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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives du mot-clef Histoire

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« La Forêt à Cœur est morte… Vive La Forêt à Cœur! »

La Forêt à Coeur Publié le 3 juin 2015 par Eric Alvarez3 juin 2015

La Forêt à Cœur est en pause… métamorphose.

Depuis octobre 2010, j’ai écrit 122 chroniques en 55 mois. Avec une majorité de chroniques me prenant 20-25 heures à produire, vous pouvez avoir une mesure de l’effort soutenu qu’a demandé le blogue depuis presque 5 ans! De fait, si je me suis investi dans d’autres projets depuis l’ouverture de La Forêt à Cœur, ce fut toujours dans une logique « d’entre deux chroniques ». Après autant d’investissement en temps sur un seul projet, il est aisé de comprendre que quelqu’un puisse avoir le désir de s’engager dans d’autres aventures. Toutefois, ce n’est pas là la seule et probablement pas la principale motivation qui me pousse à prendre une petite pause.

La mission qui a motivé l’ouverture du blogue était de documenter ce qui se faisait en aménagement forestier à l’extérieur du Québec pour contribuer à l’aménagement de nos forêts ici. Or, plus tôt cette année un évènement m’a brutalement amené à la réflexion suivante: comment pouvais-je espérer remplir ma « mission » si au Québec notre culture forestière est quasi inexistante, voire menacée d’extinction? Avant d’être capable d’incorporer les expériences d’ailleurs, encore faut-il avoir localement un minimum de culture forestière! Lire la suite

Du réel comme base d’une culture d’aménagistes forestiers

La Forêt à Coeur Publié le 7 mai 2015 par Eric Alvarez26 juillet 2016
aménagiste

Camp d’inventaire forestier hivernal (probablement pour la Wayagamack autour des années 1920 – Source: archives Produits Forestiers Résolu – Culture Shawinigan)

Au fil des années, mon intérêt pour l’histoire forestière m’a amené à « récolter » des livres et autres documents historiques qui auraient peut-être autrement pris la voie du recyclage. Un des documents sur lequel j’ai récemment mis la main est le compte-rendu d’un symposium sur « Le calcul de la possibilité en aménagement forestier » qui s’était tenu dans le cadre de la Semaine des sciences forestières (Université Laval) de 1969; symposium qui réunissait un grand nombre des « têtes pensantes » du monde forestier québécois de l’époque. Sous une forme qui ressemble beaucoup à celle d’un verbatim, ce compte-rendu de 119 pages nous permet de bien suivre la dynamique des débats qui ont animé le symposium.

Un grand constat: les 46 années qui se sont écoulées depuis ce symposium n’ont pas réglé tous les enjeux alors abordés! Il y était, entre autres, question du rôle du rendement soutenu qui est toujours aujourd’hui l’objet de grandes réflexions par le Bureau du Forestier en chef… Ce n’est cependant pas de cet enjeu que je vais vous entretenir aujourd’hui. Je vais plutôt m’attarder au débat qui eut lieu concernant la justesse de calculer la possibilité forestière sur la base de la forêt « réelle » ou la forêt du futur. Un débat aujourd’hui oublié, mais qui est à la source de l’enjeu sur la surexploitation de nos forêts et qui a, entre autres motivations, stimulé la production de L’Erreur boréale. Pour cette raison, c’est un débat qui mériterait d’être réactualisé. Lire la suite

L’industrie forestière: une pionnière destinée à disparaître? — Étude de cas en Alaska

La Forêt à Coeur Publié le 12 mars 2015 par Eric Alvarez2 avril 2025
Tongass

Forêt nationale Tongass – point de vue (Source: USDA Forest Service)

Si vous vous intéressez moindrement à l’aménagement dans les Forêts nationales des États-Unis, il y en a une dont vous allez régulièrement entendre parler, soit la Forêt nationale Tongass en Alaska. Une première raison est de nature statistique: c’est la plus grande des Forêts nationales des États-Unis avec près de 7 millions d’hectares (70 000 km2). Une deuxième raison plus qualitative: elle abrite la plus grande réserve de forêts tempérées humides (rainforest) des États-Unis et, à elle seule, le tiers de ce type de forêts à l’échelle planétaire (note: données de 2007). Ces forêts se caractérisent par des arbres très vieux et très hauts (ex: épinette de Sitka — longévité estimée: 700-800 ans, hauteur: 55 mètres et +). Finalement, une autre particularité de cette Forêt nationale est qu’elle comprend un archipel de plus de 5000 îles.

