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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives pour la catégorie Politique forestière québécoise d’aujourd’hui

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L’aménagement forestier, outil de santé publique

La Forêt à Coeur Publié le 27 janvier 2023 par Eric Alvarez29 août 2023
Évolution du nombre de cas de la maladie de Lyme dont l’infection a eu lieu au Québec
Évolution du nombre de cas de la maladie de Lyme dont l’infection a eu lieu au Québec (Source : ministère de la Santé et des Services sociaux ; graphique : La Forêt à Cœur)

La Figure ci-dessus illustre l’évolution des infections par la maladie de Lyme au Québec depuis près d’une décennie. Comme on peut le noter, la croissance est notable alors que l’on était à moins de 100 cas d’infections acquises au Québec pour l’année 2014 et que nous avons dépassé les 400 cas en 2022 avec un sommet à 650 en 2021.

Cette maladie peut causer des complications articulaires, cardiaques ou neurologiques si la personne n’est pas diagnostiquée et traitée précocement. Or, la maladie de Lyme peut être difficile à détecter, car les premiers symptômes (rougeur généralement indolore) peuvent prendre jusqu’à un mois pour apparaître après avoir été mordu.

Historiquement, les risques de morsure par une tique porteuse de la maladie étaient surtout présents au sud de la frontière. Le réchauffement du climat est le premier suspect pour expliquer la plus grande présence d’Ixodes scapularis dans nos contrées, l’espèce de tique transmettant la maladie.

Pour contrer ce phénomène, la Santé publique mise avant tout sur la responsabilisation personnelle. Il est par exemple recommandé de porter des vêtements amples lors de nos sorties en forêt, de bien s’examiner au retour…

Deux articles scientifiques récents font cependant valoir une autre approche de prévention qui fait plutôt appel à la responsabilisation collective : aménager nos forêts.

Pour aujourd’hui donc, présentation de ces deux articles et petite réflexion sur les enseignements à en tirer au Québec.

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Le sombre avenir de la foresterie au Québec

La Forêt à Coeur Publié le 21 décembre 2022 par Eric Alvarez21 décembre 2022
Page titre rapport Commission indépendante sur les caribous

Le 22 août dernier, fut rendu public le rapport de la Commission indépendante sur les caribous forestiers et montagnards. Un rapport commandé par le dernier ministre du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP). Ce ministère fut scindé à la suite des élections d’octobre dernier. La responsabilité des forêts est maintenant liée au ministère des Ressources naturelles et Forêts. La «Faune» et les «Parcs» sont quant à eux associés au ministère de l’Environnement.

Le mandat de la Commission se lisait ainsi :

[…] recueillir les opinions des parties intéressées concernant les deux scénarios théoriques proposés par le MFFP, mais également sur des variantes possibles ou toute idée qui permettrait de trouver un équilibre réaliste et défendable pour concilier l’objectif de protection du caribou et les intérêts économiques en jeu.

— Commission indépendante, p. 13

À la lecture de ce rapport et ses 35 recommandations, il est cependant clair que les trois commissaires responsables de ce mandat ont laissé tomber toute notion « d’équilibre ». Pour eux, la forêt boréale devrait être réservée aux caribous et aux nations autochtones. Les communautés forestières non autochtones devraient quant à elles se tourner vers des programmes de diversification économique. Quant à l’industrie forestière… « Il existe une industrie forestière en forêt boréale? » pourrait résumer le regard des commissaires.

Points « amusants », la présidente de cette Commission était la doyenne de la Faculté de Foresterie, Géographie et Géomatique de l’Université Laval. Aussi, l’Ordre des Ingénieurs Forestiers du Québec (OIFQ) a donné un appui enthousiaste à ce rapport.

Pour aujourd’hui donc, présentation d’un rapport passé quelque peu « sous le radar », mais qui annonce de noirs lendemains pour la foresterie au Québec.

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Discussion électorale électoraliste

La Forêt à Coeur Publié le 19 octobre 2022 par Eric Alvarez19 octobre 2022
Assemblée nationale du Québec
Assemblée nationale du Québec (auteur: Wilfredor, Source: Wikimédia)

Une autre campagne électorale québécoise est arrivée à son terme au début du mois. J’ai voté, mais je n’ai pas été des plus assidu dans mon suivi des différentes annonces et promesses électorales. Pour autant, vers la fin de cette élection, j’étais un peu surpris de ne pas avoir entendu parler de foresterie durant ce grand rendez-vous démocratique. Après tout, il suffit bien souvent d’un seul reportage, d’une déclaration un peu « litigieuse » du ministre en titre, pour que le Québec « s’enflamme » pour les enjeux forestiers! Et le caribou forestier? Le super enjeu de biodiversité pour lequel un récent rapport aurait pu être le sujet d’un débat électoral. Mais non… Avais-je donc raté quelque chose?

