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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives du mot-clef Rôle des forestiers

Une histoire mondiale de la foresterie scientifique

La Forêt à Coeur Publié le 28 avril 2017 par Eric Alvarez28 avril 2025

foresterie scientifiquePour ce compte-rendu du livre « Plantations and Protected Areas: a global history of forest management », je suis exceptionnellement tenté de vous proposer de d’abord relire celui de « Science and Hope: a forest history »… Ce que j’ai personnellement fait ! Il faut dire que les deux livres racontent pratiquement la même histoire, mais avec des regards différents. Ils ont aussi comme point commun d’avoir été écrits en partie par des Australiens (et une Autrichienne pour « Science and Hope ») et d’avoir fait le pari, réussi dans les deux cas, de donner une vision mondiale de l’histoire de la foresterie scientifique. La lecture de ces deux livres offre donc un très bon regard d’ensemble de cette histoire ainsi que de l’évolution du rôle des forestiers au cours des trois derniers siècles.

Là où « Plantations and Protected Areas » se distingue toutefois, c’est par la plus grande place qu’il accorde à la réflexion et à l’interprétation de l’histoire. Je le précise immédiatement : il reste pour autant un livre d’histoire très factuel, il n’est certainement pas à classer dans la catégorie « essais » ! Alors que les auteurs de « Science and Hope » s’en tenaient exclusivement aux faits, celui de « Plantations and Protected Areas » (M. Brett Bennett) se donne seulement un peu plus de liberté. C’est d’ailleurs là une des raisons qui m’amène à vous recommander de lire « Science and Hope » en premier : il donne la (très solide) base. Avec « Plantations and Protected Areas », vous la revisitez tout en ouvrant plusieurs fenêtres de réflexion. Sur ce, « compte-rendu » !

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M. Ellwood Wilson : Sylviculteur pour la patrie

La Forêt à Coeur Publié le 22 septembre 2016 par Eric Alvarez22 septembre 2016
Wilson

M. Ellwood Wilson et autres collègues non identifiés. Photo datant probablement des années 1920. Localisation exacte inconnue. (Source: Fonds d’archives de Produits Forestiers Résolu; Numérisation et retouches: E. Alvarez)

Dans la précédente chronique, j’avais fait ressortir le rôle-clé qu’avait joué M. Ellwood Wilson, alors Chef forestier de la compagnie Laurentide, dans l’intégration de l’aviation à la foresterie. Dans la chronique d’aujourd’hui, je vais détailler un peu plus les actions de ce forestier qui a grandement contribué à introduire le professionnalisme dans l’aménagement de nos forêts. Je vais pour ce faire me baser sur des écrits de ce dernier publiés dans diverses revues. Pour cette raison, je vais laisser une large place aux citations (en anglais) pour m’assurer de respecter l’esprit de M. Wilson.

Nous sommes en 1905, l’industrie des pâtes et papiers est alors naissante et M. Wilson vient d’être embauché par la papetière Laurentide. Il fut un des premiers, sinon le premier forestier embauché par une compagnie forestière au Canada. D’une certaine façon, c’est lui qui a « donné la note » pour la suite des choses. Et une bien belle « note » considérant l’hommage que lui a fait la Forest History Society en 1968 (M. Wilson est décédé en 1952) : « Among the handful of professionals who began the practice of forestry in Canada, Ellwood Wilson stands second to none. »

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SAF 2013 — Carnet de voyage n°5: Les forestiers et leur formation – s’adapter ou disparaître

La Forêt à Coeur Publié le 22 novembre 2013 par Eric Alvarez2 avril 2025

Adapt or die. L’expression est venue de la Présidente de la Society of American Foresters pour exprimer la réalité de cet organisme. Dans un contexte où l’effectif de cette Association est en déclin (1990: 22 000 membres, aujourd’hui: 14 000), la Présidente a averti que si la Society of American Foresters voulait continuer à exister pour un autre siècle (elle a été fondée en 1900), elle se doit d’être l’Association de choix pour les aménagistes des ressources naturelles. Sinon, elle pourrait tout simplement disparaître (chronique sur le sujet). Il faut ici préciser que, contrairement au Québec ou à d’autres juridictions au Canada, il n’y a pas aux États-Unis de protection légale du titre de « forestier » (« ingénieur forestier » au Québec). La Society of American Foresters est avant tout la voix des forestiers.

Et le problème justement, c’est que les forestiers ont de moins en moins l’oreille du public et du monde politique; cette diminution de prestige se faisant naturellement sentir au niveau du recrutement. De plus, autre signe des temps qui changent, les formations universitaires liées à l’aménagement des ressources naturelles, qui furent longtemps synonymes de « foresterie », ont éclaté ces dernières années en une myriade d’options. Pour ce Carnet de voyage, je vous propose donc un compte-rendu d’un Atelier du congrès qui portait spécifiquement sur ce sujet. Lire la suite

L’aménagement forestier nécessite-t-il un statut professionnel?

