Le FSC: certification forestière ou nouvelle religion?

La création d’Adam (Michel-Ange – Source: Wikipedia Commons)
Il y a un an, presque jour pour jour, je publiais une chronique dans laquelle je concluais que les groupes environnementaux avaient réussi, grâce au FSC (Forest Stewardship Council), à imposer leurs valeurs dans l’aménagement des forêts publiques québécoises. Les choses se sont depuis précisées, particulièrement en décembre dernier.
Tout d’abord, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFP) a publié un Projet de règlement sur l’aménagement durable des forêts du domaine de l’État dont un des éléments vise spécifiquement à respecter les futures règles de FSC Canada. C’est la situation actuelle au Québec: le gouvernement ajuste ses règles pour respecter celles d’un organisme de certification tiers.
Aussi, la compagnie Produits Forestiers Résolu a perdu un important contrat auprès de Best Buy suite à une campagne négative de Greenpeace envers cette dernière. L’argument central de cette campagne était basé sur la perte prochaine de certificats FSC par la compagnie forestière; une perte qui selon Greenpeace fait foi de tout en aménagement forestier durable. D’autres clients de Produits Forestiers Résolu sont dans la mire de Greenpeace et des usines de la région du Saguenay sont clairement en danger.
Ces évènements peuvent amener plusieurs questions. Pour aujourd’hui, je m’en tiendrai à une seule: la mise à mort d’une ou plusieurs usines de transformation (et leurs emplois) est-elle justifiée au nom de la certification FSC? Pour y répondre, je vous présente quatre éléments de réflexion.
Une certification qui ne mesure pas la qualité de l’aménagement forestier
Je reprendrai en premier lieu un argument de ma chronique de l’an dernier voulant qu’en théorie, aucune des forêts publiques du Québec ne mérite d’être certifiée. Je me basais pour cela sur les six critères de M. Baskerville pour un bon aménagement forestier « de base » (axé sur la production de bois), en particulier le tout premier:
There is a responsible manager, of a defined forest, with an explicit target forest structure that a management plan is attempting to reach.
J’argumentais alors que la structure éclatée des responsabilités dans l’aménagement des forêts du Québec ne remplissait pas cette première condition et que le reste ne pouvait qu’en souffrir. Le rapport de madame Têtu sur les améliorations à apporter au régime forestier déposé l’automne dernier est venu appuyer ce constat.
La grande question ici est: « un mauvais aménagement forestier peut-il être certifié durable? » Si l’on n’est pas bien organisé simplement en pensant « récolte de bois », comment imaginer que l’on peut correctement intégrer beaucoup plus de variables (biodiversité, valeurs sociales…) dans notre aménagement et que le tout soit « durable »? Ce n’est cependant pas une question à laquelle répond le FSC, car cette certification est centrée sur l’adjectif « durable » et, comme on va le voir au point suivant, il s’agit une durabilité très théorique, pas un résultat tangible.
Une certification qui ne mesure qu’une « durabilité » très théorique
Un bon exemple de ce point est justement Produits Forestiers Résolu.
Dans son dernier rapport annuel (2014), FSC Canada est revenu sur les faits saillants qui ont marqué ses 20 ans d’existence. Que retrouve-t-on à l’année 2012?
Produits Forestiers Résolu devient le plus important gestionnaire de forêts certifiées FSC sur la planète (plus de 10,3 millions d’hectares) — p.5
En 2012, selon le propre constat de FSC Canada, Produits Forestiers Résolu était le champion international de cette certification environnementale! Je n’ai alors pas vu de groupes écologistes partager cette nouvelle… Par contre, en décembre dernier, alors que cette même compagnie était sur le point de perdre deux certificats FSC au Québec, elle était devenue une « mauvaise élève » (mon résumé) dont on devait détruire la réputation d’aménagiste forestier. Or, en 2015, Produits Forestiers Résolu pourrait redevenir une des vedettes du FSC!
