La revue britannique The Economist a publié, dans son numéro du 25 septembre 2010, un numéro spécial sur les forêts et, surtout, comment les sauver. Je vais prendre quelques chroniques pour faire un survol des principaux points développés dans ce dossier essentiel pour quiconque veut comprendre les principaux enjeux internationaux liés aux forêts.
Aujourd’hui : Les plus grandes menaces pour les forêts de la Terre
Au mois de mai dernier, il a été grand cas de l’entente sur la forêt boréale entre un grand groupe d’industriels forestiers regroupés sous le chapeau de l’Association des produits forestiers du Canada (APFC) et plusieurs groupes environnementaux. Une entente touchant 72 millions d’hectares de forêt canadienne (et québécoise). Malgré le côté spectaculaire de cette annonce, cet effort ne semble pas très bien côté pour répondre aux enjeux internationaux (Yet such progress tends to be exaggerated, and even if it were real it would be insufficient because of two huge threats to the forest – p. 5 du dossier). Quels sont donc ces deux grands enjeux internationaux menaçant les forêts?
1- Les changements climatiques
À terme, si les prévisions s’avèrent, la délimitation des écosystèmes forestiers planétaires sera reconfigurée et cela ne se fera pas sans douleur. Les conditions climatiques vont favoriser de plus grandes périodes de sécheresse, des risques accrus de feux et d’épidémies d’insectes. La forêt tropicale humide (rainforest) serait particulièrement touchée par ces changements, causant une partie de sa disparition et le dégagement de gaz à effet de serre.
2- La démographie
La population humaine s’accroit. D’ici 40 ans, on prévoit l’ajout de 3 milliards de bouches à nourrir. Un accroissement qui devrait se produire principalement dans des pays en développement possédant une forêt tropicale humide. Non seulement la demande en produits agricoles va s’accroître, mais la demande en bois et biocarburant va elle aussi s’accroître.
Deux cas sont présentés, soit l’Indonésie et le Congo. Le premier a déjà tranformé une partie de sa forêt tropicale humide pour produire de l’huile de palme (que l’on retrouve dans plusieurs des produits que nous consommons). Le second est le Congo. Dans les 40 prochaines années, sa population devrait passer de 70 millions à 140 millions. Cet accroissement, combiné à un engagement de la Chine de rénover 6 000 km de route en échange, semble-t-il, de pouvoir transformer sur une grande échelle de la forêt en huile de palme, fait craindre le pire.
La prochaine chronique: des stratégies pour sauver les forêts! « Oui », il y a un espoir… : )