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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives pour la catégorie Du débat « Aménager ou Préserver? »

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Projet de loi 97 : «Ce n’est pas parce que l’on rit que c’est drôle»

La Forêt à Coeur Publié le 10 juin 2025 par Eric Alvarez10 juin 2025  
Mort frappant à quatre portes successives, chaque représentant une politique forestière. La mort représentant l'acceptabilité sociale. Les trois premières portes, ouvertes, montrent des taches de sang. Il s'agit des politiques des : concessions, Loi sur les Forêts et Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier. La quatrième porte, toujours fermée et à laquelle la mort frappe, représente le projet de loi 97.

Avec le temps, j’ai développé un style de chroniques «standard» pour La Forêt à Cœur. Si vous avez lu quelques-uns de mes textes, vous avez certainement décelé le format-type de ce blogue. Mais parfois, très occasionnellement, je change de style pour m’adapter au sujet du jour. Pour aujourd’hui, je vais en explorer un nouveau : les memes. Une forme d’humour absurde qui m’apparaît tout à fait adaptée au thème de ce texte, soit le Projet de loi 97, visant principalement à moderniser le régime forestier.

En préparation, j’ai fait tout ce que j’aurais fait pour une chronique «standard». Tout d’abord, j’ai imprimé le projet de loi 97 ainsi que l’actuelle politique forestière, soit la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier (LADTF). La raison étant que le projet de loi 97 porte bien son nom. La politique forestière va continuer à s’appeler Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier. La loi 97 vient cependant la modifier substantiellement de l’intérieur alors que l’essentiel de ce projet de loi se compose de formulations telles que : L’article 7 de cette loi [LADTF] est remplacé par le suivant […]

Aussi, j’ai fait une recherche des diverses opinions qui ont été émises suite au dépôt du projet de loi 97 le 23 avril dernier.

Ces informations en main et analysées, j’ai commencé à écrire mon texte. Toutefois, plus j’écrivais, plus il devenait évident que la formule «standard» n’était pas la bonne. À tout le moins, elle devait être adaptée. Et c’est du côté des memes que j’ai trouvé l’inspiration. Car il y a quelque chose qui ne fait pas sérieux dans ce projet de loi 97. Et dans les circonstances, il était justifié que la forme de cette chronique soit aussi parlante que le fond.

Sur ce, bonne lecture et gardez à l’esprit, les plus âgés/âgées comprendront la référence, que ce n’est pas parce que l’on rit que c’est drôle…

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Les réfugiés de la conservation

La Forêt à Coeur Publié le 7 mai 2025 par Eric Alvarez7 mai 2025

First we were dispossessed in the name of kings and emperors, later in the name of state development, and now in the name of conservation.

— Délégués indigènes au 5e Congrès mondial des Parcs, Conservation Refugees, p. xv
Page couverture du livre *Conservation refugees* de Mark Dowie

Placée en épigraphe du chapitre d’introduction de Conservation refugees — The hundred year conflict between global conservation and native peoples (Mark Dowie, MIT Press, 2011), la citation ci-haut résume l’essence du livre dont je vous présente le compte-rendu aujourd’hui.

Tout au long de ses 270 pages de texte, il y est question de la lutte de sociétés indigènes de par le monde pour continuer à habiter et à utiliser leurs territoires ancestraux [note : «indigènes» est un terme usuel dans ce livre]. La principale menace : des organisations non gouvernementales de la conservation qui, avec l’appui des gouvernements en place, cherchent à exclure ces sociétés indigènes de leurs territoires pour en préserver la biodiversité. Et souvent avec succès. D’où des millions de «réfugiés de la conservation».

En soi, la situation peut paraître absurde. Les sociétés indigènes dont il est question ont bien souvent utilisé ces territoires pendant des milliers d’années. Elles doivent donc avoir une bonne idée sur le comment en préserver la biodiversité! Et pourtant…

Ce livre, comme un précédent que j’ai présenté sur ce thème, va souvent fâcher voire décourager. Mais l’auteur, en gardant le ton posé et en mettant de l’avant toutes les sources de lumière qu’il a pu noter, en fait un livre presque optimiste. Mais surtout, c’est un texte essentiel à lire pour quiconque s’intéresse à la place de l’humain dans la préservation de la biodiversité.

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D’idées forestières à la mode et d’autres moins

La Forêt à Coeur Publié le 7 décembre 2023 par Eric Alvarez7 décembre 2023
Feu de forêt dans la Forêt nationale Umatilla
Feu de forêt dans la Forêt nationale Umatilla (États de Washington et d’Oregon; Auteur: US Forest Service, domaine public)

Dans les derniers mois, j’ai beaucoup travaillé sur des sujets de fond qui ont impliqué une grande part de recherche et de réflexion. Pour autant, j’ai continué de suivre l’actualité forestière d’ici et d’ailleurs. Pour aujourd’hui, je vais m’attarder à ce qu’il se passe «ici» en commentant une vision de l’aménagement des forêts publiques québécoises publiée au mois de septembre dernier dans le journal Le Devoir.

