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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives de l’auteur : Eric Alvarez

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Caribou forestier : accepter l’extinction

La Forêt à Coeur Publié le 12 juillet 2022 par Eric Alvarez12 juillet 2022

☕️

Il s’agit là du premier texte de ma formule « expresso ». Je vous invite à en lire la genèse et raison d’être dans ce petit mot.

Le châtaignier d’Amérique (Castanea dentata) occupait une très grande aire de répartition dans l’est des États-Unis jusqu’au sud de l’Ontario. Il se comptait par milliards. Il y a environ un siècle, un champignon venant d’Asie l’a rapidement décimé. Aujourd’hui, il n’en reste que quelques centaines d’individus.

Le grand échange faunique interaméricain. C’est ainsi que l’on appelle le phénomène de fusion de la biodiversité entre l’Amérique du Nord et du Sud qui s’est déroulé il y a quelque trois millions d’années.

Les Amériques ne furent pas toujours liées par la bande de Panama. C’est relativement récent à l’échelle géologique. Et quand le phénomène s’est produit, il y eut des échanges de biodiversité. Pour différentes raisons, ces échanges ne furent pas à l’avantage des espèces provenant du Sud qui disparurent alors en grand nombre.

Dans les 500 dernières millions d’années, on a recensé cinq grandes phases d’extinctions de la biodiversité. Celle du Permien, il y a quelque 250 millions d’années, aurait causé la disparition d’environ 95 % des différentes formes de vie alors sur Terre. La plus connue reste celle du Crétacé il y a 66 millions d’années. C’est elle qui a causé la disparition des dinosaures qui dominaient alors la vie sur Terre, ouvrant ainsi la porte aux mammifères, dont le genre Homo…

On pourrait donner d’autres exemples, mais un constat est évident : depuis des centaines de millions d’années, la vie sur Terre a évolué au gré des extinctions.

Le corollaire est que les extinctions sont un processus naturel. Comme la mort. Et ce qui s’applique à des individus peut très bien s’appliquer à des espèces.

Ce n’est pas dire ici qu’il faille banaliser la disparition d’une espèce. Encore moins de contribuer directement à sa disparition! C’est simplement qu’il est nécessaire d’accepter cette éventualité lorsque l’on travaille avec le vivant.

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De la formule « expresso » [Annonce]

La Forêt à Coeur Publié le 12 juillet 2022 par Eric Alvarez12 juillet 2022

Avec mon texte Caribou forestier : accepter l’extinction, je débute une nouvelle formule de chroniques intitulées « expresso ». Leur principale caractéristique sera d’avoir un maximum de 800 mots. Elles seront donc « concentrées » et pourront se lire le temps de prendre un café 🙂

Pourquoi développer formellement un nouveau type de chroniques? Il y a deux principales raisons.

La première, et centrale, vient du fait qu’un principe de base dans l’animation d’un blogue, c’est… de l’animer! Or, il est évident qu’à mon rythme actuel, en 2022 je ne pourrais respecter mon humble objectif d’un texte par mois. Le problème de base étant que j’ai un peu perdu le contrôle sur la longueur de mes textes depuis quelques mois et je n’ai pas l’impression que cela va changer.

Je précise : écrire des textes qui me passionnent, ce n’est pas un « problème »! Là où cela en devient un, c’est qu’au moment d’écrire ces lignes, nous sommes le 8 juillet et je n’ai publié que quatre textes cette année. C’est trop peu dans une logique de blogue.

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De l’urgence environnementale de rendre la foresterie socialement acceptable

La Forêt à Coeur Publié le 3 juin 2022 par Eric Alvarez3 juin 2022
Contestation à Fairy Creek

Dans mon précédent texte, j’ai été très critique de reportages qui m’étaient apparus injustement négatifs envers la foresterie québécoise. Pour autant, de ma longue expérience de suivi de l’actualité forestière, ce n’était là qu’une autre couverture médiatique très négative de l’aménagement des forêts publiques du Québec (note : les médias régionaux sont généralement plus équilibrés que les « nationaux »).

Malgré mon manque de surprise devant le «jugé» médiatique de notre foresterie, une partie de moi reste toujours un peu étonnée face à ces reportages. Il s’avère qu’il y a beaucoup de raisons qui justifieraient une approche médiatique plus balancée. Et c’est là la première motivation de ce texte : présenter des « oubliés » du traitement médiatique de la foresterie québécoise.

J’aurais pu en rester là, mais cela aurait laissé en suspens une question fondamentale : « Pourquoi le traitement médiatique de la foresterie au Québec est-il si imperturbablement négatif? » J’ai donc pris le temps de creuser ce qui, pour moi, apparaît comme la cause « originelle » de toute cette négativité (divulgâcheur : ce n’est pas L’Erreur boréale).

