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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives pour la catégorie Par Géographie

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Entre Anthropocène et nouvelle Pangée, quel avenir pour les forêts ?

La Forêt à Coeur Publié le 21 octobre 2020 par Eric Alvarez4 novembre 2020

Pourquoi le Séquoia géant (Sequoiadendron giganteum) se retrouve seulement dans certains secteurs de la Sierra Nevada en Californie ? Devrions-nous préparer nos forêts au réchauffement climatique en les aidant à migrer vers le nord ? Quel est le sens du terme « espèces envahissantes » lorsque la planète est de facto composée d’un seul et unique supercontinent ? De quoi aura l’air l’écosystème des épinettes noires au Québec (pessière) dans un siècle ? 

Ce ne sont là que quelques-unes des questions que vous pourriez avoir en tête à la fin de la lecture de Journeys of trees : A story about forests, people, and the future du journaliste scientifique américain Zach St-George. Ce n’est cependant pas un livre qui donne des réponses (ou peu). Et considérant les incertitudes qui entourent ces questions, cela aurait été quelque peu présomptueux. Au fil des 200 pages de ce livre divisé en sept chapitres, l’auteur prend surtout le temps de faire le tour des différents enjeux liés au futur des forêts et de certaines espèces d’arbres. 

C’est là un excellent livre non seulement pour réfléchir à l’avenir des forêts dans un monde en transformation, mais qui est aussi très bien écrit. Pour ces raisons, plutôt que d’essayer de résumer les idées qui y sont exprimées, mon compte-rendu sera axé sur la présentation de quelques (longs) extraits du livre. J’espère ainsi pouvoir mieux vous faire découvrir les grandes pistes de réflexion qui y sont explorées. 

Finalement, point qui devrait susciter l’intérêt de plusieurs, le sixième chapitre fait une large place à des chercheurs québécois 🙂

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Le papier : 2000 ans de services environnementaux à l’humanité

La Forêt à Coeur Publié le 17 septembre 2020 par Eric Alvarez2 avril 2025
« Papier », en chinois
« Papier », en chinois (Wikipédia)

Le papier. On l’utilise tous les jours sans bien souvent s’en rendre compte. Il faut dire qu’il se présente sous de très nombreuses formes. Des historiens du papier ont même pris le temps d’en dénombrer quelque 20 000 usages commerciaux ! Pourtant, et sans jeu de mots voulu, il a souvent mauvaise presse. Certains pronostiquent même sa fin malgré le fait qu’après quelque 2000 ans d’existence il continue de se transformer pour faire partie de nos vies. Si l’on connaissait mieux son histoire, il serait peut-être mieux apprécié. C’est d’ailleurs ce qui m’est arrivé.

Pour la précision, j’aime le papier ! Le plaisir de lire, par exemple, a toujours été pour moi associé au papier. Toutefois, jusqu’à ce que je tombe cet été sur un petit article présentant son histoire deux fois millénaire, il ne m’était jamais passé à l’idée d’en faire un sujet de chronique. À mon propre grand étonnement, découvrir les grandes lignes de son histoire a stimulé chez moi une petite passion d’en savoir plus. Deux livres achetés, trois empruntés à la bibliothèque et quelques articles lus sur internet, me voilà aujourd’hui plus renseigné et surtout prêt à vous livrer un petit compte-rendu 🙂 

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Des espèces naturellement envahissantes

La Forêt à Coeur Publié le 2 juin 2020 par Eric Alvarez31 juillet 2020

Une espèce officiellement envahissante au Québec (auteur: JJW11700, Wikimedia Commons)

Pour peu que vous vous intéressiez à un sujet environnemental, votre fil d’actualité va avoir un thème récurrent : les espèces envahissantes. Le gouvernement du Québec les définit ainsi :

Une espèce exotique envahissante (EEE) est un végétal, un animal ou un micro-organisme (virus, bactérie ou champignon) qui est introduit hors de son aire de répartition naturelle. Son établissement ou sa propagation peuvent constituer une menace pour l’environnement, l’économie ou la société. (Source)

« Peuvent » exprime ici l’idée que ces espèces non-natives d’une région ne sont pas toutes des sources de problèmes environnementaux. Certes, par leur seule présence, elles modifient l’assemblage de la biodiversité, mais elles peuvent aussi s’intégrer sans problèmes (à tout le moins apparents). Seule une minorité, comme l’agrile du frêne, va poser de très sérieux soucis.

