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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives du mot-clef Tenure

« Cut and run » : une philosophie gouvernementale ? L’épopée des forêts domaniales

La Forêt à Coeur Publié le 23 mars 2016 par Eric Alvarez8 septembre 2016
forêts domaniales

«Cut and run — The assault on Canada’s forests» (1983)… je ne saurais dire si ce livre a fait l’expression ou l’inverse!

Je vous ai déjà fait part du fait que lors de ma formation d’ingénieur forestier (1988 – 1992) le volet « histoire forestière » fut peu abordé. À l’obtention de mon diplôme, il m’aurait par exemple été difficile de vous expliquer l’aménagement dans les concessions forestières, même si ces dernières venaient à peine d’être officiellement révoquées en 1987 avec la Loi sur les Forêts. Une des choses que j’avais cependant « apprises » fut que les années 1970 n’avaient pas été de très bonnes années… ou plutôt avaient été de « trop » bonnes années telles qu’imagées par l’expression « cut and run ». Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que l’incorporation du rendement soutenu dans la Loi sur les Forêts prit les allures d’une grande avancée.

Dans les années 1970, les concessions forestières étaient toujours très présentes, mais un autre mode de tenure devait progressivement les remplacer et prendre beaucoup de place au cours de cette décennie, soit les forêts domaniales. Leur particularité : contrairement aux concessions qui étaient sous la responsabilité des compagnies forestières, les forêts domaniales étaient directement aménagées par le ministère des Terres et Forêts (MTF). Contrairement aux concessions forestières toutefois, elles ont laissé peu de traces dans la mémoire collective. Pourtant, quand on regarde les chiffres, elles « mériteraient » que l’on se souvienne d’elles, car elles ont probablement eu beaucoup à voir avec l’image du « cut and run » associée aux années 1970.

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Dans les coulisses de la révocation des concessions forestières

La Forêt à Coeur Publié le 11 novembre 2015 par Eric Alvarez16 mars 2017
concessions forestières

Barges de ravitaillement sur la rivière Flamand (Mauricie) au mois d’octobre 1923. Note historique: ce territoire fut très touché par les feux de forêts. (Source: archives de Produits Forestiers Résolu à Culture Shawinigan)

Dans la suite de ma quête sur l’histoire forestière du Québec, je vous présente aujourd’hui le texte d’une conférence donnée en décembre 1972, devant une assemblée de l’Association Forestière Québécoise (aujourd’hui dissoute), par M. Roland Royer, alors Chef forestier de la Consolidated Bathurst Limitée. Intitulée « Pourquoi abolir les concessions forestières? », cette conférence se voulait essentiellement une réponse au Livre Blanc sur les forêts (« Exposé sur la politique forestière ») que le ministère des Terres et Forêts (MTF) venait de déposer. Un Livre Blanc qui proposait d’abolir les concessions pour les remplacer par des garanties d’approvisionnement et qui voyait le MTF prendre lui-même en main l’aménagement des forêts. Tout en reconnaissant certains problèmes, M. Royer proposait, au nom de l’industrie forestière, des solutions alternatives à l’abolition pure et simple des concessions.

Vous pouvez vous demander ici pourquoi s’attarder à écrire une chronique sur un tel document considérant que les concessions sont révoquées depuis longtemps (1987 — Loi sur les Forêts) et que le débat est somme toute clos. Tout d’abord, le texte de M. Royer lève le voile sur des motivations gouvernementales en arrière de la révocation qui n’étaient pas écrites dans le Livre Blanc. Ensuite, quand on prend la mesure de l’évolution de notre politique forestière en parallèle aux propositions de l’industrie exprimées dans le texte de M. Royer, on ne peut s’empêcher de constater à quel point des questions idéologiques nous ont fait perdre bien du temps et de la qualité dans notre aménagement forestier. Finalement, si le débat sur les concessions est effectivement clos, la dynamique qui fut alors initiée est toujours en cours depuis 40 ans! Ce texte de M. Royer est donc essentiel à la compréhension de notre politique forestière d’aujourd’hui.

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Tenures forestières et nations autochtones: l’Histoire s’écrit en Colombie-Britannique

La Forêt à Coeur Publié le 26 septembre 2014 par Eric Alvarez27 juillet 2016
Tsilhqot’in

Rivière sur le territoire des Tsilhqot’in – Le peuple de la rivière (Source)

Le projet de transformation des tenures forestières en Colombie-Britannique est en train de devenir mon sujet « Jour de la marmotte » (pour ceux qui n’ont pas vu le film). Ce projet vise à transformer une partie des volume-based tenures, qui représentent le mode d’allocation dominant, en area-based tenures. En pratique cela reviendrait à convertir des territoires forestiers où plusieurs industriels se voient octroyer un volume de bois en des territoires où un seul industriel aurait l’exclusivité des bois. La logique en arrière de cette réforme est de stimuler les investissements privés en sylviculture dans un contexte post-épidémie du dendroctone du pin ponderosa; il est anticipé que d’ici 10-15 ans la possibilité forestière pourrait diminuer de 20% par rapport aux niveaux pré-épidémie (la possibilité a été augmentée durant l’épidémie). Il est aussi anticipé que cette diminution pourrait durer 50 ans.

