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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives pour la catégorie De l’aménagement forestier (philosophie)

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Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs : le Roi est nu

La Forêt à Coeur Publié le 25 août 2017 par Eric Alvarez2 avril 2025

Le 1er avril 2013, le gouvernement du Québec réalisait un rêve vieux d’une cinquantaine d’années en devenant, par le biais du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), le seul aménagiste des forêts publiques québécoises.

Les premières intentions avaient en effet été exprimées en 1965 par le ministère des Terres et Forêts (MTF) par le biais d’un Livre vert sur l’administration des forêts publiques. Il fallut cependant attendre 1974 pour que ces premières intentions se traduisent en politique alors que le gouvernement adoptait une Loi pour mettre fin aux concessions forestières et les remplacer progressivement par des forêts domaniales aménagées directement par le MTF. Une expérience qui ne dura qu’une dizaine d’années et que j’ai détaillée dans une précédente chronique.

Au tournant des années 1980, crise économique aidant, le gouvernement dut changer son fusil d’épaule et décida que l’aménagement des forêts publiques québécoises continuerait d’être une responsabilité de l’industrie forestière, mais sous une formule différente des concessions, soit des Contrats d’Approvisionnement et d’Aménagement Forestier (CAAF). La Loi sur les Forêts, qui sanctionnait le tout, entra en vigueur le 1er avril 1987. Une vingtaine d’années plus tard, la crise de confiance occasionnée par L’Erreur boréale et, d’une certaine façon, « officialisée » par la Commission Coulombe, donna au gouvernement l’occasion de reprendre où il avait laissé au début des années 1980 et d’aller au bout de son idée initiale.

L’actualité des derniers mois laisse cependant à penser que la durée de ce rêve d’aménagiste des forêts publiques québécoises par le MFFP pourrait ressembler à celle de l’expérience des forêts domaniales. Non seulement les aptitudes d’aménagiste du MFFP sont déjà explicitement remises en cause, mais aussi sa capacité à régler des enjeux d’acceptabilité sociale. De plus, le FSC (Forest Stewardship Council) est sur un mode « ambitieux » avec sa nouvelle norme canadienne et pourrait bien finir par marginaliser le rôle du MFFP. À tout cela s’ajoute ce qui est probablement le problème de base de ce ministère, soit son manque de culture d’aménagiste aux plus hauts sommets de sa hiérarchie.

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Une histoire mondiale de la foresterie scientifique

La Forêt à Coeur Publié le 28 avril 2017 par Eric Alvarez28 avril 2025

foresterie scientifiquePour ce compte-rendu du livre « Plantations and Protected Areas: a global history of forest management », je suis exceptionnellement tenté de vous proposer de d’abord relire celui de « Science and Hope: a forest history »… Ce que j’ai personnellement fait ! Il faut dire que les deux livres racontent pratiquement la même histoire, mais avec des regards différents. Ils ont aussi comme point commun d’avoir été écrits en partie par des Australiens (et une Autrichienne pour « Science and Hope ») et d’avoir fait le pari, réussi dans les deux cas, de donner une vision mondiale de l’histoire de la foresterie scientifique. La lecture de ces deux livres offre donc un très bon regard d’ensemble de cette histoire ainsi que de l’évolution du rôle des forestiers au cours des trois derniers siècles.

Là où « Plantations and Protected Areas » se distingue toutefois, c’est par la plus grande place qu’il accorde à la réflexion et à l’interprétation de l’histoire. Je le précise immédiatement : il reste pour autant un livre d’histoire très factuel, il n’est certainement pas à classer dans la catégorie « essais » ! Alors que les auteurs de « Science and Hope » s’en tenaient exclusivement aux faits, celui de « Plantations and Protected Areas » (M. Brett Bennett) se donne seulement un peu plus de liberté. C’est d’ailleurs là une des raisons qui m’amène à vous recommander de lire « Science and Hope » en premier : il donne la (très solide) base. Avec « Plantations and Protected Areas », vous la revisitez tout en ouvrant plusieurs fenêtres de réflexion. Sur ce, « compte-rendu » !

