Le rendement soutenu n’est pas nouveau dans le monde forestier québécois. Cela fait près d’une centaine d’années qu’il définit la stratégie de base de notre aménagement forestier selon la logique d’une récolte constante à perpétuité. En 1987, le rendement soutenu a même été intégré dans la Loi sur les Forêts. Mais avec la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier entrée en vigueur le 1er avril dernier, un aspect fondamental du rendement soutenu est destiné à changer pour les calculs de la possibilité forestière à partir de 2018: il ne sera plus question de récolte «constante à perpétuité».
Ce changement est en phase avec le fait que l’aménagement écosystémique est au cœur de la nouvelle politique forestière et que ce concept implique d’intégrer un grand nombre de variables (changements climatiques, utilisation diversifiée du milieu forestier, etc.) dans le calcul de la possibilité forestière. Le rendement soutenu étant un concept plutôt «rigide», pour se donner de la flexibilité le Ministère des Ressources naturelles (MRN) a choisi de le faire évoluer pour donner naissance au «rendement durable». Et pour obtenir de l’aide dans sa réflexion pour cette transition, le MRN a tenu à Québec le 1er octobre dernier un Atelier de travail intitulé La possibilité forestière: du rendement soutenu au rendement durable dont je vais vous faire un compte-rendu aujourd’hui. Lire la suite