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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives du mot-clef Biodiversité

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D’idées forestières à la mode et d’autres moins

La Forêt à Coeur Publié le 7 décembre 2023 par Eric Alvarez7 décembre 2023 4
Feu de forêt dans la Forêt nationale Umatilla
Feu de forêt dans la Forêt nationale Umatilla (États de Washington et d’Oregon; Auteur: US Forest Service, domaine public)

Dans les derniers mois, j’ai beaucoup travaillé sur des sujets de fond qui ont impliqué une grande part de recherche et de réflexion. Pour autant, j’ai continué de suivre l’actualité forestière d’ici et d’ailleurs. Pour aujourd’hui, je vais m’attarder à ce qu’il se passe «ici» en commentant une vision de l’aménagement des forêts publiques québécoises publiée au mois de septembre dernier dans le journal Le Devoir.

Dans les faits, ce n’est pas tant pour spécifiquement répondre à cette lettre que je «prends la plume», que pour réfuter certaines idées généralement admises lorsqu’il est question de foresterie au Québec. Or, cette lettre incorpore un condensé de ces idées.

Un autre élément qui m’a amené à m’attarder à cette lettre d’opinion est qu’elle a été écrite par un ancien journaliste (M. Jean-Pierre Rogel) de l’émission Découverte (Radio-Canada). C’est là une prestigieuse émission télévisuelle de vulgarisation scientifique. Donc, pour utiliser une expression populaire, l’auteur de cette opinion est une «pointure».

En contexte, en parallèle à cette lettre, M. Rogel a publié en septembre dernier un livre intitulé «Demain la nature. Elle nous sauvera, si nous la protégeons» (Éditions La Presse).

La formule qui est apparue la plus adaptée pour cette chronique a été de d’abord reproduire de grands extraits de la lettre pour ensuite présenter mes commentaires.

Sur ce, bonne lecture!

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L’édénisme, vous connaissez?

La Forêt à Coeur Publié le 22 novembre 2023 par Eric Alvarez22 novembre 2023  
L’expulsion du jardin d’Éden
L’expulsion du jardin d’Éden (Thomas Cole, 1828; Wikimédia Commons)

Le précédent texte portait sur les bases scientifiques de l’aménagement écosystémique. Celui d’aujourd’hui va se pencher sur sa base philosophique.

Le point de départ de cette réflexion est un texte publié en 1996 intitulé «Benchmarks for managing ecosystems: Are human activities natural?». Il s’agit-là d’une courte réflexion de M. Malcom L. Hunter Jr.

Pour la petite note (ou rappel), dans la précédente chronique, M. Hunter Jr. avait déjà été identifié comme la principale référence scientifique de la définition de l’aménagement écosystémique au Québec. Il y a donc ici une suite logique. Mais surtout, sa réflexion pose la question de la place des Premières Nations dans la nature. Dans tout ce que j’ai pu lire sur la thématique écosystémique au fil des ans, c’est assez unique.

Après avoir pris la mesure de la vision de M. Hunter Jr. et les clairs liens qu’il y a à faire avec la politique forestière québécoise, un article faisant office de contre-argumentaire sera présenté. En «Mot de la fin», il sera question «d’édénisme», soit le mot qui résume le mieux la philosophie de l’aménagement écosystémique.

Sur ce, bonne lecture!

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Les piliers imaginaires de l’écosystémique

La Forêt à Coeur Publié le 26 octobre 2023 par Eric Alvarez26 octobre 2023
Licorne
Licorne (Auteur : Pinkabelle; Source : DeviantArt)

Le blogue La Forêt à Coeur a débuté en octobre 2010… Treize ans qui m’ont mené par bien des chemins (forestiers)! En particulier, au cours de ces années j’ai développé mon goût pour aller aux sources de nos connaissances de certains enjeux clés (ex. : répartition historique du caribou forestier). C’est dans cet esprit que, pour cette chronique-anniversaire, je vais revisiter un des tout premiers thèmes abordés dans ce blogue, soit l’aménagement écosystémique.

Dans l’actuelle politique forestière, adoptée en 2010 (hasard!), l’aménagement écosystémique est mentionné à l’article 1, alinéa 1, signe clair de sa prépondérance dans cette loi. Il est ainsi défini :

Un aménagement qui consiste à assurer le maintien de la biodiversité et la viabilité des écosystèmes en diminuant les écarts entre la forêt aménagée et la forêt naturelle.

— Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier

Pour aujourd’hui, c’est la logique à la base de cette définition qui va être mon sujet d’investigation, soit :

[…] Plus l’état des forêts aménagées est maintenu proche de celui des forêts naturelles, meilleures seront les probabilités que les espèces fauniques et floristiques y trouvent des conditions d’habitats auxquelles elles sont adaptées.

— Gouvernement du Québec

A priori, c’est là une affirmation très logique… Mais quelle en est la réelle valeur?