La réponse à mon questionnement est venue par le biais d’un article paru quelques jours avant l’élection et intitulé « Le troisième lien qui cache la forêt ». On y retrouve un résumé des plateformes des cinq principaux partis politiques en lice concernant le milieu forestier. Mais surtout l’information suivante :

[…] l’enjeu des forêts n’a pas monopolisé beaucoup d’attention pendant la campagne électorale. Un débat sur cette question à l’Université Laval a même dû être annulé, faute d’intérêt des candidats, a appris La Presse.

— La Presse, 30 septembre 2022

Pour la mise en contexte, la superficie totale des forêts publiques québécoises sous aménagement est de 42 millions d’hectares. De cette statistique, on peut en déduire que les politiciens n’avaient rien à dire sur l’aménagement d’une superficie équivalente à la taille de la Suède ou de dix fois celle de la Suisse!… Cela laisse songeur!

Pour aujourd’hui donc, une petite réflexion pour (essayer de) comprendre les tenants et aboutissants de cette situation pour le moins étonnante.

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Enquête sous enquête

La Forêt à Coeur Publié le 26 avril 2022 par Eric Alvarez26 avril 2022

En mars 2021 ainsi qu’en mars 2022, l’émission d’affaires publiques Enquête (Radio-Canada) a consacré un de ses épisodes hebdomadaires à la foresterie québécoise. Des reportages à la teneur éditoriale bien marquée. Par exemple, celui de mars 2021 commençait ainsi :

On va se poser une question cette semaine : est-ce que le ministère des Forêts du Québec [ne] devrait pas plutôt s’appeler le ministère de l’Industrie forestière?

— Enquête, mars 2021 à partir de 00:04

Celui de mars 2022 n’était pas en reste :

Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage. Quand on veut raser une forêt, on dit qu’elle est infestée de tordeuses [des bourgeons de l’épinette].

— Enquête, mars 2022 à partir de 00:20

Ces reportages étaient chacun composés de quatre segments distincts. Pour la présente chronique, je me suis concentré sur l’analyse du dernier segment de l’épisode de 2021, lui aussi produit sous un net angle éditorial :

Est-ce que le gouvernement permet à certaines compagnies forestières de s’en mettre plein les poches?

— Enquête, mars 2021 à partir de 31:17

En cause, l’idée que des compagnies forestières, qui sont responsables du mesurage des volumes de bois coupés, en profiteraient pour ne pas tout déclarer. Pendant ce temps, le gouvernement se contenterait de regarder ailleurs.

J’ai choisi de me concentrer sur ce segment, car c’est celui qui semble avoir suscité les plus vives réactions (liens en fin de chronique) et qu’il est aussi représentatif du « niveau » de l’ensemble. Donc, pour aujourd’hui, petite enquête sur le travail d’Enquête.

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« Aire protégée » : l’étiquette environnementale du projet de développement économique de la rivière Péribonka

La Forêt à Coeur Publié le 13 octobre 2021 par Eric Alvarez13 octobre 2021
La rivière Péribonka
La rivière Péribonka (photo: Ève Tremblay, Wikimédia Commons, retouches couleurs: La Forêt à Coeur)

Depuis quelques mois, le dossier des aires protégées au Québec fait régulièrement la manchette. En cause, le fait qu’à l’automne dernier le gouvernement du Québec a rejeté 83 propositions d’aires protégées au sud de la limite nordique des forêts attribuables.

Pour la petite histoire, le gouvernement québécois, en tant que signataire de la Convention sur la diversité biologique, s’était engagé à protéger 17 % de son territoire terrestre pour 2020. L’objectif a été atteint. Mais pour beaucoup grâce à des territoires au nord de la limite nordique, soit dans des secteurs où la récolte forestière est de facto exclue. Ce qui contrarie « quelque peu » bien des groupes environnementaux.

Pour comble d’insulte, le ministère des Forêts de la Faune et des Parcs (MFFP) annonça cet été son intention de procéder à des coupes dans une aire protégée non retenue le long de la rivière Péribonka. Face à la grogne, le ministère recula… pour cette année (communiqué). Il accepta aussi la création d’une aire protégée.

Succès environnemental, donc?

Difficile de le mesurer au moment d’écrire ces lignes. Tout d’abord, aux dires même du ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, l’aire protégée envisagée « n’est pas forcément celle qui sera concrétisée ». De fait, le projet de coupes a seulement été suspendu pour cette année, le temps que l’aire protégée soit définie. Aussi, et surtout, il convient de se poser des questions sur la valeur environnementale de cette aire protégée qui sera étroitement associée à un projet récréotouristique de dimension internationale.

