C’est la petite tradition : ma première chronique de la nouvelle année est consacrée à un bilan de la précédente tout en présentant ma vision pour celle qui s’annonce. Avec les années qui passent cependant, et le service Google Analytics aidant, mon bilan devient de plus en plus global plutôt que de se limiter à l’année tout juste achevée.

À cet égard, comme on peut l’observer sur la Figure ci-contre dans laquelle j’ai croisé quelques statistiques de 2012 à 2016, le bilan global de La Forêt à Cœur pourrait s’intituler « un blogue en santé » : le nombre d’utilisateurs et de pages vues a continué à croître malgré une tendance à la baisse du nombre de chroniques publiées. Un total d’un peu plus de 62 000 pages ont été vues depuis 2012, un chiffre qui m’impressionne moi-même (note : le blogue a ouvert à l’automne 2010, mais je n’avais alors pas Google Analytics). Merci à tous les lecteurs et lectrices !

Nombre de chroniques et évolution du blogue

Concernant la diminution du nombre de chroniques, une analyse de l’évolution du nombre de mots/chronique mettrait probablement les choses en perspective… une statistique que je n’ai cependant pas pris le temps de compiler ! Ce que j’ai pu constater toutefois, c’est que mon temps pour les produire a connu de nouveaux sommets en 2016 (je compte mes heures…).

Alors que j’ai pour souvenir d’avoir auparavant à investir une vingtaine d’heures pour publier un texte, en 2016 j’ai facilement investi 30 heures et plus par chronique. Dans certains cas, la rédaction s’est étirée sur deux semaines ce qui correspond à 50-60 heures au « clavier ». Donc, moins de chroniques, mais assurément des chroniques plus denses que dans mes premières années.

Pour la prospective, il y a plus de chances que 2017 ressemble à 2016 (14 chroniques) qu’à 2012 (31 chroniques) compte tenu de l’évolution du blogue depuis ma longue pause de 2015.

Lorsque j’ai ouvert La Forêt à Cœur, j’étais très concentré à suivre et rapporter l’actualité forestière, principalement à l’extérieur du Québec. Ce fut de fait une grande motivation en arrière de sa création. Mais depuis ma fameuse pause, les choses ont changé.

Je continue toujours de suivre l’actualité, mais mes sources électroniques et papiers ont tendance à s’accumuler plus que par les années passées avant que je ne leur accorde l’attention qu’elles méritent. Mon intérêt s’est déplacé vers des dossiers plus « fondamentaux », comme mes nombreuses chroniques sur l’histoire forestière, qui demandent plus d’investissement en temps de recherche que celles qui portent sur des sujets d’actualité. Considérant de plus que mon projet de livre est toujours bien vivant, cette tendance vers des dossiers « fondamentaux » devrait se maintenir en 2017.

Du livre (encore…) !

Le livre… 🙄

Ça s’en vient. Je ne sais pas si ce sera pour 2017 ou 2018, mais cela ne devrait pas déborder ces échéances. Si le projet n’a pas avancé comme prévu, j’ai tout de même pu faire un constat clair : pour le mener à terme, il faudra que je m’y consacre pleinement pour une période estimée de 6 à 8 mois. C’est dire que cette année, ou la suivante, je prendrai une longue pause du blogue pour me consacrer à ce projet (« nécessité fait loi »).

Concernant son contenu, si vous avez lu toutes mes chroniques des derniers mois, vous ne serez pas dépaysés ! De fait, j’ai travaillé sur certaines chroniques en sachant qu’elles se retrouveront dans le livre, à tout le moins certaines des idées que j’y ai développées. Une logique que je vais poursuivre au moins cet hiver. À préciser que le livre ne sera certainement pas une compilation de mes chroniques, mais formera un tout en soi.

Top 10 de 2016 et bizarrerie géographique

Finalement, après ces statistiques et considérations plus générales, revenons à un sujet plus pointu avec les statistiques 2016 🙂

Je ne sais pas combien de temps cela va durer, mais malgré le fait qu’elle fut publiée en 2014 la popularité de la chronique de mon ancienne collègue d’études Véronique Yelle s’est maintenue encore en 2016 alors qu’elle fut la plus lue (Tableau ci-dessous) ! Ce n’est cependant pas la seule chronique des années antérieures à avoir été populaire alors que trois des quatre chroniques les plus lues en 2016 ont été publiées les années précédentes.

Cette popularité d’anciennes chroniques est une constante de mes bilans et toujours une source de fierté. Je m’investis dans leur création pour qu’elles aient la plus longue durée de vie possible et, à l’évidence, ça marche ! 🙂

Tableau: les dix chroniques avec le plus de « vues uniques » en 2016 sur La Forêt à Cœur (source: Google analytics )

	Titres et liens des chroniques	Vues uniques	Année publication
1.	L’acceptabilité sociale: définition du concept et aspects reliés au processus de jugement individuel (Partie A)	1 316	2014
2.	2016 : annus horribilis pour le FSC ?	1 070	2016
3.	Quelle place pour les gouvernements dans l’aménagement des forêts publiques? (compte-rendu d’un débat sur le FSC)	693	2015
4.	Les terres du Séminaire: une Mission qui porte fruit depuis 350 ans	610	2014
5.	L’héritage empoisonné de L’Erreur boréale	587	2016
6.	Les forêts intactes : un concept à enterrer	524	2016
7.	SADF: il y a les favoris du Père Noël et il y a les autres…	443	2016
8.	« Cut and run » : une philosophie gouvernementale ? L’épopée des forêts domaniales	257	2016
9.	Le modèle Domtar : quand l’art d’anticiper rencontre l’économie circulaire	252	2016
10.	Histoire forestière du Québec : deux ères distinctes	218	2016

 

Pour le constat général sur ce Top 10 des chroniques les plus lues en 2016, ce que je perçois est qu’il fait avant tout la part belle aux cordes sensibles des Québécois-es sur les questions forestières. Il y a le thème de l’acceptabilité sociale de ma collègue Véronique, qui embrasse plus large que la foresterie, celui du FSC (Forest Stewardship Council) qui a régulièrement fait la manchette des médias nationaux ces dernières années et… L’Erreur boréale qui, malgré ses presque 20 ans, a à l’évidence toujours le potentiel de susciter des passions !

Google Analytics compile de très nombreuses statistiques, dont l’origine géographique des lecteurs. Comme on peut le noter sur la Figure ci-dessous qui présente le lectorat par villes, ce dernier est mondial, mais très concentré au Québec et en France.

Cette année, mon attention a été attirée par un point étonnamment gros… en Russie (la grosseur exprimant la fréquence). En vérifiant les statistiques par ville, je me suis aperçu qu’après Paris et Ottawa, la ville à l’extérieur du Québec d’où sont provenus le plus de lecteurs (?) était Saint-Pétersbourg ! Elle se classe même avant Trois-Rivières, LaTuque et Roberval… Il y a un historique culturel francophone très fort en Russie et la forêt boréale y est très présente, mais quand même… Bizarre !

En conclusion…

Je conclurais ce petit bilan 2016 avec une autre tradition fort à propos en remerciant très fort l’officieuse éditrice en chef de La Forêt à Cœur : ma conjointe. Elle relit toutes mes chroniques sans complaisance et ses commentaires et suggestions ont un effet très positif sur la qualité de mes écrits et le blogue en général (je fais d’ailleurs toujours « accepter toutes les modifications »). Merci chérie !

Bonne année 2017 à tous mes lecteurs et lectrices !

Eric Alvarez