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La foresterie scientifique : une science d’espoirs… tricentenaires

La Forêt à Coeur Publié le 26 janvier 2017 par Eric Alvarez26 janvier 2017

foresteriePour ce premier dossier de 2017, je vais vous parler de… foresterie 🙂 Plus spécifiquement, je vous présente un compte-rendu du livre Science and hope : a forest history (The White Horse Press, 2013) qui a pour ambition de présenter l’évolution des idées de la foresterie scientifique au cours de son histoire tricentenaire, et ce en moins de 300 pages. Vaste ambition qui aurait facilement pu déraper dans toutes les directions ! Mais au contraire, et assurément c’est là une des grandes qualités de ce livre, les auteurs ont réussi à bâtir un « tout » qui se lit très agréablement.

We tell the story of the hopeful science and trusting art of forestry.

(…)

Foresters have tried to know their forests scientifically for over three centuries and have hoped to apply their knowledge to good effect, even though they could not live to see the sylvan futures they envisioned. (p.1)

Ces extraits de l’introduction illustrent parfaitement la vision et le ton de l’ouvrage : neutre, mais globalement positif, mettant en évidence toute la bonne volonté qui entoure cette science. Toutefois, comme on peut déjà le détecter, ce n’est pas un livre sur le « triomphe » de la foresterie.

C’est « simplement » l’histoire de cette science racontée en cinq grandes ères s’étendant chronologiquement de la deuxième moitié des années 1700 à aujourd’hui, soit : Foundation, Extension, Development, Divergence, Millennium. Ces cinq grandes ères sont couvertes par un total de quinze chapitres de 10-15 pages chacun, des chapitres eux aussi intitulés d’un seul mot… L’esprit de synthèse est une des grandes caractéristiques de ce livre !

Lorsque l’on additionne à cette volonté de synthèse le fait que les auteurs, un australien et une autrichienne, ont donné une grande dimension internationale au livre, certains pourraient anticiper un « tout » trop résumé. S’il s’avère que certains chapitres auraient probablement été dignes d’un livre à eux seuls, c’est dans sa vision d’ensemble que cette œuvre prend cependant toute sa valeur. En plus de documenter les grandes étapes de la foresterie scientifique, ce livre m’apparaît essentiel à quiconque souhaite avoir une perspective historique afin de réfléchir à la place de la foresterie et des forestiers aujourd’hui. Détails…

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L’héritage empoisonné de L’Erreur boréale

La Forêt à Coeur Publié le 2 décembre 2016 par Eric Alvarez2 décembre 2016

L'Erreur borealeDepuis les débuts de ce blogue, je me réserve souvent les conclusions en guise de petites notes éditoriales. Mais de petites notes en petites notes, des idées plus larges finissent par se former, ce qui m’amène, comme aujourd’hui, à prendre le temps d’écrire une chronique pour attacher plusieurs des ficelles qui me trottent dans la tête depuis quelque temps déjà 🙂

L’Erreur boréale a beau avoir été diffusée il y a maintenant près de 20 ans (1999), son influence sur notre foresterie reste très présente. C’est au débat qu’a suscité ce documentaire que l’on doit la Commission Coulombe en 2004 et la réflexion menant à la nouvelle politique forestière entrée en vigueur le 1er avril 2013. Cette dernière a marqué un changement radical avec plus d’un siècle d’histoire alors que l’industrie forestière a perdu toute responsabilité dans l’aménagement des forêts publiques du Québec. Quant à la Commission Coulombe, on lui doit en particulier l’intégration de l’aménagement écosystémique au cœur de notre politique forestière et la création du Bureau du forestier en chef (BFEC).

Avec le recul, ces grands changements ont-ils contribué à un meilleur aménagement des forêts et à l’épanouissement des communautés qui en vivent ? J’argumenterai ici que la réponse à cette question est doublement négative alors que l’aménagement écosystémique et la nouvelle politique forestière ont mis fin à ce qui pouvait rester « d’esprit » d’aménagistes dans nos forêts publiques tout en créant des conditions défavorables au développement des communautés forestières.

