↓
 
  • Accueil
  • Principaux thèmes
    • Histoire Forestière du Québec
    • Chroniques du caribou
    • Modèles d’aménagement au Québec
    • Politique forestière québécoise d’aujourd’hui
    • De l’aménagement forestier (philosophie)
    • Certification forestière
    • Du débat « Aménager ou Préserver? »
    • Forêts nationales américaines
    • Perturbations naturelles
    • Comptes-rendus
      • de Congrès-Colloques
      • de Livres ou Articles
  • Par Géographie
    • Québec
    • États-Unis
    • Colombie-Britannique
    • Canada (autres)
    • Monde
  • Liste chroniques
  • À propos

La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives du mot-clef Aires protégées

Navigation des articles

← Articles plus anciens

Les réfugiés de la conservation

La Forêt à Coeur Publié le 7 mai 2025 par Eric Alvarez7 mai 2025

First we were dispossessed in the name of kings and emperors, later in the name of state development, and now in the name of conservation.

— Délégués indigènes au 5e Congrès mondial des Parcs, Conservation Refugees, p. xv
Page couverture du livre *Conservation refugees* de Mark Dowie

Placée en épigraphe du chapitre d’introduction de Conservation refugees — The hundred year conflict between global conservation and native peoples (Mark Dowie, MIT Press, 2011), la citation ci-haut résume l’essence du livre dont je vous présente le compte-rendu aujourd’hui.

Tout au long de ses 270 pages de texte, il y est question de la lutte de sociétés indigènes de par le monde pour continuer à habiter et à utiliser leurs territoires ancestraux [note : «indigènes» est un terme usuel dans ce livre]. La principale menace : des organisations non gouvernementales de la conservation qui, avec l’appui des gouvernements en place, cherchent à exclure ces sociétés indigènes de leurs territoires pour en préserver la biodiversité. Et souvent avec succès. D’où des millions de «réfugiés de la conservation».

En soi, la situation peut paraître absurde. Les sociétés indigènes dont il est question ont bien souvent utilisé ces territoires pendant des milliers d’années. Elles doivent donc avoir une bonne idée sur le comment en préserver la biodiversité! Et pourtant…

Ce livre, comme un précédent que j’ai présenté sur ce thème, va souvent fâcher voire décourager. Mais l’auteur, en gardant le ton posé et en mettant de l’avant toutes les sources de lumière qu’il a pu noter, en fait un livre presque optimiste. Mais surtout, c’est un texte essentiel à lire pour quiconque s’intéresse à la place de l’humain dans la préservation de la biodiversité.

Lire la suite

Forêts québécoises : De la nécessité de s’affranchir de L’Erreur boréale (et comment)

La Forêt à Coeur Publié le 5 février 2025 par Eric Alvarez5 février 2025
Couverture du DVD de L'Erreur boréale

Le Québec va bientôt avoir une nouvelle politique forestière. Si ce n’est pas en 2025, ce sera au plus tard en 2026. L’actuelle politique (Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier), adoptée en 2010, aura donc eu une durée de vie extraordinairement courte. De fait, lorsque l’on classifie les âges des différents peuplements forestiers, le plus souvent c’est par classes d’âges de 20 ans. C’est dire que l’actuelle politique va disparaître avant même que certains peuplements forestiers n’aient eu le temps de changer de classe d’âge depuis son adoption!

La précédente politique (Loi sur les Forêts) avait duré à peine plus longtemps (1986-2010). Considérant qu’une forêt, ça s’aménage pour l’éternité, il conviendrait que nos politiques forestières soient un peu plus durables… La prochaine fera-t-elle mieux?

À ce jour, le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) a été quelque peu «cachottier» sur les détails. Et si j’ai choisi d’écrire sur le sujet alors qu’aucun document public n’a encore été publié, c’est que, selon les informations disponibles, il est fort probable que la réponse à la question ci-haut va être un franc «non».

La raison fondamentale tient au fait que les concepteurs de cette future politique forestière ne semblent pas avoir pris conscience que dans les forêts publiques (pas juste au Québec), en 2025 la foresterie scientifique est morte. Ne serait-ce que dans sa logique de base. Le temps est venu qu’elle laisse sa place à la foresterie sociale.

Et dans le cas spécifique du Québec, il est fondamental qu’une nouvelle politique forestière soit en mesure de nous affranchir de L’Erreur boréale. À tout le moins, nous en donner une chance. Ce qui n’apparaît pas du tout être le cas ici. Explications…

Lire la suite

Biodiversité au Québec : des raisons de dédramatiser II

La Forêt à Coeur Publié le 23 janvier 2024 par Eric Alvarez22 mars 2024
Frêne d'Amérique
Frêne d’Amérique (Fraxinus americana L.), une espèce «en danger critique d’extinction» selon la Liste rouge de l’UICN (Photo : Réserve de biosphère mont Saint-Hilaire)

Comme le titre l’implique, ce texte est la suite d’une précédente chronique.

