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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives du mot-clef Histoire

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1493 : L’année où Christophe Colomb tua l’écosystémique dans l’œuf

La Forêt à Coeur Publié le 16 juin 2017 par Eric Alvarez16 juin 2017
Biodiversité

Statue de Christophe Colomb surplombant la zone portuaire de Barcelone (Photo : J. Riopel)

Si vous avez lu certaines de mes chroniques sur le thème de l’aménagement écosystémique, vous en avez certainement déduit que j’étais « quelque peu » critique de ce concept. Je dois ici avouer que mon « scepticisme » remonte à un peu plus d’une décennie alors que l’aménagement écosystémique s’était invité dans mon doctorat. J’étais alors au milieu de la production de ma thèse lorsque ce concept, initialement implanté aux États-Unis pour l’aménagement des forêts nationales, acquit en 2004 ses lettres de noblesse au Québec par l’entremise de la Commission d’étude sur la gestion de la forêt publique québécoise (Rapport Coulombe).

Le postulat de l’aménagement écosystémique est que la biodiversité d’un écosystème forestier donné est adaptée aux conditions prévalant avant l’aménagement de cet écosystème par l’industrie forestière. Donc, en préservant les caractéristiques du dit écosystème forestier à l’intérieur de leur variabilité préindustrielle (un écosystème évolue naturellement), on devrait préserver sa biodiversité. Dès lors, la description de portraits de paysages forestiers préindustriels devint une priorité en recherche forestière au Québec.

Il s’avérait que mes travaux de doctorat m’amenaient alors à utiliser des données de paysages forestiers préindustriels sans pour autant être dans une logique d’établir formellement un portrait. « L’avènement » de l’aménagement écosystémique rendit toutefois incongrue l’idée de faire de la recherche avec ce type de données et de ne pas en établir un. J’ai cependant encore le souvenir de mon inconfort face à l’approche « figée » que cela risquait d’imposer à notre aménagement. C’était là le début de mes réserves vis-à-vis ce concept.

Je suis depuis devenu blogueur spécialisé en aménagement forestier et, l’aménagement écosystémique ayant été retenu comme une pierre d’assise de notre nouvelle politique forestière (article 1, alinéa 1), il va de soi que j’en discute ponctuellement… avec mes « réserves ». Et si mon blogue m’a déjà amené par bien des chemins que je n’imaginais pas en l’ouvrant, je n’aurais jamais pu considérer que la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb contribuerait à alimenter ces-dites « réserves ». C’est pourtant de ce dont il sera question aujourd’hui !

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Une histoire mondiale de la foresterie scientifique

La Forêt à Coeur Publié le 28 avril 2017 par Eric Alvarez28 avril 2025

foresterie scientifiquePour ce compte-rendu du livre « Plantations and Protected Areas: a global history of forest management », je suis exceptionnellement tenté de vous proposer de d’abord relire celui de « Science and Hope: a forest history »… Ce que j’ai personnellement fait ! Il faut dire que les deux livres racontent pratiquement la même histoire, mais avec des regards différents. Ils ont aussi comme point commun d’avoir été écrits en partie par des Australiens (et une Autrichienne pour « Science and Hope ») et d’avoir fait le pari, réussi dans les deux cas, de donner une vision mondiale de l’histoire de la foresterie scientifique. La lecture de ces deux livres offre donc un très bon regard d’ensemble de cette histoire ainsi que de l’évolution du rôle des forestiers au cours des trois derniers siècles.

Là où « Plantations and Protected Areas » se distingue toutefois, c’est par la plus grande place qu’il accorde à la réflexion et à l’interprétation de l’histoire. Je le précise immédiatement : il reste pour autant un livre d’histoire très factuel, il n’est certainement pas à classer dans la catégorie « essais » ! Alors que les auteurs de « Science and Hope » s’en tenaient exclusivement aux faits, celui de « Plantations and Protected Areas » (M. Brett Bennett) se donne seulement un peu plus de liberté. C’est d’ailleurs là une des raisons qui m’amène à vous recommander de lire « Science and Hope » en premier : il donne la (très solide) base. Avec « Plantations and Protected Areas », vous la revisitez tout en ouvrant plusieurs fenêtres de réflexion. Sur ce, « compte-rendu » !

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La foresterie scientifique : une science d’espoirs… tricentenaires

La Forêt à Coeur Publié le 26 janvier 2017 par Eric Alvarez26 janvier 2017

foresteriePour ce premier dossier de 2017, je vais vous parler de… foresterie 🙂 Plus spécifiquement, je vous présente un compte-rendu du livre Science and hope : a forest history (The White Horse Press, 2013) qui a pour ambition de présenter l’évolution des idées de la foresterie scientifique au cours de son histoire tricentenaire, et ce en moins de 300 pages. Vaste ambition qui aurait facilement pu déraper dans toutes les directions ! Mais au contraire, et assurément c’est là une des grandes qualités de ce livre, les auteurs ont réussi à bâtir un « tout » qui se lit très agréablement.

