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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

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Discussion électorale électoraliste

La Forêt à Coeur Publié le 19 octobre 2022 par Eric Alvarez19 octobre 2022
Assemblée nationale du Québec
Assemblée nationale du Québec (auteur: Wilfredor, Source: Wikimédia)

Une autre campagne électorale québécoise est arrivée à son terme au début du mois. J’ai voté, mais je n’ai pas été des plus assidu dans mon suivi des différentes annonces et promesses électorales. Pour autant, vers la fin de cette élection, j’étais un peu surpris de ne pas avoir entendu parler de foresterie durant ce grand rendez-vous démocratique. Après tout, il suffit bien souvent d’un seul reportage, d’une déclaration un peu « litigieuse » du ministre en titre, pour que le Québec « s’enflamme » pour les enjeux forestiers! Et le caribou forestier? Le super enjeu de biodiversité pour lequel un récent rapport aurait pu être le sujet d’un débat électoral. Mais non… Avais-je donc raté quelque chose?

La réponse à mon questionnement est venue par le biais d’un article paru quelques jours avant l’élection et intitulé « Le troisième lien qui cache la forêt ». On y retrouve un résumé des plateformes des cinq principaux partis politiques en lice concernant le milieu forestier. Mais surtout l’information suivante :

[…] l’enjeu des forêts n’a pas monopolisé beaucoup d’attention pendant la campagne électorale. Un débat sur cette question à l’Université Laval a même dû être annulé, faute d’intérêt des candidats, a appris La Presse.

— La Presse, 30 septembre 2022

Pour la mise en contexte, la superficie totale des forêts publiques québécoises sous aménagement est de 42 millions d’hectares. De cette statistique, on peut en déduire que les politiciens n’avaient rien à dire sur l’aménagement d’une superficie équivalente à la taille de la Suède ou de dix fois celle de la Suisse!… Cela laisse songeur!

Pour aujourd’hui donc, une petite réflexion pour (essayer de) comprendre les tenants et aboutissants de cette situation pour le moins étonnante.

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La Chine et ses plantations millénaires

La Forêt à Coeur Publié le 26 septembre 2022 par Eric Alvarez26 septembre 2022

Je vous présente aujourd’hui le livre «Fir and Empire: The transformation of forests in early modern China». Un livre publié en 2020 aux Éditions University of Washington Press (Seattle). L’auteur est M. Ian M. Miller, un professeur d’histoire à la St. John’s University (ville de New York). À souligner que ce livre est publié dans une série intitulée Weyerhaeuser Environmental Books.

Tout d’abord, le titre mérite quelques précisions.

En français, « fir » va se traduire par « sapin » et fait référence au genre Abies. Or, ce n’est pas du tout de cette essence qu’il va être question ici! On parle plutôt de Cunninghamia lanceolata qui est une essence de la famille des Cupressacées (cyprès) dans laquelle on va retrouver le thuya et le séquoia. Quant à notre sapin (Abies balsamea), il fait plutôt partie de la famille des Pinacées (pins).

Aussi, le passage « au début de l’ère moderne chinoise » réfère aux années 1000-1600. Pour le contexte, les Amériques ont été découvertes par les Européens vers la fin de cette période et la ville de Québec n’était pas encore fondée! Nous sommes donc dans des références temporelles complètement décalées par rapport à nos référentiels habituels.

Dans ce compte-rendu, je vous détaillerai l’intérêt autant forestier qu’historique qu’il y a à lire ce livre.

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« Pourquoi la nature vierge n’existe pas »

La Forêt à Coeur Publié le 8 août 2022 par Eric Alvarez23 août 2022

☕️

Deuxième texte de ma formule « expresso ». Pour en saisir la logique et la genèse, c’est ici.

Le titre de ma chronique est une traduction de « Why there’s no such thing as pristine nature », l’article de vulgarisation que je vous présente aujourd’hui (autrice : Julia Rosen, journaliste scientifique).

Cet article de 2021 est un survol de l’évolution de nos connaissances concernant la relation millénaire entre les humains et la Nature. Il s’appuie sur de très nombreuses références scientifiques couvrant différentes parties du globe, si ce n’est la planète dans son ensemble.

