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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives du mot-clef Forêts privées

« Qu’est-ce qu’un habitat ? » : les tribulations d’une grenouille dans le système judiciaire américain

La Forêt à Coeur Publié le 6 février 2019 par Eric Alvarez6 février 2019
Grenouille

Grenouille sombre des terriers (Auteur: U.S. Department of Agriculture, Domaine public, Source)

La grenouille sombre des terriers (Rana sevosa) est sur la liste rouge des espèces les plus menacées d’extinction selon l’UICN (Union pour la Conservation de la Nature). Aux États-Unis, elle a le statut « d’espèce menacée » (endangered) depuis 2001. Il en reste une centaine d’individus au sud de l’État du Mississippi. Historiquement, son aire de répartition incluait l’Alabama et la Louisiane (voir carte plus bas). C’est la disparition de son habitat par une combinaison d’activités humaines (agriculture, urbanisation, foresterie) qui est la cause de sa quasi-disparition.

Ce qui n’aide pas est que cette grenouille a des besoins en habitat très spécifiques. Elle nécessite tout d’abord des forêts ouvertes de pins qui sont régulièrement éclaircies par des feux de surface, favorisant ainsi la présence d’herbacées. Ces dernières lui offrent à la fois les insectes qu’elle recherche comme nourriture ainsi qu’un support pour accrocher ses œufs. De plus, elle a aussi besoin d’étangs intermittents (secs périodiquement) comme lieu de reproduction, car ces derniers sont dépourvus de poissons prédateurs.

Un jugement rendu par la Cour Suprême des États-Unis en novembre dernier vient cependant compliquer les efforts du U.S. Fish and Wildlife Service pour augmenter la population de cette espèce. En cause, une surprenante question de base : « Qu’est-ce qu’un habitat ? »

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La maladie de Lyme, symptôme d’un sous-aménagement forestier

La Forêt à Coeur Publié le 30 novembre 2018 par Eric Alvarez30 novembre 2018
Lyme

Ixodes scapulaire, tique pouvant être porteuse de la bactérie transmettant la maladie de Lyme (Auteur: Scott Bauer, USDA, Domaine public, Source: Wikimedia Commons)

Depuis quelques années, les avis se font de plus en plus insistants sur l’augmentation des risques de contracter la maladie de Lyme (du nom d’une ville du Connecticut où elle fut diagnostiquée la première fois). Cette maladie, causée par une bactérie transmise par une tique, peut sérieusement affecter la santé humaine pour longtemps. Je n’avais cependant jamais entendu parler des liens entre l’accroissement des risques et l’aménagement forestier avant de lire l’article « Comment j’en suis venu à blâmer Wall Street pour ma maladie » (revue Slate).

L’auteur, M. Jim Harding, un professeur d’aménagement forêt-faune au Vermont, y récapitule les évènements des dernières décennies dans l’aménagement des forêts du Nord-est américain qui ont contribué à ce qu’il attrape cette maladie. Il n’en a réchappé que parce qu’elle fut rapidement diagnostiquée.

Comme le titre de son texte l’exprime, c’est vers le monde de la finance qu’il faut d’abord se tourner pour comprendre pourquoi cette maladie est en croissance. Mais il faut aussi ajouter dans l’équation un arbuste ornemental du Japon. Et finalement, on a une réflexion sur le rôle de l’aménagement forestier pour avoir des forêts en santé… et nous garder en santé !

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Le modèle Domtar : quand l’art d’anticiper rencontre l’économie circulaire

La Forêt à Coeur Publié le 21 octobre 2016 par Eric Alvarez20 décembre 2016
Domtar

Usine de Domtar à Windsor (Estrie – Photo J. Riopel)

Parler « foresterie » au Québec c’est avant tout parler « forêts publiques », car elles occupent pratiquement toute la place avec 84 % de la superficie des forêts sous aménagement. De plus avec la nouvelle politique en vigueur depuis le 1er avril 2013 qui a confié au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) la responsabilité de l’aménagement forestier, on se retrouve en présence d’un unique modèle d’aménagement qui couvre presque l’ensemble du Québec. Certes, il y a aussi la petite forêt privée (< 800 hectares d’un seul tenant), mais d’une certaine façon cela représente seulement un deuxième modèle lui aussi sous l’égide gouvernementale. La question que l’on peut se poser ici est : existe-t-il des modèles d’aménagement « originaux » au Québec ?

