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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives du mot-clef Aménagement écosystémique

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Biodiversité au Québec : des raisons de dédramatiser III

La Forêt à Coeur Publié le 8 mai 2024 par Eric Alvarez8 mai 2024
Le mastodonte d’Amérique (Mammut americanum), une espèce qui vivait en Amérique du Nord jusqu’à vers la fin de la dernière ère glaciaire… et l’arrivée des humains. (auteur : Dantheman9758 ; publiée sous licence Creative Commons 3.0)

J’ai déjà écrit deux textes sur cette thématique, dont un tout récent. Et pour tout dire, je n’envisageais pas du tout d’en écrire un troisième à court terme… Mes lectures pour préparer mes textes m’amènent parfois sur des chemins inattendus!

Dans ce cas, on peut même parler d’un chemin très inattendu, car la base de cette chronique sera le phénomène d’extinction de la mégafaune (≥ 45 kg) au cours de la plus récente ère glaciaire. Plus spécifiquement, il sera fait référence aux dernières années de cette ère, soit il y a entre 126 000 ans et 11 700 ans par rapport à aujourd’hui [note : la date officielle pour «aujourd’hui» est 1950]. Cette période est appelée le Pléistocène supérieur.

Durant le Pléistocène supérieur, une très grande proportion d’espèces de mammifères ont disparu à l’échelle planétaire. Depuis longtemps, il y a un grand débat quant à savoir quelles en sont les causes : les humains (Homo sapiens), le climat ou une combinaison des deux? Le débat n’est pas clos. Toutefois, il s’éclaircit et, ce faisant, il relativise nos soucis contemporains envers la biodiversité au Québec.

Sur ce, bonne et sûrement étonnante lecture!

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L’édénisme, vous connaissez?

La Forêt à Coeur Publié le 22 novembre 2023 par Eric Alvarez22 novembre 2023
L’expulsion du jardin d’Éden
L’expulsion du jardin d’Éden (Thomas Cole, 1828; Wikimédia Commons)

Le précédent texte portait sur les bases scientifiques de l’aménagement écosystémique. Celui d’aujourd’hui va se pencher sur sa base philosophique.

Le point de départ de cette réflexion est un texte publié en 1996 intitulé «Benchmarks for managing ecosystems: Are human activities natural?». Il s’agit-là d’une courte réflexion de M. Malcom L. Hunter Jr.

Pour la petite note (ou rappel), dans la précédente chronique, M. Hunter Jr. avait déjà été identifié comme la principale référence scientifique de la définition de l’aménagement écosystémique au Québec. Il y a donc ici une suite logique. Mais surtout, sa réflexion pose la question de la place des Premières Nations dans la nature. Dans tout ce que j’ai pu lire sur la thématique écosystémique au fil des ans, c’est assez unique.

Après avoir pris la mesure de la vision de M. Hunter Jr. et les clairs liens qu’il y a à faire avec la politique forestière québécoise, un article faisant office de contre-argumentaire sera présenté. En «Mot de la fin», il sera question «d’édénisme», soit le mot qui résume le mieux la philosophie de l’aménagement écosystémique.

Sur ce, bonne lecture!

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Les piliers imaginaires de l’écosystémique

La Forêt à Coeur Publié le 26 octobre 2023 par Eric Alvarez2 avril 2025

Le blogue La Forêt à Coeur a débuté en octobre 2010… Treize ans qui m’ont mené par bien des chemins (forestiers)! En particulier, au cours de ces années j’ai développé mon goût pour aller aux sources de nos connaissances de certains enjeux clés (ex. : répartition historique du caribou forestier). C’est dans cet esprit que, pour cette chronique-anniversaire, je vais revisiter un des tout premiers thèmes abordés dans ce blogue, soit l’aménagement écosystémique.

Dans l’actuelle politique forestière, adoptée en 2010 (hasard!), l’aménagement écosystémique est mentionné à l’article 1, alinéa 1, signe clair de sa prépondérance dans cette loi. Il est ainsi défini :

Un aménagement qui consiste à assurer le maintien de la biodiversité et la viabilité des écosystèmes en diminuant les écarts entre la forêt aménagée et la forêt naturelle.

— Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier

Pour aujourd’hui, c’est la logique à la base de cette définition qui va être mon sujet d’investigation, soit :

[…] Plus l’état des forêts aménagées est maintenu proche de celui des forêts naturelles, meilleures seront les probabilités que les espèces fauniques et floristiques y trouvent des conditions d’habitats auxquelles elles sont adaptées.

— Gouvernement du Québec

A priori, c’est là une affirmation très logique… Mais quelle en est la réelle valeur?

Pour réfléchir à cette question, j’ai remonté le temps pour identifier le contexte du développement de cette affirmation et, ce faisant, vérifier la solidité des piliers qui soutiennent l’écosystémique. Il m’est alors apparu évident qu’il conviendrait de reprendre notre réflexion sur la prise en compte de la biodiversité dans l’aménagement des forêts publiques du Québec. Détails…

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Visite des forêts québécoises aménagées avec Samuel de Champlain et Pierre Boucher

La Forêt à Coeur Publié le 29 août 2023 par Eric Alvarez30 août 2023
Statue de Champlain au parlement de Québec
Statue de Champlain au parlement de Québec (photo : J. Riopel)

Un grand objectif de l’actuelle politique d’aménagement des forêts publiques du Québec est de préserver les écosystèmes forestiers dans des conditions les plus naturelles possibles. En cela, le Québec vise à contribuer à la préservation de la biodiversité, un enjeu environnemental international.

À cette fin, la stratégie est de maintenir les écosystèmes dans des conditions préindustrielles, soit avant que l’industrie forestière ne débute ses opérations à grande échelle au Québec il y a environ un siècle. Le postulat voulant qu’à cette époque les forêts étaient alors naturelles, soit sans influence humaine notable.

Cependant, depuis plusieurs années, cette idée de paysages vierges préindustriels dans les Amériques est fort contestée. Une contestation qui a peu touché le Québec, il faut dire. Pour autant, même dans nos contrées, il y a des indices qu’avant la colonisation européenne les humains alors présents influençaient, par leurs aménagements, tant les écosystèmes que leur biodiversité associée. Pour un exemple, dans un précédent texte, je faisais valoir que la présence historique du pin blanc (Pinus strobus L.) en Mauricie avait certainement été le fait d’aménagements humains et non le résultat de processus strictement naturels.

Dans la présente chronique, je vais poursuivre la documentation des indices, voire les preuves des aménagements précolombiens du territoire québécois via les témoignages écrits laissés par Samuel de Champlain et Pierre Boucher (1622-1717, fondateur de Boucherville).

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« Pourquoi la nature vierge n’existe pas »

La Forêt à Coeur Publié le 8 août 2022 par Eric Alvarez23 août 2022

☕️

Deuxième texte de ma formule « expresso ». Pour en saisir la logique et la genèse, c’est ici.

Le titre de ma chronique est une traduction de « Why there’s no such thing as pristine nature », l’article de vulgarisation que je vous présente aujourd’hui (autrice : Julia Rosen, journaliste scientifique).

Cet article de 2021 est un survol de l’évolution de nos connaissances concernant la relation millénaire entre les humains et la Nature. Il s’appuie sur de très nombreuses références scientifiques couvrant différentes parties du globe, si ce n’est la planète dans son ensemble.

Cet article documente aussi très bien pourquoi des stratégies d’aménagement forestier et de protection de la biodiversité axées sur un retour aux conditions préindustrielles, comme au Québec, ne sont pas seulement vouées à disparaître, mais le doivent.