Pour donner quelques chiffres, en date de 2006 une étude avait dénombré 455 espèces d’insectes ou pathogènes non-indigènes se nourrissant des arbres aux États-Unis. Toujours chez nos voisins du sud, une étude très récente a conclu que ces espèces non-indigènes étaient responsables de 21 % à 29 % de la perte de biomasse dans les forêts de l’État de la Virginie au cours des dernières décennies (note : c’est une assez grosse étude, je ne relève ici qu’une conclusion parmi les plus notables).

Les espèces envahissantes peuvent donc, sans contredit, être un sujet de préoccupation. Mais, se pourrait-il que nous nous en souciions trop et, surtout, que nous perdions de vue le portrait d’ensemble ? Petite réflexion…

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COVID-19 : L’industrie forestière québécoise s’en remettra-t-elle ?

La Forêt à Coeur Publié le 20 mai 2020 par Eric Alvarez31 juillet 2020

Figure : Évolution de la récolte dans les forêts publiques québécoises entre 1950 et 2018 en relation avec les années de récessions économiques aux États-Unis (sources : Rapports annuels du ministère des Terres et Forêts, Ressources et Industries forestières du Québec et Wikipédia, montage : La Forêt à Cœur).

La publication de la mise à jour des volumes récoltés en forêt publique québécoise est un classique de ce blogue. Je n’allais donc pas passer à côté de « Ressources et industries forestières du Québec : portrait statistique (2018) », soit la plus récente édition de la référence statistique pour tout ce qui touche le monde forestier au Québec.

Les circonstances de cette mise à jour sont cependant très particulières considérant la crise sanitaire que nous vivons. Surtout, on ne peut penser faire des constats sur l’évolution des volumes récoltés sans prendre en compte les perturbations économiques qui vont obligatoirement suivre cette crise. C’est pourquoi il m’est apparu incontournable de faire un parallèle avec l’historique des récessions aux États-Unis. La logique étant qu’il s’agit là, et ce depuis très longtemps, du principal marché de l’industrie forestière québécoise. Une situation qui ne devrait pas changer dans un avenir prévisible.

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Lectures hivernales et forêts post-génocide

La Forêt à Coeur Publié le 7 mai 2020 par Eric Alvarez31 juillet 2020

Le livre étant édité, me voilà officiellement de retour au blogue !

Question de me mettre à jour avant de retrouver un rythme de production plus régulier, cette chronique se voudra avant tout une petite rétrospective des lectures qui m’ont le plus marqué depuis le début de l’année 2020. Chacune aurait pu faire l’objet d’une chronique individuelle, mais elles sont restées à l’état de projet, car le livre avait la priorité. Et malgré le côté a priori un peu hétéroclite de ma proposition d’aujourd’hui, le tout sera synthétisé par une réflexion.

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Foresterie québécoise : nous sommes toujours en 1999

La Forêt à Coeur Publié le 19 décembre 2019 par Eric Alvarez31 juillet 2020

« Le secteur forestier présente un énorme potentiel, celui de générer des émissions négatives de GES [gaz à effet de serre] tout en créant de la richesse pour les entreprises, a déclaré M. Dufour. L’augmentation de la production de bois, l’augmentation de la récolte permettront d’augmenter la séquestration de carbone en forêt. » — La Presse

Et c’est ainsi que démarra la controverse forestière de l’automne.

Pour le contexte, cette déclaration du ministre québécois des Forêts fut faite lors du congrès Woodrise tenu à Québec. Ce congrès était axé sur la promotion du bois comme matériau de construction, particulièrement les immeubles en bois de moyenne et grande hauteur. Étant alors à travailler sur mon livre (détails en janvier) et le cycle du carbone n’étant pas mon premier champ d’expertise (ni le second), j’ai avant tout été un spectateur des débats qui ont suivi la déclaration du ministre.

