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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives du mot-clef Autochtones

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La bizarre stratégie québécoise de rétablissement du caribou forestier

La Forêt à Coeur Publié le 11 décembre 2024 par Eric Alvarez11 décembre 2024
Sixième texte des Chroniques du caribou
Cartographie des aire de répartition du caribou forestier et de l'aire d'application selon le Plan de rétablissement 2013-2023
Figure : Aires de répartition du caribou forestier au Québec et d’application du Plan de rétablissement 2013-2023 (Source: Plan, p. 7)

A-t-on besoin d’un nouveau plan pour le rétablissement du caribou forestier, comme le conclut un rapport intitulé Bilan du rétablissement du caribou forestier (Rangifer tarandus caribou) au Québec pour la période 2013-2023? Le constat émis dans ce rapport concernant la situation du caribou forestier s’avère de fait très sévère… tout comme le remède proposé :

Malgré les nombreuses mesures recommandées par l’Équipe [de rétablissement du caribou forestier] dans les deux plans de rétablissement aux autorités gouvernementales responsables de la gestion de la faune et de ses habitats […], force est de constater que les populations de caribous forestiers sont pour la plupart dans un état préoccupant.

Le bilan des deux plans de rétablissement indique que beaucoup de mesures ont été exécutées. Cependant, les plus importantes, dont celles liées principalement à l’aménagement de l’habitat et au prélèvement n’ont pas été réalisées ou mises en œuvre selon les recommandations élaborées par l’Équipe.

Si nous ne parvenons pas à limiter les taux de perturbation de l’habitat et à réduire et même à cesser toute récolte, les populations de caribous forestiers au Québec continueront de décliner.

— Bilan, p. 45

Toutefois, à la lecture de ce Bilan, on peut avoir de sérieux doutes tant sur la sévérité de la situation du caribou forestier au Québec que sur l’efficacité du remède proposé, soit la fin de la foresterie en forêt boréale (à peu de choses près).

Plus encore, si l’on élargit la réflexion, il y a de bonnes raisons de remettre en cause tant un objectif central du Plan de rétablissement 2013-2023 que le statut même d’espèce vulnérable au Québec du caribou forestier.

Finalement, à la mesure des questionnements qui surgissent, il apparaît essentiel, si nouveau plan il devait y avoir, qu’il soit adopté par l’Assemblée nationale. Les choix qui pourraient y être faits dépassent le cadre de responsabilité du seul ministère de l’Environnement.

Sur ce, bonne lecture!

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Histoire et caribou forestier : Le Plan de rétablissement qui se trompait d’espèce

La Forêt à Coeur Publié le 4 septembre 2024 par Eric Alvarez5 novembre 2024
Quatrième texte de la série Les Chroniques du caribou.
Caribou forestier dans le parc des Grands Jardins
Caribou forestier dans le parc des Grands Jardins en 2017 (Auteur: A. Caron, Source: Wikimédia Commons)

Ce texte devait porter exclusivement sur le caribou forestier (Rangifer tarandus caribou). J’allais m’appuyer sur une précédente chronique pour explorer plus à fond l’état de sa situation dans le contexte de l’arrivée des premiers colons européens au Québec au début du 17e siècle. Pour cela, j’ai lu (ou relu) les textes de cinq chroniqueurs de l’époque (Champlain, Sagard…).

Or, plus je lisais… moins j’en avais à dire sur le caribou forestier.

Il y avait des caribous forestiers. C’est clair. Mais ce n’était assurément pas l’abondance. Et les nations autochtones qui auraient dû s’y intéresser le plus, comme les Montagnais (Innus), n’en faisaient manifestement pas grand cas.

Dans ce contexte, essayer de parler du caribou forestier à cette époque m’amenait surtout à parler des autres espèces, bien plus présentes. Et… pourquoi pas? Le caribou forestier a pris tellement de place dans nos enjeux de biodiversité que l’on en oublie qu’il y a un monde qui existe autour. Et qu’il y a aussi une histoire que l’on connaît très mal. Au point même qu’il s’avère que nos efforts de rétablissement du caribou forestier devraient plutôt être orientés vers une autre (sous-) espèce.

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L’édénisme, vous connaissez?

La Forêt à Coeur Publié le 22 novembre 2023 par Eric Alvarez22 novembre 2023
L’expulsion du jardin d’Éden
L’expulsion du jardin d’Éden (Thomas Cole, 1828; Wikimédia Commons)

Le précédent texte portait sur les bases scientifiques de l’aménagement écosystémique. Celui d’aujourd’hui va se pencher sur sa base philosophique.

