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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives du mot-clef Surexploitation

Abécédaire de la Commission Coulombe

La Forêt à Coeur Publié le 11 juin 2021 par Eric Alvarez11 juin 2021

Tous mes textes de l’année 2021 ont fait référence à la Commission Coulombe et, particulièrement, son constat de surexploitation des forêts. Une telle concentration de chroniques sur le même sujet est une première en près de 11 ans de La Forêt à Cœur! Le temps dira si cette façon de procéder restera l’exception ou deviendra une nouvelle stratégie d’écriture. De fait, avec le temps qui passe, mes connaissances s’accumulent et il devient de plus en plus difficile de limiter mes écrits… Trop d’idées me passent en tête! Les sectionner en plusieurs chroniques pourrait donc devenir le « nouveau normal ». À voir…

Mais suite à une telle concentration de textes sur le même thème, et avant de passer à un autre sujet, je ressentais le besoin de faire une petite synthèse. Considérant de plus que je souhaitais y greffer quelques points non discutés dans mes chroniques, la formule de l’abécédaire s’est avérée la plus adaptée à l’exercice.

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De morue et de surexploitation forestière

La Forêt à Coeur Publié le 11 mai 2021 par Eric Alvarez11 mai 2021
Morue de l'Atlantique
Morue de l’Atlantique (Gadus morrhua Linnaeus, auteur: Forest, Fish, and Game Commission, État de New York, source libre)

Si vous avez suivi mes dernières chroniques, vous aurez noté que le thème de la surexploitation des forêts québécoises est mon sujet de prédilection de l’année 2021! « L’étincelle » à l’origine de cette série de chroniques provient d’affirmations émises l’automne dernier quant au fait que les forêts québécoises seraient à nouveau surexploitées. Des affirmations qui eurent un grand et surprenant retentissement médiatique. Car il faut ici mettre en contexte que, depuis le rapport de la Commission Coulombe en 2004 et son constat de surexploitation :

  • Il y eut rapidement une baisse de 20 % de la possibilité forestière pour les principales essences résineuses.
  • Le Bureau du Forestier en chef (BFEC) fut créé. Il s’agit là d’un organisme ayant pour principale mission le calcul des possibilités forestières et qui bénéficie d’une protection légale d’indépendance.
  • Une nouvelle politique forestière fut adoptée en 2010 (Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier). Une loi qui fait du gouvernement l’aménagiste des forêts en remplacement de l’industrie.

En bref, la Commission Coulombe a transformé la politique forestière québécoise et a contribué à mettre en place des mesures qui auraient dû rassurer la population sur les risques d’une surexploitation des forêts. Avec le recul, toutes ces initiatives apparaissent cependant comme autant de coups d’épée dans l’eau… Pourquoi donc le constat de surexploitation de la Commission Coulombe a-t-il tant marqué les esprits? 

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La Commission Coulombe et le règne des machines

La Forêt à Coeur Publié le 20 avril 2021 par Eric Alvarez31 juillet 2024

Dans mon précédent texte, je soulignais que sans ses doutes sur les chiffres des possibilités forestières produits par Sylva, la Commission Coulombe aurait probablement plus penché vers un constat de non-surexploitation des forêts publiques du Québec (minimalement, le constat aurait été beaucoup moins drastique). Dans cette chronique, qui se veut la deuxième d’une trilogie (ou quadrilogie…) sur le constat de surexploitation de la Commission Coulombe, je vais m’attarder à la philosophie d’aménagement qui a amené la Commission à douter des résultats obtenus avec Sylva.

La démarche de la Commission se déroula en deux étapes. La première examina Sylva sous toutes ses coutures ainsi que sur ses aptitudes à répondre à certaines fonctions (ex. : la répartition spatiale des coupes). Par la suite, comme le bilan de cette analyse fut très négatif, la Commission compara les résultats obtenus avec Sylva avec une formule mathématique (Hanzlik) qui aurait dû donner des valeurs de possibilités forestières beaucoup plus élevées que celles de Sylva (la Commission détaille une liste de raisons). Or, ces résultats furent plus proches que ceux attendus par la Commission. Cela constitua l’argument final qui amena cette dernière à rejeter les chiffres obtenus avec Sylva.

