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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives pour la catégorie États-Unis

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Biodiversité au Québec : des raisons de dédramatiser III

La Forêt à Coeur Publié le 8 mai 2024 par Eric Alvarez8 mai 2024
Le mastodonte d’Amérique (Mammut americanum), une espèce qui vivait en Amérique du Nord jusqu’à vers la fin de la dernière ère glaciaire… et l’arrivée des humains. (auteur : Dantheman9758 ; publiée sous licence Creative Commons 3.0)

J’ai déjà écrit deux textes sur cette thématique, dont un tout récent. Et pour tout dire, je n’envisageais pas du tout d’en écrire un troisième à court terme… Mes lectures pour préparer mes textes m’amènent parfois sur des chemins inattendus!

Dans ce cas, on peut même parler d’un chemin très inattendu, car la base de cette chronique sera le phénomène d’extinction de la mégafaune (≥ 45 kg) au cours de la plus récente ère glaciaire. Plus spécifiquement, il sera fait référence aux dernières années de cette ère, soit il y a entre 126 000 ans et 11 700 ans par rapport à aujourd’hui [note : la date officielle pour «aujourd’hui» est 1950]. Cette période est appelée le Pléistocène supérieur.

Durant le Pléistocène supérieur, une très grande proportion d’espèces de mammifères ont disparu à l’échelle planétaire. Depuis longtemps, il y a un grand débat quant à savoir quelles en sont les causes : les humains (Homo sapiens), le climat ou une combinaison des deux? Le débat n’est pas clos. Toutefois, il s’éclaircit et, ce faisant, il relativise nos soucis contemporains envers la biodiversité au Québec.

Sur ce, bonne et sûrement étonnante lecture!

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De la santé des forêts

La Forêt à Coeur Publié le 25 mai 2023 par Eric Alvarez2 avril 2025
Tableau homme pensif dans forêt
«Perdu dans ses pensées» — Peinture d’Everhardus Koster (Domaine public, Source)

« Est-ce que vous pensez que la santé de la forêt, en général, est bonne? »

– Richard Desjardins, L’Erreur boréale (13:10)

Cette question de Richard Desjardins s’adressait alors à M. Pierre Péladeau, grand patron de Québecor, dans le contexte d’une assemblée annuelle d’actionnaires. Pour l’anecdote, R. Desjardins avait alors reçu une boutade comme seule réponse.

C’est là le segment de ce documentaire qui m’a le plus marqué.

Pourquoi?

Parce que c’est une très bonne question et que je n’avais absolument aucune idée comment y répondre! L’Erreur boréale ayant eu sa première diffusion en 1999, je demeure d’ailleurs, 24 ans plus tard, toujours incapable d’y répondre!

Je vous rassure : je n’ai pas pensé à cette question tous les jours depuis 1999. Toutefois, et c’est peut-être un signe des temps, la notion de « santé des forêts » a dernièrement été de plus en plus présente dans mes lectures de suivi de l’actualité forestière. Assez pour que la question de L’Erreur boréale qui m’avait tant marqué revienne me titiller l’esprit et que je me décide à essayer d’y répondre.

« Essayer », car malgré la simplicité apparente du mot « santé », j’ai rapidement noté que sa dimension se complexifie grandement lorsqu’il est appliqué à des écosystèmes forestiers. Pour aujourd’hui, ma seule ambition s’est donc limitée à « débroussailler » le sujet pour y voir plus clair et susciter la réflexion.

Pour cela, je vais tout d’abord présenter quelques définitions associées à la notion de « santé des forêts ». Je reviendrai par la suite sur des éléments d’actualité forestière qui ont alimenté ma réflexion sur ce thème. Je complèterai par une argumentation sur la « santé des forêts » comme concept central dans l’aménagement de nos forêts publiques.

Sur ce, bonne lecture!

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La légende de la répartition historique du caribou forestier

La Forêt à Coeur Publié le 16 février 2022 par Eric Alvarez5 novembre 2024
Deuxième texte de la série Les Chroniques du caribou.
Carte limite répartition caribou forestier 1850 et 2012
Limite de répartition du caribou forestier en 1850 et en 2012 (source: Plan de rétablissement du caribou forestier 2013-2023, p. 3)

La carte ci-contre, tirée du Plan de rétablissement du caribou forestier 2013-2023, est à la base des efforts de conservation de cette espèce. Elle illustre son aire de répartition en 1850 et en 2012 et renvoie l’idée d’une colossale occupation historique qui s’est inexorablement réduite depuis la colonisation européenne.

Dans un précédent texte je remettais en question l’aspect «naturel» de la délimitation de 1850 sur la base de l’occupation préeuropéenne du territoire québécois. En résumé, j’argumentais que c’est l’hécatombe provoquée dans les populations des Premières Nations, suite à leur contact avec les Européens, qui avait vraisemblablement contribué à l’extension territoriale de 1850 du caribou forestier.