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Le modèle Domtar : quand l’art d’anticiper rencontre l’économie circulaire

La Forêt à Coeur Publié le 21 octobre 2016 par Eric Alvarez20 décembre 2016
Domtar

Usine de Domtar à Windsor (Estrie – Photo J. Riopel)

Parler « foresterie » au Québec c’est avant tout parler « forêts publiques », car elles occupent pratiquement toute la place avec 84 % de la superficie des forêts sous aménagement. De plus avec la nouvelle politique en vigueur depuis le 1er avril 2013 qui a confié au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) la responsabilité de l’aménagement forestier, on se retrouve en présence d’un unique modèle d’aménagement qui couvre presque l’ensemble du Québec. Certes, il y a aussi la petite forêt privée (< 800 hectares d’un seul tenant), mais d’une certaine façon cela représente seulement un deuxième modèle lui aussi sous l’égide gouvernementale. La question que l’on peut se poser ici est : existe-t-il des modèles d’aménagement « originaux » au Québec ?

C’est avec cette question en tête que j’avais publié en mars 2014 (déjà !) une chronique sur l’aménagement des terres du Séminaire de Québec. Après une « pause » d’un peu plus de deux ans, je poursuis aujourd’hui cette série en vous présentant l’aménagement forestier des forêts privées de Domtar dans les Cantons-de-l’Est, des forêts liées à leur usine de pâtes et papiers à Windsor.

Le hasard a fait que les superficies de ces deux modèles sont équivalentes (1600 km2). Toutefois, il est aisé d’anticiper que le lien des forêts de Domtar à son usine plutôt qu’à des ecclésiastiques dans le cas des terres du Séminaire crée une dynamique bien différente. Une dynamique qui m’a amené à pousser ma réflexion sous un angle « économie forestière » avec, comme c’est souvent le cas dans ce blogue, une dimension historique.

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Du réel comme base d’une culture d’aménagistes forestiers

La Forêt à Coeur Publié le 7 mai 2015 par Eric Alvarez26 juillet 2016
aménagiste

Camp d’inventaire forestier hivernal (probablement pour la Wayagamack autour des années 1920 – Source: archives Produits Forestiers Résolu – Culture Shawinigan)

Au fil des années, mon intérêt pour l’histoire forestière m’a amené à « récolter » des livres et autres documents historiques qui auraient peut-être autrement pris la voie du recyclage. Un des documents sur lequel j’ai récemment mis la main est le compte-rendu d’un symposium sur « Le calcul de la possibilité en aménagement forestier » qui s’était tenu dans le cadre de la Semaine des sciences forestières (Université Laval) de 1969; symposium qui réunissait un grand nombre des « têtes pensantes » du monde forestier québécois de l’époque. Sous une forme qui ressemble beaucoup à celle d’un verbatim, ce compte-rendu de 119 pages nous permet de bien suivre la dynamique des débats qui ont animé le symposium.

Un grand constat: les 46 années qui se sont écoulées depuis ce symposium n’ont pas réglé tous les enjeux alors abordés! Il y était, entre autres, question du rôle du rendement soutenu qui est toujours aujourd’hui l’objet de grandes réflexions par le Bureau du Forestier en chef… Ce n’est cependant pas de cet enjeu que je vais vous entretenir aujourd’hui. Je vais plutôt m’attarder au débat qui eut lieu concernant la justesse de calculer la possibilité forestière sur la base de la forêt « réelle » ou la forêt du futur. Un débat aujourd’hui oublié, mais qui est à la source de l’enjeu sur la surexploitation de nos forêts et qui a, entre autres motivations, stimulé la production de L’Erreur boréale. Pour cette raison, c’est un débat qui mériterait d’être réactualisé. Lire la suite

De la mémoire forestière

La Forêt à Coeur Publié le 20 février 2015 par Eric Alvarez16 mars 2017
mémoire

Dr Carl Alwin Schenck en 1905 (Source: Wikipedia)

Pour la chronique d’aujourd’hui, je souhaite vous présenter un compte-rendu d’un voyage forestier en Allemagne publié dans le Forestry Source (le journal de la Society of American Foresters — SAF) d’octobre 2014 et intitulé Life, Love and Forestry: Travels in Germany as a tribute to Carl Alwin Schenck (auteur: Chris Bolgiano). Gracieuseté de M. Steve Wilent (merci!), rédacteur en chef de la revue, vous pouvez télécharger la version pdf de ce numéro du Forestry Source ou le consulter en ligne. Le compte-rendu commence à la première page.