Si l’on parle de Forêt nationale, dans les faits il n’y a pas d’arbres sur près de 40% de son territoire (milieux humides, toundra…). Les forêts tempérées humides n’occupent quant à elles que 4% de la superficie de la Forêt nationale Tongass. Reconnues pour leur grande biodiversité, ces vieilles forêts abritent en particulier une espèce de cerf (Sitka black-tailed deer) qui est la proie préférée du loup de l’archipel Alexandre qui pourrait être très prochainement classé « espèce menacée ». Or, les forêts tempérées humides « abritent » aussi l’industrie forestière depuis les années 1950. Entre la montée du tourisme comme industrie dominante et la protection du loup, l’industrie forestière n’est cependant aujourd’hui que l’ombre de ce qu’elle fut et vit peut-être ses derniers jours. Pour aujourd’hui, je vous présente le débat qui entoure un projet de récolte (Big Thorne – carte ci-dessous) dans la Forêt nationale Tongass qui pourrait bien sceller le sort de l’industrie forestière en Alaska. Une industrie dont l’histoire présente d’inquiétantes similitudes avec celle du Québec. Lire la suite

Joyaux d’histoire forestière

La Forêt à Coeur Publié le 27 février 2015 par Eric Alvarez27 juillet 2016
histoire

Distribution des genres Abies (sapins) et Picea (épinettes) en Amérique du Nord en 1884. Carte produite sous la direction de M. Charles S. Sargent (Source).

Pour poursuivre avec le thème de l’histoire forestière de la précédente chronique, je vous présente aujourd’hui deux précieuses références sur l’histoire forestière des États-Unis (et en partie du Canada) datant de la fin du 19e siècle. Ces références sont tirées de deux petits articles du blogue à thématique historique The Vault affilié à la revue internet Slate.

Le premier article nous fait découvrir 16 cartes numérisées datées de 1884 représentant, pour la grande majorité, la distribution spatiale de plusieurs « genres » d’essences forestières en Amérique du Nord (exemple Figure ci-contre). Ces cartes ont été produites sous la supervision de M. Charles Sprague Sargent, un dendrologue et horticulteur alors mandaté à cette tâche par le Bureau du recensement des États-Unis (United States Census). Pour l’éphéméride, M. Sargent fut le premier directeur de l’Arnold arboretum de l’Université de Harvard, le plus ancien arboretum public en Amérique du Nord.

Si l’article du blogue ne présente que quelques-unes des cartes, vous pouvez toutes les retrouver sur le site David Rumsey map collection. C’est là de fait une référence à sauvegarder comme « signet » si vous vous intéressez à l’histoire tout court, car la mission du site est de numériser des cartes rares des Amériques datant des 18e et 19e siècles. Le site annonce qu’ils ont numérisé plus de 150 000 cartes!

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De la mémoire forestière

La Forêt à Coeur Publié le 20 février 2015 par Eric Alvarez16 mars 2017
mémoire

Dr Carl Alwin Schenck en 1905 (Source: Wikipedia)

Pour la chronique d’aujourd’hui, je souhaite vous présenter un compte-rendu d’un voyage forestier en Allemagne publié dans le Forestry Source (le journal de la Society of American Foresters — SAF) d’octobre 2014 et intitulé Life, Love and Forestry: Travels in Germany as a tribute to Carl Alwin Schenck (auteur: Chris Bolgiano). Gracieuseté de M. Steve Wilent (merci!), rédacteur en chef de la revue, vous pouvez télécharger la version pdf de ce numéro du Forestry Source ou le consulter en ligne. Le compte-rendu commence à la première page.

Comme le titre l’indique, le point de départ de ce voyage en Allemagne, parrainé par la SAF, se voulait un hommage au Dr Carl Alwin Schenck, une figure très importante de la foresterie nord-américaine. C’est ce forestier allemand qui a ouvert en 1898, en Caroline du Nord, la première école de foresterie aux États-Unis, soit la Biltmore forest school. Cette dernière était installée à même l’immense domaine (Biltmore estate) d’un riche homme d’affaires (M. Vanderbilt). M. Schenck était responsable de l’aménagement des forêts de ce domaine sur lequel il appliqua les principes encadrant l’aménagement forestier scientifique (ce que l’on fait aujourd’hui). Il est reconnu comme le premier à avoir appliqué ces principes à grande échelle aux États-Unis.

Le « domaine Biltmore » est aujourd’hui intégré en bonne partie à la Forêt nationale Pisgah et l’école, qui a existé de 1898 à 1909 est classée  « site historique » (The Cradle of Forestry). La fermeture de l’école a été causée par le départ de M. Schenck suite à un conflit avec M. Vanderbilt. Malgré le fait qu’il ait dû quitter le domaine Biltmore, il continua à faire vivre son école jusqu’en 1913 en différents lieux, dont en Allemagne. Son école a formé 400 étudiants aux principes de l’aménagement forestier scientifique. Il est décédé en 1955 en Allemagne.

Si de retracer l’histoire de M. Schenck représenta la motivation première de ce voyage, le compte-rendu ne s’en est pas tenu à ce seul aspect. Il nous fait aussi découvrir les forêts allemandes et, surtout, une part de sa culture forestière dont je vous présente ce qui m’est apparu comme les principaux points. Lire la suite

Le FSC: certification forestière ou nouvelle religion?

La Forêt à Coeur Publié le 4 février 2015 par Eric Alvarez18 août 2016
FSC

La création d’Adam (Michel-Ange – Source: Wikipedia Commons)

Il y a un an, presque jour pour jour, je publiais une chronique dans laquelle je concluais que les groupes environnementaux avaient réussi, grâce au FSC (Forest Stewardship Council), à imposer leurs valeurs dans l’aménagement des forêts publiques québécoises. Les choses se sont depuis précisées, particulièrement en décembre dernier.