Dans le présent texte, je me suis intéressé à la «solidité» même de la limite territoriale de 1850. Pour cela, j’ai remonté le fil des références ayant servi à l’établir. Je suis même allé un peu plus loin. Et, à ma grande surprise je dois dire, aborder cette analyse sous l’angle d’un « gradient de solidité » ne s’appliquait pas ici. Il serait en fait plus juste de parler de contes et légendes. Détails…

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« Qu’est-ce qu’un habitat ? » : les tribulations d’une grenouille dans le système judiciaire américain

La Forêt à Coeur Publié le 6 février 2019 par Eric Alvarez6 février 2019

Grenouille

Grenouille sombre des terriers (Auteur: U.S. Department of Agriculture, Domaine public, Source)

La grenouille sombre des terriers (Rana sevosa) est sur la liste rouge des espèces les plus menacées d’extinction selon l’UICN (Union pour la Conservation de la Nature). Aux États-Unis, elle a le statut « d’espèce menacée » (endangered) depuis 2001. Il en reste une centaine d’individus au sud de l’État du Mississippi. Historiquement, son aire de répartition incluait l’Alabama et la Louisiane (voir carte plus bas). C’est la disparition de son habitat par une combinaison d’activités humaines (agriculture, urbanisation, foresterie) qui est la cause de sa quasi-disparition.

Ce qui n’aide pas est que cette grenouille a des besoins en habitat très spécifiques. Elle nécessite tout d’abord des forêts ouvertes de pins qui sont régulièrement éclaircies par des feux de surface, favorisant ainsi la présence d’herbacées. Ces dernières lui offrent à la fois les insectes qu’elle recherche comme nourriture ainsi qu’un support pour accrocher ses œufs. De plus, elle a aussi besoin d’étangs intermittents (secs périodiquement) comme lieu de reproduction, car ces derniers sont dépourvus de poissons prédateurs.

Un jugement rendu par la Cour Suprême des États-Unis en novembre dernier vient cependant compliquer les efforts du U.S. Fish and Wildlife Service pour augmenter la population de cette espèce. En cause, une surprenante question de base : « Qu’est-ce qu’un habitat ? »

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La maladie de Lyme, symptôme d’un sous-aménagement forestier

La Forêt à Coeur Publié le 30 novembre 2018 par Eric Alvarez30 novembre 2018

Lyme

Ixodes scapulaire, tique pouvant être porteuse de la bactérie transmettant la maladie de Lyme (Auteur: Scott Bauer, USDA, Domaine public, Source: Wikimedia Commons)

Depuis quelques années, les avis se font de plus en plus insistants sur l’augmentation des risques de contracter la maladie de Lyme (du nom d’une ville du Connecticut où elle fut diagnostiquée la première fois). Cette maladie, causée par une bactérie transmise par une tique, peut sérieusement affecter la santé humaine pour longtemps. Je n’avais cependant jamais entendu parler des liens entre l’accroissement des risques et l’aménagement forestier avant de lire l’article « Comment j’en suis venu à blâmer Wall Street pour ma maladie » (revue Slate).

L’auteur, M. Jim Harding, un professeur d’aménagement forêt-faune au Vermont, y récapitule les évènements des dernières décennies dans l’aménagement des forêts du Nord-est américain qui ont contribué à ce qu’il attrape cette maladie. Il n’en a réchappé que parce qu’elle fut rapidement diagnostiquée.

Comme le titre de son texte l’exprime, c’est vers le monde de la finance qu’il faut d’abord se tourner pour comprendre pourquoi cette maladie est en croissance. Mais il faut aussi ajouter dans l’équation un arbuste ornemental du Japon. Et finalement, on a une réflexion sur le rôle de l’aménagement forestier pour avoir des forêts en santé… et nous garder en santé !

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Les Forêts nationales américaines : une espèce en voie de disparition ?

La Forêt à Coeur Publié le 24 février 2017 par Eric Alvarez2 avril 2025

Forêts nationalesLes Forêts nationales américaines seront-elles privatisées ? Quoique le scénario d’une privatisation massive soit certainement excessif, à la suite des dernières élections américaines leurs superficies pourraient cependant substantiellement diminuer au profit d’intérêts privés.

De fait, en ayant mis la main à la fois sur le Congrès et la présidence, les républicains sont très bien placés, et ont commencé à agir en ce sens, pour réaliser la promesse électorale suivante :

Congress shall immediately pass universal legislation providing for a timely and orderly mechanism requiring the federal government to convey certain federally controlled public lands to states.

