(Photo J. Riopel)

Comme c’est maintenant devenu une petite tradition, je vous présente aujourd’hui mon petit bilan de l’année 2015 et mes « orientations » pour l’année qui s’amorce. L’an dernier, je parlais de « contrat moral » en faisant référence au travail que j’annonçais, mais l’année 2015 a été tellement différente que je l’anticipais qu’il me semble plus prudent de parler « d’orientations » pour 2016! En particulier, je ne m’attendais pas à « tuer » mon blogue, un « épisode » sur lequel je vais revenir.

D’un strict point de vue statistique, dans mon bilan de l’an dernier j’avais qualifié « d’exceptionnelle » l’année 2014. Je me sens donc quelque peu à court d’adjectifs pour décrire l’année 2015 qui a dépassé l’année 2014 dans tous les rayons! Par exemple, il y a eu 7 560 utilisateurs en 2015 comparativement à 5 016 en 2014. Aussi, un total de 16 264 pages ont été consultées en 2015 comparativement à 13 009 en 2014 (source: Google analytics)… Tout cela en ayant produit beaucoup moins de chroniques (13 comparativement à 23 en 2014)! C’est d’ailleurs pourquoi, contrairement aux autres années où je présentais un « Top 10 » des chroniques les plus lues, je vais cette année me limiter à un « Top 5 ».

Pour une deuxième année de suite c’est une chronique sur le FSC (Forest Stewardship Council) qui s’est arrogé la première place. C’est clairement un thème populaire! Tellement populaire que ma dernière chronique de 2015, un compte-rendu d’un débat sur le FSC, totalise déjà plus de 600 consultations uniques. Mais comme les lectures se sont surtout faites la première semaine de janvier, elle devrait très probablement se retrouver dans le « Top 5 (ou 10) » de 2016. Il n’est d’ailleurs pas exceptionnel que la popularité de certaines chroniques survive à leur année de publication. L’année 2015 n’a pas fait exception alors que deux chroniques de 2014 ont été dans les cinq plus lues!

Le FSC est un thème très populaire… mais à l’évidence pas autant que « l’acceptabilité sociale »! Pour cette année, comme cela fait maintenant quatre ans que je fais un suivi de mes statistiques grâce à Google analytics, j’ai décidé de faire un « Top 10 » des chroniques les plus populaires de 2012 à 2015 (inclusivement). Comme vous pouvez le constater dans le Tableau ci-dessous, c’est la chronique de ma collègue Veronique Yelle sur l’acceptabilité sociale qui s’adjuge, et de loin, la première place! Pour peu, c’était d’ailleurs aussi la chronique la plus populaire en 2015!

Il est clair qu’en comparaison avec les données de fréquentation de sites populaires sur l’actualité, la fréquentation de La Forêt à Cœur est dérisoire. Toutefois, considérant la grande compétition pour attirer l’attention des lecteurs, le créneau très pointu de ce blogue et le fait que j’écris bien souvent des chroniques « exigeantes » (rien à voir avec des vidéos de chats), je suis vraiment très heureux de ces chiffres. D’autant plus qu’en 2015 j’ai (momentanément) « tué » le blogue…

De la « mort » de La Forêt à Cœur…

Soyons clairs: je n’ai jamais eu l’intention de mettre fin au blogue et ce n’est pas du tout dans mes plans. L’adresse laforetacoeur.ca est d’ailleurs réservée jusqu’en 2023 (je ne pouvais pas aller plus loin…). Mes excuses à ceux et celles qui ont pu être chagrinés par mon annonce, à l’évidence pas très claire, de mai dernier. J’ai clairement « failli » dans mon message quant au fait qu’il ne s’agissait que d’une pause! J’étais simplement arrivé au bout d’une logique dans l’écriture de mon blogue et, quelque part, je devais accepter de laisser « mourir » cette logique pour pouvoir en réinventer une nouvelle.

La motivation qui a présidé à la naissance du blogue se voulait presque essentiellement un regard sur ce qui se faisait en aménagement forestier à l’extérieur du Québec. Cela dans une optique où ce regard pouvait inspirer l’aménagement forestier au Québec. Je gardais alors un œil sur ce qui se faisait au Québec, mais mon énergie était vraiment orientée vers l’extérieur. Cela a progressivement changé au point où, en 2015, je me suis retrouvé dans une situation dans laquelle je n’avais plus de motivation pour continuer dans ma logique initiale. Un constat qui a représenté pour moi une réelle petite mort.

Pour mettre les choses en perspective, d’ici à 2023 il serait étonnant que le blogue ne « meure » pas quelques fois pour mieux se réinventer. C’est là quelque chose de sain je pense. Je verrai toutefois à mieux expliciter la situation!

La première « résurrection » de La Forêt à Cœur étant cependant bien enclenchée, il convient de penser à l’avenir!

À quoi pourrait ressembler La Forêt à Cœur en 2016?

Cela a fait partie de ma réflexion durant ma phase « pause-résurrection »: je vais désormais écrire seulement si j’ai un sujet bien précis en tête et je publierai quand la chronique sera prête. Pendant plus de quatre ans, je me suis obligé à écrire un texte pour une certaine date. Ce fut un très bon exercice! Toutefois, mes chroniques s’étoffant et me prenant de plus en plus de temps, cette logique est arrivée à la fin de sa vie utile. Le rythme des chroniques va donc nécessairement être moins régulier que dans les années précédentes, mais je ne suis pas prêt à dire qu’il y en aura moins! De fait, je ne fais aucune prédiction sur le nombre et, au fond, ce n’est peut-être pas si important que cela. Ce qui est fondamental dans ma démarche, c’est de contribuer à la réflexion sur l’aménagement de nos forêts et aussi à développer une culture « forestière » au Québec. Cela ne se mesure pas en nombre de chroniques.

C’est là un de mes « marronniers » (thème récurrent): l’écriture d’un livre. Ce fut au cœur de ma profonde réflexion de l’an dernier et je m’y suis beaucoup investi l’automne dernier. La chronique sur le mythe de la dépossession de nos forêts est directement issue de mes recherches pour ce livre. Toutefois, plutôt que d’écrire un « gros » livre qui impliquerait plusieurs mois de travaux en continu, je vais probablement plus m’atteler à une série de petits livres sur des thèmes plus précis. J’espère donc que ce sujet aura quitté la catégorie « marronnier » lors de mon bilan de l’année 2016!

D’un point de vue plus technique, cet été je vais prendre le temps de changer de thème et, par la même occasion, restructurer un peu le blogue. Pour l’analogie automobile, WordPress est le moteur de mon blogue et le thème est tout le reste (carrosserie…)! L’auteur du thème que j’utilise a cependant décidé d’arrêter de le mettre à jour pour se consacrer à développer un thème plus moderne (que je vais adopter). Donc, si vous passez par le blogue cet été et que vous trouvez qu’il y a des bizarreries, ne vous inquiétez pas, c’est temporaire!

Pour compléter, et c’est là une tradition bien à propos, je tiens à remercier bien chaleureusement ma conjointe pour ses relectures de toutes mes chroniques. Leur difficulté s’étant accrue en 2015, elle a parfois dû relire deux versions (et elle travaille 10-12 heures par jour…)! Sans elle, le blogue La Forêt à Cœur ne serait pas tout à fait ce qu’il est! Merci!