L’ouverture de ce blogue m’a amené sur plusieurs chemins inattendus. Même si je n’ai fait qu’une seule chronique sur le sujet, la foresterie urbaine est devenue un de mes thèmes favoris, plus particulièrement sous l’angle des services environnementaux que rendent arbres et forêts à nos milieux urbains. Dans le cadre du congrès, j’ai pu dénombrer six séances qui touchaient ces aspects. Bien que je n’ai pas assisté à toutes les conférences (avec 7 à 13 séances concurrentes, il faut faire des choix…), j’ai pu faire un constat : les États-Unis sont vraiment très avancés dans ce domaine! Petite présentation des principaux éléments que j’ai retenus.
Archives pour la catégorie Comptes-rendus
SAF 2012 — Carnet de voyage nº 2 : Feux et Premières nations
400 millions $. C’est la somme que le USDA Forest Service a dû trouver cette année pour continuer à combattre les incendies de forêt (budget initial : 500 millions $). Le problème n’est pas qu’il y ait plus de feux, mais qu’ils sont plus intenses. M. Tom Tidwell, le Chef du USDA Forest Service a illustré ce fait d’une anecdote. Cette année, son organisme a perdu un laboratoire au Nouveau-Mexique dans un incendie de forêt. Il y a 10 ans, nous a-t-il rappelé, il y avait déjà eu un important incendie de forêt dans cette région qui avait menacé ce laboratoire. Ce feu avait brûlé une superficie de 190 km2 en 7 jours. Cette année, le feu a brûlé une superficie presque équivalente en 7 heures! C’est pourquoi la politique est d’investir un maximum pour contrôler les feux dès le départ (attaque initiale), faute de quoi ils deviennent souvent hors de contrôle.
SAF 2012 — Carnet de voyage n°1 : Messieurs Pinchot et Piché
M. Gifford Pinchot est un monument du monde forestier américain. Il a été le premier Chef du Service forestier du USDA Forest Service au début du siècle dernier, il a fondé l’École forestière de Yale, la Society of American Foresters… la liste de ses accomplissements est assez longue. Il est le « père spirituel » de l’aménagement forestier dans les Forêts nationales et à voir la fréquence avec laquelle il fut cité dans le congrès, il est clair que tous les forestiers américains lui vouent une grande admiration. En signe d’hommage, il y a naturellement une Forêt nationale à son nom et, parmi les organismes qui se réclament de son héritage, citons le Pinchot Institute For Conservation qui fut fondé par le fils de M. Pinchot il y a plus de 50 ans afin de promouvoir la conservation et l’aménagement durable des ressources naturelles. Signe « tangible » de la valeur de ses enseignements, un des livres de M. Pinchot – A primer on forestry – se vendait à plus de 100 $ dans le cadre de l’encan silencieux du congrès, soit un des montants les plus élevés parmi les objets mis à l’enchère.
SAF 2012 – Carnets de voyage
Du 24 au 28 octobre dernier avait lieu le congrès annuel de la Society of American Forester (SAF) à Spokane (État de Washington) sous le thème Resilient forests. C’était ma première expérience de congrès sous l’égide de cette organisation. Je m’attendais à un gros congrès et je n’ai pas été déçu. Il y avait un peu plus de 1 500 congressistes, près de 80 exposants et 130 affiches. À souligner aussi la présence d’un Quizz Bowl très couru ainsi qu’une foire aux emplois. Ma surprise est venue du fait qu’un aussi gros congrès annuel à côté de chez nous semble passer inaperçu ici. Il s’agit pourtant d’un congrès de forestiers professionnels comprenant trois jours de conférences, dont deux jours avec sept à treize sessions concurrentes (frustrations garanties!) et plusieurs sorties pré- et post- congrès. Si vous voulez un bon aperçu de l’état du monde forestier aux États-Unis, c’est le bon endroit! Pourtant, au cours de mes années à l’Université, je n’ai pas de souvenirs que ce congrès fut publicisé ou mis en valeur. Cette année, j’ai pu noter la présence d’affiches de deux étudiants chercheurs de l’Université Laval, mais ce fut tout ce que j’ai pu observer de la « délégation » québécoise.