De fait, si en décembre dernier il semblait acquis que Produits Forestiers Résolu allait perdre ses deux certifications suspendues depuis un an au Québec, le PDG de la compagnie ayant lui-même jeté la serviette, il y eut un coup de théâtre en fin d’année 2014. Le président de FSC Canada a demandé à l’auditeur de Produits Forestiers Résolu, soit Rainforest Alliance, de prolonger de six mois la suspension d’un certificat le temps de trouver une solution pour que la compagnie puisse le récupérer. En justificatif, FSC Canada semble avoir pris conscience que les enjeux des nations autochtones à l’origine de la suspension étaient avant tout du ressort gouvernemental et non celui d’une compagnie forestière. Signe que les choses deviennent assez sérieuses, c’est M. Lucien Bouchard, ancien premier ministre du Québec et négociateur hors pair, qui est chargé par le gouvernement du dossier des revendications autochtones. À noter que le deuxième certificat a été officiellement résilié.
En tant que consommateur je m’attends à ce qu’une norme de certification soit « durable », d’autant plus en foresterie alors que l’aménagement forestier se planifie sur des décennies! Il m’apparaît alors peu crédible que le produit forestier que j’achète puisse être certifié une année, ne plus l’être celle d’après, et le redevenir l’année suivante… Ce yoyo annuel dans le statut de la certification FSC rend très théorique le concept de « durabilité » mesurée par cette dernière.
Une certification « internationale » qui passe à côté de l’enjeu forestier planétaire numéro 1
Un élément majeur de la certification FSC est qu’elle se veut internationale. Mais dans quelle mesure l’est-elle vraiment? Selon les derniers chiffres rendus publics par FSC international et FSC Canada, cette norme avait certifié un peu plus de 184 millions d’hectares en date d’octobre 2014. Comme présenté dans le tableau ci-dessous, si la répartition de ces superficies est effectivement internationale, elle est cependant très inégalement distribuée.
Pays | Superficies certifiées FSC (% du Total) |
1. Canada | 55,7 (30%) |
2. Russie | 38,0 (21%) |
(Québec) | 24,9 (14%) |
3. États-Unis | 14,3 (8%) |
4. Suède | 12,1 (7%) |
5. Pologne | 6,9 (4%) |
Constat: heureusement qu’il y a le Canada… et le Québec! De façon générale, heureusement qu’il y a le Nord et la forêt boréale. La forêt boréale compte de fait pour 52% de la superficie certifiée par le FSC, contre 38% pour les forêts tempérées et 10% pour les forêts tropicales.
Le problème est que le principal enjeu forestier planétaire est la déforestation et, comme exprimé dans la Figure ci-dessous, tirée d’un document de la FAO (Food and Agriculture Organisation), c’est largement dans le Sud et les forêts tropicales que la déforestation est la plus présente. Sans forêts toute idée de « durabilité » dans leur usage disparaît!

Figure: Changement annuel de la superficie forestière par pays, 2005-2010 (Source: FAO – p.23)
La cause majeure de la déforestation est la pauvreté. Or le FSC est surtout concentré dans le Nord, généralement riche, alors que les problèmes sont dans le Sud, où il y a de (plus) sérieux problèmes de pauvreté. Considérant de plus qu’il peut être assez coûteux d’être certifié FSC, lorsque l’on regarde le portrait d’ensemble le FSC prend les allures d’une certification de luxe pour des riches. Surtout, c’est une certification qui passe carrément à côté de l’enjeu forestier planétaire numéro 1: la déforestation.
Le caribou forestier? C’est un enjeu local important, émotif, mais pas planétaire. Il n’existe à l’échelle planétaire qu’une seule et même espèce de caribou (ou renne)… et elle n’est pas en danger. Ce qui ne veut pas dire que les sous-populations (« écotypes »), qui elles peuvent être officiellement « menacées », comme le caribou forestier, n’ont pas de valeur et ne méritent pas que l’on mette des efforts à les protéger. Encore ici, il faut mettre en perspective que, selon le Programme (fédéral) de rétablissement du caribou des bois, il y avait en 2012 au Canada 51 populations locales de caribou forestier, dont 14 autosuffisantes et 37 non autosuffisantes. L’enjeu du caribou forestier est important, mais doit être mis dans un contexte plus large où tout n’est pas noir et, surtout, que l’on ne se bat pas au Québec pour les derniers caribous planétaires!
