E. Alvarez (Photo: J. Riopel)

Pour la troisième année consécutive voici ma chronique « bilan et perspectives ». Si vous avez le sentiment d’avoir déjà vu le titre, ce n’est pas une illusion: j’utilise le même au début de chaque année (je change les dates, c’est tout). C’est l’occasion pour moi de faire un petit récapitulatif de l’année qui vient de passer et, comme de plus c’est ma troisième année, ça commence à me permettre d’avoir une perspective « temporelle ». D’une année à l’autre, je peux donc noter les bons coups et les « oups ». L’autre intérêt de cet exercice est d’annoncer mes intentions pour l’année, ce qui s’avère une forme de « contrat moral ».

L’année 2014 fut exceptionnelle d’un point de vue du lectorat. Comme mesuré par Google analytics il y a eu 5 016 utilisateurs en 2014 comparativement à 2 605 en 2013 et 3 045 en 2012. La cause ne vient pas du nombre de chroniques publiées en 2014 (égal à 2013 et inférieur à 2012), mais du fait que plusieurs chroniques ont été extrêmement populaires tel que présenté dans le « Top 10 » ci-dessous.

Pour le comparatif, les chroniques les plus lues en 2012 et 2013 avaient eu respectivement 316 et 274 consultations uniques. Cette année, quatre chroniques dépassent les 400 consultations uniques, dont une approchant les 1 000; j’en reste vraiment bouche bée. Je soupçonne un certain « effet d’entraînement » de la chronique-vedette de 2014 sur le FSC (Forest Stewardship Council) qui fut mon tout premier dossier de 2014. Je n’ai pas fait un suivi précis à cet égard, mais je me doute également que cette chronique a fortement contribué à la popularité de la page « À propos de l’auteur » qui a reçu 231 consultations uniques!

Comme dans les deux derniers bilans, j’ai pu constater que des chroniques publiées avant 2014 avaient continué à faire leur petit bout de chemin, ce qui est pour moi un grand bonheur : ) La féroce compétition de 2014 pour se classer dans le « Top 10 » n’a de fait pas empêché le compte-rendu sur le Guide sylvicole, rédigé en 2013, d’avoir été la 7^e chronique la plus lue. Sur la période 2012-2014, c’est la 6^e chronique la plus lue avec 423 consultations uniques. La palme de la longévité revient toutefois à la chronique De futurs gratte-ciel en bois? qui fut publiée en 2012 et fut sur la période 2012-2014 la 4^e chronique la plus lue avec 473 consultations uniques.

L’année 2014 fut aussi celle de ma première collaboration… et quel succès! La première chronique de Véronique Yelle continue, mois après mois, à être une des plus lues du blogue. L’acceptabilité sociale est nettement un enjeu de première importance et pas seulement en foresterie si je me fie aux mots-clés utilisés pour arriver à la chronique via des moteurs de recherche.

Au-delà des statistiques, un autre aspect très positif de l’année 2014 est justement le fait que de nombreux lecteurs ont trouvé le blogue via des requêtes de recherche. C’est là un point très rassurant si on met en perspective qu’au cours de l’été 2013 j’avais « coupé » tous mes permaliens dans la migration du blogue (bilan de l’an dernier). Les moteurs de recherche ont donc dû réindexer tout le site!

L’année 2014 a aussi été notable par le fait que La Forêt à Cœur a atteint le cap des 100 chroniques avec un compte-rendu de deux livres sur l’histoire forestière du Canada. C’était cependant là plus un cap « psychologique » qu’un objectif quantitatif.

Conséquemment au succès du blogue en 2014, le lectorat fut très international comme on peut le voir sur la Figure ci-dessous. Comme par les années passées, ce sont le Canada (le Québec…) et la France qui se sont respectivement partagé la première et la deuxième place sur l’origine géographique des lecteurs. Une petite surprise cette année toutefois alors que c’est du Brésil que sont venus les troisièmes plus nombreux lecteurs. Une bonne partie de ce lectorat a coïncidé avec la tenue de la Coupe du monde de soccer, mais il m’est difficile d’établir un lien avec ces deux évènements! Si quelqu’un a une autre explication, merci de m’en faire part : )

Figure. Répartition géographique des lecteurs de La Forêt à Coeur en 2014 (Source: Google analytics).

Constat bien intéressant, l’Afrique a continué à être bien présente dans le lectorat avec en particulier l’Algérie, le Maroc et la Tunisie.

Donc, ce fut une année 2014 très active… en général! À l’été, j’ai passé deux mois sans alimenter le blogue et c’est beaucoup trop long! Un objectif clair de 2015 sera d’éviter de passer trop de temps sans animation. Pour cela, et ce fut un vœu pieux dans les années précédentes, je vise à alterner mes « grosses » chroniques avec de petites nouvelles. La chronique sur la fermeture d’un bureau « historique » dans l’aménagement des forêts québécoises, qui a suscité bien des réactions, est un bon exemple de ce type de chronique que j’espère faire un peu plus souvent en 2015 (note: le déménagement des archives de ce bureau devrait se faire sous peu, je ferai alors une mise à jour à la chronique de l’automne dernier). On verra donc en 2015 si j’arrive à transformer ce souhait en réalité : )

Ne soyez pas surpris aussi de voir des chroniques avec des styles différents, un peu à l’image de ma dernière chronique de 2014 que j’ai présentée sous forme d’un abécédaire. Le grand objectif ici étant d’être plus visuel. À cet égard, 2015 sera donc (potentiellement) une année d’expérimentations dans « le style ».

Un projet qui pourrait cependant beaucoup influencer la fréquence de mes chroniques est celui de me lancer dans l’écriture d’un premier livre sur les forêts des États-Unis (et leur aménagement). C’est là un projet que j’ai en tête depuis quelque temps et pour lequel je suis bien décidé à m’investir cette année.

Pour quelque peu « suppléer » à mes propres chroniques, 2015 devrait aussi voir l’apparition d’un nouveau collaborateur.

Ayant encore bien des ambitions pour une nouvelle année, il était nécessaire de faire quelques choix et de laisser de côté certains projets. Le plus notable va être Wikipédia. Je vais continuer à suivre la page Forêts du Québec et à faire des mises à jour au besoin (ex: si le MFFP publie sa « Stratégie d’aménagement durable des forêts »…), mais je vais limiter mes investissements. C’est un projet qui m’a demandé bien du temps en 2014 sans qu’il avance vraiment beaucoup (le « style » encyclopédique implique de lire beaucoup pour écrire peu). J’espère bien y revenir éventuellement, car c’est un projet collaboratif fascinant, mais pour 2015 j’ai besoin de me concentrer dans d’autres dossiers.

Finalement, en conclusion, et c’est là aussi une petite tradition fort méritée, je souhaite remercier ma conjointe qui agit de plus en plus en « éditrice en chef » du blogue. Si je suis en avant-scène, je ne suis pas seul pour produire le blogue et il ne s’en porte que mieux!

Bonne année 2015 à toutes et à tous!