Je devais vous entretenir cette semaine des différents enjeux d’un amendement à la législation forestière en Colombie-Britannique (Forest Act) qui allait autoriser les compagnies forestières, sous certaines conditions, à convertir leurs garanties d’approvisionnement en une forme de concessions forestières. Dans ma dernière chronique sur la situation dans cette province, je mentionnais que la perspective de cette conversion de tenure, qui est une des nombreuses suites des impacts de l’épidémie du dendroctone du pin ponderosa, ne semblait pas faire de vagues… C’était avant que l’amendement ne soit officiellement déposé! Depuis, les critiques ont été telles que le gouvernement, face à une échéance électorale en mai, a préféré laisser tomber son projet… ce qui a annulé mon idée de chronique par le fait même! Mais la mort de cet amendement a fait naître une petite réflexion sur l’aménagement des forêts publiques que je vous présente aujourd’hui.
En attente des élections, la redéfinition de la stratégie pour l’aménagement des forêts publiques de la Colombie-Britannique dans un contexte post-dendroctone se retrouve donc en suspens. Plusieurs réclament une Commission royale sur le sujet. Ce serait la quatrième en à peine un peu plus de 100 ans, soit approximativement le temps pour un arbre d’atteindre sa maturité. C’est-à-dire qu’à ce rythme, un arbre planté en Colombie-Britannique aujourd’hui verra potentiellement trois à quatre Commissions royales pour déterminer la meilleure stratégie pour l’amener à maturité (je simplifie…). Une situation d’éternel recommencement qui se rapproche de ce que vivent les Forêts nationales américaines et les forêts publiques au Québec.