De la formule « expresso » [Annonce]
Avec mon texte Caribou forestier : accepter l’extinction, je débute une nouvelle formule de chroniques intitulées « expresso ». Leur principale caractéristique sera d’avoir un maximum de 800 mots. Elles seront donc « concentrées » et pourront se lire le temps de prendre un café 🙂
Pourquoi développer formellement un nouveau type de chroniques? Il y a deux principales raisons.
La première, et centrale, vient du fait qu’un principe de base dans l’animation d’un blogue, c’est… de l’animer! Or, il est évident qu’à mon rythme actuel, en 2022 je ne pourrais respecter mon humble objectif d’un texte par mois. Le problème de base étant que j’ai un peu perdu le contrôle sur la longueur de mes textes depuis quelques mois et je n’ai pas l’impression que cela va changer.
Je précise : écrire des textes qui me passionnent, ce n’est pas un « problème »! Là où cela en devient un, c’est qu’au moment d’écrire ces lignes, nous sommes le 8 juillet et je n’ai publié que quatre textes cette année. C’est trop peu dans une logique de blogue.
Une autre raison pour développer cette nouvelle formule provient d’une expérience que j’ai eu plus tôt cette année dans mes efforts de participer au débat public en foresterie.
J’avais alors vu une de mes lettres être publiée dans la version en ligne du Journal de Montréal (et de Québec). Or, non seulement le titre de la lettre avait été changé, mais le titre d’une section avait été enlevé. Des changements en apparence mineurs, mais qui, au final, modifiaient le message principal du texte!
À cette occasion, j’avais reçu un courriel critique concernant ma lettre. Mais la seule critique « agaçante » tirait justement sa source dans l’évolution du message de ma lettre entre ce que j’avais écrit et ce qui avait été publié.
De ma longue expérience de publication de lettres dans les journaux, il n’y a rien d’exceptionnel à ce qu’un journal fasse de petits changements à une lettre (souvent le titre). Mais dans ce cas, c’est allé un peu plus loin et je n’ai pas vraiment apprécié.
À cela il faut ajouter que mon succès en publication dans les journaux est plutôt aléatoire. Et chaque lettre correspond à quelques heures d’investissement.
Dans ce contexte, entre un taux de succès de publication mitigé et l’altération possible du sens de mes messages à l’édition, ma motivation pour participer au débat public en foresterie passe plus par mon blogue que par les journaux.
La raison d’être de cette formule « expresso » n’est cependant pas à pur caractère éditorial. J’imagine très bien m’en servir pour partager mon appréciation d’un article (scientifique ou non) qui m’a particulièrement intéressé.
Pourquoi en faire une formule avec des règles bien spécifiques? Car cela permet de développer une structure cohérente à long terme pour le blogue. Cela m’oblige aussi à me discipliner! Sinon, je pourrais facilement en perdre le contrôle comme pour mes textes les plus récents.
Pourquoi 800 mots? C’est en référence à un de mes textes qui, il y a plusieurs années, avait été repris par la revue Opérations forestières. À environ 1600 mots, il était déjà trop long et avait été segmenté en deux parties de 800 mots. Pour la petite note, mon texte de juin dernier a 3000 mots!
Aussi, 800 mots, c’est dans l’ordre de grandeur de lettres d’opinions dans les journaux. C’est donc un format qui se veut exportable, si intérêt il y a (je suis ouvert aux requêtes en ce sens).
Finalement, mes textes formule « expresso » seront associés à un petit visuel « tasse de café » (☕️) sous le titre. Le lecteur pourra ainsi déterminer d’un coup d’œil s’il doit se réserver une demi-heure pour lire mon texte ou si cela peut se faire le temps de boire un café 🙂 Ce visuel pourrait évoluer, mais à priori je ne vois pas plus adapté.
À noter qu’au moment d’écrire ces lignes, je n’ai aucune idée d’un potentiel ratio entre mes textes de style « long » et cette formule « expresso ». Mon but principal est d’animer le blogue sur une base plus régulière. L’objectif d’un texte par mois, au minimum, reste ma cible.
Sur ce, bonnes lectures (avec ou sans un expresso)!
Eric Alvarez