Comme le titre l’indique, le point de départ de ce voyage en Allemagne, parrainé par la SAF, se voulait un hommage au Dr Carl Alwin Schenck, une figure très importante de la foresterie nord-américaine. C’est ce forestier allemand qui a ouvert en 1898, en Caroline du Nord, la première école de foresterie aux États-Unis, soit la Biltmore forest school. Cette dernière était installée à même l’immense domaine (Biltmore estate) d’un riche homme d’affaires (M. Vanderbilt). M. Schenck était responsable de l’aménagement des forêts de ce domaine sur lequel il appliqua les principes encadrant l’aménagement forestier scientifique (ce que l’on fait aujourd’hui). Il est reconnu comme le premier à avoir appliqué ces principes à grande échelle aux États-Unis.

Le « domaine Biltmore » est aujourd’hui intégré en bonne partie à la Forêt nationale Pisgah et l’école, qui a existé de 1898 à 1909 est classée  « site historique » (The Cradle of Forestry). La fermeture de l’école a été causée par le départ de M. Schenck suite à un conflit avec M. Vanderbilt. Malgré le fait qu’il ait dû quitter le domaine Biltmore, il continua à faire vivre son école jusqu’en 1913 en différents lieux, dont en Allemagne. Son école a formé 400 étudiants aux principes de l’aménagement forestier scientifique. Il est décédé en 1955 en Allemagne.

Si de retracer l’histoire de M. Schenck représenta la motivation première de ce voyage, le compte-rendu ne s’en est pas tenu à ce seul aspect. Il nous fait aussi découvrir les forêts allemandes et, surtout, une part de sa culture forestière dont je vous présente ce qui m’est apparu comme les principaux points. Lire la suite

Chantier sur les améliorations à apporter au régime forestier: de retour au b.a.-ba dans l’aménagement des forêts publiques

La Forêt à Coeur Publié le 28 novembre 2014 par Eric Alvarez2 avril 2025

Le 16 octobre dernier le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFP) rendait publics trois rapports concernant l’aménagement des forêts québécoises. Trois rapports qui pourraient avoir une influence importante sur leur aménagement, mais qui n’ont absolument pas été mis en valeur malgré leur intérêt (chronique). Pour compenser cette sous-visibilité, je vais dédier une chronique à chacun des rapports; pour aujourd’hui, celui du Chantier sur les améliorations à apporter à la mise en œuvre du régime forestier.

Un siècle. C’est approximativement la période depuis laquelle on aménage les forêts publiques au Québec avec pour principale industrie celle des pâtes et papiers et ses énormes besoins en bois. De cette histoire est née une professionnalisation du métier de forestier et un savoir-faire en matière d’aménagement forestier… enfin, c’est la théorie. En pratique, le grand constat du Chantier sur les améliorations à apporter à la mise en œuvre du régime forestier piloté par madame Paule Têtu, une ancienne sous-ministre aux Forêts, est que pour ce qui est de l’aménagement des forêts publiques, nous sommes collectivement encore à la phase des couches.

Basé sur de larges consultations de tous les acteurs du monde forestier québécois ayant participé au Rendez-vous national de la forêt de l’automne dernier (chronique), madame Têtu a produit un rapport de 50 pages et 42 recommandations qui a été structuré autour de cinq grands thèmes, soit:

  • La planification forestière
  • La mise en marché des bois
  • Les mécanismes d’attribution de contrat et d’appel d’offres
  • Les coûts des approvisionnements
  • Les conditions des travailleurs en forêt

De ce rapport qui touche à plusieurs points d’intérêt, je me suis surtout attardé à la section sur la planification forestière. Lire la suite

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