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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives pour la catégorie Monde

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Forêts communautaires : ¡Viva México!

La Forêt à Coeur Publié le 9 novembre 2021 par Eric Alvarez10 novembre 2021
Couverture du livre «Mexico's community forest enterprises»

Lorsque j’ai ouvert ce blogue en 2010, une de mes motivations était d’explorer ce qui se faisait du côté des États-Unis en aménagement forestier. Il me semblait (et c’est toujours le cas) qu’il y avait là des modèles forestiers très intéressants auxquels on ne portait pas assez attention. J’ai moins écrit sur les États-Unis dernièrement, mais je n’en regarde pas moins souvent l’actualité forestière. Je n’avais cependant jamais pensé porter mon regard plus au sud vers ce qui est habituellement une destination «vacances», soit le Mexique.

Cette opportunité m’a été offerte par le livre « Mexico’s community forest enterprises—Success on the commons and the seeds of a good Anthropocene» publié en 2020 par The University of Arizona Press. L’auteur, M. David Barton Bray, est professeur à la Florida International University. Ce livre est une synthèse des recherches sur le modèle d’aménagement forestier communautaire du Mexique. Un modèle presque centenaire à la base de l’aménagement de millions d’hectares de forêts de ce pays. Un livre très académique, mais avec une écriture agréable et qui se veut une lecture essentielle pour quiconque s’intéresse au sujet des forêts communautaires.

Et j’ajouterai que c’est aussi une lecture essentielle pour quiconque souhaite avoir une idée de ce à quoi ressemblera l’éventuelle future politique forestière du Québec.

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Entre Anthropocène et nouvelle Pangée, quel avenir pour les forêts ?

La Forêt à Coeur Publié le 21 octobre 2020 par Eric Alvarez4 novembre 2020

Pourquoi le Séquoia géant (Sequoiadendron giganteum) se retrouve seulement dans certains secteurs de la Sierra Nevada en Californie ? Devrions-nous préparer nos forêts au réchauffement climatique en les aidant à migrer vers le nord ? Quel est le sens du terme « espèces envahissantes » lorsque la planète est de facto composée d’un seul et unique supercontinent ? De quoi aura l’air l’écosystème des épinettes noires au Québec (pessière) dans un siècle ? 

Ce ne sont là que quelques-unes des questions que vous pourriez avoir en tête à la fin de la lecture de Journeys of trees : A story about forests, people, and the future du journaliste scientifique américain Zach St-George. Ce n’est cependant pas un livre qui donne des réponses (ou peu). Et considérant les incertitudes qui entourent ces questions, cela aurait été quelque peu présomptueux. Au fil des 200 pages de ce livre divisé en sept chapitres, l’auteur prend surtout le temps de faire le tour des différents enjeux liés au futur des forêts et de certaines espèces d’arbres. 

C’est là un excellent livre non seulement pour réfléchir à l’avenir des forêts dans un monde en transformation, mais qui est aussi très bien écrit. Pour ces raisons, plutôt que d’essayer de résumer les idées qui y sont exprimées, mon compte-rendu sera axé sur la présentation de quelques (longs) extraits du livre. J’espère ainsi pouvoir mieux vous faire découvrir les grandes pistes de réflexion qui y sont explorées. 

Finalement, point qui devrait susciter l’intérêt de plusieurs, le sixième chapitre fait une large place à des chercheurs québécois 🙂

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Le papier : 2000 ans de services environnementaux à l’humanité

La Forêt à Coeur Publié le 17 septembre 2020 par Eric Alvarez2 avril 2025
« Papier », en chinois
« Papier », en chinois (Wikipédia)

Le papier. On l’utilise tous les jours sans bien souvent s’en rendre compte. Il faut dire qu’il se présente sous de très nombreuses formes. Des historiens du papier ont même pris le temps d’en dénombrer quelque 20 000 usages commerciaux ! Pourtant, et sans jeu de mots voulu, il a souvent mauvaise presse. Certains pronostiquent même sa fin malgré le fait qu’après quelque 2000 ans d’existence il continue de se transformer pour faire partie de nos vies. Si l’on connaissait mieux son histoire, il serait peut-être mieux apprécié. C’est d’ailleurs ce qui m’est arrivé.