J’avais écrit à l’automne 2012 une « pré-chronique » sur ce projet en présentant deux rapports gouvernementaux justifiant la réforme. Or, alors que cette dernière devait s’enclencher au printemps 2013, le gouvernement réalisa que des élections seraient déclenchées dans les semaines suivantes et, face à la grogne suscitée par la réforme, décida (sagement) de la mettre sur la glace. J’en fus alors quitte pour écrire une petite réflexion que m’avait inspirée ce projet.

Le gouvernement de Madame Christy Clark ayant été réélu, ce n’était cependant qu’une question de temps pour que cette réforme soit réactivée; « soyons patients » me dis-je… Ma patience fut « récompensée » le 1er avril dernier alors qu’un ancien forestier en chef de la province (M. Jim Snetsinger) entama des consultations sur cette réforme qui se terminèrent le 30 mai dernier. Son rapport fut déposé au ministre pour le 30 juin. Or, le 26 juin, la Cour Suprême du Canada confirma le titre ancestral de la nation Tsilhqot’in sur un territoire de 1750 km2 en Colombie-Britannique. Un jugement qui implique, entre autres, que la notion de « terre publique » n’existe plus sur le territoire pour lequel le titre ancestral a été décerné. Donc, pour aujourd’hui, si le dossier des tenures forestières en Colombie-Britannique sera abordé, ce sera à la lumière de ce jugement de la Cour Suprême qui fera certainement l’Histoire. Lire la suite

Les terres du Séminaire: une Mission qui porte fruit depuis 350 ans

La Forêt à Coeur Publié le 28 mars 2014 par Eric Alvarez26 septembre 2017
Délimitation et couvert forestier des terres du Séminaire (Source: présentation du PGAF)

Délimitation et couvert forestier des terres du Séminaire (Source: présentation du PGAF)

Qui n’a jamais entendu parler des « terres du Séminaire » dans le monde forestier québécois? Un territoire qui s’étend sur une superficie de 1600 km2 du nord-est de la ville de Québec jusqu’au nord-est de Baie St-Paul (carte ci-contre). Pas grand monde, je soupçonne. Mais qui peut expliquer comment se fait l’aménagement de cette forêt? Ici aussi, probablement pas grand monde! C’est pour éclaircir ce petit mystère que je vous présente dans cette chronique un survol de son aménagement.

Parler des terres du Séminaire, c’est parler d’histoire, et pas seulement d’histoire forestière. Ces Terres furent acquises en 1662 par Monseigneur de Laval à même ses avoirs personnels (il provenait d’une famille riche). Elles furent cédées au Séminaire par héritage suite à son décès. Au début, ses acquisitions comprenaient, entre autres terrains, l’île d’Orléans. Cette dernière fut éventuellement échangée contre l’île Jésus (Laval). Les terrains de cette île furent vendus à leur tour pour financer la construction des bâtiments de l’Université Laval (1852) dans le Vieux-Québec. L’Université migrera vers Ste-Foy une centaine d’années plus tard. À souligner que l’Université Laval créera une succursale à Montréal qui deviendra l’Université de Montréal. Finalement, pour l’anecdote historique, une petite Seigneurie acquise par Monseigneur de Laval à Montebello fut vendue plus tard au père de Louis-Joseph Papineau… Les actions de Monseigneur de Laval ont donc eu des implications très profondes dans l’histoire du Québec! Lire la suite

Du colloque conjoint OIFQ – IFC

La Forêt à Coeur Publié le 28 septembre 2012 par Eric Alvarez20 décembre 2016

congrès

Le Concorde à Québec (Photo: E. Alvarez)

Mon grand défi lorsque je produis des comptes-rendus est d’être fidèle au message principal qui se dégage de la présentation ou du colloque auquel j’ai assisté. Lorsqu’il s’agit d’une seule présentation, c’est relativement facile. Lorsqu’il s’agit d’un colloque sur un thème donné, le défi est un peu plus élevé, mais le thème même du colloque offre une trame centrale à laquelle s’accrocher (ex. : le Plan Nord). Lorsqu’il s’agit d’un congrès sur plus d’une journée avec des sessions concurrentes, il devient toutefois impossible de faire un compte-rendu qui reflète fidèlement ce que tout le monde a pu voir et entendre. Ce que l’on va retenir de ces congrès devient nécessairement plus personnel du fait que le choix des conférences et ce que l’on va en retenir est basé sur nos sensibilités et notre expérience. C’est donc un compte-rendu centré sur une vision bien personnelle du congrès conjoint de l’Ordre des Ingénieurs Forestiers du Québec (OIFQ) et de l’Institut Forestier du Canada (IFC) qui s’est tenu la semaine dernière à Québec que je vais vous présenter aujourd’hui.

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Pour un peu d’amour dans l’aménagement de nos forêts

La Forêt à Coeur Publié le 8 mars 2012 par Eric Alvarez17 août 2016

amour

Parc des Monts-Valin (Auteur: Simon Villeneuve; Source)

L’ouverture de ce blogue il y a 18 mois m’a permis, en particulier, d’alimenter ma réflexion sur l’aménagement de nos forêts publiques. Une réflexion qui m’a convaincu que la direction dans laquelle se dirige cet aménagement n’augure rien de très bon pour nos forêts ainsi que les communautés qui en vivent. En fait, s’il n’y a pas un changement majeur dans la structure d’aménagement, j’entrevois une ère de grande noirceur pour l’aménagement forestier au Québec. 

 

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