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Des espèces naturellement envahissantes

La Forêt à Coeur Publié le 2 juin 2020 par Eric Alvarez31 juillet 2020

Une espèce officiellement envahissante au Québec (auteur: JJW11700, Wikimedia Commons)

Pour peu que vous vous intéressiez à un sujet environnemental, votre fil d’actualité va avoir un thème récurrent : les espèces envahissantes. Le gouvernement du Québec les définit ainsi :

Une espèce exotique envahissante (EEE) est un végétal, un animal ou un micro-organisme (virus, bactérie ou champignon) qui est introduit hors de son aire de répartition naturelle. Son établissement ou sa propagation peuvent constituer une menace pour l’environnement, l’économie ou la société. (Source)

« Peuvent » exprime ici l’idée que ces espèces non-natives d’une région ne sont pas toutes des sources de problèmes environnementaux. Certes, par leur seule présence, elles modifient l’assemblage de la biodiversité, mais elles peuvent aussi s’intégrer sans problèmes (à tout le moins apparents). Seule une minorité, comme l’agrile du frêne, va poser de très sérieux soucis.

Pour donner quelques chiffres, en date de 2006 une étude avait dénombré 455 espèces d’insectes ou pathogènes non-indigènes se nourrissant des arbres aux États-Unis. Toujours chez nos voisins du sud, une étude très récente a conclu que ces espèces non-indigènes étaient responsables de 21 % à 29 % de la perte de biomasse dans les forêts de l’État de la Virginie au cours des dernières décennies (note : c’est une assez grosse étude, je ne relève ici qu’une conclusion parmi les plus notables).

Les espèces envahissantes peuvent donc, sans contredit, être un sujet de préoccupation. Mais, se pourrait-il que nous nous en souciions trop et, surtout, que nous perdions de vue le portrait d’ensemble ? Petite réflexion…

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Lectures hivernales et forêts post-génocide

La Forêt à Coeur Publié le 7 mai 2020 par Eric Alvarez31 juillet 2020

Le livre étant édité, me voilà officiellement de retour au blogue !

Question de me mettre à jour avant de retrouver un rythme de production plus régulier, cette chronique se voudra avant tout une petite rétrospective des lectures qui m’ont le plus marqué depuis le début de l’année 2020. Chacune aurait pu faire l’objet d’une chronique individuelle, mais elles sont restées à l’état de projet, car le livre avait la priorité. Et malgré le côté a priori un peu hétéroclite de ma proposition d’aujourd’hui, le tout sera synthétisé par une réflexion.

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Le pin blanc et l’humanisation historique des forêts des Amériques

La Forêt à Coeur Publié le 14 juin 2019 par Eric Alvarez31 juillet 2020

Pin blanc

Pin blanc, Parc national Acadia (Maine, États-Unis). Photo: Harvey Barrison, Source: Wikimedia Commons

Le premier article de la politique forestière québécoise en vigueur s’exprime ainsi :

1. La présente loi institue un régime forestier visant à :
1° implanter un aménagement durable des forêts, notamment par un aménagement écosystémique ;
[à jour le 1er mai 2019, vérifié le 14 juin 2019]

L’aménagement écosystémique est quant à lui ainsi défini :

Un aménagement qui consiste à assurer le maintien de la biodiversité et la viabilité des écosystèmes en diminuant les écarts entre la forêt aménagée et la forêt naturelle.

Et comme le sens que l’on donne aux mots à son importance, la « forêt naturelle » est quant à elle ainsi décrite :

Forêt composée d’espèces indigènes, qui n’a pas subi de transformation majeure résultant de l’exploitation industrielle à grande échelle.

Logiquement, de nombreux enjeux écosystémiques sont intégrés dans les plans d’aménagement forestier. Un de ceux-là concerne la proportion de pins blancs (Pinus strobus L.). Cet enjeu a été retenu à la suite d’études ayant démontré qu’il y a aujourd’hui beaucoup moins de pins blancs dans nos forêts qu’il n’y en avait avant le début des exploitations forestières commerciales.

J’ai déjà abordé la question de l’humanisation des Amériques avant Christophe-Colomb. Dans cette chronique, je prendrai le cas du pin blanc comme exemple pratique. Je complèterai par une réflexion sur la justesse d’incorporer un concept scientifique (aménagement écosystémique) dans une loi.

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