Avoir lu le premier texte est souhaitable, mais loin d’être essentiel. Pour le petit résumé (ou rappel), j’y présentais deux grandes approches qui répertorient géographiquement les priorités internationales en protection de la biodiversité. Il s’avérait qu’aucune ne retient de territoires prioritaires à protéger au Québec ou même au Canada.

Je mentionnais aussi qu’il s’agissait alors d’un «premier pas» sur cette thématique à l’échelle internationale. Avec ce «deuxième pas», je vise donc à offrir un regard un peu plus complet sur la place du Québec dans les grandes priorités planétaires en protection de la biodiversité.

Pour cela, je vais référer à la Liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) des espèces menacées. Cette Liste recense l’état de santé de près de 160 000 espèces sur la planète (vertébrés, invertébrés, plantes…). Elle est une référence internationale en la matière. À noter que pour établir son réseau d’aires protégées, le Québec se base sur des catégories définies par l’UICN.

Lire la suite

D’idées forestières à la mode et d’autres moins

La Forêt à Coeur Publié le 7 décembre 2023 par Eric Alvarez7 décembre 2023
Feu de forêt dans la Forêt nationale Umatilla
Feu de forêt dans la Forêt nationale Umatilla (États de Washington et d’Oregon; Auteur: US Forest Service, domaine public)

Dans les derniers mois, j’ai beaucoup travaillé sur des sujets de fond qui ont impliqué une grande part de recherche et de réflexion. Pour autant, j’ai continué de suivre l’actualité forestière d’ici et d’ailleurs. Pour aujourd’hui, je vais m’attarder à ce qu’il se passe «ici» en commentant une vision de l’aménagement des forêts publiques québécoises publiée au mois de septembre dernier dans le journal Le Devoir.

Dans les faits, ce n’est pas tant pour spécifiquement répondre à cette lettre que je «prends la plume», que pour réfuter certaines idées généralement admises lorsqu’il est question de foresterie au Québec. Or, cette lettre incorpore un condensé de ces idées.

Un autre élément qui m’a amené à m’attarder à cette lettre d’opinion est qu’elle a été écrite par un ancien journaliste (M. Jean-Pierre Rogel) de l’émission Découverte (Radio-Canada). C’est là une prestigieuse émission télévisuelle de vulgarisation scientifique. Donc, pour utiliser une expression populaire, l’auteur de cette opinion est une «pointure».

En contexte, en parallèle à cette lettre, M. Rogel a publié en septembre dernier un livre intitulé «Demain la nature. Elle nous sauvera, si nous la protégeons» (Éditions La Presse).

La formule qui est apparue la plus adaptée pour cette chronique a été de d’abord reproduire de grands extraits de la lettre pour ensuite présenter mes commentaires.

Sur ce, bonne lecture!

Lire la suite

L’édénisme, vous connaissez?

La Forêt à Coeur Publié le 22 novembre 2023 par Eric Alvarez22 novembre 2023
L’expulsion du jardin d’Éden
L’expulsion du jardin d’Éden (Thomas Cole, 1828; Wikimédia Commons)

Le précédent texte portait sur les bases scientifiques de l’aménagement écosystémique. Celui d’aujourd’hui va se pencher sur sa base philosophique.

Le point de départ de cette réflexion est un texte publié en 1996 intitulé «Benchmarks for managing ecosystems: Are human activities natural?». Il s’agit-là d’une courte réflexion de M. Malcom L. Hunter Jr.

Pour la petite note (ou rappel), dans la précédente chronique, M. Hunter Jr. avait déjà été identifié comme la principale référence scientifique de la définition de l’aménagement écosystémique au Québec. Il y a donc ici une suite logique. Mais surtout, sa réflexion pose la question de la place des Premières Nations dans la nature. Dans tout ce que j’ai pu lire sur la thématique écosystémique au fil des ans, c’est assez unique.

Après avoir pris la mesure de la vision de M. Hunter Jr. et les clairs liens qu’il y a à faire avec la politique forestière québécoise, un article faisant office de contre-argumentaire sera présenté. En «Mot de la fin», il sera question «d’édénisme», soit le mot qui résume le mieux la philosophie de l’aménagement écosystémique.

Sur ce, bonne lecture!

Lire la suite

Visite des forêts québécoises aménagées avec Samuel de Champlain et Pierre Boucher

La Forêt à Coeur Publié le 29 août 2023 par Eric Alvarez30 août 2023
Statue de Champlain au parlement de Québec
Statue de Champlain au parlement de Québec (photo : J. Riopel)

Un grand objectif de l’actuelle politique d’aménagement des forêts publiques du Québec est de préserver les écosystèmes forestiers dans des conditions les plus naturelles possibles. En cela, le Québec vise à contribuer à la préservation de la biodiversité, un enjeu environnemental international.

À cette fin, la stratégie est de maintenir les écosystèmes dans des conditions préindustrielles, soit avant que l’industrie forestière ne débute ses opérations à grande échelle au Québec il y a environ un siècle. Le postulat voulant qu’à cette époque les forêts étaient alors naturelles, soit sans influence humaine notable.