Une certification de « durabilité » sans perspective historique
Finalement, il y a un point qui m’a frappé lors de mon entrevue avec le régisseur des Terres du Séminaire. Le territoire est certifié FSC et j’ai posé une question concernant le caribou forestier. La réponse (je paraphrase): « Cela fait longtemps que le caribou ne se trouve plus sur les Terres du Séminaire, ce n’est donc pas un problème ».
Penchons-nous un instant sur l’histoire de l’aire de distribution du caribou forestier. Au XIXe siècle, le caribou forestier avait une aire de distribution qui s’étendait jusque dans le Nord-Est des États-Unis. Les populations ont progressivement remonté vers le nord à cause d’un ensemble de facteurs (agriculture, chasse, prédateurs, foresterie). De façon générale, c’est la colonisation du Québec qui est responsable de son statut d’espèce « menacée », pas une industrie et encore moins une compagnie. Or, la certification FSC a la logique suivante lorsqu’il s’agit de prendre en considération l’histoire liée au caribou forestier:

Schéma illustrant la prise en compte de l’histoire par le FSC pour l’enjeu du caribou forestier (par E. Alvarez)
Cette logique vaut aussi, à l’évidence, pour la prise en compte des droits des peuples autochtones. C’est là un des grands principes internationaux du FSC et un point fondamental de ce droit se lit ainsi:
Les peuples autochtones contrôlent la gestion des forêts situées sur leurs terres et sur leurs territoires à moins qu’ils ne la délèguent à d’autres organismes, de leur plein gré et avec leur consentement éclairé. (p.3)
Or, l’histoire des nations autochtones n’est pas la même partout. Au Canada, de très nombreux enjeux territoriaux ne sont pas réglés et les nations autochtones bénéficient de garanties constitutionnelles qui peuvent aller très loin. Aux États-Unis, les nations autochtones ont été militairement écrasées, leurs droits éteints et les terres qu’elles occupaient furent privatisées ou sont aujourd’hui dans les mains du gouvernement. Ne leur restent que les Réserves qui sont en fait des territoires tenus en fiducie par le gouvernement fédéral. Un article récent intitulé The invasion of America et un vidéo associé (ci-dessous) résument l’histoire de « l’invasion » européenne aux États-Unis. On parle ici de 600 millions d’hectares, sur lesquels vivaient les nations autochtones, qui ont été essentiellement acquis par la force.
En théorie, si le principe du FSC « Le droit des peuples autochtones » voulait moindrement dire quelque chose face à l’histoire, une composante en théorie essentielle à la notion de « durabilité », les États-Unis devraient être une zone « zéro FSC ». Pourtant, le FSC a déjà certifié 14 millions d’hectares dans ce pays et est en guerre pour remplacer le SFI (Sustainable Forestry Initiative), une norme de certification forestière essentiellement présente au Canada et aux États-Unis et qui avait certifié un peu plus de 100 millions d’hectares en date de 2014. Dans la même logique que le caribou forestier, la prise en considération de l’histoire par le FSC lorsqu’il s’agit des « droits des peuples autochtones » peut à l’évidence se schématiser ainsi:

Schéma illustrant la prise en compte de l’histoire par le FSC pour l’enjeu des droits des peuples autochtones (par E. Alvarez)
Conclusion
De ces quatre arguments, qui ne se voulaient pas exhaustifs, on peut constater que le FSC ne mesure ni la qualité de l’aménagement forestier ni sa « durabilité », qu’il est géographiquement concentré là où il y a planétairement le moins de problèmes forestiers et qu’il n’a aucune perspective historique. Les actions de boycottage prises au nom de cette certification apparaissent donc plus qu’excessives.
L’an dernier j’avais conclu ma chronique en faisant une analogie avec un « parrain » de la mafia pour décrire le rôle du FSC qui d’un côté tirait les ficelles et d’un autre bénéficiait des actions « musclées » de ses partisans (Greenpeace…) sans qu’il soit lui-même impliqué. L’année 2014 a confirmé cela… et plus encore en fait!