Et comme cette cause a de potentielles conséquences très néfastes pour l’écosystème forestier et sa biodiversité, il y a une urgence à rendre socialement acceptable l’aménagement des forêts publiques. Ce qui m’a amené à compléter ce texte par une proposition en ce sens.

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Enquête sous enquête

La Forêt à Coeur Publié le 26 avril 2022 par Eric Alvarez26 avril 2022

En mars 2021 ainsi qu’en mars 2022, l’émission d’affaires publiques Enquête (Radio-Canada) a consacré un de ses épisodes hebdomadaires à la foresterie québécoise. Des reportages à la teneur éditoriale bien marquée. Par exemple, celui de mars 2021 commençait ainsi :

On va se poser une question cette semaine : est-ce que le ministère des Forêts du Québec [ne] devrait pas plutôt s’appeler le ministère de l’Industrie forestière?

— Enquête, mars 2021 à partir de 00:04

Celui de mars 2022 n’était pas en reste :

Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage. Quand on veut raser une forêt, on dit qu’elle est infestée de tordeuses [des bourgeons de l’épinette].

— Enquête, mars 2022 à partir de 00:20

Ces reportages étaient chacun composés de quatre segments distincts. Pour la présente chronique, je me suis concentré sur l’analyse du dernier segment de l’épisode de 2021, lui aussi produit sous un net angle éditorial :

Est-ce que le gouvernement permet à certaines compagnies forestières de s’en mettre plein les poches?

— Enquête, mars 2021 à partir de 31:17

En cause, l’idée que des compagnies forestières, qui sont responsables du mesurage des volumes de bois coupés, en profiteraient pour ne pas tout déclarer. Pendant ce temps, le gouvernement se contenterait de regarder ailleurs.

J’ai choisi de me concentrer sur ce segment, car c’est celui qui semble avoir suscité les plus vives réactions (liens en fin de chronique) et qu’il est aussi représentatif du « niveau » de l’ensemble. Donc, pour aujourd’hui, petite enquête sur le travail d’Enquête.

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Des caribous et des Hommes

La Forêt à Coeur Publié le 30 mars 2022 par Eric Alvarez30 mars 2022
Ojibwés chassant le caribou
Ojibwés chassant le caribou (Cornelius Krieghoff, Source: Wikimédia Commons)

Dans les derniers mois, j’ai écrit deux textes portant spécifiquement sur le caribou forestier. Dans le premier, en août dernier, j’argumentais que sa délimitation historique, fixée à l’année 1850 (carte plus bas), était un artefact de l’histoire. La raison invoquée étant que le caribou forestier n’aurait pu s’établir dans tout le sud du Québec et dans certains États de la Nouvelle-Angleterre n’eut été de l’effondrement des populations des Premières Nations. Un effondrement provoqué par les maladies transmises par les colons européens et pour lesquelles les Premières Nations n’avaient pas de protections naturelles. En contexte aussi, le fait que cette espèce est très sensible à la présence humaine.

Dans ce premier texte, je tenais alors pour acquis que l’aire de répartition de 1850 était « solide ». Or, le mois dernier, j’ai publié une chronique intitulée « La légende de la répartition historique du caribou forestier ». J’y relevais le manque d’observations justifiant une présence de cette espèce animale sur tout le territoire québécois en 1850 ainsi que la colonisation avancée dans les États de la Nouvelle-Angleterre. De fait, à l’exception du Maine, les paysages des différents États où le caribou aurait dû théoriquement se retrouver en 1850 étaient alors majoritairement agricoles. C’est là un habitat très défavorable au caribou… forestier. Donc, « feu » l’aire de répartition de 1850!

Ce constat eut pour effet de stimuler mon intérêt à mieux comprendre l’histoire du caribou forestier avant 1850. Et de fait, je suis remonté vraiment plus loin que 1850! Un retour dans l’histoire du caribou qui m’a surtout fait prendre conscience de son étroite relation millénaire avec les humains. Une relation aujourd’hui en danger.

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La légende de la répartition historique du caribou forestier

La Forêt à Coeur Publié le 16 février 2022 par Eric Alvarez16 février 2022
Carte limite répartition caribou forestier 1850 et 2012
Limite de répartition du caribou forestier en 1850 et en 2012 (source: Plan de rétablissement du caribou forestier 2013-2023, p. 3)

La carte ci-contre, tirée du Plan de rétablissement du caribou forestier 2013-2023, est à la base des efforts de conservation de cette espèce. Elle illustre son aire de répartition en 1850 et en 2012 et renvoie l’idée d’une colossale occupation historique qui s’est inexorablement réduite depuis la colonisation européenne.

Dans un précédent texte je remettais en question l’aspect «naturel» de la délimitation de 1850 sur la base de l’occupation préeuropéenne du territoire québécois. En résumé, j’argumentais que c’est l’hécatombe provoquée dans les populations des Premières Nations, suite à leur contact avec les Européens, qui avait vraisemblablement contribué à l’extension territoriale de 1850 du caribou forestier.

