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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives du mot-clef Rendement soutenu

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La Chine et ses plantations millénaires

La Forêt à Coeur Publié le 26 septembre 2022 par Eric Alvarez26 septembre 2022

Je vous présente aujourd’hui le livre «Fir and Empire: The transformation of forests in early modern China». Un livre publié en 2020 aux Éditions University of Washington Press (Seattle). L’auteur est M. Ian M. Miller, un professeur d’histoire à la St. John’s University (ville de New York). À souligner que ce livre est publié dans une série intitulée Weyerhaeuser Environmental Books.

Tout d’abord, le titre mérite quelques précisions.

En français, « fir » va se traduire par « sapin » et fait référence au genre Abies. Or, ce n’est pas du tout de cette essence qu’il va être question ici! On parle plutôt de Cunninghamia lanceolata qui est une essence de la famille des Cupressacées (cyprès) dans laquelle on va retrouver le thuya et le séquoia. Quant à notre sapin (Abies balsamea), il fait plutôt partie de la famille des Pinacées (pins).

Aussi, le passage « au début de l’ère moderne chinoise » réfère aux années 1000-1600. Pour le contexte, les Amériques ont été découvertes par les Européens vers la fin de cette période et la ville de Québec n’était pas encore fondée! Nous sommes donc dans des références temporelles complètement décalées par rapport à nos référentiels habituels.

Dans ce compte-rendu, je vous détaillerai l’intérêt autant forestier qu’historique qu’il y a à lire ce livre.

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De morue et de surexploitation forestière

La Forêt à Coeur Publié le 11 mai 2021 par Eric Alvarez11 mai 2021
Morue de l'Atlantique
Morue de l’Atlantique (Gadus morrhua Linnaeus, auteur: Forest, Fish, and Game Commission, État de New York, source libre)

Si vous avez suivi mes dernières chroniques, vous aurez noté que le thème de la surexploitation des forêts québécoises est mon sujet de prédilection de l’année 2021! « L’étincelle » à l’origine de cette série de chroniques provient d’affirmations émises l’automne dernier quant au fait que les forêts québécoises seraient à nouveau surexploitées. Des affirmations qui eurent un grand et surprenant retentissement médiatique. Car il faut ici mettre en contexte que, depuis le rapport de la Commission Coulombe en 2004 et son constat de surexploitation :

  • Il y eut rapidement une baisse de 20 % de la possibilité forestière pour les principales essences résineuses.
  • Le Bureau du Forestier en chef (BFEC) fut créé. Il s’agit là d’un organisme ayant pour principale mission le calcul des possibilités forestières et qui bénéficie d’une protection légale d’indépendance.
  • Une nouvelle politique forestière fut adoptée en 2010 (Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier). Une loi qui fait du gouvernement l’aménagiste des forêts en remplacement de l’industrie.

En bref, la Commission Coulombe a transformé la politique forestière québécoise et a contribué à mettre en place des mesures qui auraient dû rassurer la population sur les risques d’une surexploitation des forêts. Avec le recul, toutes ces initiatives apparaissent cependant comme autant de coups d’épée dans l’eau… Pourquoi donc le constat de surexploitation de la Commission Coulombe a-t-il tant marqué les esprits? 

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L’étonnant constat de surexploitation des forêts de la commission Coulombe

La Forêt à Coeur Publié le 23 mars 2021 par Eric Alvarez24 mars 2021

[…] Là, on surexploite la forêt. […] en 2004, la commission Coulombe a demandé qu’on soustraie 20 % de la récolte parce qu’on surexploitait la forêt.

— M. Henri Jacob, extrait d’entrevue à TVA, le 13 novembre 2020
Commission Coulombe (page titre)

Comme le thème de cette chronique découle de mon précédent texte, il m’a semblé à propos d’en reprendre un élément clé pour débuter celle-ci.

Dans ma précédente chronique, je m’étais attardé à démontrer que, dans les 10 dernières années, la surexploitation des forêts au Québec n’était pas vraiment un enjeu. Je revenais aussi sur le constat de surexploitation de la commission Coulombe pour faire valoir qu’il n’était pas si clairement énoncé… pour ensuite réaliser, à la suite du commentaire d’un lecteur, que j ‘avais raté un paragraphe du rapport de la Commission où il n’y avait pas de nuances sur ce point!

Sa lecture m’amena toutefois plus de points d’interrogation qu’elle n’aida à éclaircir les choses. Il m’apparut clair que je n’avais pas seulement raté un paragraphe. Un pan complet de la réflexion de la Commission semblait m’avoir échappé. Il me fallait en avoir le cœur net. Et pour faire bonne mesure, je relus les 300 pages du rapport.

