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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives pour la catégorie Monde

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Les réfugiés de la conservation

La Forêt à Coeur Publié le 7 mai 2025 par Eric Alvarez7 mai 2025

First we were dispossessed in the name of kings and emperors, later in the name of state development, and now in the name of conservation.

— Délégués indigènes au 5e Congrès mondial des Parcs, Conservation Refugees, p. xv
Page couverture du livre *Conservation refugees* de Mark Dowie

Placée en épigraphe du chapitre d’introduction de Conservation refugees — The hundred year conflict between global conservation and native peoples (Mark Dowie, MIT Press, 2011), la citation ci-haut résume l’essence du livre dont je vous présente le compte-rendu aujourd’hui.

Tout au long de ses 270 pages de texte, il y est question de la lutte de sociétés indigènes de par le monde pour continuer à habiter et à utiliser leurs territoires ancestraux [note : «indigènes» est un terme usuel dans ce livre]. La principale menace : des organisations non gouvernementales de la conservation qui, avec l’appui des gouvernements en place, cherchent à exclure ces sociétés indigènes de leurs territoires pour en préserver la biodiversité. Et souvent avec succès. D’où des millions de «réfugiés de la conservation».

En soi, la situation peut paraître absurde. Les sociétés indigènes dont il est question ont bien souvent utilisé ces territoires pendant des milliers d’années. Elles doivent donc avoir une bonne idée sur le comment en préserver la biodiversité! Et pourtant…

Ce livre, comme un précédent que j’ai présenté sur ce thème, va souvent fâcher voire décourager. Mais l’auteur, en gardant le ton posé et en mettant de l’avant toutes les sources de lumière qu’il a pu noter, en fait un livre presque optimiste. Mais surtout, c’est un texte essentiel à lire pour quiconque s’intéresse à la place de l’humain dans la préservation de la biodiversité.

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Biodiversité au Québec : des raisons de dédramatiser II

La Forêt à Coeur Publié le 23 janvier 2024 par Eric Alvarez22 mars 2024
Frêne d'Amérique
Frêne d’Amérique (Fraxinus americana L.), une espèce «en danger critique d’extinction» selon la Liste rouge de l’UICN (Photo : Réserve de biosphère mont Saint-Hilaire)

Comme le titre l’implique, ce texte est la suite d’une précédente chronique.

Avoir lu le premier texte est souhaitable, mais loin d’être essentiel. Pour le petit résumé (ou rappel), j’y présentais deux grandes approches qui répertorient géographiquement les priorités internationales en protection de la biodiversité. Il s’avérait qu’aucune ne retient de territoires prioritaires à protéger au Québec ou même au Canada.

Je mentionnais aussi qu’il s’agissait alors d’un «premier pas» sur cette thématique à l’échelle internationale. Avec ce «deuxième pas», je vise donc à offrir un regard un peu plus complet sur la place du Québec dans les grandes priorités planétaires en protection de la biodiversité.

Pour cela, je vais référer à la Liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) des espèces menacées. Cette Liste recense l’état de santé de près de 160 000 espèces sur la planète (vertébrés, invertébrés, plantes…). Elle est une référence internationale en la matière. À noter que pour établir son réseau d’aires protégées, le Québec se base sur des catégories définies par l’UICN.

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Les scientifiques, ces humains

La Forêt à Coeur Publié le 14 juin 2023 par Eric Alvarez14 juin 2023

☕️ Troisième texte de ma formule « expresso ». Pour en saisir la logique et la genèse, c’est ici.

« Arbre-mère », « Wood-wide web », « collaboration entre arbres » sont là des images-fortes du fonctionnement des forêts dont vous avez probablement entendu parler ces dernières années. Ces concepts furent popularisés par l’écologiste forestière Suzanne Simard sur la base de ses recherches, en particulier son article publié dans la revue Nature en 1997. Pour la version vulgarisée, je vous invite à écouter sa conférence TED. À souligner que ces idées ont inspiré le succès cinématographique international Avatar (2009).

Mais voilà, un article publié cette année (Karst et collab.) démontre que les interprétations de Mme Simard quant aux phénomènes qu’elle a observés dans des réseaux mycorhizaux seraient exagérées (note : entrevues de Karst et collab. dans un journal anglophone ainsi que Québec Science).

Mais, plus encore, les auteurs de cet article ont constaté que leurs collègues scientifiques ont été des vecteurs de premier plan dans la diffusion d’affirmations sur les réseaux mycorhizaux non appuyées… scientifiquement! En cause : un biais évident en faveur d’explications promouvant le rôle positif desdits réseaux.