Je vais ici utiliser des mots qui, j’en suis conscient, sont très lourds de sens, mais qui en regard de leur définition (Larousse) m’apparaissent tout à fait adaptés à la situation face à laquelle l’aménagement des forêts du Québec, et surtout ses travailleurs, sont aujourd’hui confrontés (dans un ordre logique et non alphabétique):
Religion: Ensemble de croyances et de dogmes définissant le rapport de l’homme avec le sacré.
Dogme: 1. Point fondamental et considéré comme incontestable d’une doctrine religieuse ou philosophique. 2. Croyance, opinion ou principe donnés comme intangibles et imposés comme vérité indiscutable.
Fanatique: Qui est animé d’un zèle aveugle et intransigeant pour une doctrine, une opinion.
Intégriste: Qui fait preuve d’intransigeance, d’un purisme excessif.
J’exagère?
Malgré le fait que depuis 2013 le grand patron dans l’aménagement des forêts du Québec est officiellement le MFFP, Greenpeace Québec continue de taper sur le seul clou de l’industrie forestière et, surtout, le mythe de la « méchante » industrie qui contrôlerait tout (même la détermination des aires protégées et les négociations avec les nations autochtones). Plus encore, cet organisme ne reconnaît aucune responsabilité dans les potentielles pertes d’emplois qui pourraient découler de l’actuelle campagne de boycottage que son organisme mène. Selon Greenpeace Québec, la faute incombe à 100% à Produits Forestiers Résolu et son PDG qui n’ont pas su conserver leur certification FSC.
Les enjeux des nations autochtones et du caribou forestier sont de grosses responsabilités. Il est illusoire de s’imaginer que d’y répondre se fera à un coût nul en terme d’emplois. Mais il faut ici mettre dans la balance les coûts sociaux, économiques et surtout humains de telles décisions. Dans un article sur la fermeture d’une usine de Produits Forestiers Résolu à Iroquois Falls (Ontario), le président du syndicat des travailleurs espérait que personne n’allait se pendre dans l’usine contrairement à la dernière série de mise à pied… S’il doit donc y avoir un prix à payer, ce devrait être sur la base de décisions d’aménagistes forestiers qui essaient au mieux de balancer les enjeux et non pas sur la base de ce qui s’apparente de plus en plus à un dogme religieux. Même si ce dernier se drape des habits d’une certification forestière dont la valeur est… très théorique.
Tu es en feu, Éric! J’aime bien ton argumentaire coloré mais surtout, bien étayé. Il est important de mettre la certification en perspective. Je vais lier ton texte à mon site Facebook « André Desrochers, écologiste ».
Merci!
Très bon texte M. Alvarez. Votre argumentaire est intéressant et votre démarche intellectuelle est très valable. Ce texte d’opinion mériterait d’être publié à grande échelle. Techniquement, pour les médias, il est trop long. C’est le sempiternel problème des scientifiques: comme rien n’est tout blanc ou tout noir, il faut expliquer les nuances de gris. C’est un défi de condenser tout cela sans perdre certaines pierres de ses fondements. C’est s’exposer davantage à la critique facile et tomber dans les mêmes ornières des forces vives en présence, j’en suis bien conscient. Quoi qu’il en soit, je vais partager également. Souhaitons qu’un journaliste consciencieux saura y donner suite ! Merci !
Effectivement, le texte est trop long pour être « médiatisé » comme tel, mais si les idées sont bonnes j’ai confiance qu’elles vont être diffusées à plus large échelle : )
Merci!
Bonjour M. Alvarez,
vous apportez de bons arguments, mais vous tombez vous aussi dans le piège de Résolu qui tente de faire croire que la fermeture des usines est causée par la perte de la certification FSC. Ne serait-ce plutôt pas le manque d’innovation technologique et sociale de mon ancien employeur qui est en train de causer sa lente descente? D’autres entreprises forestières du Québec qui n’ont pas eu peur de prendre un virage à 180 degrés, tant au niveau de leurs produits que de leur attitude envers les communautés et les Autochtones n’ont pas de difficulté à maintenir leur certification FSC. Nous savons tous que la consommation de papier journal est en chute libre, est-ce vraiment à cause de la certification que des usines ferment, ou serait-ce plutôt parce que cette entreprise n’a pas été en mesure de se réinventer et se diversifier? Comme je ne croyais pas que cette entreprise pouvais innover, j’ai quitté avant de perdre mon emploi…..
