Commentaire

SAF 2012 — Carnet de voyage n°1 : Messieurs Pinchot et Piché — 3 commentaires

  1. Bon texte, Éric, mais je dois exprimer un bémol sur le silence que vous déplorez à l’égard de Gustave Piché. En 1996 au congrès de l’OIFQ, la même année où a été lancé le « Manuel de foresterie » au mont Sainte-Anne, on a aussi lancé un ouvrage sur les 75 ans de la profession d’ingénieur forestier au Québec. Il y a eu alors une activité de reconnaissance inspirée par l’émission « Les grands disparus », animée par Edgar Fruitier, où des grands noms de la profession avaient été honorés, dont M. Piché (et Marcel Lortie, notamment).

  2. Bonjour et merci du commentaire M. Castonguay,
    « Justement », serai-je tenté de dire 😉 M. Pinchot, aux États-Unis, cela va au-delà des hommages à nos « grands disparus ». En fait, c’est comme s’il était toujours présent.
    Moi-même, si je « connaissais » M. Piché, je ne l’ai vraiment découvert que lors de mon passage à la Société d’Histoire Forestière après mon doctorat. Et j’ai été impressionné.
    Mais il ne faut pas se surprendre de ce fait. Malgré que j’ai suivi mon cours d’ingénieur forestier entre 1988 et 1992, c’est dans le cadre de mon doctorat que j’ai découvert l’aménagement forestier dans les concessions forestières… abolies le 1er avril 1987. Et j’ai pourtant le souvenir d’avoir été un étudiant studieux : ) Il y a vraiment une réflexion à faire sur notre relation à l’histoire dans le monde forestier.

  3. Bonjour. Merci Éric de soulever la question de notre rapport à l’histoire forestière. Même sans avoir étudié en foresterie, j’ai été en contact avec les réalisations de Gifford Pinchot dès mes études de premier cycle en sciences sociales. Pourquoi? Parce que Pinchot n’appartient pas seulement à une histoire des grands personnages de la foresterie, mais qu’il est une figure importante de l’historiographie sociale et scientifique « générale » des États-Unis. Je vous parierait, par exemple, que les élèves de secondaire de l’état de New York ont déjà entendu parler de Pinchot et de son rôle dans la création du parc des Adirondak. Ceci met en lumière deux importants défis de l’histoire forestière au Québec, me semble-t-il. Le premier est de sortir de cette histoire des « grands hommes », et en faire une histoire plurielle. Le second est de montrer l’importance de cette histoire « forestière » pour la compréhension de la forme et des transformations de la société québécoise EN GÉNÉRAL, de l’évolution de ses mentalités, des futurs qui se présentent à elle. Redonner à Piché sa place dans l’histoire? Certainement, mais essayons de le faire en montrant son importance, la sienne et celle de multiples autres acteurs du milieu forestier, dans une histoire générale du Québec.