Dans toute cette procédure, une variable clé fut cependant absente : l’aménagiste forestier. Et pour mieux mesurer la valeur de cette « variable », je vais faire un détour par les calculs des possibilités forestières dans les concessions.

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L’étonnant constat de surexploitation des forêts de la commission Coulombe

La Forêt à Coeur Publié le 23 mars 2021 par Eric Alvarez24 mars 2021

[…] Là, on surexploite la forêt. […] en 2004, la commission Coulombe a demandé qu’on soustraie 20 % de la récolte parce qu’on surexploitait la forêt.

— M. Henri Jacob, extrait d’entrevue à TVA, le 13 novembre 2020
Commission Coulombe (page titre)

Comme le thème de cette chronique découle de mon précédent texte, il m’a semblé à propos d’en reprendre un élément clé pour débuter celle-ci.

Dans ma précédente chronique, je m’étais attardé à démontrer que, dans les 10 dernières années, la surexploitation des forêts au Québec n’était pas vraiment un enjeu. Je revenais aussi sur le constat de surexploitation de la commission Coulombe pour faire valoir qu’il n’était pas si clairement énoncé… pour ensuite réaliser, à la suite du commentaire d’un lecteur, que j ‘avais raté un paragraphe du rapport de la Commission où il n’y avait pas de nuances sur ce point!

Sa lecture m’amena toutefois plus de points d’interrogation qu’elle n’aida à éclaircir les choses. Il m’apparut clair que je n’avais pas seulement raté un paragraphe. Un pan complet de la réflexion de la Commission semblait m’avoir échappé. Il me fallait en avoir le cœur net. Et pour faire bonne mesure, je relus les 300 pages du rapport.

Trop de réflexions sont ressorties de cette lecture pour raisonnablement entrer dans un seul texte. Il est donc fort possible que je revienne sur le sujet dans mes prochaines chroniques. Mais pour aujourd’hui, je vais me concentrer à présenter ce qui m’apparaît comme un étonnant constat de surexploitation des forêts par la commission Coulombe.

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De la partialité médiatique dans la vérification des faits en foresterie

La Forêt à Coeur Publié le 12 février 2021 par Eric Alvarez18 février 2021

[…] ce qu’on essaie de faire présentement et c’est pas seulement ce ministère-là… ce ministre-là, tous ceux qui ont précédé ont fait la même chose, c’est d’essayer de fournir à l’industrie ce qu’elle demande contrairement à ce qui devrait être fait : simplement transformer ce que la Nature peut nous donner. Là, on surexploite la forêt. […] en 2004, la commission Coulombe a demandé qu’on soustraie 20 % de la récolte parce qu’on surexploitait la forêt. Durant 10 ans, on a essayé de transformer ça. On a dit : « On fait de la foresterie écosystémique ». Mais depuis les 10 dernières années, c’est recommencé de plus belle […]

— M. Henri Jacob, extrait d’entrevue à TVA, le 13 novembre 2020 (à partir de 1 min. 56)

Cette entrevue faisait suite à une lettre intitulée Le bunker du ministère des forêts co-signée par messieurs Henri Jacob et Richard Desjardins et publiée dans Le Journal de Montréal. Pour le résumé, cette lettre se voulait une critique très virulente contre le ministère des Forêts de la Faune et des Parcs et son ministre en titre (M. Pierre Dufour) pour cause d’être trop inféodés aux intérêts de l’industrie forestière. Un discours qui, pour l’essentiel, n’avait rien de surprenant de la part de ces deux acteurs très critiques du monde forestier québécois.

Toutefois, je dois avouer avoir sursauté en écoutant l’extrait d’entrevue retranscrit ci-haut. Cette affirmation concernant la surexploitation des forêts est tellement erronée que cela en est presque grossier. Une revérification des faits s’imposait. Et la meilleure façon était de retourner à la source, soit la commission Coulombe.

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