un an. Les habitués de ce blogue ne s’en surprendront pas : La Forêt à Cœur a toujours été en mode « escargot » lorsqu’il a été question d’actualité forestière 🙂

Le document en question est Stratégie nationale de production bois — Engagé dans la création de richesse. Il fut publié en juin 2018 par le ministère des Forêts de la Faune et des Parcs (MFFP). Cette stratégie a (en résumé) pour principal objectif de créer de la richesse grâce à une offre accrue de bois et avec une plus grande valeur (ex. : de plus gros arbres). Cela en vue d’augmenter les possibilités forestières qui sont en décroissance depuis de nombreuses années.

Un point à souligner ici est qu’il s’agit d’un document de consultation. La politique qui en découlera devrait être publiée en 2019. Pour l’instant, il n’y a aucune indication qu’elle sera retardée suite au changement de gouvernement de l’automne dernier.

Quant à la motivation de revenir sur un document de consultation vieux d’un an, elle tient dans le fait que, dès que j’en ai pris connaissance, des réflexions me sont venues à l’esprit. En 2018, mon énergie était cependant concentrée sur mon livre. Voici donc mes idées et, à défaut de rapidité pour les mettre sur « papier », elles forment à ce jour une de mes plus longues chroniques (avis !).

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Faut-il s’inquiéter de la fin du rendement soutenu ?

La Forêt à Coeur Publié le 9 novembre 2018 par Eric Alvarez9 novembre 2018

Rendement soutenuLe rendement soutenu est mort, à tout le moins au Québec. Il nous a quittés le 1er avril dernier et, à ma grande surprise, son départ est totalement passé inaperçu. Il faut dire qu’il n’y avait pas d’effet de surprise, car sa fin avait été annoncée à l’article 48 de la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier adoptée en 2010. J’en reproduis ci-dessous des extraits, en faisant ressortir les termes-clés témoignant de sa disparition :

48. Les possibilités forestières déterminées par le forestier en chef à l’égard des activités d’aménagement forestier antérieures au 1er avril 2018 sont des possibilités annuelles de coupe à rendement soutenu. Elles correspondent, pour une unité d’aménagement ou une forêt de proximité donnée, au volume maximum des récoltes annuelles de bois par essence ou groupe d’essence que l’on peut prélever à perpétuité (…)

 

Les possibilités forestières déterminées par le forestier en chef à l’égard des activités d’aménagement forestier postérieures au 31 mars 2018 correspondent, pour une unité d’aménagement ou une forêt de proximité donnée, au volume maximum des récoltes annuelles de bois par essence ou groupe d’essences que l’on peut prélever tout en assurant le renouvellement et l’évolution de la forêt sur la base des objectifs d’aménagement durable des forêts applicables (…)

Comme on peut le noter, l’idée de « perpétuité » a été retirée. Cela ne rend ma surprise que plus grande que personne n’ait publiquement soulevé la question des conséquences de cette évolution pour l’aménagement de nos forêts publiques ! Ce sera donc le sujet de cette première chronique de l’année. Lire la suite

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