Le point de départ de cette réflexion est un texte publié en 1996 intitulé «Benchmarks for managing ecosystems: Are human activities natural?». Il s’agit-là d’une courte réflexion de M. Malcom L. Hunter Jr.

Pour la petite note (ou rappel), dans la précédente chronique, M. Hunter Jr. avait déjà été identifié comme la principale référence scientifique de la définition de l’aménagement écosystémique au Québec. Il y a donc ici une suite logique. Mais surtout, sa réflexion pose la question de la place des Premières Nations dans la nature. Dans tout ce que j’ai pu lire sur la thématique écosystémique au fil des ans, c’est assez unique.

Après avoir pris la mesure de la vision de M. Hunter Jr. et les clairs liens qu’il y a à faire avec la politique forestière québécoise, un article faisant office de contre-argumentaire sera présenté. En «Mot de la fin», il sera question «d’édénisme», soit le mot qui résume le mieux la philosophie de l’aménagement écosystémique.

Sur ce, bonne lecture!

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Les piliers imaginaires de l’écosystémique

La Forêt à Coeur Publié le 26 octobre 2023 par Eric Alvarez2 avril 2025

Le blogue La Forêt à Coeur a débuté en octobre 2010… Treize ans qui m’ont mené par bien des chemins (forestiers)! En particulier, au cours de ces années j’ai développé mon goût pour aller aux sources de nos connaissances de certains enjeux clés (ex. : répartition historique du caribou forestier). C’est dans cet esprit que, pour cette chronique-anniversaire, je vais revisiter un des tout premiers thèmes abordés dans ce blogue, soit l’aménagement écosystémique.

Dans l’actuelle politique forestière, adoptée en 2010 (hasard!), l’aménagement écosystémique est mentionné à l’article 1, alinéa 1, signe clair de sa prépondérance dans cette loi. Il est ainsi défini :

Un aménagement qui consiste à assurer le maintien de la biodiversité et la viabilité des écosystèmes en diminuant les écarts entre la forêt aménagée et la forêt naturelle.

— Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier

Pour aujourd’hui, c’est la logique à la base de cette définition qui va être mon sujet d’investigation, soit :

[…] Plus l’état des forêts aménagées est maintenu proche de celui des forêts naturelles, meilleures seront les probabilités que les espèces fauniques et floristiques y trouvent des conditions d’habitats auxquelles elles sont adaptées.

— Gouvernement du Québec

A priori, c’est là une affirmation très logique… Mais quelle en est la réelle valeur?

Pour réfléchir à cette question, j’ai remonté le temps pour identifier le contexte du développement de cette affirmation et, ce faisant, vérifier la solidité des piliers qui soutiennent l’écosystémique. Il m’est alors apparu évident qu’il conviendrait de reprendre notre réflexion sur la prise en compte de la biodiversité dans l’aménagement des forêts publiques du Québec. Détails…

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Visite des forêts québécoises aménagées avec Samuel de Champlain et Pierre Boucher

La Forêt à Coeur Publié le 29 août 2023 par Eric Alvarez30 août 2023
Statue de Champlain au parlement de Québec
Statue de Champlain au parlement de Québec (photo : J. Riopel)

Un grand objectif de l’actuelle politique d’aménagement des forêts publiques du Québec est de préserver les écosystèmes forestiers dans des conditions les plus naturelles possibles. En cela, le Québec vise à contribuer à la préservation de la biodiversité, un enjeu environnemental international.

À cette fin, la stratégie est de maintenir les écosystèmes dans des conditions préindustrielles, soit avant que l’industrie forestière ne débute ses opérations à grande échelle au Québec il y a environ un siècle. Le postulat voulant qu’à cette époque les forêts étaient alors naturelles, soit sans influence humaine notable.

Cependant, depuis plusieurs années, cette idée de paysages vierges préindustriels dans les Amériques est fort contestée. Une contestation qui a peu touché le Québec, il faut dire. Pour autant, même dans nos contrées, il y a des indices qu’avant la colonisation européenne les humains alors présents influençaient, par leurs aménagements, tant les écosystèmes que leur biodiversité associée. Pour un exemple, dans un précédent texte, je faisais valoir que la présence historique du pin blanc (Pinus strobus L.) en Mauricie avait certainement été le fait d’aménagements humains et non le résultat de processus strictement naturels.

Dans la présente chronique, je vais poursuivre la documentation des indices, voire les preuves des aménagements précolombiens du territoire québécois via les témoignages écrits laissés par Samuel de Champlain et Pierre Boucher (1622-1717, fondateur de Boucherville).