Cet article documente aussi très bien pourquoi des stratégies d’aménagement forestier et de protection de la biodiversité axées sur un retour aux conditions préindustrielles, comme au Québec, ne sont pas seulement vouées à disparaître, mais le doivent.

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« Adieu, monsieur le professeur »

La Forêt à Coeur Publié le 20 juillet 2022 par Eric Alvarez20 juillet 2022

Luc Bouthillier est décédé dans la nuit du 13 au 14 juillet dernier.

J’ai connu Luc lors de mon baccalauréat en foresterie (Université Laval, 1988 -1992). De mémoire, je l’ai alors eu comme professeur dans deux cours. Toutefois, sa « présence » à la Faculté dépassait déjà de beaucoup ses seuls cours. En particulier, il était l’animateur de facto des conférences ou colloques étudiants. Un rôle qu’il a aussi énormément joué en dehors des murs de la Faculté. J’ai de fait l’impression que, pendant longtemps, il était toujours l’animateur chaque fois que j’assistais à un colloque forestier au Québec!

La notion de « tour d’ivoire », que l’on peut associer à certains universitaires, ne s’appliquait certainement pas à lui. Dans un de mes cours du bac donné par Luc, nous avions eu comme remplaçant d’un jour un de ses collègues au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). Il s’avérait que, en plus de ses tâches de professeur, Luc s’était alors aussi impliqué avec le BAPE pour la production d’un rapport intitulé « Des forêts en santé ». Un rapport dont les impacts sont toujours présents aujourd’hui, car il y était recommandé de mettre fin aux arrosages chimiques (glyphosate en particulier). C’est la règle dans les forêts publiques du Québec depuis 2001.

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Caribou forestier : accepter l’extinction

La Forêt à Coeur Publié le 12 juillet 2022 par Eric Alvarez12 juillet 2022

☕️

Il s’agit là du premier texte de ma formule « expresso ». Je vous invite à en lire la genèse et raison d’être dans ce petit mot.

Le châtaignier d’Amérique (Castanea dentata) occupait une très grande aire de répartition dans l’est des États-Unis jusqu’au sud de l’Ontario. Il se comptait par milliards. Il y a environ un siècle, un champignon venant d’Asie l’a rapidement décimé. Aujourd’hui, il n’en reste que quelques centaines d’individus.

Le grand échange faunique interaméricain. C’est ainsi que l’on appelle le phénomène de fusion de la biodiversité entre l’Amérique du Nord et du Sud qui s’est déroulé il y a quelque trois millions d’années.

Les Amériques ne furent pas toujours liées par la bande de Panama. C’est relativement récent à l’échelle géologique. Et quand le phénomène s’est produit, il y eut des échanges de biodiversité. Pour différentes raisons, ces échanges ne furent pas à l’avantage des espèces provenant du Sud qui disparurent alors en grand nombre.

Dans les 500 dernières millions d’années, on a recensé cinq grandes phases d’extinctions de la biodiversité. Celle du Permien, il y a quelque 250 millions d’années, aurait causé la disparition d’environ 95 % des différentes formes de vie alors sur Terre. La plus connue reste celle du Crétacé il y a 66 millions d’années. C’est elle qui a causé la disparition des dinosaures qui dominaient alors la vie sur Terre, ouvrant ainsi la porte aux mammifères, dont le genre Homo…

On pourrait donner d’autres exemples, mais un constat est évident : depuis des centaines de millions d’années, la vie sur Terre a évolué au gré des extinctions.

Le corollaire est que les extinctions sont un processus naturel. Comme la mort. Et ce qui s’applique à des individus peut très bien s’appliquer à des espèces.

Ce n’est pas dire ici qu’il faille banaliser la disparition d’une espèce. Encore moins de contribuer directement à sa disparition! C’est simplement qu’il est nécessaire d’accepter cette éventualité lorsque l’on travaille avec le vivant.

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De la formule « expresso » [Annonce]

La Forêt à Coeur Publié le 12 juillet 2022 par Eric Alvarez12 juillet 2022

Avec mon texte Caribou forestier : accepter l’extinction, je débute une nouvelle formule de chroniques intitulées « expresso ». Leur principale caractéristique sera d’avoir un maximum de 800 mots. Elles seront donc « concentrées » et pourront se lire le temps de prendre un café 🙂

Pourquoi développer formellement un nouveau type de chroniques? Il y a deux principales raisons.