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Le caribou forestier, rare par nature

La Forêt à Coeur Publié le 5 août 2021 par Eric Alvarez5 novembre 2024
Premier texte de la série Les Chroniques du caribou.
Limite méridionale de l'aire de répartition contenue du caribou forestier au Québec, en 1850 et 2012
Limite méridionale de l’aire de répartition contenue du caribou forestier au Québec, en 1850 et 2012 (source: Plan de rétablissement du caribou forestier 2013-2023)

La carte ci-contre résume l’enjeu du caribou forestier au Québec. On peut y noter la forte diminution de son aire de répartition entre 1850 et 2012.

Pour la précision, Rangifer tarandus, le « caribou » au Québec et le « renne » en Europe, ne représente qu’une seule et même espèce à l’échelle internationale. Et à cette échelle, l’Union internationale pour la conservation de la nature l’a classé comme « vulnérable » (un échelon avant « menacé »).

Il y a cependant des sous-espèces. Au Québec, on en retrouve une seule : le caribou des bois. Cette sous-espèce est segmentée en trois « écotypes » qui possèdent des distinctions génétiques, soit : forestier, montagnard (en Gaspésie) et migrateur. Ce sont les représentants des deux premiers écotypes dont le statut est le plus précaire.

Quoique plusieurs variables ont eu pour effet de diminuer les populations de caribous forestiers au Québec depuis 1850, aujourd’hui le grand défi est de leur préserver des habitats de qualité. Et c’est tout un défi considérant que cet écotype a besoin de très grandes superficies de forêts résineuses matures peu perturbées. Et par « grandes superficies », on parle de centaines de kilomètres carrés de forêts… soit exactement le type de massifs auquel s’intéresse l’industrie forestière!

Les besoins en habitat du caribou forestier ont été établis sur la base de nombreuses recherches scientifiques. Mais si l’on croise ces connaissances avec l’historique d’occupation du territoire québécois, une question se pose : « Comment le caribou forestier a-t-il fait pour avoir une aire de distribution aussi vaste que celle représentée par la limite de 1850? ».

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Abécédaire de la Commission Coulombe

La Forêt à Coeur Publié le 11 juin 2021 par Eric Alvarez11 juin 2021

Tous mes textes de l’année 2021 ont fait référence à la Commission Coulombe et, particulièrement, son constat de surexploitation des forêts. Une telle concentration de chroniques sur le même sujet est une première en près de 11 ans de La Forêt à Cœur! Le temps dira si cette façon de procéder restera l’exception ou deviendra une nouvelle stratégie d’écriture. De fait, avec le temps qui passe, mes connaissances s’accumulent et il devient de plus en plus difficile de limiter mes écrits… Trop d’idées me passent en tête! Les sectionner en plusieurs chroniques pourrait donc devenir le « nouveau normal ». À voir…

Mais suite à une telle concentration de textes sur le même thème, et avant de passer à un autre sujet, je ressentais le besoin de faire une petite synthèse. Considérant de plus que je souhaitais y greffer quelques points non discutés dans mes chroniques, la formule de l’abécédaire s’est avérée la plus adaptée à l’exercice.

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Réhabiliter Hanzlik

La Forêt à Coeur Publié le 4 juin 2021 par Eric Alvarez11 juillet 2022
Sapin Douglas
Sapin Douglas au Lac Patricia (Jasper, Alberta — auteur: Ymblanter, source: Wikimedia commons; photo retouchée par La Forêt à Coeur)

Une étape clé du constat de surexploitation de la Commission Coulombe fut la comparaison entre Sylva et la formule de Hanzlik. Sylva était le logiciel alors utilisé pour les calculs des possibilités forestières au Québec. Hanzlik fut en usage en Colombie-Britannique entre les années 1940 et 1970. Cette comparaison fut rendue nécessaire par les doutes qu’entretenaient les commissaires quant à la fiabilité des résultats obtenus avec Sylva.

En théorie, selon les commissaires, la formule de Hanzlik aurait dû donner des « estimations de possibilités ligneuses nettement supérieures à Sylva » (p. 142, Commission Coulombe). Toutefois, à la suite des calculs refaits par la Commission dans trois régions du Québec, les possibilités calculées avec la formule ne furent pas « nettement » supérieures à ceux de Sylva. Pire encore, dans une région la formule donna des résultats inférieurs. Cela finit de discréditer Sylva aux yeux des commissaires.

Dans le cadre d’une récente chronique, j’ai fait quelques recherches pour bien comprendre la formule de Hanzlik. J’ai ainsi mis la main sur une thèse de maîtrise de 1962 de l’Université de Colombie-Britannique (Vancouver). L’étudiant (Miklos Kovats) y compare 15 formules et méthodes de calculs de la possibilité forestière dans la forêt de recherche de cette université. À mon très grand étonnement, ce fut la formule de Hanzlik qui donna les résultats les plus conservateurs (15e/15).

Face à cette réelle surprise, j’ai donc décidé de creuser ma compréhension de l’usage de cette formule et d’analyser les postulats sur lesquels la Commission s’était basée pour juger qu’elle aurait dû donner des résultats « nettement » supérieurs à Sylva.

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