Ce dernier point m’a particulièrement marqué, car il rejoint mes conclusions pour deux études récentes sur le caribou forestier. Si l’on y ajoute une thématique d’écologie forestière controversée, tout cela mérite un petit texte!

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De la santé des forêts

La Forêt à Coeur Publié le 25 mai 2023 par Eric Alvarez2 avril 2025
Tableau homme pensif dans forêt
«Perdu dans ses pensées» — Peinture d’Everhardus Koster (Domaine public, Source)

« Est-ce que vous pensez que la santé de la forêt, en général, est bonne? »

– Richard Desjardins, L’Erreur boréale (13:10)

Cette question de Richard Desjardins s’adressait alors à M. Pierre Péladeau, grand patron de Québecor, dans le contexte d’une assemblée annuelle d’actionnaires. Pour l’anecdote, R. Desjardins avait alors reçu une boutade comme seule réponse.

C’est là le segment de ce documentaire qui m’a le plus marqué.

Pourquoi?

Parce que c’est une très bonne question et que je n’avais absolument aucune idée comment y répondre! L’Erreur boréale ayant eu sa première diffusion en 1999, je demeure d’ailleurs, 24 ans plus tard, toujours incapable d’y répondre!

Je vous rassure : je n’ai pas pensé à cette question tous les jours depuis 1999. Toutefois, et c’est peut-être un signe des temps, la notion de « santé des forêts » a dernièrement été de plus en plus présente dans mes lectures de suivi de l’actualité forestière. Assez pour que la question de L’Erreur boréale qui m’avait tant marqué revienne me titiller l’esprit et que je me décide à essayer d’y répondre.

« Essayer », car malgré la simplicité apparente du mot « santé », j’ai rapidement noté que sa dimension se complexifie grandement lorsqu’il est appliqué à des écosystèmes forestiers. Pour aujourd’hui, ma seule ambition s’est donc limitée à « débroussailler » le sujet pour y voir plus clair et susciter la réflexion.

Pour cela, je vais tout d’abord présenter quelques définitions associées à la notion de « santé des forêts ». Je reviendrai par la suite sur des éléments d’actualité forestière qui ont alimenté ma réflexion sur ce thème. Je complèterai par une argumentation sur la « santé des forêts » comme concept central dans l’aménagement de nos forêts publiques.

Sur ce, bonne lecture!

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Biodiversité au Québec : des raisons de dédramatiser

La Forêt à Coeur Publié le 17 avril 2023 par Eric Alvarez3 avril 2025
Vue aérienne du fleuve Amazone
Vue aérienne du fleuve Amazone (auteur : Neil Palmer, Source)

À la base, ce blogue a été ouvert pour discuter d’enjeux d’aménagement forestier à l’extérieur du Québec. Le principe étant de s’inspirer de ce qui se faisait ailleurs afin d’améliorer nos pratiques d’aménagement forestier ici. Et même si de nos jours je vais régulièrement aborder des enjeux forestiers québécois de front, cet « esprit de base » reste.

Pour aujourd’hui, c’est sur le thème de la biodiversité que je vais « aller voir ailleurs ». En fait, c’est toute la planète que je vais prendre en référence.

Les enjeux de biodiversité sont très présents dans la foresterie québécoise depuis maintenant de très nombreuses années. Notre politique forestière, adoptée en 2010, est même centrée sur ce thème par le biais de l’aménagement écosystémique (Article 1, alinéa 1).

Dans les débats qui entourent nos différents enjeux de biodiversité, j’ai toutefois l’impression que nous sommes toujours au bord de la catastrophe. Que si l’on ne met pas tous nos œufs dans le panier « biodiversité », c’est la planète même qui va en souffrir!

… C’est une perception bien personnelle! Il est cependant facile de constater que le discours apocalyptique est très répandu. Mais qu’en est-il vraiment du poids de nos enjeux de biodiversité à l’échelle internationale?

Pour y voir un peu plus clair, je vais présenter deux grandes approches qui définissent les priorités de conservation de la biodiversité à l’échelle planétaire. À noter que c’est pour moi un « premier pas » sur cette thématique et que ce n’est pas une démarche exhaustive. En mot de la fin, une petite réflexion sur les raisons de dédramatiser nos enjeux de biodiversité au Québec. « Dédramatiser », pas « ignorer »!

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La Chine et ses plantations millénaires

La Forêt à Coeur Publié le 26 septembre 2022 par Eric Alvarez26 septembre 2022

Je vous présente aujourd’hui le livre «Fir and Empire: The transformation of forests in early modern China». Un livre publié en 2020 aux Éditions University of Washington Press (Seattle). L’auteur est M. Ian M. Miller, un professeur d’histoire à la St. John’s University (ville de New York). À souligner que ce livre est publié dans une série intitulée Weyerhaeuser Environmental Books.