Bonjour M. Breton,
La question de fond à laquelle je me suis attaqué était de savoir si, fondamentalement, une usine de transformation mérite de disparaître parce qu’elle récolte du bois dans une forêt dont l’aménagement n’est pas certifié FSC (mais dans le respect de toutes les règles gouvernementales). Produits Forestiers Résolu n’est ici qu’une étude de cas. Si cette dernière, ou une autre perdent de gros contrats suite à une campagne de boycottage menée au nom du FSC, il m’apparaît essentiel de répondre à cette question… quoique l’on puisse penser de la performance industrielle de ladite compagnie. On parle ici spécifiquement d’aménagement forestier.
Pour ce qui est de l’enjeu des relations avec les nations autochtones, vous semblez tomber dans le piège du discours qui veut que des relations de nations à nations soient le ressort d’une compagnie forestière. Car à la base, l’enjeu avec les nations autochtones en est un de revendications territoriales, la foresterie n’étant qu’un « symptôme » du problème, pas la cause.
Bien cordialement,
Eric Alvarez
Bien dit M. Alvarez, la certification est une forme de normalisation déguisé derrière un flou éthique. Au début, les groupes écolo étaient très sceptiques et ils le sont toujours car sur le terrain les pratiques n’ont pas changées vraiment. 95% de coupes totales, pas d’intégration sérieuse et surtout pas de consentement véritable ni de la part des allochtones éclairés et surtout pas de la part des PNs. Mais l’enjeu n’était pas de changer les pratiques mais de permettre un dialogue. On ne doit pas penser en terme de certification mais en terme de participation et de repect culturel. Donc il faut un pluralité de modèle et une pluralité d’acteur. Il faut passer d’une valeur à la tonne à une valeur par km2 (ou par terriotire). L’économie dominante est le principale problème alors il faut permettre d’autres formes d’économie. Une plantation ne sera jamais une forêt. Entre les deux il y a un effondrement des fonctions écologiques.
« La pluralité des modèles »… un idée que je n’ai pu « caser » dans cette chronique! Pour promouvoir en particulier la biodiversité, il me semble logique de promouvoir une diversité de points de vue, pas juste un seul.
Merci pour votre réflexion : )
Bravo Éric. Il y a tellement de prétendus analystes qui ne connaissent rien ou si peu. Ton texte est clair et rafraichissant. Puisque je vis les audits FSC depuis 8 ans, j’ai la conviction que c’est devenu avant tout une business. Les auditeurs gagnent plusieur fois le salaire de nos travailleurs ou ingénieurs, sans pression, et avec une improvisation dans l’interprétation de la norme qui est ahurisante.
Merci des bons mots et de partager ton expérience! : )
Bravo,enfin quelqu’un de sensé et qui connait le dossier forestier et qui surtout l’explique très bien.
J’espère que vous répondrez encore ,car j’en suis sur,Nicolas Mainville va tenter de discréditer votre article .On a besoin de personne comme vous pour nous aider .
Hélas ,beaucoup de personnes en région on un gros vécu de la forêt,mais n’ont pas la façilitées de l’exprimer ni les connaissances techniques pour le faire.
merçi
Un gros merci pour votre appui!
Bravo M. Alvarez pour ce texte. Trop peu réussissent à bien vulgariser un tel texte sur un sujet aussi complexe.
merci!
: ) Merci!
Monsieur,
Alors que les médias débattent des commentaires du maire Tremblay, on ignore complètement le fond du problème qui est assez complexe. Le FSC qui permet de varier ses normes selon l’endroit, le province, le pays, le contexte, semble, ce que j’en ai compris, assez subjectif. Alors, pourquoi n’entendons pas ces précisions à la télé, pourquoi ne participez-vous pas, en tant que spécialiste, à des débats, des discussions, des explications, à la télé ? Faites-vous inviter, s’il le faut. Il faut comprendre le rôle de Greenpeace qui cogne sur le même clou et cela peut-être inutilement…Ouvrez les micros, expliquez-nous…car ce ne sont pas les propos actuels du maire Tremblay qui présentement, permettent de faire la lumière.
