Cela fait longtemps que je n’en ai pas parlé, mais en guise de rappel : je n’ai pas de grand plan prédéfini de sujets de chroniques. Et même à une échelle plus petite, soit celle de la chronique, il m’arrive souvent de la finir sous une forme que je n’avais pas imaginée au départ.
Mon plan de match pour les prochaines semaines était de diminuer ma pile de sujets d’actualité qui s’étaient accumulés depuis le début de l’année alors que je me concentrais sur des dossiers d’histoire forestière. Est arrivé le feu de Fort McMurray qui s’est avéré une occasion de faire une synthèse de chroniques que j’avais produites sur l’enjeu des feux de forêt aux États-Unis. Finalement, alors que j’écrivais ma conclusion en faisant ce qui se voulait un petit lien entre le concept de « forêts intactes » et des idées développées dans ma chronique, cette « conclusion » est devenue le centre d’une nouvelle chronique ! Donc, s’il est aujourd’hui question d’un concept étroitement associé au FSC (Forest Stewardship Council), ce n’était pas mon idée initiale. Mais il faut croire que ça m’inspire !
Le concept de « forêt intacte » vise à maintenir de grands massifs de forêts (500 km2 minimum) « sans interventions humaines majeures ». Pleinement appliqué dans les forêts certifiées FSC par le biais de la Résolution 65, ce concept pourrait avoir un sérieux impact sur l’approvisionnement en bois, des craintes qui seraient toutefois non justifiées selon le président de FSC Canada. Cependant, quels que puissent être ces impacts, mon constat est que ce concept présente trois gros problèmes qui justifient de l’enterrer.