Ce débat fut fort instructif tant sur les aspects scientifiques que sur la perception de la foresterie au Québec en 2019. C’est pourquoi il m’est apparu incontournable de revenir sur cette controverse en guise de dernière chronique de l’année. Et pour débuter, je vais m’attarder à un point de la déclaration ministérielle qui est plus dans mon champ d’expertise, soit le désir du ministre de voir augmenter la récolte.

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Des usages paysans à la foresterie scientifique en passant par la Révolution française

La Forêt à Coeur Publié le 12 septembre 2019 par Eric Alvarez31 juillet 2020

L’été étant une bonne période pour lire, je me suis plongé dans « Forest in Revolutionary France: Conservation, Community, and Conflict, 1669-1848 » (Cambridge University Press, 307 pages). Livre en anglais, car l’auteure (Kieko Matteson) est une chercheure américaine travaillant à Hawaï et ayant grandi au Vermont. Un C.V. somme toute original pour un livre sur l’histoire forestière de la France (et plus spécifiquement la Franche-Comté, dans le nord-est)!

Mon intérêt premier pour ce livre, au-delà de sa question géographique (je suis né en France), est qu’il aborde de front un sujet auquel je me suis intéressé ces dernières années, soit les usages en « biens communs » (commons). Ces usages sont basés sur le principe de l’usufruit, du latin « usus et fructus » qui veut dire « utilisation et jouissance des fruits ». Cela revient au droit de profiter des « fruits » d’un territoire sans en être personnellement propriétaire. À noter que l’on peut aussi parler d’usage « paysan » (chronique sur le sujet).

Plus spécifiquement, l’auteure s’attarde aux conséquences de l’évolution de la politique forestière française sur ceux et celles qui, jusqu’au 19e siècle, utilisaient la forêt pour répondre à leurs besoins de subsistance au quotidien. Une histoire (presque) oubliée de nos jours. De nous la rappeler est une des grandes qualités de ce livre. L’incroyable travail de recherche qu’a nécessité sa production en est une autre.

Au-delà de sa valeur pour quiconque s’intéresse à l’utilisation communautaire des forêts, c’est un livre à mettre entre les mains de tous ceux et celles qui s’intéressent au contexte politique du développement de la foresterie scientifique. À terme, l’approche scientifique remplaça les usages paysans (c’est le cas dans ce livre) avant de s’imposer de par le monde. À souligner finalement que ce n’est pas un livre pour néophytes sur le sujet, mes précédentes lectures m’ayant ici été bien utiles.

Cette histoire débute avec l’Ordonnance de Colbert en 1669…

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Le pin blanc et l’humanisation historique des forêts des Amériques

La Forêt à Coeur Publié le 14 juin 2019 par Eric Alvarez31 juillet 2020

Pin blanc

Pin blanc, Parc national Acadia (Maine, États-Unis). Photo: Harvey Barrison, Source: Wikimedia Commons

Le premier article de la politique forestière québécoise en vigueur s’exprime ainsi :

1. La présente loi institue un régime forestier visant à :
1° implanter un aménagement durable des forêts, notamment par un aménagement écosystémique ;
[à jour le 1er mai 2019, vérifié le 14 juin 2019]

L’aménagement écosystémique est quant à lui ainsi défini :

Un aménagement qui consiste à assurer le maintien de la biodiversité et la viabilité des écosystèmes en diminuant les écarts entre la forêt aménagée et la forêt naturelle.

Et comme le sens que l’on donne aux mots à son importance, la « forêt naturelle » est quant à elle ainsi décrite :

Forêt composée d’espèces indigènes, qui n’a pas subi de transformation majeure résultant de l’exploitation industrielle à grande échelle.

Logiquement, de nombreux enjeux écosystémiques sont intégrés dans les plans d’aménagement forestier. Un de ceux-là concerne la proportion de pins blancs (Pinus strobus L.). Cet enjeu a été retenu à la suite d’études ayant démontré qu’il y a aujourd’hui beaucoup moins de pins blancs dans nos forêts qu’il n’y en avait avant le début des exploitations forestières commerciales.

J’ai déjà abordé la question de l’humanisation des Amériques avant Christophe-Colomb. Dans cette chronique, je prendrai le cas du pin blanc comme exemple pratique. Je complèterai par une réflexion sur la justesse d’incorporer un concept scientifique (aménagement écosystémique) dans une loi.

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