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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

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La maladie de Lyme, symptôme d’un sous-aménagement forestier

La Forêt à Coeur Publié le 30 novembre 2018 par Eric Alvarez30 novembre 2018
Lyme

Ixodes scapulaire, tique pouvant être porteuse de la bactérie transmettant la maladie de Lyme (Auteur: Scott Bauer, USDA, Domaine public, Source: Wikimedia Commons)

Depuis quelques années, les avis se font de plus en plus insistants sur l’augmentation des risques de contracter la maladie de Lyme (du nom d’une ville du Connecticut où elle fut diagnostiquée la première fois). Cette maladie, causée par une bactérie transmise par une tique, peut sérieusement affecter la santé humaine pour longtemps. Je n’avais cependant jamais entendu parler des liens entre l’accroissement des risques et l’aménagement forestier avant de lire l’article « Comment j’en suis venu à blâmer Wall Street pour ma maladie » (revue Slate).

L’auteur, M. Jim Harding, un professeur d’aménagement forêt-faune au Vermont, y récapitule les évènements des dernières décennies dans l’aménagement des forêts du Nord-est américain qui ont contribué à ce qu’il attrape cette maladie. Il n’en a réchappé que parce qu’elle fut rapidement diagnostiquée.

Comme le titre de son texte l’exprime, c’est vers le monde de la finance qu’il faut d’abord se tourner pour comprendre pourquoi cette maladie est en croissance. Mais il faut aussi ajouter dans l’équation un arbuste ornemental du Japon. Et finalement, on a une réflexion sur le rôle de l’aménagement forestier pour avoir des forêts en santé… et nous garder en santé !

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Le FSC : « l’étiquette environnementale qui contribue à la déforestation de la planète »

La Forêt à Coeur Publié le 16 novembre 2018 par Eric Alvarez11 mars 2019

[mise à jour le 11 mars: le lien YouTube ne fonctionne plus. Le lecteur qui m’en a fait part — merci! — en commentaire précise aussi comment le retrouver sur un équivalent russe de YouTube. Ça marche, mais comme j’ai un petit doute sur les droits (la référence YouTube était la chaîne ARTE), je ne mettrai pas le lien. J’ose espérer qu’ARTE le republie !]

Les guillemets sont là pour souligner que le titre n’est pas ma conclusion, mais celle des auteurs du reportage de la chaîne franco-allemande ARTE intitulé « FSC —Forest Stewardship Council: can an eco-label stop the forestry industry? » Ses auteurs ont fait le tour de la planète pour aller voir sur le terrain comment les choses se passaient réellement dans des forêts certifiées FSC. Sur les presque 1 h et 40 minutes que dure le reportage diffusé le 16 octobre dernier (en allemand, sous-titré en anglais), on est amené du Congo-Brazzaville au Pérou, au Brésil, au Cambodge/Vietnam pour finir dans la forêt boréale suédoise et russe. On assiste aussi à l’Assemblée générale du FSC qui s’est tenue à Vancouver en 2017.

J’ai associé le Cambodge et le Vietnam pour donner une mesure du travail de terrain dont on est témoin. Les reporters ont suivi des trafiquants de bois coupé illégalement du premier pays au deuxième. Du bois qui sera ultimement vendu « certifié FSC ». Et ça joue dur, un ancien contact des reporters et militant pour la protection des forêts au Cambodge ayant été abattu quelques années auparavant.

Je vous invite fortement à vous faire votre propre idée en écoutant le reportage. Toutefois, pour ceux et celles qui manqueraient de temps, je vous présente ci-dessous mes « moments forts » ainsi que la réaction de FSC International. Lire la suite

Faut-il s’inquiéter de la fin du rendement soutenu ?

La Forêt à Coeur Publié le 9 novembre 2018 par Eric Alvarez2 avril 2025

Le rendement soutenu est mort, à tout le moins au Québec. Il nous a quittés le 1er avril dernier et, à ma grande surprise, son départ est totalement passé inaperçu. Il faut dire qu’il n’y avait pas d’effet de surprise, car sa fin avait été annoncée à l’article 48 de la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier adoptée en 2010. J’en reproduis ci-dessous des extraits, en faisant ressortir les termes-clés témoignant de sa disparition :

48. Les possibilités forestières déterminées par le forestier en chef à l’égard des activités d’aménagement forestier antérieures au 1er avril 2018 sont des possibilités annuelles de coupe à rendement soutenu. Elles correspondent, pour une unité d’aménagement ou une forêt de proximité donnée, au volume maximum des récoltes annuelles de bois par essence ou groupe d’essence que l’on peut prélever à perpétuité (…)

Les possibilités forestières déterminées par le forestier en chef à l’égard des activités d’aménagement forestier postérieures au 31 mars 2018 correspondent, pour une unité d’aménagement ou une forêt de proximité donnée, au volume maximum des récoltes annuelles de bois par essence ou groupe d’essences que l’on peut prélever tout en assurant le renouvellement et l’évolution de la forêt sur la base des objectifs d’aménagement durable des forêts applicables (…)

