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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives pour la catégorie États-Unis

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De la mémoire forestière

La Forêt à Coeur Publié le 20 février 2015 par Eric Alvarez16 mars 2017
mémoire

Dr Carl Alwin Schenck en 1905 (Source: Wikipedia)

Pour la chronique d’aujourd’hui, je souhaite vous présenter un compte-rendu d’un voyage forestier en Allemagne publié dans le Forestry Source (le journal de la Society of American Foresters — SAF) d’octobre 2014 et intitulé Life, Love and Forestry: Travels in Germany as a tribute to Carl Alwin Schenck (auteur: Chris Bolgiano). Gracieuseté de M. Steve Wilent (merci!), rédacteur en chef de la revue, vous pouvez télécharger la version pdf de ce numéro du Forestry Source ou le consulter en ligne. Le compte-rendu commence à la première page.

Comme le titre l’indique, le point de départ de ce voyage en Allemagne, parrainé par la SAF, se voulait un hommage au Dr Carl Alwin Schenck, une figure très importante de la foresterie nord-américaine. C’est ce forestier allemand qui a ouvert en 1898, en Caroline du Nord, la première école de foresterie aux États-Unis, soit la Biltmore forest school. Cette dernière était installée à même l’immense domaine (Biltmore estate) d’un riche homme d’affaires (M. Vanderbilt). M. Schenck était responsable de l’aménagement des forêts de ce domaine sur lequel il appliqua les principes encadrant l’aménagement forestier scientifique (ce que l’on fait aujourd’hui). Il est reconnu comme le premier à avoir appliqué ces principes à grande échelle aux États-Unis.

Le « domaine Biltmore » est aujourd’hui intégré en bonne partie à la Forêt nationale Pisgah et l’école, qui a existé de 1898 à 1909 est classée  « site historique » (The Cradle of Forestry). La fermeture de l’école a été causée par le départ de M. Schenck suite à un conflit avec M. Vanderbilt. Malgré le fait qu’il ait dû quitter le domaine Biltmore, il continua à faire vivre son école jusqu’en 1913 en différents lieux, dont en Allemagne. Son école a formé 400 étudiants aux principes de l’aménagement forestier scientifique. Il est décédé en 1955 en Allemagne.

Si de retracer l’histoire de M. Schenck représenta la motivation première de ce voyage, le compte-rendu ne s’en est pas tenu à ce seul aspect. Il nous fait aussi découvrir les forêts allemandes et, surtout, une part de sa culture forestière dont je vous présente ce qui m’est apparu comme les principaux points. Lire la suite

Les dendroctones: ces petits monstres qui vous veulent du bien

La Forêt à Coeur Publié le 25 août 2014 par Eric Alvarez27 juillet 2016
Page titre du livre: Empire of Beetle

Photo: E. Alvarez

Écrit par un journaliste spécialisé en environnement (M. Andrew Nikiforuk), Empire of the beetle: how human folly and a tiny bug are killing North America’s great forests est un livre très bien documenté en plus d’être appuyé par des entrevues avec des personnes-clés, mais sans être un livre technique. Il pourrait de fait déstabiliser les habitués des documents techniques ou scientifiques, car il n’y a aucun Tableau et seulement deux Figures, dont une avant le texte. Le livre est présenté sous la forme d’un roman de 200 pages divisé en 10 chapitres. Indice toutefois que nous ne sommes pas tout à fait dans un roman, il y a un index très détaillé! Roman ou pas, c’est toutefois le livre le plus fascinant que j’ai lu depuis longtemps. Avoir lu un livre pareil il y a une vingtaine d’années, qui sait d’ailleurs si je n’aurais pas été tenté de me concentrer en entomologie!

Si le livre est divisé en 10 chapitres à peu près égaux, on pourrait les regrouper en deux grandes sections. Si vous deviez arrêter la lecture à mi-chemin, ce qui est peu probable, votre sentiment s’en tiendrait au titre du livre, car il y est surtout détaillé les épidémies de dendroctones et leurs impacts cumulatifs. L’auteur étant un très bon conteur, les descriptions et nombreux témoignages font que le livre s’approche parfois du roman d’horreur (les dendroctones ont d’ailleurs « envahi » une de mes nuits…).