Tout d’abord, le titre mérite quelques précisions.

En français, « fir » va se traduire par « sapin » et fait référence au genre Abies. Or, ce n’est pas du tout de cette essence qu’il va être question ici! On parle plutôt de Cunninghamia lanceolata qui est une essence de la famille des Cupressacées (cyprès) dans laquelle on va retrouver le thuya et le séquoia. Quant à notre sapin (Abies balsamea), il fait plutôt partie de la famille des Pinacées (pins).

Aussi, le passage « au début de l’ère moderne chinoise » réfère aux années 1000-1600. Pour le contexte, les Amériques ont été découvertes par les Européens vers la fin de cette période et la ville de Québec n’était pas encore fondée! Nous sommes donc dans des références temporelles complètement décalées par rapport à nos référentiels habituels.

Dans ce compte-rendu, je vous détaillerai l’intérêt autant forestier qu’historique qu’il y a à lire ce livre.

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« Pourquoi la nature vierge n’existe pas »

La Forêt à Coeur Publié le 8 août 2022 par Eric Alvarez23 août 2022

☕️

Deuxième texte de ma formule « expresso ». Pour en saisir la logique et la genèse, c’est ici.

Le titre de ma chronique est une traduction de « Why there’s no such thing as pristine nature », l’article de vulgarisation que je vous présente aujourd’hui (autrice : Julia Rosen, journaliste scientifique).

Cet article de 2021 est un survol de l’évolution de nos connaissances concernant la relation millénaire entre les humains et la Nature. Il s’appuie sur de très nombreuses références scientifiques couvrant différentes parties du globe, si ce n’est la planète dans son ensemble.

Cet article documente aussi très bien pourquoi des stratégies d’aménagement forestier et de protection de la biodiversité axées sur un retour aux conditions préindustrielles, comme au Québec, ne sont pas seulement vouées à disparaître, mais le doivent.

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Le livre noir de la conservation de la nature

La Forêt à Coeur Publié le 7 décembre 2021 par Eric Alvarez7 décembre 2021

Dès 1963, les experts de l’Unesco [Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture], de l’UICN [Union pour la conservation de la nature] et du WWF [World Wildlife Fund] recommandent à l’Éthiopie de faire du Simien un parc national. Et, pour cela, ils lui demandent d’y « abolir tous les droits humains individuels ou d’une autre nature […] ». La même injonction pousse l’Éthiopie à expulser les habitants de Gich, en 2016. En Afrique, un parc naturel doit être vide.

— p. 39

Quelques décennies plus tard…

4 janvier 2019, banlieue de Debark, nord des hauts plateaux éthiopiens. Assis sur un matelas posé au sol, à même la terre, dans sa maison faite de bois et de tôle, Samson évoque avec amertume son quotidien depuis son expulsion : « Ils nous ont fait fuir à coups de bâton […]. Ils nous ont dit de partir au nom de l’Unesco. […] Nous maintenant on peut pas continuer avec cette vie-là. Je suis en train de mourir ici. »

— p. 23
Couverture du livre: L'invention du colonialisme vert

L’invention du colonialisme vert — Pour en finir avec le mythe de l’Éden africain (Flammarion, 2020), n’est pas un livre facile à lire. Pour être plus précis, la lecture est agréable et, la taille de la police de caractères aidant (14 points, je pense), les 300 pages de ce livre se lisent rapidement. Toutefois, tel qu’illustré par les citations ci-haut, on est fréquemment révolté. Enfin, je l’ai souvent été! Assez pour avoir à poser le livre quelques minutes avant de reprendre ma lecture.

Pour cette raison, il m’est apparu que la meilleure approche pour ce compte-rendu était de vous permettre de « vivre » le livre. Et pour cela, il convenait de laisser un maximum de place à en présenter de larges extraits.

Ce livre raconte essentiellement une histoire : la création du parc du Simien (410 km2) en Éthiopie. Il est organisé sur une base chronologique. Une exception : le premier chapitre prend la forme d’un résumé exécutif où tous les thèmes abordés dans le livre sont présentés.

Pour la compréhension de l’ensemble, je précise que le cœur de l’histoire, qui débute dans les années 1960, fait référence à une période où les pays africains ont pris leur indépendance face aux colonisateurs britanniques et français (principalement).

Finalement, comme pour mes autres textes qui nous font voyager à l’extérieur du Québec, en « mot de la fin » je connecterai ce livre avec nos contrées. Et c’est même assez facile. Il y a plus de liens que l’on pourrait a priori imaginer entre le forestier québécois et l’agro-pasteur éthiopien (agro-pastoralisme: agriculture + élevage)!

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