Comme on peut le noter, l’idée de « perpétuité » a été retirée. Cela ne rend ma surprise que plus grande que personne n’ait publiquement soulevé la question des conséquences de cette évolution pour l’aménagement de nos forêts publiques ! Ce sera donc le sujet de cette première chronique de l’année. Lire la suite

FSC et forêts tropicales : les preuves restent à faire

La Forêt à Coeur Publié le 6 octobre 2017 par Eric Alvarez12 septembre 2019
FSC

Gardien-Totem d’une forêt protégée en Indonésie (Photo : Zuzana Burivalova, son blogue)

Le Forest Stewardship Council (FSC) contribue-t-il réellement à un aménagement plus durable des forêts tropicales tant sur les axes environnementaux, que sociaux et économiques ? La question a un côté « provoquant »… mais elle n’est pas de moi ! C’est en fait le titre ( Does forest certification really work? ) d’une récente étude d’une journaliste scientifique et d’une chercheure postdoctorale pour le compte de Mongabay, un site d’actualités internationales en sciences environnementales. À souligner que si le titre de l’étude fait référence au concept général de la certification, dans les faits il est exclusivement question de la certification FSC.

Cette étude à démarche scientifique est une méta-analyse, soit une synthèse d’articles scientifiques comparant l’aménagement de forêts tropicales certifiées avec des forêts aménagées conventionnellement. Ses constats ont de quoi laisser songeur, car les deux coauteures ont entre autres noté que :

The scientific literature on FSC certification is currently poor.

et

Even though the FSC has been around for nearly 25 years, we found no studies that had looked at the long-term impacts of FSC certification.

En bref, la preuve scientifique que les forêts aménagées selon les règles du FSC contribuent à améliorer la durabilité de l’aménagement des forêts tropicales reste à faire. Plusieurs tendances positives sont bien associées à cette certification, mais elles ne restent que des tendances et elles touchent surtout les enjeux environnementaux et économiques. Sur les enjeux sociaux, les constats sont beaucoup plus contrastés.

Pour aujourd’hui, je détaillerai donc cette étude et conclurai avec une petite réflexion personnelle.

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À propos du principal enjeu lié aux forêts à l’échelle planétaire (rappel)

La Forêt à Coeur Publié le 21 septembre 2017 par Eric Alvarez21 septembre 2017
Déforestation

Changements nets des superficies agricoles et forestières par pays entre 2000-2010. Figure adaptée de « Forêts et Agriculture : défis et possibilités concernant l’utilisation des terres » (FAO 2016, pages 18-19) — Déforestation : « conversion de terres boisées à d’autres utilisations ou réduction permanente du couvert forestier, celui-ci tombant au-dessous du seuil minimal de 10 pour cent » (FAO 2012).

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Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs : le Roi est nu

La Forêt à Coeur Publié le 25 août 2017 par Eric Alvarez2 avril 2025

Le 1er avril 2013, le gouvernement du Québec réalisait un rêve vieux d’une cinquantaine d’années en devenant, par le biais du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), le seul aménagiste des forêts publiques québécoises.

Les premières intentions avaient en effet été exprimées en 1965 par le ministère des Terres et Forêts (MTF) par le biais d’un Livre vert sur l’administration des forêts publiques. Il fallut cependant attendre 1974 pour que ces premières intentions se traduisent en politique alors que le gouvernement adoptait une Loi pour mettre fin aux concessions forestières et les remplacer progressivement par des forêts domaniales aménagées directement par le MTF. Une expérience qui ne dura qu’une dizaine d’années et que j’ai détaillée dans une précédente chronique.

Au tournant des années 1980, crise économique aidant, le gouvernement dut changer son fusil d’épaule et décida que l’aménagement des forêts publiques québécoises continuerait d’être une responsabilité de l’industrie forestière, mais sous une formule différente des concessions, soit des Contrats d’Approvisionnement et d’Aménagement Forestier (CAAF). La Loi sur les Forêts, qui sanctionnait le tout, entra en vigueur le 1er avril 1987. Une vingtaine d’années plus tard, la crise de confiance occasionnée par L’Erreur boréale et, d’une certaine façon, « officialisée » par la Commission Coulombe, donna au gouvernement l’occasion de reprendre où il avait laissé au début des années 1980 et d’aller au bout de son idée initiale.

L’actualité des derniers mois laisse cependant à penser que la durée de ce rêve d’aménagiste des forêts publiques québécoises par le MFFP pourrait ressembler à celle de l’expérience des forêts domaniales. Non seulement les aptitudes d’aménagiste du MFFP sont déjà explicitement remises en cause, mais aussi sa capacité à régler des enjeux d’acceptabilité sociale. De plus, le FSC (Forest Stewardship Council) est sur un mode « ambitieux » avec sa nouvelle norme canadienne et pourrait bien finir par marginaliser le rôle du MFFP. À tout cela s’ajoute ce qui est probablement le problème de base de ce ministère, soit son manque de culture d’aménagiste aux plus hauts sommets de sa hiérarchie.