Dans le présent texte, je me suis intéressé à la «solidité» même de la limite territoriale de 1850. Pour cela, j’ai remonté le fil des références ayant servi à l’établir. Je suis même allé un peu plus loin. Et, à ma grande surprise je dois dire, aborder cette analyse sous l’angle d’un « gradient de solidité » ne s’appliquait pas ici. Il serait en fait plus juste de parler de contes et légendes. Détails…

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Le livre noir de la conservation de la nature

La Forêt à Coeur Publié le 7 décembre 2021 par Eric Alvarez7 décembre 2021

Dès 1963, les experts de l’Unesco [Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture], de l’UICN [Union pour la conservation de la nature] et du WWF [World Wildlife Fund] recommandent à l’Éthiopie de faire du Simien un parc national. Et, pour cela, ils lui demandent d’y « abolir tous les droits humains individuels ou d’une autre nature […] ». La même injonction pousse l’Éthiopie à expulser les habitants de Gich, en 2016. En Afrique, un parc naturel doit être vide.

— p. 39

Quelques décennies plus tard…

4 janvier 2019, banlieue de Debark, nord des hauts plateaux éthiopiens. Assis sur un matelas posé au sol, à même la terre, dans sa maison faite de bois et de tôle, Samson évoque avec amertume son quotidien depuis son expulsion : « Ils nous ont fait fuir à coups de bâton […]. Ils nous ont dit de partir au nom de l’Unesco. […] Nous maintenant on peut pas continuer avec cette vie-là. Je suis en train de mourir ici. »

— p. 23
Couverture du livre: L'invention du colonialisme vert

L’invention du colonialisme vert — Pour en finir avec le mythe de l’Éden africain (Flammarion, 2020), n’est pas un livre facile à lire. Pour être plus précis, la lecture est agréable et, la taille de la police de caractères aidant (14 points, je pense), les 300 pages de ce livre se lisent rapidement. Toutefois, tel qu’illustré par les citations ci-haut, on est fréquemment révolté. Enfin, je l’ai souvent été! Assez pour avoir à poser le livre quelques minutes avant de reprendre ma lecture.

Pour cette raison, il m’est apparu que la meilleure approche pour ce compte-rendu était de vous permettre de « vivre » le livre. Et pour cela, il convenait de laisser un maximum de place à en présenter de larges extraits.

Ce livre raconte essentiellement une histoire : la création du parc du Simien (410 km2) en Éthiopie. Il est organisé sur une base chronologique. Une exception : le premier chapitre prend la forme d’un résumé exécutif où tous les thèmes abordés dans le livre sont présentés.

Pour la compréhension de l’ensemble, je précise que le cœur de l’histoire, qui débute dans les années 1960, fait référence à une période où les pays africains ont pris leur indépendance face aux colonisateurs britanniques et français (principalement).

Finalement, comme pour mes autres textes qui nous font voyager à l’extérieur du Québec, en « mot de la fin » je connecterai ce livre avec nos contrées. Et c’est même assez facile. Il y a plus de liens que l’on pourrait a priori imaginer entre le forestier québécois et l’agro-pasteur éthiopien (agro-pastoralisme: agriculture + élevage)!

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Forêts communautaires : ¡Viva México!

La Forêt à Coeur Publié le 9 novembre 2021 par Eric Alvarez10 novembre 2021
Couverture du livre «Mexico's community forest enterprises»

Lorsque j’ai ouvert ce blogue en 2010, une de mes motivations était d’explorer ce qui se faisait du côté des États-Unis en aménagement forestier. Il me semblait (et c’est toujours le cas) qu’il y avait là des modèles forestiers très intéressants auxquels on ne portait pas assez attention. J’ai moins écrit sur les États-Unis dernièrement, mais je n’en regarde pas moins souvent l’actualité forestière. Je n’avais cependant jamais pensé porter mon regard plus au sud vers ce qui est habituellement une destination «vacances», soit le Mexique.

Cette opportunité m’a été offerte par le livre « Mexico’s community forest enterprises—Success on the commons and the seeds of a good Anthropocene» publié en 2020 par The University of Arizona Press. L’auteur, M. David Barton Bray, est professeur à la Florida International University. Ce livre est une synthèse des recherches sur le modèle d’aménagement forestier communautaire du Mexique. Un modèle presque centenaire à la base de l’aménagement de millions d’hectares de forêts de ce pays. Un livre très académique, mais avec une écriture agréable et qui se veut une lecture essentielle pour quiconque s’intéresse au sujet des forêts communautaires.

Et j’ajouterai que c’est aussi une lecture essentielle pour quiconque souhaite avoir une idée de ce à quoi ressemblera l’éventuelle future politique forestière du Québec.

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