↓
 
  • Accueil
  • Principaux thèmes
    • Histoire Forestière du Québec
    • Chroniques du caribou
    • Modèles d’aménagement au Québec
    • Politique forestière québécoise d’aujourd’hui
    • De l’aménagement forestier (philosophie)
    • Certification forestière
    • Du débat « Aménager ou Préserver? »
    • Forêts nationales américaines
    • Perturbations naturelles
    • Comptes-rendus
      • de Congrès-Colloques
      • de Livres ou Articles
  • Par Géographie
    • Québec
    • États-Unis
    • Colombie-Britannique
    • Canada (autres)
    • Monde
  • Liste chroniques
  • À propos

La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives du mot-clef Possibilité forestière

Navigation des articles

← Articles plus anciens

Réhabiliter Hanzlik

La Forêt à Coeur Publié le 4 juin 2021 par Eric Alvarez11 juillet 2022
Sapin Douglas
Sapin Douglas au Lac Patricia (Jasper, Alberta — auteur: Ymblanter, source: Wikimedia commons; photo retouchée par La Forêt à Coeur)

Une étape clé du constat de surexploitation de la Commission Coulombe fut la comparaison entre Sylva et la formule de Hanzlik. Sylva était le logiciel alors utilisé pour les calculs des possibilités forestières au Québec. Hanzlik fut en usage en Colombie-Britannique entre les années 1940 et 1970. Cette comparaison fut rendue nécessaire par les doutes qu’entretenaient les commissaires quant à la fiabilité des résultats obtenus avec Sylva.

En théorie, selon les commissaires, la formule de Hanzlik aurait dû donner des « estimations de possibilités ligneuses nettement supérieures à Sylva » (p. 142, Commission Coulombe). Toutefois, à la suite des calculs refaits par la Commission dans trois régions du Québec, les possibilités calculées avec la formule ne furent pas « nettement » supérieures à ceux de Sylva. Pire encore, dans une région la formule donna des résultats inférieurs. Cela finit de discréditer Sylva aux yeux des commissaires.

Dans le cadre d’une récente chronique, j’ai fait quelques recherches pour bien comprendre la formule de Hanzlik. J’ai ainsi mis la main sur une thèse de maîtrise de 1962 de l’Université de Colombie-Britannique (Vancouver). L’étudiant (Miklos Kovats) y compare 15 formules et méthodes de calculs de la possibilité forestière dans la forêt de recherche de cette université. À mon très grand étonnement, ce fut la formule de Hanzlik qui donna les résultats les plus conservateurs (15e/15).

Face à cette réelle surprise, j’ai donc décidé de creuser ma compréhension de l’usage de cette formule et d’analyser les postulats sur lesquels la Commission s’était basée pour juger qu’elle aurait dû donner des résultats « nettement » supérieurs à Sylva.

Lire la suite

De morue et de surexploitation forestière

La Forêt à Coeur Publié le 11 mai 2021 par Eric Alvarez11 mai 2021
Morue de l'Atlantique
Morue de l’Atlantique (Gadus morrhua Linnaeus, auteur: Forest, Fish, and Game Commission, État de New York, source libre)

Si vous avez suivi mes dernières chroniques, vous aurez noté que le thème de la surexploitation des forêts québécoises est mon sujet de prédilection de l’année 2021! « L’étincelle » à l’origine de cette série de chroniques provient d’affirmations émises l’automne dernier quant au fait que les forêts québécoises seraient à nouveau surexploitées. Des affirmations qui eurent un grand et surprenant retentissement médiatique. Car il faut ici mettre en contexte que, depuis le rapport de la Commission Coulombe en 2004 et son constat de surexploitation :

  • Il y eut rapidement une baisse de 20 % de la possibilité forestière pour les principales essences résineuses.
  • Le Bureau du Forestier en chef (BFEC) fut créé. Il s’agit là d’un organisme ayant pour principale mission le calcul des possibilités forestières et qui bénéficie d’une protection légale d’indépendance.
  • Une nouvelle politique forestière fut adoptée en 2010 (Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier). Une loi qui fait du gouvernement l’aménagiste des forêts en remplacement de l’industrie.

En bref, la Commission Coulombe a transformé la politique forestière québécoise et a contribué à mettre en place des mesures qui auraient dû rassurer la population sur les risques d’une surexploitation des forêts. Avec le recul, toutes ces initiatives apparaissent cependant comme autant de coups d’épée dans l’eau… Pourquoi donc le constat de surexploitation de la Commission Coulombe a-t-il tant marqué les esprits? 

Lire la suite

La Commission Coulombe et le règne des machines

La Forêt à Coeur Publié le 20 avril 2021 par Eric Alvarez31 juillet 2024

Dans mon précédent texte, je soulignais que sans ses doutes sur les chiffres des possibilités forestières produits par Sylva, la Commission Coulombe aurait probablement plus penché vers un constat de non-surexploitation des forêts publiques du Québec (minimalement, le constat aurait été beaucoup moins drastique). Dans cette chronique, qui se veut la deuxième d’une trilogie (ou quadrilogie…) sur le constat de surexploitation de la Commission Coulombe, je vais m’attarder à la philosophie d’aménagement qui a amené la Commission à douter des résultats obtenus avec Sylva.