We tell the story of the hopeful science and trusting art of forestry.

(…)

Foresters have tried to know their forests scientifically for over three centuries and have hoped to apply their knowledge to good effect, even though they could not live to see the sylvan futures they envisioned. (p.1)

Ces extraits de l’introduction illustrent parfaitement la vision et le ton de l’ouvrage : neutre, mais globalement positif, mettant en évidence toute la bonne volonté qui entoure cette science. Toutefois, comme on peut déjà le détecter, ce n’est pas un livre sur le « triomphe » de la foresterie.

C’est « simplement » l’histoire de cette science racontée en cinq grandes ères s’étendant chronologiquement de la deuxième moitié des années 1700 à aujourd’hui, soit : Foundation, Extension, Development, Divergence, Millennium. Ces cinq grandes ères sont couvertes par un total de quinze chapitres de 10-15 pages chacun, des chapitres eux aussi intitulés d’un seul mot… L’esprit de synthèse est une des grandes caractéristiques de ce livre !

Lorsque l’on additionne à cette volonté de synthèse le fait que les auteurs, un australien et une autrichienne, ont donné une grande dimension internationale au livre, certains pourraient anticiper un « tout » trop résumé. S’il s’avère que certains chapitres auraient probablement été dignes d’un livre à eux seuls, c’est dans sa vision d’ensemble que cette œuvre prend cependant toute sa valeur. En plus de documenter les grandes étapes de la foresterie scientifique, ce livre m’apparaît essentiel à quiconque souhaite avoir une perspective historique afin de réfléchir à la place de la foresterie et des forestiers aujourd’hui. Détails…

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L’héritage empoisonné de L’Erreur boréale

La Forêt à Coeur Publié le 2 décembre 2016 par Eric Alvarez2 décembre 2016

L'Erreur borealeDepuis les débuts de ce blogue, je me réserve souvent les conclusions en guise de petites notes éditoriales. Mais de petites notes en petites notes, des idées plus larges finissent par se former, ce qui m’amène, comme aujourd’hui, à prendre le temps d’écrire une chronique pour attacher plusieurs des ficelles qui me trottent dans la tête depuis quelque temps déjà 🙂

L’Erreur boréale a beau avoir été diffusée il y a maintenant près de 20 ans (1999), son influence sur notre foresterie reste très présente. C’est au débat qu’a suscité ce documentaire que l’on doit la Commission Coulombe en 2004 et la réflexion menant à la nouvelle politique forestière entrée en vigueur le 1er avril 2013. Cette dernière a marqué un changement radical avec plus d’un siècle d’histoire alors que l’industrie forestière a perdu toute responsabilité dans l’aménagement des forêts publiques du Québec. Quant à la Commission Coulombe, on lui doit en particulier l’intégration de l’aménagement écosystémique au cœur de notre politique forestière et la création du Bureau du forestier en chef (BFEC).

Avec le recul, ces grands changements ont-ils contribué à un meilleur aménagement des forêts et à l’épanouissement des communautés qui en vivent ? J’argumenterai ici que la réponse à cette question est doublement négative alors que l’aménagement écosystémique et la nouvelle politique forestière ont mis fin à ce qui pouvait rester « d’esprit » d’aménagistes dans nos forêts publiques tout en créant des conditions défavorables au développement des communautés forestières.

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Les commons, ce très moderne modèle d’aménagement oublié

La Forêt à Coeur Publié le 11 novembre 2016 par Eric Alvarez28 avril 2025

commonsEt si, pour assurer la durabilité de nos ressources naturelles, nous revenions à un ancien modèle d’aménagement ? C’est l’essence du message de The Commons in History : Culture, Conflits and Ecology, un petit livre de 136 pages de M. Derek Wall publié par MIT Press dans la collection History for a sustainable future.

Se basant pour beaucoup sur les travaux de Mme Elinor Ostrom, qui a obtenu en 2009 un prix Nobel d’économie pour ses études sur les commons, l’auteur présente ici ce que l’on pourrait voir comme un antidote à l’article The Tragedy of the Commons de M. Garrett Hardin. Cet article, publié en 1968, avait eu un grand retentissement et avait constitué un profond support à l’idée que la tenure privée était préférable à des milieux ouverts à tous si l’on souhaite assurer la durabilité d’une ressource.

« Antidote », mais pas dépliant publicitaire. C’est tout en nuances et en avertissements que M. Wall nous présente des commons bien différents de ceux auxquels M. Hardin faisait référence. C’est d’ailleurs là une des très grandes qualités de ce livre. D’autant plus considérant que l’auteur est un très actif militant du Parti vert en Angleterre. Le « militant » ressort quelque peu dans le 4e et dernier chapitre, mais dans les trois premiers, je n’y ai vu « que du feu ».

