
Danse et musiques chez les esclaves (Par un artiste inconnu – Domaine public), via Wikimedia Commons
C’est peut-être l’enjeu d’aménagement forestier le plus original que j’ai eu à présenter, car il tire ses racines du temps de l’esclavage aux États-Unis. Pour la référence historique, c’est après la Guerre de Sécession (1861-1865) que l’esclavage fut aboli par le biais d’un amendement à la Constitution (le XIIIe, pour les intéressés).
En Caroline du Sud, d’anciens esclaves eurent l’opportunité d’acheter des terrains de leurs anciens « propriétaires »; terrains qui sont aujourd’hui des forêts. Il y avait alors un intérêt commun de la part de l’ancien esclave et du « propriétaire » d’en venir à un accord. D’un côté, l’esclave avait besoin de revenus pour sa famille et, d’un autre côté, le « propriétaire » voulait continuer ses cultures de coton, riz ou tabac. Les anciens esclaves acquirent donc des terrains en échange d’un engagement à travailler pour leur ancien « propriétaire ». L’achat des terres devait se faire par écrit de façon à ce que les choses soient claires. Jusque là, les choses allèrent bien, car sur les terrains acquis s’établirent de véritables petites communautés qui permirent aux familles de subsister. Et cela était vraiment fait dans un esprit communautaire sous l’autorité de l’aîné de la famille (cela est toujours le cas aujourd’hui). Lire la suite