Le premier article de la politique forestière québécoise en vigueur s’exprime ainsi :
1. La présente loi institue un régime forestier visant à :
1° implanter un aménagement durable des forêts, notamment par un aménagement écosystémique ;
[à jour le 1er mai 2019, vérifié le 14 juin 2019]
L’aménagement écosystémique est quant à lui ainsi défini :
Un aménagement qui consiste à assurer le maintien de la biodiversité et la viabilité des écosystèmes en diminuant les écarts entre la forêt aménagée et la forêt naturelle.
Et comme le sens que l’on donne aux mots à son importance, la « forêt naturelle » est quant à elle ainsi décrite :
Forêt composée d’espèces indigènes, qui n’a pas subi de transformation majeure résultant de l’exploitation industrielle à grande échelle.
Logiquement, de nombreux enjeux écosystémiques sont intégrés dans les plans d’aménagement forestier. Un de ceux-là concerne la proportion de pins blancs (Pinus strobus L.). Cet enjeu a été retenu à la suite d’études ayant démontré qu’il y a aujourd’hui beaucoup moins de pins blancs dans nos forêts qu’il n’y en avait avant le début des exploitations forestières commerciales.
J’ai déjà abordé la question de l’humanisation des Amériques avant Christophe-Colomb. Dans cette chronique, je prendrai le cas du pin blanc comme exemple pratique. Je complèterai par une réflexion sur la justesse d’incorporer un concept scientifique (aménagement écosystémique) dans une loi.