Trop de réflexions sont ressorties de cette lecture pour raisonnablement entrer dans un seul texte. Il est donc fort possible que je revienne sur le sujet dans mes prochaines chroniques. Mais pour aujourd’hui, je vais me concentrer à présenter ce qui m’apparaît comme un étonnant constat de surexploitation des forêts par la commission Coulombe.

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Faut-il s’inquiéter de la fin du rendement soutenu ?

La Forêt à Coeur Publié le 9 novembre 2018 par Eric Alvarez2 avril 2025

Le rendement soutenu est mort, à tout le moins au Québec. Il nous a quittés le 1er avril dernier et, à ma grande surprise, son départ est totalement passé inaperçu. Il faut dire qu’il n’y avait pas d’effet de surprise, car sa fin avait été annoncée à l’article 48 de la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier adoptée en 2010. J’en reproduis ci-dessous des extraits, en faisant ressortir les termes-clés témoignant de sa disparition :

48. Les possibilités forestières déterminées par le forestier en chef à l’égard des activités d’aménagement forestier antérieures au 1er avril 2018 sont des possibilités annuelles de coupe à rendement soutenu. Elles correspondent, pour une unité d’aménagement ou une forêt de proximité donnée, au volume maximum des récoltes annuelles de bois par essence ou groupe d’essence que l’on peut prélever à perpétuité (…)

Les possibilités forestières déterminées par le forestier en chef à l’égard des activités d’aménagement forestier postérieures au 31 mars 2018 correspondent, pour une unité d’aménagement ou une forêt de proximité donnée, au volume maximum des récoltes annuelles de bois par essence ou groupe d’essences que l’on peut prélever tout en assurant le renouvellement et l’évolution de la forêt sur la base des objectifs d’aménagement durable des forêts applicables (…)

Comme on peut le noter, l’idée de « perpétuité » a été retirée. Cela ne rend ma surprise que plus grande que personne n’ait publiquement soulevé la question des conséquences de cette évolution pour l’aménagement de nos forêts publiques ! Ce sera donc le sujet de cette première chronique de l’année. Lire la suite

Hommage à un pionnier : Gustave-C. Piché (ou pourquoi notre monde forestier n’a pas commencé en 1986)

La Forêt à Coeur Publié le 19 février 2016 par Eric Alvarez8 septembre 2016

Piché

M. Gustave-Clodomir Piché, premier chef (1908 – 1936) du Service forestier du ministère des Terres et Forêts

Lors de mon entrée à la Faculté de foresterie de l’Université Laval, j’étais au Québec depuis seulement 8 ans et, ayant vécu à Montréal toutes ces années, je ne connaissais alors strictement rien du monde forestier (merci à l’orienteuse pour me l’avoir fait découvrir !). Une des premières choses que j’ai apprises était que la Loi sur les Forêts venait de donner naissance au monde forestier québécois en 1986. Cela m’étonna. Que s’était-il passé avant ? Nous ne devions pas l’apprendre. Nous étions dans un Nouveau Monde et c’était tout ce qui comptait. Il fallait regarder vers l’avant. Je n’imaginais pas alors à quel point cette date charnière de 1986 représenterait une réelle muraille temporelle dans le monde forestier québécois.

Dans la nouvelle Stratégie d’aménagement durable des forêts, vous allez retrouver un petit encart (p. 4) qui détaille l’historique des actions gouvernementales entreprises pour assurer la durabilité des forêts. Cet historique commence en 1986. De même, lors d’un débat sur la certification FSC l’automne dernier, le représentant gouvernemental nous fit un retour historique… à partir de 1986. Avant ? Le néant, semble-t-il. L’effet pervers du « mur » de 1986 : tout ce que l’on raconte de négatif sur l’histoire forestière du Québec serait-il donc vrai ? J’ai répondu en partie à cette question l’automne dernier.

Pour aujourd’hui, je vais plutôt vous présenter, en ses propres mots, la vision et les actions du premier grand patron des fonctionnaires québécois chargés de l’aménagement des forêts, soit M. Gustave-Clodomir Piché. Et « non », les actions gouvernementales pour la durabilité dans l’aménagement de nos forêts n’ont pas commencé en 1986…

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Regards sur l’histoire de l’aménagement forestier au Québec — 2: le rendement durable… des concessions forestières

La Forêt à Coeur Publié le 13 juin 2014 par Eric Alvarez20 décembre 2016

Dans un peuplement de pin gris en octobre 1923 (Source: archives de la Consolidated Paper Corporation Ltd - L. Anctil)