C’est de fait un livre pour faire réfléchir plutôt que vendre une idée. Aussi, quoiqu’il soit à classer dans la catégorie « histoire environnementale » plutôt que foresterie, il est aisé de faire des liens avec l’aménagement forestier (la forêt est très présente). La difficulté est peut-être de limiter ses réflexions au seul aspect « foresterie » ! Ceci dit : « présentation ».

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La Vigilance : addendum

La Forêt à Coeur Publié le 6 octobre 2016 par Eric Alvarez16 mars 2017

Lorsque j’ai ouvert ce blogue, il y a un élément de « style » qui était très clair pour moi : si j’allais proposer des articles de fond, le blogue se voudrait aussi une source de références pour que les lecteurs puissent aller plus loin que ma synthèse du jour.

Dans la chronique sur La Vigilance, j’avais eu le grand regret de ne pouvoir vous présenter un rapport de photo-interprétation produit par la compagnie Laurentide au début des années 1920. Or, en repassant toutes les informations que j’avais sur M. Ellwood Wilson (précédente chronique), j’ai découvert que j’avais eu la bonne idée d’en numériser une version juste avant que le bureau de Grand-Mère ne ferme (note : au début des années 2000, alors que j’entamais mon doctorat, le réflexe était plus à la photocopie qu’à la numérisation…). J’ai aussi réalisé que j’avais numérisé, à même la correspondance de M. Wilson qui se trouvait à ce bureau, un texte inédit de 1927 sur la popularité croissante de l’aviation (pas juste en foresterie).

Donc, exceptionnellement, je vous présente aujourd’hui une « chronique » un peu spéciale en ce qu’elle représente un ajout à celle sur La Vigilance de façon à donner à ces nouvelles références la place qu’elles méritent. De plus, comme j’ai toujours de la difficulté à écrire une chronique en m’en tenant à ma seule idée originale, j’y joins en prime deux vidéos glanés sur YouTube 😉 Le premier se veut presque une version vidéo de la chronique sur La Vigilance (!) et le second présente le premier pilote de brousse avec cet avion, soit M. Stuart Graham.

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M. Ellwood Wilson : Sylviculteur pour la patrie

La Forêt à Coeur Publié le 22 septembre 2016 par Eric Alvarez22 septembre 2016
Wilson

M. Ellwood Wilson et autres collègues non identifiés. Photo datant probablement des années 1920. Localisation exacte inconnue. (Source: Fonds d’archives de Produits Forestiers Résolu; Numérisation et retouches: E. Alvarez)

Dans la précédente chronique, j’avais fait ressortir le rôle-clé qu’avait joué M. Ellwood Wilson, alors Chef forestier de la compagnie Laurentide, dans l’intégration de l’aviation à la foresterie. Dans la chronique d’aujourd’hui, je vais détailler un peu plus les actions de ce forestier qui a grandement contribué à introduire le professionnalisme dans l’aménagement de nos forêts. Je vais pour ce faire me baser sur des écrits de ce dernier publiés dans diverses revues. Pour cette raison, je vais laisser une large place aux citations (en anglais) pour m’assurer de respecter l’esprit de M. Wilson.

Nous sommes en 1905, l’industrie des pâtes et papiers est alors naissante et M. Wilson vient d’être embauché par la papetière Laurentide. Il fut un des premiers, sinon le premier forestier embauché par une compagnie forestière au Canada. D’une certaine façon, c’est lui qui a « donné la note » pour la suite des choses. Et une bien belle « note » considérant l’hommage que lui a fait la Forest History Society en 1968 (M. Wilson est décédé en 1952) : « Among the handful of professionals who began the practice of forestry in Canada, Ellwood Wilson stands second to none. »

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La Vigilance ou les premiers pas de l’aviation en foresterie

La Forêt à Coeur Publié le 1 septembre 2016 par Eric Alvarez8 septembre 2016
aviation

La Vigilance, le premier avion ayant servi à détecter les feux de forêt sur une base commerciale. Cela se passa en 1919 en Mauricie. (Photo: J. Riopel)

Pour cette reprise automnale, je vais revenir sur une petite découverte faite au début de l’été lors d’une visite au Musée national de l’Aviation et de l’Espace du Canada (Ottawa) et illustrée sur la photo ci-contre. Il s’agit du tout premier avion ayant servi dans la foresterie canadienne (et québécoise par l’occurrence même). Cet hydravion, un Curtiss HS-2L utilisé lors de la Première Guerre mondiale, fut renommé La Vigilance en 1919 en référence à sa nouvelle mission qui allait être de détecter les feux de forêt. C’est à l’initiative de M. Ellwood Wilson, alors Chef forestier de la compagnie Laurentide Corporation Limited que cette première mondiale (dans une optique commerciale) eut lieu en Mauricie. Ce n’était pas le plan initial, mais cette compagnie forestière devint par la suite la première à avoir sa flotte d’avions de brousse ! Petit retour sur cette époque.

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