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Le sombre avenir de la foresterie au Québec

La Forêt à Coeur Publié le 21 décembre 2022 par Eric Alvarez21 décembre 2022
Page titre rapport Commission indépendante sur les caribous

Le 22 août dernier, fut rendu public le rapport de la Commission indépendante sur les caribous forestiers et montagnards. Un rapport commandé par le dernier ministre du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP). Ce ministère fut scindé à la suite des élections d’octobre dernier. La responsabilité des forêts est maintenant liée au ministère des Ressources naturelles et Forêts. La «Faune» et les «Parcs» sont quant à eux associés au ministère de l’Environnement.

Le mandat de la Commission se lisait ainsi :

[…] recueillir les opinions des parties intéressées concernant les deux scénarios théoriques proposés par le MFFP, mais également sur des variantes possibles ou toute idée qui permettrait de trouver un équilibre réaliste et défendable pour concilier l’objectif de protection du caribou et les intérêts économiques en jeu.

— Commission indépendante, p. 13

À la lecture de ce rapport et ses 35 recommandations, il est cependant clair que les trois commissaires responsables de ce mandat ont laissé tomber toute notion « d’équilibre ». Pour eux, la forêt boréale devrait être réservée aux caribous et aux nations autochtones. Les communautés forestières non autochtones devraient quant à elles se tourner vers des programmes de diversification économique. Quant à l’industrie forestière… « Il existe une industrie forestière en forêt boréale? » pourrait résumer le regard des commissaires.

Points « amusants », la présidente de cette Commission était la doyenne de la Faculté de Foresterie, Géographie et Géomatique de l’Université Laval. Aussi, l’Ordre des Ingénieurs Forestiers du Québec (OIFQ) a donné un appui enthousiaste à ce rapport.

Pour aujourd’hui donc, présentation d’un rapport passé quelque peu « sous le radar », mais qui annonce de noirs lendemains pour la foresterie au Québec.

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« Pourquoi la nature vierge n’existe pas »

La Forêt à Coeur Publié le 8 août 2022 par Eric Alvarez23 août 2022

☕️

Deuxième texte de ma formule « expresso ». Pour en saisir la logique et la genèse, c’est ici.

Le titre de ma chronique est une traduction de « Why there’s no such thing as pristine nature », l’article de vulgarisation que je vous présente aujourd’hui (autrice : Julia Rosen, journaliste scientifique).

Cet article de 2021 est un survol de l’évolution de nos connaissances concernant la relation millénaire entre les humains et la Nature. Il s’appuie sur de très nombreuses références scientifiques couvrant différentes parties du globe, si ce n’est la planète dans son ensemble.

Cet article documente aussi très bien pourquoi des stratégies d’aménagement forestier et de protection de la biodiversité axées sur un retour aux conditions préindustrielles, comme au Québec, ne sont pas seulement vouées à disparaître, mais le doivent.

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Des caribous et des Hommes

La Forêt à Coeur Publié le 30 mars 2022 par Eric Alvarez5 novembre 2024
Troisième texte de la série Les Chroniques du caribou.
Ojibwés chassant le caribou
Ojibwés chassant le caribou (Cornelius Krieghoff, Source: Wikimédia Commons)

Dans les derniers mois, j’ai écrit deux textes portant spécifiquement sur le caribou forestier. Dans le premier, en août dernier, j’argumentais que sa délimitation historique, fixée à l’année 1850 (carte plus bas), était un artefact de l’histoire. La raison invoquée étant que le caribou forestier n’aurait pu s’établir dans tout le sud du Québec et dans certains États de la Nouvelle-Angleterre n’eut été de l’effondrement des populations des Premières Nations. Un effondrement provoqué par les maladies transmises par les colons européens et pour lesquelles les Premières Nations n’avaient pas de protections naturelles. En contexte aussi, le fait que cette espèce est très sensible à la présence humaine.

Dans ce premier texte, je tenais alors pour acquis que l’aire de répartition de 1850 était « solide ». Or, le mois dernier, j’ai publié une chronique intitulée « La légende de la répartition historique du caribou forestier ». J’y relevais le manque d’observations justifiant une présence de cette espèce animale sur tout le territoire québécois en 1850 ainsi que la colonisation avancée dans les États de la Nouvelle-Angleterre. De fait, à l’exception du Maine, les paysages des différents États où le caribou aurait dû théoriquement se retrouver en 1850 étaient alors majoritairement agricoles. C’est là un habitat très défavorable au caribou… forestier. Donc, « feu » l’aire de répartition de 1850!

Ce constat eut pour effet de stimuler mon intérêt à mieux comprendre l’histoire du caribou forestier avant 1850. Et de fait, je suis remonté vraiment plus loin que 1850! Un retour dans l’histoire du caribou qui m’a surtout fait prendre conscience de son étroite relation millénaire avec les humains. Une relation aujourd’hui en danger.

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