Dans les faits, ce n’est pas tant pour spécifiquement répondre à cette lettre que je «prends la plume», que pour réfuter certaines idées généralement admises lorsqu’il est question de foresterie au Québec. Or, cette lettre incorpore un condensé de ces idées.

Un autre élément qui m’a amené à m’attarder à cette lettre d’opinion est qu’elle a été écrite par un ancien journaliste (M. Jean-Pierre Rogel) de l’émission Découverte (Radio-Canada). C’est là une prestigieuse émission télévisuelle de vulgarisation scientifique. Donc, pour utiliser une expression populaire, l’auteur de cette opinion est une «pointure».

En contexte, en parallèle à cette lettre, M. Rogel a publié en septembre dernier un livre intitulé «Demain la nature. Elle nous sauvera, si nous la protégeons» (Éditions La Presse).

La formule qui est apparue la plus adaptée pour cette chronique a été de d’abord reproduire de grands extraits de la lettre pour ensuite présenter mes commentaires.

Sur ce, bonne lecture!

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L’édénisme, vous connaissez?

La Forêt à Coeur Publié le 22 novembre 2023 par Eric Alvarez22 novembre 2023
L’expulsion du jardin d’Éden
L’expulsion du jardin d’Éden (Thomas Cole, 1828; Wikimédia Commons)

Le précédent texte portait sur les bases scientifiques de l’aménagement écosystémique. Celui d’aujourd’hui va se pencher sur sa base philosophique.

Le point de départ de cette réflexion est un texte publié en 1996 intitulé «Benchmarks for managing ecosystems: Are human activities natural?». Il s’agit-là d’une courte réflexion de M. Malcom L. Hunter Jr.

Pour la petite note (ou rappel), dans la précédente chronique, M. Hunter Jr. avait déjà été identifié comme la principale référence scientifique de la définition de l’aménagement écosystémique au Québec. Il y a donc ici une suite logique. Mais surtout, sa réflexion pose la question de la place des Premières Nations dans la nature. Dans tout ce que j’ai pu lire sur la thématique écosystémique au fil des ans, c’est assez unique.

Après avoir pris la mesure de la vision de M. Hunter Jr. et les clairs liens qu’il y a à faire avec la politique forestière québécoise, un article faisant office de contre-argumentaire sera présenté. En «Mot de la fin», il sera question «d’édénisme», soit le mot qui résume le mieux la philosophie de l’aménagement écosystémique.

Sur ce, bonne lecture!

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De la santé des forêts

La Forêt à Coeur Publié le 25 mai 2023 par Eric Alvarez2 avril 2025
Tableau homme pensif dans forêt
«Perdu dans ses pensées» — Peinture d’Everhardus Koster (Domaine public, Source)

« Est-ce que vous pensez que la santé de la forêt, en général, est bonne? »

– Richard Desjardins, L’Erreur boréale (13:10)

Cette question de Richard Desjardins s’adressait alors à M. Pierre Péladeau, grand patron de Québecor, dans le contexte d’une assemblée annuelle d’actionnaires. Pour l’anecdote, R. Desjardins avait alors reçu une boutade comme seule réponse.

C’est là le segment de ce documentaire qui m’a le plus marqué.

Pourquoi?

Parce que c’est une très bonne question et que je n’avais absolument aucune idée comment y répondre! L’Erreur boréale ayant eu sa première diffusion en 1999, je demeure d’ailleurs, 24 ans plus tard, toujours incapable d’y répondre!

Je vous rassure : je n’ai pas pensé à cette question tous les jours depuis 1999. Toutefois, et c’est peut-être un signe des temps, la notion de « santé des forêts » a dernièrement été de plus en plus présente dans mes lectures de suivi de l’actualité forestière. Assez pour que la question de L’Erreur boréale qui m’avait tant marqué revienne me titiller l’esprit et que je me décide à essayer d’y répondre.

« Essayer », car malgré la simplicité apparente du mot « santé », j’ai rapidement noté que sa dimension se complexifie grandement lorsqu’il est appliqué à des écosystèmes forestiers. Pour aujourd’hui, ma seule ambition s’est donc limitée à « débroussailler » le sujet pour y voir plus clair et susciter la réflexion.

Pour cela, je vais tout d’abord présenter quelques définitions associées à la notion de « santé des forêts ». Je reviendrai par la suite sur des éléments d’actualité forestière qui ont alimenté ma réflexion sur ce thème. Je complèterai par une argumentation sur la « santé des forêts » comme concept central dans l’aménagement de nos forêts publiques.

Sur ce, bonne lecture!

