Commentaire

Pour un peu d’amour dans l’aménagement de nos forêts — 4 commentaires

  1. Éric, je partage en partie ton analyse, mais j’ai peine à croire qu’une société formée d’une part d’industries forestières et d’autre part de MRC et autres partenaires, dont les Autochtones, puisse développer et mettre en oeuvre une vision sociale et collective de la forêt. Je vois mal l’industrie, avec tout son pouvoir et ses gros moyens s’en tenir à un rôle de simple partenaire. Ou, alors, les industries seront devenues à dimension humaine, bien intégrées, partie prenante des intérêts du milieu régional.
    Vincent G.

  2. Il faut distinguer la dimension « industrielle » et la dimension humaine de l’industrie forestière. La dimension industrielle, ce sont les décisions des Présidents d’entreprises qui, à partir de sièges sociaux, vont déterminer si telle usine va rester ouverte ou fermée. La dimension humaine, ce sont tous les employés de ces entreprises qui vivent et travaillent en région, qui connaissent leur territoire et qui ont la compétence et l’expérience en aménagement. Et pour aménager des millions d’hectares, il faut les moyens et la compétence.
    Si j’ai indiqué « industrie », c’est pour qu’on ne les oublie pas. Ils ne seraient naturellement pas obligés de participer. Et même s’ils participaient, je ne m’inquièterais pas. Ce serait sous la forme d’un « joint venture » et l’organisme créé aurait sa propre mission, qui serait d’aménager la forêt comme un tout durablement. Si ça a déjà marché pour une grosse entreprise comme la Consolidated Paper Corporation Ltd (l’aménagement et les opérations étaient séparés, avec des missions bien distinctes), je ne vois pas pourquoi ça ne peut pas marcher aujourd’hui dans une dimension plus sociale.
    Bien cordialement : )

  3. Merci Éric, pour votre blogue en général et pour ce texte en particulier. Je parle à des gens de terrain qui s’inquiètent aussi de la manière dont les choses se passeront du côté des opérations forestières pour l’approvisionnement industriel. À un an de l’entrée en vigueur du nouveau régime, il est temps que le MRNF établisse clairement les règles du jeu pour les gens qui réaliseront les travaux (de récolte et d’aménagement) en forêt. Après des années de crise, la main-d’œuvre et les entrepreneurs qui l’embauchent ont besoin d’avoir un énoncé de mission, une vision. Sinon, ça sera la grande désertion vers les chantiers miniers du Plan Nord.

  4. Merci pour les bons mots : )
    Et vous faites bien d’aborder le problème de la main d’oeuvre! La forêt est tellement riche en défis d’aménagement que ça fait de la peine de voir à quel point il y a peu de relève et que ceux qui sont là pourraient bien ne pas y rester!