Pour la précision, j’aime le papier ! Le plaisir de lire, par exemple, a toujours été pour moi associé au papier. Toutefois, jusqu’à ce que je tombe cet été sur un petit article présentant son histoire deux fois millénaire, il ne m’était jamais passé à l’idée d’en faire un sujet de chronique. À mon propre grand étonnement, découvrir les grandes lignes de son histoire a stimulé chez moi une petite passion d’en savoir plus. Deux livres achetés, trois empruntés à la bibliothèque et quelques articles lus sur internet, me voilà aujourd’hui plus renseigné et surtout prêt à vous livrer un petit compte-rendu 🙂 

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Des espèces naturellement envahissantes

La Forêt à Coeur Publié le 2 juin 2020 par Eric Alvarez31 juillet 2020

Une espèce officiellement envahissante au Québec (auteur: JJW11700, Wikimedia Commons)

Pour peu que vous vous intéressiez à un sujet environnemental, votre fil d’actualité va avoir un thème récurrent : les espèces envahissantes. Le gouvernement du Québec les définit ainsi :

Une espèce exotique envahissante (EEE) est un végétal, un animal ou un micro-organisme (virus, bactérie ou champignon) qui est introduit hors de son aire de répartition naturelle. Son établissement ou sa propagation peuvent constituer une menace pour l’environnement, l’économie ou la société. (Source)

« Peuvent » exprime ici l’idée que ces espèces non-natives d’une région ne sont pas toutes des sources de problèmes environnementaux. Certes, par leur seule présence, elles modifient l’assemblage de la biodiversité, mais elles peuvent aussi s’intégrer sans problèmes (à tout le moins apparents). Seule une minorité, comme l’agrile du frêne, va poser de très sérieux soucis.

Pour donner quelques chiffres, en date de 2006 une étude avait dénombré 455 espèces d’insectes ou pathogènes non-indigènes se nourrissant des arbres aux États-Unis. Toujours chez nos voisins du sud, une étude très récente a conclu que ces espèces non-indigènes étaient responsables de 21 % à 29 % de la perte de biomasse dans les forêts de l’État de la Virginie au cours des dernières décennies (note : c’est une assez grosse étude, je ne relève ici qu’une conclusion parmi les plus notables).

Les espèces envahissantes peuvent donc, sans contredit, être un sujet de préoccupation. Mais, se pourrait-il que nous nous en souciions trop et, surtout, que nous perdions de vue le portrait d’ensemble ? Petite réflexion…

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Des usages paysans à la foresterie scientifique en passant par la Révolution française

La Forêt à Coeur Publié le 12 septembre 2019 par Eric Alvarez31 juillet 2020

L’été étant une bonne période pour lire, je me suis plongé dans « Forest in Revolutionary France: Conservation, Community, and Conflict, 1669-1848 » (Cambridge University Press, 307 pages). Livre en anglais, car l’auteure (Kieko Matteson) est une chercheure américaine travaillant à Hawaï et ayant grandi au Vermont. Un C.V. somme toute original pour un livre sur l’histoire forestière de la France (et plus spécifiquement la Franche-Comté, dans le nord-est)!

Mon intérêt premier pour ce livre, au-delà de sa question géographique (je suis né en France), est qu’il aborde de front un sujet auquel je me suis intéressé ces dernières années, soit les usages en « biens communs » (commons). Ces usages sont basés sur le principe de l’usufruit, du latin « usus et fructus » qui veut dire « utilisation et jouissance des fruits ». Cela revient au droit de profiter des « fruits » d’un territoire sans en être personnellement propriétaire. À noter que l’on peut aussi parler d’usage « paysan » (chronique sur le sujet).

Plus spécifiquement, l’auteure s’attarde aux conséquences de l’évolution de la politique forestière française sur ceux et celles qui, jusqu’au 19e siècle, utilisaient la forêt pour répondre à leurs besoins de subsistance au quotidien. Une histoire (presque) oubliée de nos jours. De nous la rappeler est une des grandes qualités de ce livre. L’incroyable travail de recherche qu’a nécessité sa production en est une autre.

Au-delà de sa valeur pour quiconque s’intéresse à l’utilisation communautaire des forêts, c’est un livre à mettre entre les mains de tous ceux et celles qui s’intéressent au contexte politique du développement de la foresterie scientifique. À terme, l’approche scientifique remplaça les usages paysans (c’est le cas dans ce livre) avant de s’imposer de par le monde. À souligner finalement que ce n’est pas un livre pour néophytes sur le sujet, mes précédentes lectures m’ayant ici été bien utiles.

Cette histoire débute avec l’Ordonnance de Colbert en 1669…

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Biodiversité et Anthropocène : protéger le passé à tout prix ?

La Forêt à Coeur Publié le 29 mai 2019 par Eric Alvarez31 juillet 2020

Anthropocène

Châtaigner d’Amérique. Photo tirée d’un article de 1914 (Domaine public, source)

Le châtaignier d’Amérique (Castanea dentata) était un arbre majestueux avec des diamètres pouvant se mesurer en mètres. Ses fruits étaient très recherchés par la faune. Il se comptait en milliards d’individus sur une aire de distribution qui s’étendait sur tout l’est des États-Unis jusqu’au sud de l’Ontario. Cryphonectria parasitica, un champignon importé d’Asie, le fit pratiquement disparaître il y a un siècle (il en reste une centaine d’individus).