Cela est toutefois oublié dans la « deuxième section » (non officielle) où il est beaucoup plus question d’écologie des dendroctones, de l’histoire de la lutte contre ces « pestes » en parallèle avec le développement de la foresterie scientifique et de l’histoire de la relation entre les humains et, de façon générale, les coléoptères. Vous en apprendrez, entre autres, sur les très sérieux procès intentés aux coléoptères et comment ces insectes ont inspiré, entre autres, l’invention de la scie à chaîne! Il y a aussi et surtout une réflexion sur les leçons à tirer de ces épidémies tant pour l’aménagement des forêts que comme exemples pour notre système économique. Et si cette liste peut vous donner la perception que l’auteur s’est étiré dans tous les sens, le grand exploit de ce livre est justement que tout est bien ficelé. Lire la suite

L’USDA Forest Service ou le conte des mille et une poursuites judiciaires

La Forêt à Coeur Publié le 1 mai 2014 par Eric Alvarez18 août 2016
poursuites judiciaires

Dame Justice (« Lady Justice ») (Auteur: Michal Maňas, Source)

Il est difficile de parler de l’aménagement des Forêts nationales des États-Unis sans faire référence à des poursuites judiciaires. Cela fait presque partie du « folklore » de l’aménagement de ces Forêts. En fait, les poursuites judiciaires sont tellement présentes dans le monde des Forêts nationales que des chercheurs en ont fait un sujet de recherche! Des recherches qui permettent, entre autres, de comptabiliser le taux de succès de l’USDA Forest Service et de mieux comprendre les motivations en arrière des attaques en justice dont cette Agence gouvernementale est l’objet.

Lors de mon passage au congrès de la Society of American Foresters à Spokane en 2012, j’avais eu l’occasion d’assister à une conférence présentant les résultats d’une de ces recherches. Malgré l’intérêt que j’avais eu pour ce sujet, le sentiment de ne pas en maîtriser toutes les nuances m’avait alors amené à ne pas en parler dans mon compte-rendu. Les résultats de cette recherche ayant toutefois été publiés dans le numéro de janvier 2014 du Journal of Forestry (note: abonnement requis), je profite donc de cette nouvelle occasion pour vous en faire un petit résumé.  Lire la suite

Combattre le feu par le feu: l’expérience des États-Unis

La Forêt à Coeur Publié le 25 avril 2014 par Eric Alvarez15 août 2016
La Garde nationale de la Californie en lutte contre le RIM fire à proximité du parc Yosemite en août 2013. (Photo par: Master Sgt. Julie Avey - Source).

La Garde nationale de la Californie en lutte contre le RIM fire à proximité du parc Yosemite en août 2013. (Photo par: Master Sgt. Julie Avey – Source).

En 2011, c’était le Wallow fire en Arizona. Ce feu de forêt brûla 2 180 km2, ce qui en fit le plus grand feu de l’histoire de cet État. Il brûla de façon particulièrement sévère une Forêt nationale avant d’être stoppé dans une Réserve amérindienne voisine (chronique). L’an dernier, le RIM fire en Californie brûla 1 041 km2 pour se « hisser » au 3e rang des feux ayant couvert le plus de superficies dans cet État. Ce feu brûla certains secteurs du parc Yosemite avec une telle sévérité que les combattants prirent des mesures de protection particulières pour préserver les Séquoia géants, même si en théorie ces derniers sont en mesure de supporter des feux grâce à leur épaisse écorce. Ce ne sont là que quelques exemples d’une réalité qui touche les États-Unis et dont tout le monde là-bas fait le constat: les feux de forêt deviennent de plus en plus sévères.

Cette croissance dans la sévérité des feux de forêt n’est pas seulement une menace pour l’écosystème forestier. L’été dernier, 19 jeunes pompiers forestiers ont trouvé la mort en Arizona en essayant de contrôler un violent incendie de forêt. Sur une note plus « pragmatique », les coûts du combat contre les incendies forestiers ont été tels dans les dernières années que des sommes prévues pour réaliser des éclaircies afin de diminuer la sévérité des feux ont été redirigées vers la lutte directe. Cela a amené l’administration Obama à placer les feux « catastrophiques » dans la même catégorie que les ouragans ou les tornades lorsque vient le temps de libérer des budgets pour les combattre. Une proposition budgétaire qui devrait être adoptée, car elle bénéficie d’un appui bipartite.

Comment affronter le défi de la sévérité de l’augmentation des feux de forêt? La stratégie contre-intuitive qui prend progressivement place aux États-Unis: laisser les feux brûler pour permettre à l’écosystème forestier de retrouver sa résilience face à cette perturbation naturelle. Un défi à haut risque. Lire la suite

SAF 2013 — Carnet de voyage n°6: Paroles de Chef

La Forêt à Coeur Publié le 29 novembre 2013 par Eric Alvarez20 décembre 2016
Tom Tidwell lors du Breakfast with the Chief du congrès de la SAF 2013 (Photo: E. Alvarez)

Tom Tidwell lors du Breakfast with the Chief du congrès de la SAF 2013 (Photo: E. Alvarez)

Pour cette dernière chronique de mes Carnets de voyage 2013, je vous propose une synthèse de deux conférences du Chef du USDA Forest Service, M. Tom Tidwell. C’est une personnalité forestière plutôt inconnue au Québec (je ne peux me prononcer sur le reste du Canada), mais si vous avez l’occasion d’assister à une de ses conférences, vous allez certainement trouver cela très instructif. C’est non seulement un très bon orateur, mais c’est aussi quelqu’un qui a une vision très profonde de l’aménagement des forêts et plus généralement de la place des forêts dans notre société. J’étais allé l’écouter l’an dernier au congrès qui se tenait à Spokane (Washington) et j’avais été bien impressionné par sa « prestation ». J’ai donc répété l’expérience cette année en participant au Breakfast with the Chief. Lire la suite

