Commentaire

La dépossession de nos forêts, ce mythe — 9 commentaires

  1. M. Alvarez,

    Bravo pour cette chronique. J’en suis en parfait accord.
    Excellente et laborieuse recherche!.
    Joyeuses Fêtes «forestières»!

    Sylvain Lemay, ing.f. (retraité)

  2. Article fort intéressant, M. Alvarez. Votre connaissance de l’histoire forestière québécoise est impressionnante et vos graphiques forts intéressants.

    Je serais curieux de voir le portrait de la situation pour les dernières décennies. Comme vous le soulignez, l’appareil ministériel en lien avec la foresterie a vraiment pris de l’ampleur – notamment depuis le transfert de la responsabilité de planification au sein du gouvernement. Je crois qu’il est en effet important de considérer les retombées indirectes de l’exploitation forestière (emplois), mais il faut également considérer les investissements et subventions substantielles provenant de l’état pour le secteur forestier (fonds d’innovation et de développement, aide aux entreprises, construction de chemins et ponceaux, biomasse, etc.). Il s’agit là de plusieurs centaines de millions de dollars chaque année qui sortent des coffres de l’état pour supporter le secteur forestier – en plus des salaires au MFFP et dans les autres ministères. Est-ce qu’à votre connaissance, de telles subventions étaient accordées dans la période que vous avez étudiée?

    • Je ne suis jamais tombé sur ce type d’information, mais cela ne veut pas dire que ça n’existait pas! N’ayant pas spécifiquement creusé cet aspect, la réponse la plus juste pour ce point est «je ne sais pas». Merci du commentaire 😀

  3. Merci pour la référence, j’avais raté la publication du livre et la tenue du colloque. Et bravo aussi pour la mise à jour historique. Cela dit, je réserverai mon jugement sur l’ouvrage après l’avoir lu. Évidemment, comme c’est l’ami Pierre Dubois qui écrit le volet « forêt », je sais à quoi m’attendre de sa part.

  4. Cher M. Alvarez, J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre critique de mon texte publié dans Dépossession. Je persiste cependant dans mon opinion et cela ne vous surprendra pas. Dans Dépossession, j’ai limité mon argumentation presque aux seules redevances. Mais le système du mesurage du bois aurait été un autre argument en faveur de notre dépossession, et probablement encore plus éloquent. J’ai mieux développé cet aspect dans Les vrais maîtres de la forêt québécoise.

    Dans Dépossession et ailleurs non plus, je n’ai jamais parlé de l’idée du grand complot pour asservir le Québec et la population québécoise. C’est plus complexe et l’histoire de notre aliénation doit plutôt être comprise dans le cadre de l’idéologie de l’époque qui la rendait possible.

    J’ai toujours été très critique par rapport aux acteurs de notre histoire forestière qui en était partie prenante. Et malheureusement, c’est sur ces derniers que votre argumentation s’appuie. Les professeurs de foresterie et la hiérarchie du ministère ont participé, par leur propre idéologie, à rendre possible notre aliénation par rapport à la forêt. Et on peut penser, qu’ils y voyaient ce qu’ils voulaient y voir !

    Je ne nie pas non plus que la forêt a contribué à l’essor économique du Québec. Cependant, cette contribution aurait pu être beaucoup plus grande. Et cela se perpétue encore aujourd’hui. La politique forestière reste toujours trop soumise aux intérêts à courte vue de l’industrie forestière.

    Pierre Dubois

    • Si vous aviez moindrement un sens de l’histoire forestière du Québec, vous n’auriez pas pu écrire votre dernière phrase. Votre quête est plus idéologique qu’historique et c’est pourquoi je persiste: vos travaux méritent l’étiquette « mythologie ».