C’est avec cette question en tête que j’avais publié en mars 2014 (déjà !) une chronique sur l’aménagement des terres du Séminaire de Québec. Après une « pause » d’un peu plus de deux ans, je poursuis aujourd’hui cette série en vous présentant l’aménagement forestier des forêts privées de Domtar dans les Cantons-de-l’Est, des forêts liées à leur usine de pâtes et papiers à Windsor.

Le hasard a fait que les superficies de ces deux modèles sont équivalentes (1600 km2). Toutefois, il est aisé d’anticiper que le lien des forêts de Domtar à son usine plutôt qu’à des ecclésiastiques dans le cas des terres du Séminaire crée une dynamique bien différente. Une dynamique qui m’a amené à pousser ma réflexion sous un angle « économie forestière » avec, comme c’est souvent le cas dans ce blogue, une dimension historique.

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SADF: il y a les favoris du Père Noël et il y a les autres…

La Forêt à Coeur Publié le 29 janvier 2016 par Eric Alvarez18 août 2016

SADF« Mieux vaut tard que jamais! » Un adage qui peut très bien s’appliquer à La Stratégie d’Aménagement Durable des Forêts (SADF) du Québec qui a été rendue publique le 17 décembre dernier. Une version préliminaire avait été publiée en 2010, un « Rapport de consultation publique » en 2011 (chronique) et la nouvelle politique forestière est entrée en vigueur le 1er avril 2013. Or, selon les mots mêmes du ministre du MFFP (ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs): « La stratégie d’aménagement durable des forêts présente la vision, les défis, les orientations, les objectifs et les actions par lesquels nous concrétiserons le régime forestier » (p. 1). En clair, sans la SADF, la nouvelle politique forestière ne peut avancer. Sa publication officielle était donc très attendue.

Point étonnant toutefois pour un document aussi central à notre politique forestière, il fut publié juste avant Noël. Si l’objectif était d’éviter de se retrouver en première page des journaux, ce fut en tout cas réussi! Cela laisse cependant songeur… C’est pourquoi je vais aujourd’hui vous présenter mon analyse de la SADF en regard de son évolution avec la version de 2010. Une analyse qui m’a amené à la conclusion qu’il y avait un « groupe » de gagnants et trois du côté des perdants. Lire la suite

Le Québec est-il prêt pour une stratégie de production de bois?

La Forêt à Coeur Publié le 27 mars 2015 par Eric Alvarez20 décembre 2016
plantations

L’usine de Domtar à Windsor avec ses plantations à proximité. En mortaise une usine au Brésil entourée de plantations d’eucalyptus – Diapositive tirée de la présentation de M. Patrick Cartier disponible ici.

Les plantations ont-elles un rôle à jouer dans les défis forestiers du 21e siècle? C’est la grande question qui a encadré un colloque organisé par le Réseau Ligniculture Québec (et de nombreux partenaires) à Québec les 18 et 19 mars derniers. Un excellent colloque qui a fait salle comble avec 170 participants. « Excellent » est ici aussi synonyme de «difficile à synthétiser», car il y a eu surabondance d’informations intéressantes à noter. Ayant un souci de rester le plus possible dans un esprit « blogue » (pas trop long), je vais donc vous présenter aujourd’hui un compte-rendu nécessairement partiel et partial (ma vision) de ce colloque. Je vous invite cependant à consulter toutes les présentations qui sont disponibles en version pdf et audio ici.

Ma réflexion à l’égard de ce colloque m’a ramené à une chronique publiée à l’automne 2013, la première de mon compte-rendu du congrès de la Society of American Foresters en Caroline du Sud et intitulée « L’industrie forestière du Sud des États-Unis: une apologie à la Triade ». Axée sur les plantations avec de courtes rotations (environ 35 ans et facilement trois éclaircies), la foresterie du sud des États-Unis se rapproche beaucoup plus de l’agriculture que d’un aménagement écosystémique. Toutefois, la productivité forestière de cette région est telle que si l’on fait un bilan de la production de bois dans ce pays, elle compense l’arrêt presque complet de la récolte dans les Forêts nationales dans le but de préserver l’habitat de la chouette tachetée (chroniques). Cela est dans la logique de la stratégie Triade expérimentée au Québec qui vise à concentrer la production de bois à certains endroits pour plus facilement préserver d’autres valeurs dans d’autres secteurs.

Est-ce le rôle que les plantations sont destinées à jouer au Québec? Sommes-nous prêts à ce qu’elles jouent ce rôle? Lire la suite

Chantier sur la forêt privée: qui veut la peau des agences?