Des efforts sont en cours pour le réintroduire à l’aide de la génétique. Un premier groupe a créé des hybrides résistants au champignon avec une variété chinoise. Quelques centaines d’individus ont été plantés ces dernières années. Une autre équipe vient de mettre au point un châtaignier d’Amérique résistant au champignon grâce à… un gène tiré du blé. Les chercheurs sont encore loin d’avoir l’autorisation de le disséminer dans la nature, mais le châtaignier d’Amérique version OGM existe.

Au Québec, le caribou forestier est devenu un symbole de la protection de la biodiversité, en particulier la harde de Val-D’Or qui ne compterait que 10-15 individus. Le gouvernement envisagerait d’importer des caribous pour remonter la population de cette harde à environ 75 individus, un minimum pour en assurer la survie. Dans le cas de celle des caribous montagnards de la Gaspésie, on investit entre autres dans l’abattage de prédateurs (coyotes).

Ces initiatives ont pour point commun une stratégie basée sur la restauration ou la protection de ce qui a déjà été. Or, des efforts scientifiques internationaux sont en cours pour définir l’Anthropocène, soit une ère géologique marquée avant tout par l’influence de l’humain sur la planète. Dans ce contexte, s’attacher à des images du passé est-elle la meilleure stratégie pour préserver la biodiversité ?

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La maladie de Lyme, symptôme d’un sous-aménagement forestier

La Forêt à Coeur Publié le 30 novembre 2018 par Eric Alvarez30 novembre 2018

Lyme

Ixodes scapulaire, tique pouvant être porteuse de la bactérie transmettant la maladie de Lyme (Auteur: Scott Bauer, USDA, Domaine public, Source: Wikimedia Commons)

Depuis quelques années, les avis se font de plus en plus insistants sur l’augmentation des risques de contracter la maladie de Lyme (du nom d’une ville du Connecticut où elle fut diagnostiquée la première fois). Cette maladie, causée par une bactérie transmise par une tique, peut sérieusement affecter la santé humaine pour longtemps. Je n’avais cependant jamais entendu parler des liens entre l’accroissement des risques et l’aménagement forestier avant de lire l’article « Comment j’en suis venu à blâmer Wall Street pour ma maladie » (revue Slate).

L’auteur, M. Jim Harding, un professeur d’aménagement forêt-faune au Vermont, y récapitule les évènements des dernières décennies dans l’aménagement des forêts du Nord-est américain qui ont contribué à ce qu’il attrape cette maladie. Il n’en a réchappé que parce qu’elle fut rapidement diagnostiquée.

Comme le titre de son texte l’exprime, c’est vers le monde de la finance qu’il faut d’abord se tourner pour comprendre pourquoi cette maladie est en croissance. Mais il faut aussi ajouter dans l’équation un arbuste ornemental du Japon. Et finalement, on a une réflexion sur le rôle de l’aménagement forestier pour avoir des forêts en santé… et nous garder en santé !

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Le FSC : « l’étiquette environnementale qui contribue à la déforestation de la planète »

La Forêt à Coeur Publié le 16 novembre 2018 par Eric Alvarez11 mars 2019

[mise à jour le 11 mars: le lien YouTube ne fonctionne plus. Le lecteur qui m’en a fait part — merci! — en commentaire précise aussi comment le retrouver sur un équivalent russe de YouTube. Ça marche, mais comme j’ai un petit doute sur les droits (la référence YouTube était la chaîne ARTE), je ne mettrai pas le lien. J’ose espérer qu’ARTE le republie !]

Les guillemets sont là pour souligner que le titre n’est pas ma conclusion, mais celle des auteurs du reportage de la chaîne franco-allemande ARTE intitulé « FSC —Forest Stewardship Council: can an eco-label stop the forestry industry? » Ses auteurs ont fait le tour de la planète pour aller voir sur le terrain comment les choses se passaient réellement dans des forêts certifiées FSC. Sur les presque 1 h et 40 minutes que dure le reportage diffusé le 16 octobre dernier (en allemand, sous-titré en anglais), on est amené du Congo-Brazzaville au Pérou, au Brésil, au Cambodge/Vietnam pour finir dans la forêt boréale suédoise et russe. On assiste aussi à l’Assemblée générale du FSC qui s’est tenue à Vancouver en 2017.

J’ai associé le Cambodge et le Vietnam pour donner une mesure du travail de terrain dont on est témoin. Les reporters ont suivi des trafiquants de bois coupé illégalement du premier pays au deuxième. Du bois qui sera ultimement vendu « certifié FSC ». Et ça joue dur, un ancien contact des reporters et militant pour la protection des forêts au Cambodge ayant été abattu quelques années auparavant.

Je vous invite fortement à vous faire votre propre idée en écoutant le reportage. Toutefois, pour ceux et celles qui manqueraient de temps, je vous présente ci-dessous mes « moments forts » ainsi que la réaction de FSC International. Lire la suite

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