La démarche de la Commission se déroula en deux étapes. La première examina Sylva sous toutes ses coutures ainsi que sur ses aptitudes à répondre à certaines fonctions (ex. : la répartition spatiale des coupes). Par la suite, comme le bilan de cette analyse fut très négatif, la Commission compara les résultats obtenus avec Sylva avec une formule mathématique (Hanzlik) qui aurait dû donner des valeurs de possibilités forestières beaucoup plus élevées que celles de Sylva (la Commission détaille une liste de raisons). Or, ces résultats furent plus proches que ceux attendus par la Commission. Cela constitua l’argument final qui amena cette dernière à rejeter les chiffres obtenus avec Sylva.

Dans toute cette procédure, une variable clé fut cependant absente : l’aménagiste forestier. Et pour mieux mesurer la valeur de cette « variable », je vais faire un détour par les calculs des possibilités forestières dans les concessions.

Lire la suite

De la partialité médiatique dans la vérification des faits en foresterie

La Forêt à Coeur Publié le 12 février 2021 par Eric Alvarez18 février 2021

[…] ce qu’on essaie de faire présentement et c’est pas seulement ce ministère-là… ce ministre-là, tous ceux qui ont précédé ont fait la même chose, c’est d’essayer de fournir à l’industrie ce qu’elle demande contrairement à ce qui devrait être fait : simplement transformer ce que la Nature peut nous donner. Là, on surexploite la forêt. […] en 2004, la commission Coulombe a demandé qu’on soustraie 20 % de la récolte parce qu’on surexploitait la forêt. Durant 10 ans, on a essayé de transformer ça. On a dit : « On fait de la foresterie écosystémique ». Mais depuis les 10 dernières années, c’est recommencé de plus belle […]

— M. Henri Jacob, extrait d’entrevue à TVA, le 13 novembre 2020 (à partir de 1 min. 56)

Cette entrevue faisait suite à une lettre intitulée Le bunker du ministère des forêts co-signée par messieurs Henri Jacob et Richard Desjardins et publiée dans Le Journal de Montréal. Pour le résumé, cette lettre se voulait une critique très virulente contre le ministère des Forêts de la Faune et des Parcs et son ministre en titre (M. Pierre Dufour) pour cause d’être trop inféodés aux intérêts de l’industrie forestière. Un discours qui, pour l’essentiel, n’avait rien de surprenant de la part de ces deux acteurs très critiques du monde forestier québécois.

Toutefois, je dois avouer avoir sursauté en écoutant l’extrait d’entrevue retranscrit ci-haut. Cette affirmation concernant la surexploitation des forêts est tellement erronée que cela en est presque grossier. Une revérification des faits s’imposait. Et la meilleure façon était de retourner à la source, soit la commission Coulombe.

Lire la suite

COVID-19 : L’industrie forestière québécoise s’en remettra-t-elle ?

La Forêt à Coeur Publié le 20 mai 2020 par Eric Alvarez31 juillet 2020

Figure : Évolution de la récolte dans les forêts publiques québécoises entre 1950 et 2018 en relation avec les années de récessions économiques aux États-Unis (sources : Rapports annuels du ministère des Terres et Forêts, Ressources et Industries forestières du Québec et Wikipédia, montage : La Forêt à Cœur).

La publication de la mise à jour des volumes récoltés en forêt publique québécoise est un classique de ce blogue. Je n’allais donc pas passer à côté de « Ressources et industries forestières du Québec : portrait statistique (2018) », soit la plus récente édition de la référence statistique pour tout ce qui touche le monde forestier au Québec.

Les circonstances de cette mise à jour sont cependant très particulières considérant la crise sanitaire que nous vivons. Surtout, on ne peut penser faire des constats sur l’évolution des volumes récoltés sans prendre en compte les perturbations économiques qui vont obligatoirement suivre cette crise. C’est pourquoi il m’est apparu incontournable de faire un parallèle avec l’historique des récessions aux États-Unis. La logique étant qu’il s’agit là, et ce depuis très longtemps, du principal marché de l’industrie forestière québécoise. Une situation qui ne devrait pas changer dans un avenir prévisible.

Lire la suite

« Stratégie nationale de production bois » : Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?