C’est ce que j’ai déjà essayé de faire… et que je vais réessayer. Mais comme dit l’adage: « il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre ou pire aveugle que celui qui ne veut pas voir ». Mes « avis » n’ont pas été retenus dans la grande presse « nationale ». Mais je vais réessayer (dès que possible). Je suis difficile à décourager 🙂
Alors, bonne chance et continuez votre information qui est nécessaire pour mieux comprendre la situation. Aujourd’hui, M. Mainville de Greenpeace a tenté de justifier leur position, mais comme on a juste un côté de la médaille, et surtout avec Greenpeace, qui se dit toujours plus blanc que blanc, il est difficile d’avoir l’heure juste..
Bonne continuité, persistez et Merci!
Je peux vous assurer d’une chose: je vais persister! …Merci de l’encouragement 🙂
La certification FSC cherche un peu à faire de l’industrie les alliés des Premières Nations dans un contexte où les gouvernements, on le sait, sont loin d’êtres prompts à vouloir régler les revendications autochtones. Si on ne fait que se défiler en disant que c’est le problème du Gouvernement, tout en exigent à l’État d’autre part de pouvoir continuer de couper à plein régime, c’est prévisible que les auditeurs puissent voir ce genre d’attitude problématique. Faut se rappeler que la certification est volontaire et que rien ne force Resolu à y adhérer sinon ses propres clients. Je comprend que ça en titille certains de constater que la gouvernance forestière se calque de plus en plus sur ces standarts internationaux et non plus que par les législations locales et nationales. Ça ne changera rien cependant de jouer le jeu de Resolu en cherchant à qualifier FSC, ses auditeurs et ses partisans de dogmatiques et fanatiques. Maintenant, vendre des produits forestiers à l’international vient de plus en plus avec l’obligation de prouver que les forêts sont bien gérées, non pas comme on le pense nous, mais comme le pense les clients. Si Résolu compte demeurer dans le créneau du papier à catalogues, elle aurait bien plus intérêt à rétablir les ponts avec les environnementalistes et les Premières Nations qu’elle côtoie plutôt que d’alimenter un battage médiatique anti Greenpeace tout en poursuivant en justice les auditeurs FSC quand les conclusions de leurs rapports ne sont pas assez complaisantes.
Si je comprends bien votre intervention, elle exprime l’idée qu’il est normal et souhaitable que des décisions fondamentales dans l’aménagement de nos forêts au Québec ainsi que dans nos relations avec les nations autochtones devraient être prises à l’extérieur du Québec. Que les souverainetés locales et leurs sensibilités n’ont plus de valeur face au FSC (ou une autre norme)… C’est là une folie qui se rapproche ironiquement du fanatisme et du dogmatisme!
Deux points sur lesquels apporter des précisions:
— Concernant les relations avec les nations autochtones, ce que fait le FSC s’appelle « mettre le doigt entre l’arbre et l’écorce ». Sur le long terme, le FSC ne va qu’exacerber les tensions entre blancs et autochtones sans assumer les responsabilités des conséquences que ces tensions pourraient créer. Une relation saine et durable entre différentes nations ne passera jamais par une norme internationale…
— Il faut beaucoup nuancer en disant que les clients demandent FSC. Pour beaucoup (Best Buy, 3M, LL Beans, Victoria’s Secret…), ce fut simplement une décision pour faire cesser des campagnes de salissage. Une décision qui leur était d’autant plus facile à prendre que ça leur donnait une belle image à peu de frais, le papier n’étant bien souvent pas leur raison d’exister. Sans campagnes de salissage, il y aurait beaucoup moins de «demande».
Au final, comme vous ne faites aucun commentaire sur le fond de la chronique, j’en déduis qu’elle se tient très bien et, comme dit l’adage: il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir (ou pire sourd que celui qui ne veut pas entendre).