☕️ Troisième texte de ma formule « expresso ». Pour en saisir la logique et la genèse, c’est ici.
« Arbre-mère », « Wood-wide web », « collaboration entre arbres » sont là des images-fortes du fonctionnement des forêts dont vous avez probablement entendu parler ces dernières années. Ces concepts furent popularisés par l’écologiste forestière Suzanne Simard sur la base de ses recherches, en particulier son article publié dans la revue Nature en 1997. Pour la version vulgarisée, je vous invite à écouter sa conférence TED. À souligner que ces idées ont inspiré le succès cinématographique international Avatar (2009).
Mais voilà, un article publié cette année (Karst et collab.) démontre que les interprétations de Mme Simard quant aux phénomènes qu’elle a observés dans des réseaux mycorhizaux seraient exagérées (note : entrevues de Karst et collab. dans un journal anglophone ainsi que Québec Science).
Mais, plus encore, les auteurs de cet article ont constaté que leurs collègues scientifiques ont été des vecteurs de premier plan dans la diffusion d’affirmations sur les réseaux mycorhizaux non appuyées… scientifiquement! En cause : un biais évident en faveur d’explications promouvant le rôle positif desdits réseaux.
Ce dernier point m’a particulièrement marqué, car il rejoint mes conclusions pour deux études récentes sur le caribou forestier. Si l’on y ajoute une thématique d’écologie forestière controversée, tout cela mérite un petit texte!
Lire la suite