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1493 : L’année où Christophe Colomb tua l’écosystémique dans l’œuf

La Forêt à Coeur Publié le 16 juin 2017 par Eric Alvarez16 juin 2017
Biodiversité

Statue de Christophe Colomb surplombant la zone portuaire de Barcelone (Photo : J. Riopel)

Si vous avez lu certaines de mes chroniques sur le thème de l’aménagement écosystémique, vous en avez certainement déduit que j’étais « quelque peu » critique de ce concept. Je dois ici avouer que mon « scepticisme » remonte à un peu plus d’une décennie alors que l’aménagement écosystémique s’était invité dans mon doctorat. J’étais alors au milieu de la production de ma thèse lorsque ce concept, initialement implanté aux États-Unis pour l’aménagement des forêts nationales, acquit en 2004 ses lettres de noblesse au Québec par l’entremise de la Commission d’étude sur la gestion de la forêt publique québécoise (Rapport Coulombe).

Le postulat de l’aménagement écosystémique est que la biodiversité d’un écosystème forestier donné est adaptée aux conditions prévalant avant l’aménagement de cet écosystème par l’industrie forestière. Donc, en préservant les caractéristiques du dit écosystème forestier à l’intérieur de leur variabilité préindustrielle (un écosystème évolue naturellement), on devrait préserver sa biodiversité. Dès lors, la description de portraits de paysages forestiers préindustriels devint une priorité en recherche forestière au Québec.

Il s’avérait que mes travaux de doctorat m’amenaient alors à utiliser des données de paysages forestiers préindustriels sans pour autant être dans une logique d’établir formellement un portrait. « L’avènement » de l’aménagement écosystémique rendit toutefois incongrue l’idée de faire de la recherche avec ce type de données et de ne pas en établir un. J’ai cependant encore le souvenir de mon inconfort face à l’approche « figée » que cela risquait d’imposer à notre aménagement. C’était là le début de mes réserves vis-à-vis ce concept.

Je suis depuis devenu blogueur spécialisé en aménagement forestier et, l’aménagement écosystémique ayant été retenu comme une pierre d’assise de notre nouvelle politique forestière (article 1, alinéa 1), il va de soi que j’en discute ponctuellement… avec mes « réserves ». Et si mon blogue m’a déjà amené par bien des chemins que je n’imaginais pas en l’ouvrant, je n’aurais jamais pu considérer que la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb contribuerait à alimenter ces-dites « réserves ». C’est pourtant de ce dont il sera question aujourd’hui !

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Une histoire mondiale de la foresterie scientifique

La Forêt à Coeur Publié le 28 avril 2017 par Eric Alvarez28 avril 2025

foresterie scientifiquePour ce compte-rendu du livre « Plantations and Protected Areas: a global history of forest management », je suis exceptionnellement tenté de vous proposer de d’abord relire celui de « Science and Hope: a forest history »… Ce que j’ai personnellement fait ! Il faut dire que les deux livres racontent pratiquement la même histoire, mais avec des regards différents. Ils ont aussi comme point commun d’avoir été écrits en partie par des Australiens (et une Autrichienne pour « Science and Hope ») et d’avoir fait le pari, réussi dans les deux cas, de donner une vision mondiale de l’histoire de la foresterie scientifique. La lecture de ces deux livres offre donc un très bon regard d’ensemble de cette histoire ainsi que de l’évolution du rôle des forestiers au cours des trois derniers siècles.

Là où « Plantations and Protected Areas » se distingue toutefois, c’est par la plus grande place qu’il accorde à la réflexion et à l’interprétation de l’histoire. Je le précise immédiatement : il reste pour autant un livre d’histoire très factuel, il n’est certainement pas à classer dans la catégorie « essais » ! Alors que les auteurs de « Science and Hope » s’en tenaient exclusivement aux faits, celui de « Plantations and Protected Areas » (M. Brett Bennett) se donne seulement un peu plus de liberté. C’est d’ailleurs là une des raisons qui m’amène à vous recommander de lire « Science and Hope » en premier : il donne la (très solide) base. Avec « Plantations and Protected Areas », vous la revisitez tout en ouvrant plusieurs fenêtres de réflexion. Sur ce, « compte-rendu » !

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Objectif : Début juin

Thème probable : Le projet de modernisation de la politique forestière qubécoise

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Acceptabilité sociale Aires protégées Aménagement écosystémique Autochtones Biodiversité Brûlage dirigé Caribou Certification Changements climatiques Chemins forestiers Commission Coulombe Concessions forestières Dendroctone Du Bois Déforestation Feux Forêts nationales Forêts privées Forêts tropicales FSC Greenpeace Groupes environnementaux Histoire Industrie MFFP Ministère Mode de tenure OIFQ Planning rules Plantations Politique forestière Possibilité forestière Premières Nations Rendement soutenu Restauration Récolte Rôle des forestiers SAF 2012 SAF 2013 Sondage Statistiques Surexploitation Sylviculture Tenure USDA Forest Service
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