Visite forestière au pays de Jacques Brel
C’est un de mes plaisirs dans la production de ce blogue : « voyager » à peu de frais! Pour aujourd’hui, je vous amène en Wallonie (Belgique) avec pour guide M. Didier Marchal, ingénieur agronome, qui donnait cette semaine une conférence au Service canadien des forêts à Québec. Si cette dernière s’intitulait « Gestion forestière en Wallonie (Belgique) et valorisation énergétique de la biomasse », considérant la vocation de ce blogue, je vais essentiellement m’attarder aux aspects de « gestion forestière ». Et comme vous allez pouvoir le constater, la Wallonie forestière, ce n’est pas la même échelle de perception que le Québec forestier. Toutefois, lorsque l’on s’attarde aux enjeux, on s’aperçoit qu’à plusieurs égards, ce n’est pas un monde si différent. Donc, embarquons pour ce « Plat pays » (Jacques Brel) afin de découvrir cette autre réalité!
Du colloque conjoint OIFQ – IFC
Mon grand défi lorsque je produis des comptes-rendus est d’être fidèle au message principal qui se dégage de la présentation ou du colloque auquel j’ai assisté. Lorsqu’il s’agit d’une seule présentation, c’est relativement facile. Lorsqu’il s’agit d’un colloque sur un thème donné, le défi est un peu plus élevé, mais le thème même du colloque offre une trame centrale à laquelle s’accrocher (ex. : le Plan Nord). Lorsqu’il s’agit d’un congrès sur plus d’une journée avec des sessions concurrentes, il devient toutefois impossible de faire un compte-rendu qui reflète fidèlement ce que tout le monde a pu voir et entendre. Ce que l’on va retenir de ces congrès devient nécessairement plus personnel du fait que le choix des conférences et ce que l’on va en retenir est basé sur nos sensibilités et notre expérience. C’est donc un compte-rendu centré sur une vision bien personnelle du congrès conjoint de l’Ordre des Ingénieurs Forestiers du Québec (OIFQ) et de l’Institut Forestier du Canada (IFC) qui s’est tenu la semaine dernière à Québec que je vais vous présenter aujourd’hui.
Plan Nord et foresterie : quand le Plan d’une génération fait fi de ce que les deux précédentes ont bâti
Plus tôt cette année, j’ai produit une chronique intitulée « Un Plan Nord sans Foresterie? » qui faisait suite à un débat sur la place de l’aménagement forestier dans ce grand projet. En mettant un point d’interrogation, je dois avouer que j’avais alors espoir que le colloque de l’Ordre des Ingénieurs Forestiers du Québec du 29 mars dernier (« Le Plan Nord sous le couvert forestier ») allait offrir une perspective plus positive de cette question. J’avais tort. Au fur et à mesure que les conférenciers défilaient, la même constante revenait : il n’y avait rien de spécifique à dire sur l’apport du Plan Nord pour la foresterie. En fait, il n’était même pas clair que ce Plan était au grand bénéfice des régions nordiques! Pour autant, cela ne veut pas dire que la foresterie ne puisse trouver sa place dans le Plan Nord… mais elle devra se la faire!
La Francophonie à l’assaut de RIO+20
RIO+20. C’est le nom abrégé de la 5e Conférence des Nations Unies sur le développement durable qui se tiendra à Rio de Janeiro (Brésil) du 20 au 22 juin 2012. Une Conférence que vous connaissez peut-être mieux sous l’appellation « Sommet de la Terre » et dont les deux grands thèmes seront : l’économie verte comme outil d’éradication de la pauvreté et la création d’un cadre institutionnel pour le développement durable. En vue de cette Conférence, l’Organisation internationale de la Francophonie a mandaté la Chaire en éco-conseil de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) de coordonner les efforts pour publier au mois de mai 2012 un livre intitulé Forêts et Humains : une communauté de destins. Un livre et ses messages qu’est venu présenter jeudi dernier M. Claude Villeneuve (Titulaire de la Chaire) lors d’une conférence au Centre de Foresterie des Laurentides. Compte-rendu.