La Forêt à Coeur Publié le 21 novembre 2014 par Eric Alvarez16 mars 2017

agenceLe 16 octobre dernier le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFP) rendait publics trois rapports concernant l’aménagement des forêts québécoises. Trois rapports qui pourraient avoir une influence importante sur leur aménagement, mais qui n’ont absolument pas été mis en valeur malgré leur intérêt (chronique). Pour compenser cette sous-visibilité, je vais dédier une chronique à chacun des rapports; pour aujourd’hui, celui du Chantier sur l’efficacité des mesures en forêt privée.

Le rapport du Chantier sur l’efficacité des mesures en forêt privée est ce que j’appellerais un « drôle » de rapport. Naturellement, pas dans le sens « humoristique » du terme, mais plutôt dans son sens « bizarre »… ce qui n’est pas synonyme d’un mauvais rapport! M. Michel Belley, ancien recteur de l’Université du Québec à Chicoutimi et président de ce Chantier, a de fait produit un rapport intéressant à plusieurs égards.

Toutefois, premier élément « bizarre », le titre du Chantier est plutôt trompeur. Deuxième élément « bizarre », il apparaît assez clairement, au vu des données fournies, qu’un Chantier en lien avec la forêt privée aurait dû traiter d’un autre enjeu que celui qui a été abordé. Finalement, un aspect méthodologique de ce rapport le disqualifie presque pour que ses recommandations soient appliquées. Donc, pour aujourd’hui, un compte-rendu d’un rapport à la fois intéressant et bizarre! Lire la suite

SAF 2013 — Carnet de voyage n°1: L’industrie forestière du sud des États-Unis: une apologie à la Triade

La Forêt à Coeur Publié le 1 novembre 2013 par Eric Alvarez20 décembre 2016
Discussion avec R. Harper - En arrière plan, récolte de "loblolly pines" de 27 ans. (Photo: J. Riopel)

Discussion avec R. Harper (USDA Forest Service)- En arrière-plan, récolte de « loblolly pines » de 27 ans. (Photo: J. Riopel)

Le sud/sud-est des États-Unis est une zone forestière très méconnue. Quand on pense à la foresterie aux États-Unis, ce sont généralement les enjeux des Forêts nationales, qui sont concentrées dans l’Ouest, qui attirent l’attention. Et quand on pense « Sud », en particulier au Québec, on pense avant tout « soleil »! C’est pourquoi, comme premier Carnet de voyage, je vais vous présenter quelques statistiques sur ce monde forestier peu connu.

Petit avis pour commencer: toutes les statistiques et diapositives que j’ai intégrées dans cette chronique sont issues d’une présentation de M. Richard Harper, analyste au USDA Forest Service, Forest Inventory and Analysis program. Je le remercie de m’avoir permis de les utiliser.

Comme la plupart le savent, depuis le début des années 1990 et le débat sur la chouette tachetée, la récolte dans les Forêts nationales américaines a énormément diminué (de l’ordre de 80%-90%). Vous pouvez alors vous demander d’où vient le bois produit par les États-Unis. Et bien, en grande partie il vient du Sud! Un état de fait qui n’est pas nouveau, mais qui s’est accru avec le temps comme on peut le voir dans la Figure ci-dessous. Deux grandes raisons expliquent cette situation, soit l’histoire de la colonisation des États-Unis et la présence d’une sylviculture très intensive. Lire la suite

Des communautés adaptées au feu: des Autochtones à aujourd’hui

La Forêt à Coeur Publié le 12 juillet 2013 par Eric Alvarez16 août 2016
wildland-urban

Auteur: Hall J, U.S. Fish and Wildlife Service [domaine public], via Wikimedia Commons

J’ai deux plaisirs bien particuliers à animer ce blogue. Le premier est de découvrir des enjeux d’aménagement dont je n’imaginais même pas l’existence lors de sa genèse. Le deuxième est d’incorporer un enjeu avec une ou plusieurs de mes précédentes chroniques de telle façon qu’il forme un «tout» avec le blogue. Chose rare, cette chronique m’aura permis de combiner ces deux plaisirs! Je vous invite donc à découvrir cette petite chronique «bonheur».

L’enjeu que j’ai découvert: la wildland-urban interface aux États-Unis. C’est à la base un effet de l’étalement urbain qui se trouve à empiéter sur les forêts et à les fragmenter. Rien de bien neuf me direz-vous. Toutefois, tellement de communautés se sont créées aux abords des forêts que le USDA Forest Service a mis en place un programme intitulé Forests on the Edge qui vise à amener tant les individus que les différents paliers de gouvernement à être conscients des enjeux associés à ce milieu de vie et, pourrait-on dire, cet écosystème bien particulier. La Figure ci-dessous permet de visualiser schématiquement à quoi il est fait référence par la wildland-urban interface.

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