Tout d’abord, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFP) a publié un Projet de règlement sur l’aménagement durable des forêts du domaine de l’État dont un des éléments vise spécifiquement à respecter les futures règles de FSC Canada. C’est la situation actuelle au Québec: le gouvernement ajuste ses règles pour respecter celles d’un organisme de certification tiers.

Aussi, la compagnie Produits Forestiers Résolu a perdu un important contrat auprès de Best Buy suite à une campagne négative de Greenpeace envers cette dernière. L’argument central de cette campagne était basé sur la perte prochaine de certificats FSC par la compagnie forestière; une perte qui selon Greenpeace fait foi de tout en aménagement forestier durable. D’autres clients de Produits Forestiers Résolu sont dans la mire de Greenpeace et des usines de la région du Saguenay sont clairement en danger.

Ces évènements peuvent amener plusieurs questions. Pour aujourd’hui, je m’en tiendrai à une seule: la mise à mort d’une ou plusieurs usines de transformation (et leurs emplois) est-elle justifiée au nom de la certification FSC? Pour y répondre, je vous présente quatre éléments de réflexion. Lire la suite

Chantier sur les améliorations à apporter au régime forestier: de retour au b.a.-ba dans l’aménagement des forêts publiques

La Forêt à Coeur Publié le 28 novembre 2014 par Eric Alvarez2 avril 2025

Le 16 octobre dernier le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFP) rendait publics trois rapports concernant l’aménagement des forêts québécoises. Trois rapports qui pourraient avoir une influence importante sur leur aménagement, mais qui n’ont absolument pas été mis en valeur malgré leur intérêt (chronique). Pour compenser cette sous-visibilité, je vais dédier une chronique à chacun des rapports; pour aujourd’hui, celui du Chantier sur les améliorations à apporter à la mise en œuvre du régime forestier.

Un siècle. C’est approximativement la période depuis laquelle on aménage les forêts publiques au Québec avec pour principale industrie celle des pâtes et papiers et ses énormes besoins en bois. De cette histoire est née une professionnalisation du métier de forestier et un savoir-faire en matière d’aménagement forestier… enfin, c’est la théorie. En pratique, le grand constat du Chantier sur les améliorations à apporter à la mise en œuvre du régime forestier piloté par madame Paule Têtu, une ancienne sous-ministre aux Forêts, est que pour ce qui est de l’aménagement des forêts publiques, nous sommes collectivement encore à la phase des couches.

Basé sur de larges consultations de tous les acteurs du monde forestier québécois ayant participé au Rendez-vous national de la forêt de l’automne dernier (chronique), madame Têtu a produit un rapport de 50 pages et 42 recommandations qui a été structuré autour de cinq grands thèmes, soit:

  • La planification forestière
  • La mise en marché des bois
  • Les mécanismes d’attribution de contrat et d’appel d’offres
  • Les coûts des approvisionnements
  • Les conditions des travailleurs en forêt

De ce rapport qui touche à plusieurs points d’intérêt, je me suis surtout attardé à la section sur la planification forestière. Lire la suite

Le Parc Algonquin: quand foresterie et aire protégée cohabitent… mais pour combien de temps encore?

La Forêt à Coeur Publié le 24 octobre 2014 par Eric Alvarez27 juillet 2016
Parc Algonquin

Entrée Est du Parc Algonquin (Source)

Ce fut le premier Parc créé dans la fédération canadienne en 1893 et de facto le premier de la province de l’Ontario (note: la fédération date de 1867). C’est le seul des 338 parcs de l’Ontario et probablement du Canada (appel à tous: merci de confirmer) dans lequel il y a de la foresterie pour des besoins industriels. Le Parc Algonquin, d’une superficie de 7 635 km2, soit un territoire plus grand que la province de l’Île-du-Prince-Édouard (5 684 km2), est un cas unique… mais pour combien de temps encore?

L’an dernier, Parcs Ontario publiait un amendement au Plan directeur (Master plan) du Parc qui réduisait la superficie accessible à la foresterie. Ce mois-ci, c’est le Commissaire à l’environnement de l’Ontario qui, dans son Rapport annuel, a officiellement demandé la fin de « l’anomalie » que représente le Parc Algonquin dans le réseau des parcs de la province. Dans ce cas, pas de demi-mesure: la foresterie devrait être totalement exclue du Parc pour préserver son intégrité écologique. Symbole du principe que nul n’est prophète en son pays, si ce Parc est une « anomalie » en Ontario, c’est cependant un modèle au Québec. Une initiative menée par Nature Québec vise à développer un modèle d’aire protégée, complémentaire au réseau en place, qui autoriserait la récolte forestière industrielle sur l’inspiration, entre autres, du Parc Algonquin. Un modèle qui pourrait bien s’incorporer dans l’objectif de protéger 50% du territoire du Plan Nord (chronique).

Pour aujourd’hui, je vais donc vous présenter ce cas unique d’aménagement que représente le Parc Algonquin, le débat politique qu’il suscite et comment il inspire au Québec. Lire la suite

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