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L’aménagement forestier, outil de santé publique

La Forêt à Coeur Publié le 27 janvier 2023 par Eric Alvarez29 août 2023
Évolution du nombre de cas de la maladie de Lyme dont l’infection a eu lieu au Québec
Évolution du nombre de cas de la maladie de Lyme dont l’infection a eu lieu au Québec (Source : ministère de la Santé et des Services sociaux ; graphique : La Forêt à Cœur)

La Figure ci-dessus illustre l’évolution des infections par la maladie de Lyme au Québec depuis près d’une décennie. Comme on peut le noter, la croissance est notable alors que l’on était à moins de 100 cas d’infections acquises au Québec pour l’année 2014 et que nous avons dépassé les 400 cas en 2022 avec un sommet à 650 en 2021.

Cette maladie peut causer des complications articulaires, cardiaques ou neurologiques si la personne n’est pas diagnostiquée et traitée précocement. Or, la maladie de Lyme peut être difficile à détecter, car les premiers symptômes (rougeur généralement indolore) peuvent prendre jusqu’à un mois pour apparaître après avoir été mordu.

Historiquement, les risques de morsure par une tique porteuse de la maladie étaient surtout présents au sud de la frontière. Le réchauffement du climat est le premier suspect pour expliquer la plus grande présence d’Ixodes scapularis dans nos contrées, l’espèce de tique transmettant la maladie.

Pour contrer ce phénomène, la Santé publique mise avant tout sur la responsabilisation personnelle. Il est par exemple recommandé de porter des vêtements amples lors de nos sorties en forêt, de bien s’examiner au retour…

Deux articles scientifiques récents font cependant valoir une autre approche de prévention qui fait plutôt appel à la responsabilisation collective : aménager nos forêts.

Pour aujourd’hui donc, présentation de ces deux articles et petite réflexion sur les enseignements à en tirer au Québec.

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Le sombre avenir de la foresterie au Québec

La Forêt à Coeur Publié le 21 décembre 2022 par Eric Alvarez21 décembre 2022
Page titre rapport Commission indépendante sur les caribous

Le 22 août dernier, fut rendu public le rapport de la Commission indépendante sur les caribous forestiers et montagnards. Un rapport commandé par le dernier ministre du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP). Ce ministère fut scindé à la suite des élections d’octobre dernier. La responsabilité des forêts est maintenant liée au ministère des Ressources naturelles et Forêts. La «Faune» et les «Parcs» sont quant à eux associés au ministère de l’Environnement.

Le mandat de la Commission se lisait ainsi :

[…] recueillir les opinions des parties intéressées concernant les deux scénarios théoriques proposés par le MFFP, mais également sur des variantes possibles ou toute idée qui permettrait de trouver un équilibre réaliste et défendable pour concilier l’objectif de protection du caribou et les intérêts économiques en jeu.

— Commission indépendante, p. 13

À la lecture de ce rapport et ses 35 recommandations, il est cependant clair que les trois commissaires responsables de ce mandat ont laissé tomber toute notion « d’équilibre ». Pour eux, la forêt boréale devrait être réservée aux caribous et aux nations autochtones. Les communautés forestières non autochtones devraient quant à elles se tourner vers des programmes de diversification économique. Quant à l’industrie forestière… « Il existe une industrie forestière en forêt boréale? » pourrait résumer le regard des commissaires.

Points « amusants », la présidente de cette Commission était la doyenne de la Faculté de Foresterie, Géographie et Géomatique de l’Université Laval. Aussi, l’Ordre des Ingénieurs Forestiers du Québec (OIFQ) a donné un appui enthousiaste à ce rapport.

Pour aujourd’hui donc, présentation d’un rapport passé quelque peu « sous le radar », mais qui annonce de noirs lendemains pour la foresterie au Québec.

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Le caribou forestier sous le parapluie de l’intégrisme écologique

La Forêt à Coeur Publié le 9 novembre 2022 par Eric Alvarez21 juin 2024
Caribou
Caribou (auteur: Peupleloup; source: Wikimedia commons)

Lorsqu’il est question de la protection de l’habitat du caribou forestier, il est souvent fait référence à une « espèce-parapluie ». C’est-à-dire que le maintien de l’habitat pour cette espèce sera bénéfique à de nombreuses autres. De fait, aménager les forêts simultanément pour toute la biodiversité (insectes, oiseaux, mammifères…) est impensable. Pouvoir sélectionner quelques espèces représentatives, ou une seule dans le cas du caribou, est donc une approche d’aménagement fort utile.

Toutefois, malgré la fréquente référence au concept « d’espèce-parapluie » pour justifier la valeur de protéger le caribou forestier, c’est une stratégie très théorique. Dans la littérature scientifique, on va d’ailleurs la qualifier de « raccourci » (shortcut) d’aménagement. C’est pourquoi elle a besoin d’être validée au cas par cas.

Pour ce qui est du caribou forestier comme espèce-parapluie au Québec, je n’ai trouvé qu’une référence scientifique, publiée en 2016, pour appuyer sa sélection. Une étude qui conclut que c’est un bon choix, mais… avec un gros « mais »! De fait, pour arriver à cette conclusion, il faut interpréter les résultats selon une idéologie particulière, sinon elle serait différente!

Présentation et analyse…

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