De là, les États pourraient faire ce qu’ils souhaitent, comme par exemple les vendre aux plus offrants.

Je parle de forêts, car c’est l’intérêt premier de ce blogue, mais la promesse électorale couvre un éventail beaucoup plus large, soit les 250 millions d’hectares dont l’aménagement est réparti dans les quatre Agences suivantes, soit : le Bureau of Land Management, le Forest Service, le Fish and Wildlife Service et le National Park Service (oui, des parcs pourraient potentiellement disparaître). Un des premiers territoires qui serait visé pour l’exploitation minière est de fait à proximité du Grand Canyon.

Pour aujourd’hui donc, une chronique avec un accent un peu « rétro » (cela fait longtemps que je n’ai pas écrit sur les États-Unis) et qui se veut une introduction à un enjeu sur lequel je m’attends à revenir dans les prochains mois.

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L’industrie forestière: une pionnière destinée à disparaître? — Étude de cas en Alaska

La Forêt à Coeur Publié le 12 mars 2015 par Eric Alvarez2 avril 2025

Tongass

Forêt nationale Tongass – point de vue (Source: USDA Forest Service)

Si vous vous intéressez moindrement à l’aménagement dans les Forêts nationales des États-Unis, il y en a une dont vous allez régulièrement entendre parler, soit la Forêt nationale Tongass en Alaska. Une première raison est de nature statistique: c’est la plus grande des Forêts nationales des États-Unis avec près de 7 millions d’hectares (70 000 km2). Une deuxième raison plus qualitative: elle abrite la plus grande réserve de forêts tempérées humides (rainforest) des États-Unis et, à elle seule, le tiers de ce type de forêts à l’échelle planétaire (note: données de 2007). Ces forêts se caractérisent par des arbres très vieux et très hauts (ex: épinette de Sitka — longévité estimée: 700-800 ans, hauteur: 55 mètres et +). Finalement, une autre particularité de cette Forêt nationale est qu’elle comprend un archipel de plus de 5000 îles.

Si l’on parle de Forêt nationale, dans les faits il n’y a pas d’arbres sur près de 40% de son territoire (milieux humides, toundra…). Les forêts tempérées humides n’occupent quant à elles que 4% de la superficie de la Forêt nationale Tongass. Reconnues pour leur grande biodiversité, ces vieilles forêts abritent en particulier une espèce de cerf (Sitka black-tailed deer) qui est la proie préférée du loup de l’archipel Alexandre qui pourrait être très prochainement classé « espèce menacée ». Or, les forêts tempérées humides « abritent » aussi l’industrie forestière depuis les années 1950. Entre la montée du tourisme comme industrie dominante et la protection du loup, l’industrie forestière n’est cependant aujourd’hui que l’ombre de ce qu’elle fut et vit peut-être ses derniers jours. Pour aujourd’hui, je vous présente le débat qui entoure un projet de récolte (Big Thorne – carte ci-dessous) dans la Forêt nationale Tongass qui pourrait bien sceller le sort de l’industrie forestière en Alaska. Une industrie dont l’histoire présente d’inquiétantes similitudes avec celle du Québec. Lire la suite

Joyaux d’histoire forestière

La Forêt à Coeur Publié le 27 février 2015 par Eric Alvarez27 juillet 2016

histoire

Distribution des genres Abies (sapins) et Picea (épinettes) en Amérique du Nord en 1884. Carte produite sous la direction de M. Charles S. Sargent (Source).

Pour poursuivre avec le thème de l’histoire forestière de la précédente chronique, je vous présente aujourd’hui deux précieuses références sur l’histoire forestière des États-Unis (et en partie du Canada) datant de la fin du 19e siècle. Ces références sont tirées de deux petits articles du blogue à thématique historique The Vault affilié à la revue internet Slate.

Le premier article nous fait découvrir 16 cartes numérisées datées de 1884 représentant, pour la grande majorité, la distribution spatiale de plusieurs « genres » d’essences forestières en Amérique du Nord (exemple Figure ci-contre). Ces cartes ont été produites sous la supervision de M. Charles Sprague Sargent, un dendrologue et horticulteur alors mandaté à cette tâche par le Bureau du recensement des États-Unis (United States Census). Pour l’éphéméride, M. Sargent fut le premier directeur de l’Arnold arboretum de l’Université de Harvard, le plus ancien arboretum public en Amérique du Nord.

Si l’article du blogue ne présente que quelques-unes des cartes, vous pouvez toutes les retrouver sur le site David Rumsey map collection. C’est là de fait une référence à sauvegarder comme « signet » si vous vous intéressez à l’histoire tout court, car la mission du site est de numériser des cartes rares des Amériques datant des 18e et 19e siècles. Le site annonce qu’ils ont numérisé plus de 150 000 cartes!

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