La Forêt à Coeur Publié le 12 décembre 2011 par Eric Alvarez17 août 2016

OIFQ

Au menu aujourd’hui, une petite réflexion sur la nécessité d’un Ordre professionnel pour encadrer la profession d’ingénieur forestier et, plus largement, l’aménagement des forêts. Cette réflexion fait suite à ma chronique précédente et à ma participation à une soirée de l’OIFQ (Ordre des Ingénieurs Forestiers du Québec) sur l’ouverture de l’Ordre à d’autres professionnels du monde forestier. Sans rentrer dans les détails de la soirée, j’en suis venu à me demander si on ne prenait pas le « problème » sous le mauvais angle. Et si on considérait plutôt l’idée qu’il n’y ait plus d’Ordre professionnel pour les ingénieurs forestiers? Et lorsqu’on s’arrête pour y réfléchir, l’idée n’est pas aussi « horrible » qu’elle pourrait le paraître à priori.

Quel est le rôle de l’ingénieur forestier au Québec? J’ai relu deux références, soit la Loi sur les Ingénieurs forestiers et la description de la profession d’ingénieur forestier dans le plus récent bottin de la Faculté de Foresterie, Géographie et Géomatique (FFGG). Une constante : être ingénieur forestier c’est être sur la ligne de front pour régler des enjeux d’aménagement de l’écosystème forestier. C’est une grosse responsabilité qui peut justifier la présence d’un Ordre professionnel. En pratique toutefois, les choses sont plutôt différentes. Le travail d’ingénieur forestier est tellement encadré par la réglementation que cela rend pratiquement caduque la responsabilité professionnelle. Le respect de la norme, de la règle, agit comme « responsable ». Combien d’ingénieurs forestiers peuvent faire des prescriptions sur les seules bases des meilleures connaissances disponibles et de leur expérience? À ma connaissance, aucun. Un Ordre professionnel est-il justifié dans ce cas?

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Du rôle des forestiers dans l’aménagement des forêts publiques

La Forêt à Coeur Publié le 21 avril 2011 par Eric Alvarez8 juillet 2016

500px-Malbaie_River_in_Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie_National_Park,_Quebec,_Canada Quel est le rôle des forestiers d’aujourd’hui dans l’aménagement des forêts publiques? Grande question me direz-vous! Pour essayer d’y répondre, ou à tout le moins susciter la réflexion, je vais référer à deux articles. Le premier est intitulé The myth of the omnipotent forester et fut publié en 1966 dans le Journal of Forestry sous la plume de M. Behan, alors professeur à l’Université du Montana. Le deuxième fut publié en 2006, dans la même revue, par M. Luckert (Université d’Alberta) et s’intitule Has the myth of the omnipotent forester become the reality of the impotent forester? Une autre façon de dire : « 40 ans après M. Behan, où en sont les forestiers? » Et comme le débat est d’actualité au Québec, l’Ordre des Ingénieurs Forestiers étant en pleine réflexion sur la définition de la profession, cela mérite que l’on s’arrête à l’analyse de ces deux observateurs éclairés.

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Forêt publique : sommes-nous de bons propriétaires?

La Forêt à Coeur Publié le 17 novembre 2010 par Eric Alvarez8 juillet 2016

Il y a les articles intéressants et il y a ceux qui sont une coche au-dessus, ceux qui deviennent un « classique » de nos références. Un gros merci à Jacques Gravel (MRNF) de me l’avoir fait découvrir.

Il s’agit de « Management of Publicly Owned Forests« , un article de M. Gordon Baskerville publié dans Forestry Chronicle en juin 1988. Un article qui pose à la fois un regard sur le passé de l’aménagement des forêts publiques au Canada et sur leur futur; un futur dans un contexte où divers gouvernements provinciaux venaient de mettre en place des politiques amenant un plus grand contrôle de l’État dans l’aménagement des forêts publiques. Cette article mériterait d’être (re)lu aujourd’hui par quiconque s’intéresse à la question de l’aménagement de nos forêts publiques. Je vais résumer au mieux.


Photo : E. Alvarez

Tout d’abord, un constat brutal : le « public », en tant que propriétaire des forêts publiques, s’est comporté en propriétaire de taudis (« slum landlords« ). Il a grandement profité des revenus de la forêt sans réinvestir dans cette dernière (l’argent servant à l’éducation, la santé, … de bonnes causes en soi!). En fait, il en arrive au chiffre ahurissant que le public a tiré un profit net de 95% de l’aménagement des forêts.

Malgré toutes les promesses, espoirs et bonnes intentions placés dans les nouvelles lois, M. Baskerville se gardait une réserve quant aux résultats de ces lois car :

1- Une loi, ce sont des mots sur du papier. Les formes qu’elle peut prendre sur le terrain vont être très diversifiées.

2- Pour prendre la pleine mesure de l’effet d’une loi sur une forêt, il faut au moins une révolution (il l’estimait à environ 80 ans).

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