SAF 2013 — Carnet de voyage n°5: Les forestiers et leur formation – s’adapter ou disparaître

La Forêt à Coeur Publié le 22 novembre 2013 par Eric Alvarez2 avril 2025

Adapt or die. L’expression est venue de la Présidente de la Society of American Foresters pour exprimer la réalité de cet organisme. Dans un contexte où l’effectif de cette Association est en déclin (1990: 22 000 membres, aujourd’hui: 14 000), la Présidente a averti que si la Society of American Foresters voulait continuer à exister pour un autre siècle (elle a été fondée en 1900), elle se doit d’être l’Association de choix pour les aménagistes des ressources naturelles. Sinon, elle pourrait tout simplement disparaître (chronique sur le sujet). Il faut ici préciser que, contrairement au Québec ou à d’autres juridictions au Canada, il n’y a pas aux États-Unis de protection légale du titre de « forestier » (« ingénieur forestier » au Québec). La Society of American Foresters est avant tout la voix des forestiers.

Et le problème justement, c’est que les forestiers ont de moins en moins l’oreille du public et du monde politique; cette diminution de prestige se faisant naturellement sentir au niveau du recrutement. De plus, autre signe des temps qui changent, les formations universitaires liées à l’aménagement des ressources naturelles, qui furent longtemps synonymes de « foresterie », ont éclaté ces dernières années en une myriade d’options. Pour ce Carnet de voyage, je vous propose donc un compte-rendu d’un Atelier du congrès qui portait spécifiquement sur ce sujet. Lire la suite

SAF 2013 — Carnet de voyage n°4: État de la foresterie autochtone aux États-Unis

La Forêt à Coeur Publié le 15 novembre 2013 par Eric Alvarez20 décembre 2016
Carte des Réserves autochtones aux États-Unis (Carte produite par le U.S. Census Bureau en 2006 - Domaine Public, Source)

Carte des Réserves autochtones aux États-Unis (Carte produite par le U.S. Census Bureau en 2006 – Domaine Public, Source)

Un des champs d’intérêt que j’ai développé depuis l’ouverture de mon blogue est celui de la foresterie autochtone. J’ai donc saisi la chance que m’offrait le congrès de la Society of American Foresters 2013 d’avoir un Atelier dédié à un bilan de la foresterie autochtone aux États-Unis!

Mais avant de parler « bilan », il convient de mettre en contexte l’aménagement forestier autochtone chez nos voisins du Sud. Leurs forêts couvrent 7,3 millions d’hectares répartis en 305 Réserves dans 24 États et elles représentent le tiers du total de la superficie des Réserves. Ces forêts n’appartiennent pas directement aux Autochtones, c’est l’État américain qui conserve les droits en fiducie et qui exerce ses responsabilités d’aménagiste via le Bureau of Indian Affairs (en collaboration avec les responsables autochtones). En pratique toutefois, les communautés autochtones sont très libres d’aménager leur territoire selon leur vision (chronique précisant l’aspect légal). Lire la suite

SAF 2013 — Carnet de voyage n°3: L’héritage de l’esclavage comme enjeu d’aménagement forestier

La Forêt à Coeur Publié le 8 novembre 2013 par Eric Alvarez20 décembre 2016
Danse et musiques chez les esclaves (Par un artiste inconnu - Domaine public), via Wikimedia Commons

Danse et musiques chez les esclaves (Par un artiste inconnu – Domaine public), via Wikimedia Commons

C’est peut-être l’enjeu d’aménagement forestier le plus original que j’ai eu à présenter, car il tire ses racines du temps de l’esclavage aux États-Unis. Pour la référence historique, c’est après la Guerre de Sécession (1861-1865) que l’esclavage fut aboli par le biais d’un amendement à la Constitution (le XIIIe, pour les intéressés).

En Caroline du Sud, d’anciens esclaves eurent l’opportunité d’acheter des terrains de leurs anciens « propriétaires »; terrains qui sont aujourd’hui des forêts. Il y avait alors un intérêt commun de la part de l’ancien esclave et du « propriétaire » d’en venir à un accord. D’un côté, l’esclave avait besoin de revenus pour sa famille et, d’un autre côté, le « propriétaire » voulait continuer ses cultures de coton, riz ou tabac. Les anciens esclaves acquirent donc des terrains en échange d’un engagement à travailler pour leur ancien « propriétaire ». L’achat des terres devait se faire par écrit de façon à ce que les choses soient claires. Jusque là, les choses allèrent bien, car sur les terrains acquis s’établirent de véritables petites communautés qui permirent aux familles de subsister. Et cela était vraiment fait dans un esprit communautaire sous l’autorité de l’aîné de la famille (cela est toujours le cas aujourd’hui). Lire la suite

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