La Forêt à Coeur Publié le 26 avril 2019 par Eric Alvarez26 avril 2019

Stratégie production boisJe vais aujourd’hui parler d’un document « vieux » de près d’un an. Les habitués de ce blogue ne s’en surprendront pas : La Forêt à Cœur a toujours été en mode « escargot » lorsqu’il a été question d’actualité forestière 🙂

Le document en question est Stratégie nationale de production bois — Engagé dans la création de richesse. Il fut publié en juin 2018 par le ministère des Forêts de la Faune et des Parcs (MFFP). Cette stratégie a (en résumé) pour principal objectif de créer de la richesse grâce à une offre accrue de bois et avec une plus grande valeur (ex. : de plus gros arbres). Cela en vue d’augmenter les possibilités forestières qui sont en décroissance depuis de nombreuses années.

Un point à souligner ici est qu’il s’agit d’un document de consultation. La politique qui en découlera devrait être publiée en 2019. Pour l’instant, il n’y a aucune indication qu’elle sera retardée suite au changement de gouvernement de l’automne dernier.

Quant à la motivation de revenir sur un document de consultation vieux d’un an, elle tient dans le fait que, dès que j’en ai pris connaissance, des réflexions me sont venues à l’esprit. En 2018, mon énergie était cependant concentrée sur mon livre. Voici donc mes idées et, à défaut de rapidité pour les mettre sur « papier », elles forment à ce jour une de mes plus longues chroniques (avis !).

Lire la suite

Faut-il s’inquiéter de la fin du rendement soutenu ?

La Forêt à Coeur Publié le 9 novembre 2018 par Eric Alvarez2 avril 2025

Le rendement soutenu est mort, à tout le moins au Québec. Il nous a quittés le 1er avril dernier et, à ma grande surprise, son départ est totalement passé inaperçu. Il faut dire qu’il n’y avait pas d’effet de surprise, car sa fin avait été annoncée à l’article 48 de la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier adoptée en 2010. J’en reproduis ci-dessous des extraits, en faisant ressortir les termes-clés témoignant de sa disparition :

48. Les possibilités forestières déterminées par le forestier en chef à l’égard des activités d’aménagement forestier antérieures au 1er avril 2018 sont des possibilités annuelles de coupe à rendement soutenu. Elles correspondent, pour une unité d’aménagement ou une forêt de proximité donnée, au volume maximum des récoltes annuelles de bois par essence ou groupe d’essence que l’on peut prélever à perpétuité (…)

Les possibilités forestières déterminées par le forestier en chef à l’égard des activités d’aménagement forestier postérieures au 31 mars 2018 correspondent, pour une unité d’aménagement ou une forêt de proximité donnée, au volume maximum des récoltes annuelles de bois par essence ou groupe d’essences que l’on peut prélever tout en assurant le renouvellement et l’évolution de la forêt sur la base des objectifs d’aménagement durable des forêts applicables (…)

Comme on peut le noter, l’idée de « perpétuité » a été retirée. Cela ne rend ma surprise que plus grande que personne n’ait publiquement soulevé la question des conséquences de cette évolution pour l’aménagement de nos forêts publiques ! Ce sera donc le sujet de cette première chronique de l’année. Lire la suite

Les aires protégées polyvalentes : Foire Aux Questions

La Forêt à Coeur Publié le 15 mars 2017 par Eric Alvarez15 mars 2017

aires protégées

Parc national de la Jacques-Cartier (Auteur: Cephas, Source: Wikimédia)

L’Institut Hydro-Québec EDS de l’Université Laval proposait, le 28 février dernier, une série de trois courtes conférences (20 minutes chacune) sur le thème « S’adapter aux changements climatiques : le cas des aires protégées ». Un sujet qui a de toute évidence suscité l’intérêt alors que la grande salle du pavillon Kruger où s’est déroulé l’événement était bien remplie.

« Quels problèmes les changements climatiques peuvent-ils créer aux aires protégées ? » Pourriez-vous ici vous demander. Pour donner un petit exemple, le premier conférencier, M. Louis Bélanger (professeur, U. Laval) nous a indiqué que le parc de la Jacques-Cartier (nord de la ville de Québec), dont l’écosystème est actuellement en zone boréale, pourrait se retrouver dans la zone feuillue d’ici une cinquantaine d’années. Et cela cause un « certain » problème, car comme présenté par le second conférencier, M. François Brassard (gouvernement du Québec), depuis le début des années 2000 le Québec s’est investi à développer son réseau d’aires protégées sur la base de leur représentativité de différents écosystèmes…

Et le problème n’est pas que théorique ! M. Bélanger nous a rappelé l’infestation de l’arpenteuse de la pruche qui a touché le parc de la Jacques-Cartier en 2012, un phénomène qui n’avait jamais été recensé en plus d’un siècle de données. La principale piste pour expliquer cet événement étant celle d’hivers plus doux qu’à l’accoutumée.

Comme vous pouvez le déduire du thème des conférences, il y a une parade à cette problématique. À tout le moins, il y en a une qui fut présentée et elle constituera le thème central de cette chronique ; une chronique qui pour l’occasion aura une formule différente, soit celle de la Foire Aux Questions (FAQ).

Lire la suite

Navigation des articles

← Articles plus anciens
©La Forêt à Cœur - Weaver Xtreme Theme
↑