Cependant, depuis plusieurs années, cette idée de paysages vierges préindustriels dans les Amériques est fort contestée. Une contestation qui a peu touché le Québec, il faut dire. Pour autant, même dans nos contrées, il y a des indices qu’avant la colonisation européenne les humains alors présents influençaient, par leurs aménagements, tant les écosystèmes que leur biodiversité associée. Pour un exemple, dans un précédent texte, je faisais valoir que la présence historique du pin blanc (Pinus strobus L.) en Mauricie avait certainement été le fait d’aménagements humains et non le résultat de processus strictement naturels.

Dans la présente chronique, je vais poursuivre la documentation des indices, voire les preuves des aménagements précolombiens du territoire québécois via les témoignages écrits laissés par Samuel de Champlain et Pierre Boucher (1622-1717, fondateur de Boucherville).

Lire la suite

De la santé des forêts

La Forêt à Coeur Publié le 25 mai 2023 par Eric Alvarez2 avril 2025
Tableau homme pensif dans forêt
«Perdu dans ses pensées» — Peinture d’Everhardus Koster (Domaine public, Source)

« Est-ce que vous pensez que la santé de la forêt, en général, est bonne? »

– Richard Desjardins, L’Erreur boréale (13:10)

Cette question de Richard Desjardins s’adressait alors à M. Pierre Péladeau, grand patron de Québecor, dans le contexte d’une assemblée annuelle d’actionnaires. Pour l’anecdote, R. Desjardins avait alors reçu une boutade comme seule réponse.

C’est là le segment de ce documentaire qui m’a le plus marqué.

Pourquoi?

Parce que c’est une très bonne question et que je n’avais absolument aucune idée comment y répondre! L’Erreur boréale ayant eu sa première diffusion en 1999, je demeure d’ailleurs, 24 ans plus tard, toujours incapable d’y répondre!

Je vous rassure : je n’ai pas pensé à cette question tous les jours depuis 1999. Toutefois, et c’est peut-être un signe des temps, la notion de « santé des forêts » a dernièrement été de plus en plus présente dans mes lectures de suivi de l’actualité forestière. Assez pour que la question de L’Erreur boréale qui m’avait tant marqué revienne me titiller l’esprit et que je me décide à essayer d’y répondre.

« Essayer », car malgré la simplicité apparente du mot « santé », j’ai rapidement noté que sa dimension se complexifie grandement lorsqu’il est appliqué à des écosystèmes forestiers. Pour aujourd’hui, ma seule ambition s’est donc limitée à « débroussailler » le sujet pour y voir plus clair et susciter la réflexion.

Pour cela, je vais tout d’abord présenter quelques définitions associées à la notion de « santé des forêts ». Je reviendrai par la suite sur des éléments d’actualité forestière qui ont alimenté ma réflexion sur ce thème. Je complèterai par une argumentation sur la « santé des forêts » comme concept central dans l’aménagement de nos forêts publiques.

Sur ce, bonne lecture!

Lire la suite

Biodiversité au Québec : des raisons de dédramatiser

La Forêt à Coeur Publié le 17 avril 2023 par Eric Alvarez3 avril 2025
Vue aérienne du fleuve Amazone
Vue aérienne du fleuve Amazone (auteur : Neil Palmer, Source)

À la base, ce blogue a été ouvert pour discuter d’enjeux d’aménagement forestier à l’extérieur du Québec. Le principe étant de s’inspirer de ce qui se faisait ailleurs afin d’améliorer nos pratiques d’aménagement forestier ici. Et même si de nos jours je vais régulièrement aborder des enjeux forestiers québécois de front, cet « esprit de base » reste.

Pour aujourd’hui, c’est sur le thème de la biodiversité que je vais « aller voir ailleurs ». En fait, c’est toute la planète que je vais prendre en référence.

Les enjeux de biodiversité sont très présents dans la foresterie québécoise depuis maintenant de très nombreuses années. Notre politique forestière, adoptée en 2010, est même centrée sur ce thème par le biais de l’aménagement écosystémique (Article 1, alinéa 1).

Dans les débats qui entourent nos différents enjeux de biodiversité, j’ai toutefois l’impression que nous sommes toujours au bord de la catastrophe. Que si l’on ne met pas tous nos œufs dans le panier « biodiversité », c’est la planète même qui va en souffrir!

… C’est une perception bien personnelle! Il est cependant facile de constater que le discours apocalyptique est très répandu. Mais qu’en est-il vraiment du poids de nos enjeux de biodiversité à l’échelle internationale?

Pour y voir un peu plus clair, je vais présenter deux grandes approches qui définissent les priorités de conservation de la biodiversité à l’échelle planétaire. À noter que c’est pour moi un « premier pas » sur cette thématique et que ce n’est pas une démarche exhaustive. En mot de la fin, une petite réflexion sur les raisons de dédramatiser nos enjeux de biodiversité au Québec. « Dédramatiser », pas « ignorer »!

Lire la suite

Navigation des articles

← Articles plus anciens
©La Forêt à Cœur - Weaver Xtreme Theme
↑