Dans un peuplement de pin gris en octobre 1923 (Source: archives de la Consolidated Paper Corporation Ltd – L. Anctil)

La possibilité forestière et le rendement soutenu sont des éléments (presque) incontournables d’un plan d’aménagement forestier (un cas d’exception). Le rendement soutenu a été conceptualisé il y a plus de deux cents ans en Prusse (aujourd’hui l’Allemagne) sur la base d’un objectif très simple: s’assurer de ne jamais manquer de bois. La mise en pratique de ce concept obéit, en théorie, à une logique tout aussi simple: maintenir une récolte constante à perpétuité. Mais voilà, dans la « vraie vie », les choses ne sont pas aussi simples et c’est pourquoi la mise en pratique de ce concept, pourtant théoriquement simple, est l’objet de débats depuis sa naissance.

Que le Bureau du Forestier en chef soit à repenser le concept du rendement soutenu en prévision du 1er avril 2018, au moment où de nouveaux résultats de calculs de la possibilité forestière devraient entrer en vigueur, ne devrait donc pas surprendre en soi. Ce qui surprend un peu plus toutefois, c’est que le rendement soutenu va être tellement repensé qu’il devrait être remplacé par un nouveau concept: le rendement durable. Un point central dans cette décision est la nécessité d’avoir plus de flexibilité dans la récolte, de ne plus être tenu par une récolte constante à perpétuité (pour plus de détails, un compte-rendu d’un Atelier sur le sujet).

Un petit retour dans l’histoire forestière du Québec permettrait, je pense, de donner quelques lumières pour la suite des choses sans avoir à réinventer la roue.

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Regards sur l’histoire de l’aménagement forestier au Québec — 1: la surexploitation des forêts

La Forêt à Coeur Publié le 6 juin 2014 par Eric Alvarez20 décembre 2016

Drave sur la rivière Flamand en Mauricie. Source: M. L. Anctil (Consolidated Paper Corporation Ltd).

Drave sur la rivière Flamand en Mauricie. Source: L. Anctil (Consolidated Paper Corporation Ltd)

L’aménagement forestier est étroitement lié à l’histoire. À tout le moins, je n’imagine pas un bon aménagement sans une solide connaissance de l’histoire de la forêt sous aménagement. Mes travaux de recherche (je ne travaille pas que sur mon blogue…) se sont de fait attardés ces dernières années aux archives de la Consolidated Paper Corporation Ltd qui fut pendant de nombreuses années le deuxième concessionnaire forestier avec le plus de superficies sous aménagement au Québec. Pour le rappel, les concessions représentaient un mode de tenure par lequel une compagnie forestière, souvent une papetière, était propriétaire de tous les arbres sur un territoire donné. Elles ont toutes été révoquées en 1987.

Il y a trois semaines, le Bureau du Forestier en chef (BFEC) publiait les résultats finaux des calculs des possibilités forestières pour les 71 Unités d’aménagement forestier (UAFs) qui découpent les forêts publiques du Québec. Ces résultats me sont apparus comme une opportunité pour créer des liens avec mes résultats de recherche dans un petit exercice rétrospectif sur la surexploitation des forêts publiques québécoises. Lire la suite

Atelier sur le rendement durable dans le monde d’Isaac Asimov

La Forêt à Coeur Publié le 17 octobre 2013 par Eric Alvarez20 juin 2024

Le rendement soutenu n’est pas nouveau dans le monde forestier québécois. Cela fait près d’une centaine d’années qu’il définit la stratégie de base de notre aménagement forestier selon la logique d’une récolte constante à perpétuité. En 1987, le rendement soutenu a même été intégré dans la Loi sur les Forêts. Mais avec la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier entrée en vigueur le 1er avril dernier, un aspect fondamental du rendement soutenu est destiné à changer pour les calculs de la possibilité forestière à partir de 2018: il ne sera plus question de récolte «constante à perpétuité».

Ce changement est en phase avec le fait que l’aménagement écosystémique est au cœur de la nouvelle politique forestière et que ce concept implique d’intégrer un grand nombre de variables (changements climatiques, utilisation diversifiée du milieu forestier, etc.) dans le calcul de la possibilité forestière. Le rendement soutenu étant un concept plutôt «rigide», pour se donner de la flexibilité le Ministère des Ressources naturelles (MRN) a choisi de le faire évoluer pour donner naissance au «rendement durable». Et pour obtenir de l’aide dans sa réflexion pour cette transition, le MRN a tenu à Québec le 1er octobre dernier un Atelier de travail intitulé La possibilité forestière: du rendement soutenu au rendement durable dont je vais vous faire un compte-rendu aujourd’hui. Lire la suite

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