Pour réfléchir à cette question, j’ai remonté le temps pour identifier le contexte du développement de cette affirmation et, ce faisant, vérifier la solidité des piliers qui soutiennent l’écosystémique. Il m’est alors apparu évident qu’il conviendrait de reprendre notre réflexion sur la prise en compte de la biodiversité dans l’aménagement des forêts publiques du Québec. Détails…

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De la santé des forêts

La Forêt à Coeur Publié le 25 mai 2023 par Eric Alvarez25 mai 2023
Tableau homme pensif dans forêt
«Perdu dans ses pensées» — Peinture d’Everhardus Koster (Domaine public, Source)

« Est-ce que vous pensez que la santé de la forêt, en général, est bonne? »

– Richard Desjardins, L’Erreur boréale (13:10)

Cette question de Richard Desjardins s’adressait alors à M. Pierre Péladeau, grand patron de Québecor, dans le contexte d’une assemblée annuelle d’actionnaires. Pour l’anecdote, R. Desjardins avait alors reçu une boutade comme seule réponse.

C’est là le segment de ce documentaire qui m’a le plus marqué.

Pourquoi?

Parce que c’est une très bonne question et que je n’avais absolument aucune idée comment y répondre! L’Erreur boréale ayant eu sa première diffusion en 1999, je demeure d’ailleurs, 24 ans plus tard, toujours incapable d’y répondre!

Je vous rassure : je n’ai pas pensé à cette question tous les jours depuis 1999. Toutefois, et c’est peut-être un signe des temps, la notion de « santé des forêts » a dernièrement été de plus en plus présente dans mes lectures de suivi de l’actualité forestière. Assez pour que la question de L’Erreur boréale qui m’avait tant marqué revienne me titiller l’esprit et que je me décide à essayer d’y répondre.

« Essayer », car malgré la simplicité apparente du mot « santé », j’ai rapidement noté que sa dimension se complexifie grandement lorsqu’il est appliqué à des écosystèmes forestiers. Pour aujourd’hui, ma seule ambition s’est donc limitée à « débroussailler » le sujet pour y voir plus clair et susciter la réflexion.

Pour cela, je vais tout d’abord présenter quelques définitions associées à la notion de « santé des forêts ». Je reviendrai par la suite sur des éléments d’actualité forestière qui ont alimenté ma réflexion sur ce thème. Je complèterai par une argumentation sur la « santé des forêts » comme concept central dans l’aménagement de nos forêts publiques.

Sur ce, bonne lecture!

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Biodiversité au Québec : des raisons de dédramatiser

La Forêt à Coeur Publié le 17 avril 2023 par Eric Alvarez17 avril 2023
Vue aérienne du fleuve Amazone
Vue aérienne du fleuve Amazone (auteur : Neil Palmer, Source)

À la base, ce blogue a été ouvert pour discuter d’enjeux d’aménagement forestier à l’extérieur du Québec. Le principe étant de s’inspirer de ce qui se faisait ailleurs afin d’améliorer nos pratiques d’aménagement forestier ici. Et même si de nos jours je vais régulièrement aborder des enjeux forestiers québécois de front, cet « esprit de base » reste.

Pour aujourd’hui, c’est sur le thème de la biodiversité que je vais « aller voir ailleurs ». En fait, c’est toute la planète que je vais prendre en référence.

Les enjeux de biodiversité sont très présents dans la foresterie québécoise depuis maintenant de très nombreuses années. Notre politique forestière, adoptée en 2010, est même centrée sur ce thème par le biais de l’aménagement écosystémique (Article 1, alinéa 1).

Dans les débats qui entourent nos différents enjeux de biodiversité, j’ai toutefois l’impression que nous sommes toujours au bord de la catastrophe. Que si l’on ne met pas tous nos œufs dans le panier « biodiversité », c’est la planète même qui va en souffrir!

… C’est une perception bien personnelle! Il est cependant facile de constater que le discours apocalyptique est très répandu. Mais qu’en est-il vraiment du poids de nos enjeux de biodiversité à l’échelle internationale?

Pour y voir un peu plus clair, je vais présenter deux grandes approches qui définissent les priorités de conservation de la biodiversité à l’échelle planétaire. À noter que c’est pour moi un « premier pas » sur cette thématique et que ce n’est pas une démarche exhaustive. En mot de la fin, une petite réflexion sur les raisons de dédramatiser nos enjeux de biodiversité au Québec. « Dédramatiser », pas « ignorer »!

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Le caribou forestier et la valeur du doute

La Forêt à Coeur Publié le 21 mars 2023 par Eric Alvarez21 mars 2023

Il importe de mentionner d’emblée ce que signifie le déclin des populations de caribous. Pour plusieurs, cette réalité est symptomatique de l’état de santé des forêts. C’est en ce sens que certains répondants au questionnaire en ligne ont utilisé l’analogie du canari dans la mine : le déclin du caribou est le signe que l’on doit se préoccuper de son habitat. Or, le caribou est considéré comme une espèce parapluie, c’est-à-dire qu’en le protégeant, on assure également la protection d’autres espèces. Le déclin du caribou renvoie donc à des questions importantes de biodiversité.