La première, et centrale, vient du fait qu’un principe de base dans l’animation d’un blogue, c’est… de l’animer! Or, il est évident qu’à mon rythme actuel, en 2022 je ne pourrais respecter mon humble objectif d’un texte par mois. Le problème de base étant que j’ai un peu perdu le contrôle sur la longueur de mes textes depuis quelques mois et je n’ai pas l’impression que cela va changer.

Je précise : écrire des textes qui me passionnent, ce n’est pas un « problème »! Là où cela en devient un, c’est qu’au moment d’écrire ces lignes, nous sommes le 8 juillet et je n’ai publié que quatre textes cette année. C’est trop peu dans une logique de blogue.

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De l’urgence environnementale de rendre la foresterie socialement acceptable

La Forêt à Coeur Publié le 3 juin 2022 par Eric Alvarez3 juin 2022
Contestation à Fairy Creek

Dans mon précédent texte, j’ai été très critique de reportages qui m’étaient apparus injustement négatifs envers la foresterie québécoise. Pour autant, de ma longue expérience de suivi de l’actualité forestière, ce n’était là qu’une autre couverture médiatique très négative de l’aménagement des forêts publiques du Québec (note : les médias régionaux sont généralement plus équilibrés que les « nationaux »).

Malgré mon manque de surprise devant le «jugé» médiatique de notre foresterie, une partie de moi reste toujours un peu étonnée face à ces reportages. Il s’avère qu’il y a beaucoup de raisons qui justifieraient une approche médiatique plus balancée. Et c’est là la première motivation de ce texte : présenter des « oubliés » du traitement médiatique de la foresterie québécoise.

J’aurais pu en rester là, mais cela aurait laissé en suspens une question fondamentale : « Pourquoi le traitement médiatique de la foresterie au Québec est-il si imperturbablement négatif? » J’ai donc pris le temps de creuser ce qui, pour moi, apparaît comme la cause « originelle » de toute cette négativité (divulgâcheur : ce n’est pas L’Erreur boréale).

Et comme cette cause a de potentielles conséquences très néfastes pour l’écosystème forestier et sa biodiversité, il y a une urgence à rendre socialement acceptable l’aménagement des forêts publiques. Ce qui m’a amené à compléter ce texte par une proposition en ce sens.

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Enquête sous enquête

La Forêt à Coeur Publié le 26 avril 2022 par Eric Alvarez26 avril 2022

En mars 2021 ainsi qu’en mars 2022, l’émission d’affaires publiques Enquête (Radio-Canada) a consacré un de ses épisodes hebdomadaires à la foresterie québécoise. Des reportages à la teneur éditoriale bien marquée. Par exemple, celui de mars 2021 commençait ainsi :

On va se poser une question cette semaine : est-ce que le ministère des Forêts du Québec [ne] devrait pas plutôt s’appeler le ministère de l’Industrie forestière?

— Enquête, mars 2021 à partir de 00:04

Celui de mars 2022 n’était pas en reste :

Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage. Quand on veut raser une forêt, on dit qu’elle est infestée de tordeuses [des bourgeons de l’épinette].

— Enquête, mars 2022 à partir de 00:20

Ces reportages étaient chacun composés de quatre segments distincts. Pour la présente chronique, je me suis concentré sur l’analyse du dernier segment de l’épisode de 2021, lui aussi produit sous un net angle éditorial :

Est-ce que le gouvernement permet à certaines compagnies forestières de s’en mettre plein les poches?

— Enquête, mars 2021 à partir de 31:17

En cause, l’idée que des compagnies forestières, qui sont responsables du mesurage des volumes de bois coupés, en profiteraient pour ne pas tout déclarer. Pendant ce temps, le gouvernement se contenterait de regarder ailleurs.

J’ai choisi de me concentrer sur ce segment, car c’est celui qui semble avoir suscité les plus vives réactions (liens en fin de chronique) et qu’il est aussi représentatif du « niveau » de l’ensemble. Donc, pour aujourd’hui, petite enquête sur le travail d’Enquête.

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