— Commission caribous, p. 24

Cette citation, tirée du rapport de la Commission indépendante sur les caribous forestiers et montagnards, exprime : 1 — l’idée que la protection de l’habitat des caribous s’inscrit dans une plus vaste stratégie de protection de l’écosystème forestier boréal et 2 — que c’est là une vision très généralement acceptée. On peut d’ailleurs raisonnablement avancer que c’est un argument qui a amené la Commission à recommander de très nombreuses aires protégées pour promouvoir l’habitat de cette espèce.

Toutefois, et étonnamment, les preuves scientifiques appuyant la valeur « parapluie » du caribou forestier sont minces.

Tout d’abord, le fait est que la notion « d’espèce-parapluie » est un concept très théorique fréquemment qualifié de « raccourci d’aménagement » dans la littérature scientifique. Un utile raccourci, faut-il préciser, car l’alternative serait d’aménager simultanément pour toutes les espèces représentantes de la biodiversité, une option irréaliste. Toutefois, de sa nature théorique, utiliser ce concept implique une validation au cas par cas.

Dans un précédent texte, j’analysais une telle recherche sur la Côte-Nord. Quoiqu’elle concluait positivement à la valeur « parapluie » du caribou forestier, j’émettais alors l’opinion que ce constat souffrait d’un biais idéologique. De fait, les auteurs reconnaissaient que leur conclusion aurait pu être différente, n’eût été leur attachement au concept « d’intégrité écologique ».

Pour creuser la question, je vous présente aujourd’hui deux autres études sur ce thème. La première est citée comme référence pour appuyer la valeur « parapluie » du caribou forestier à l’échelle du Canada. La seconde a des objectifs comparables à la première, utilise le même outil d’analyse, mais arrive à une conclusion bien différente!

Je complèterai ce texte par une réflexion sur les dangers de la science militante et la valeur du doute dans toute approche scientifique.

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Le caribou forestier sous le parapluie de l’intégrisme écologique

La Forêt à Coeur Publié le 9 novembre 2022 par Eric Alvarez9 novembre 2022
Caribou
Caribou (auteur: Peupleloup; source: Wikimedia commons)

Lorsqu’il est question de la protection de l’habitat du caribou forestier, il est souvent fait référence à une « espèce-parapluie ». C’est-à-dire que le maintien de l’habitat pour cette espèce sera bénéfique à de nombreuses autres. De fait, aménager les forêts simultanément pour toute la biodiversité (insectes, oiseaux, mammifères…) est impensable. Pouvoir sélectionner quelques espèces représentatives, ou une seule dans le cas du caribou, est donc une approche d’aménagement fort utile.

Toutefois, malgré la fréquente référence au concept « d’espèce-parapluie » pour justifier la valeur de protéger le caribou forestier, c’est une stratégie très théorique. Dans la littérature scientifique, on va d’ailleurs la qualifier de « raccourci » (shortcut) d’aménagement. C’est pourquoi elle a besoin d’être validée au cas par cas.

Pour ce qui est du caribou forestier comme espèce-parapluie au Québec, je n’ai trouvé qu’une référence scientifique, publiée en 2016, pour appuyer sa sélection. Une étude qui conclut que c’est un bon choix, mais… avec un gros « mais »! De fait, pour arriver à cette conclusion, il faut interpréter les résultats selon une idéologie particulière, sinon elle serait différente!

Présentation et analyse…

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La Chine et ses plantations millénaires

La Forêt à Coeur Publié le 26 septembre 2022 par Eric Alvarez26 septembre 2022

Je vous présente aujourd’hui le livre «Fir and Empire: The transformation of forests in early modern China». Un livre publié en 2020 aux Éditions University of Washington Press (Seattle). L’auteur est M. Ian M. Miller, un professeur d’histoire à la St. John’s University (ville de New York). À souligner que ce livre est publié dans une série intitulée Weyerhaeuser Environmental Books.

Tout d’abord, le titre mérite quelques précisions.

En français, « fir » va se traduire par « sapin » et fait référence au genre Abies. Or, ce n’est pas du tout de cette essence qu’il va être question ici! On parle plutôt de Cunninghamia lanceolata qui est une essence de la famille des Cupressacées (cyprès) dans laquelle on va retrouver le thuya et le séquoia. Quant à notre sapin (Abies balsamea), il fait plutôt partie de la famille des Pinacées (pins).

Aussi, le passage « au début de l’ère moderne chinoise » réfère aux années 1000-1600. Pour le contexte, les Amériques ont été découvertes par les Européens vers la fin de cette période et la ville de Québec n’était pas encore fondée! Nous sommes donc dans des références temporelles complètement décalées par rapport à nos référentiels habituels.

Dans ce compte-rendu, je vous détaillerai l’intérêt autant forestier qu’historique qu’il y a à lire ce livre.

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