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La Forêt à Coeur

Regards sur l'aménagement des forêts

Archives de l’auteur : Eric Alvarez

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Biodiversité au Québec : des raisons de dédramatiser III

La Forêt à Coeur Publié le 8 mai 2024 par Eric Alvarez8 mai 2024
Le mastodonte d’Amérique (Mammut americanum), une espèce qui vivait en Amérique du Nord jusqu’à vers la fin de la dernière ère glaciaire… et l’arrivée des humains. (auteur : Dantheman9758 ; publiée sous licence Creative Commons 3.0)

J’ai déjà écrit deux textes sur cette thématique, dont un tout récent. Et pour tout dire, je n’envisageais pas du tout d’en écrire un troisième à court terme… Mes lectures pour préparer mes textes m’amènent parfois sur des chemins inattendus!

Dans ce cas, on peut même parler d’un chemin très inattendu, car la base de cette chronique sera le phénomène d’extinction de la mégafaune (≥ 45 kg) au cours de la plus récente ère glaciaire. Plus spécifiquement, il sera fait référence aux dernières années de cette ère, soit il y a entre 126 000 ans et 11 700 ans par rapport à aujourd’hui [note : la date officielle pour «aujourd’hui» est 1950]. Cette période est appelée le Pléistocène supérieur.

Durant le Pléistocène supérieur, une très grande proportion d’espèces de mammifères ont disparu à l’échelle planétaire. Depuis longtemps, il y a un grand débat quant à savoir quelles en sont les causes : les humains (Homo sapiens), le climat ou une combinaison des deux? Le débat n’est pas clos. Toutefois, il s’éclaircit et, ce faisant, il relativise nos soucis contemporains envers la biodiversité au Québec.

Sur ce, bonne et sûrement étonnante lecture!

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Aménagement des forêts : l’ère des chercheurs-activistes

La Forêt à Coeur Publié le 6 mars 2024 par Eric Alvarez3 avril 2024

👉 Canada’s Logging Industry Devours Forests Crucial to Fighting Climate Change — New York Times
👉 Exploitation forestière : Une nouvelle étude met la hache dans les prétentions [de durabilité] de l’industrie — La Presse
👉 L’aménagement de la forêt boréale n’est pas durable, selon une étude — Radio-Canada

Ces trois «pavés» médiatiques, publiés en début d’année, touchent spécifiquement l’aménagement des forêts boréales du Québec et de l’Ontario. Ils ont pour source un article publié dans la revue scientifique Land en décembre 2023 et intitulé : Assessing the Cumulative Impacts of Forest Management on Forest Age Structure Development and Woodland Caribou Habitat in Boreal Landscapes: A Case Study from Two Canadian Provinces (Mackey et collab.). À noter qu’il est en libre accès.

Toutefois, malgré ce tapage médiatique, l’adage «beaucoup de bruit pour rien» s’applique très bien ici.

La raison fondamentale étant que cet article ne mérite pas l’attribut «scientifique». Il s’agit plutôt d’un manifeste écologiste visant à redéfinir le concept de durabilité dans l’aménagement des forêts. Et cela, sur la base d’une philosophie rejetant tout apport positif des humains dans leur aménagement.

En fait, la seule chose que prouve cet article est que l’activisme écologiste est tellement présent dans la recherche en aménagement des forêts qu’il en vient à prendre le dessus sur les valeurs scientifiques.

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Biodiversité au Québec : des raisons de dédramatiser II

La Forêt à Coeur Publié le 23 janvier 2024 par Eric Alvarez22 mars 2024
Frêne d'Amérique
Frêne d’Amérique (Fraxinus americana L.), une espèce «en danger critique d’extinction» selon la Liste rouge de l’UICN (Photo : Réserve de biosphère mont Saint-Hilaire)

Comme le titre l’implique, ce texte est la suite d’une précédente chronique.

Avoir lu le premier texte est souhaitable, mais loin d’être essentiel. Pour le petit résumé (ou rappel), j’y présentais deux grandes approches qui répertorient géographiquement les priorités internationales en protection de la biodiversité. Il s’avérait qu’aucune ne retient de territoires prioritaires à protéger au Québec ou même au Canada.

Je mentionnais aussi qu’il s’agissait alors d’un «premier pas» sur cette thématique à l’échelle internationale. Avec ce «deuxième pas», je vise donc à offrir un regard un peu plus complet sur la place du Québec dans les grandes priorités planétaires en protection de la biodiversité.

Pour cela, je vais référer à la Liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) des espèces menacées. Cette Liste recense l’état de santé de près de 160 000 espèces sur la planète (vertébrés, invertébrés, plantes…). Elle est une référence internationale en la matière. À noter que pour établir son réseau d’aires protégées, le Québec se base sur des catégories définies par l’UICN.

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D’idées forestières à la mode et d’autres moins

La Forêt à Coeur Publié le 7 décembre 2023 par Eric Alvarez7 décembre 2023
Feu de forêt dans la Forêt nationale Umatilla
Feu de forêt dans la Forêt nationale Umatilla (États de Washington et d’Oregon; Auteur: US Forest Service, domaine public)

Dans les derniers mois, j’ai beaucoup travaillé sur des sujets de fond qui ont impliqué une grande part de recherche et de réflexion. Pour autant, j’ai continué de suivre l’actualité forestière d’ici et d’ailleurs. Pour aujourd’hui, je vais m’attarder à ce qu’il se passe «ici» en commentant une vision de l’aménagement des forêts publiques québécoises publiée au mois de septembre dernier dans le journal Le Devoir.

Dans les faits, ce n’est pas tant pour spécifiquement répondre à cette lettre que je «prends la plume», que pour réfuter certaines idées généralement admises lorsqu’il est question de foresterie au Québec. Or, cette lettre incorpore un condensé de ces idées.

Un autre élément qui m’a amené à m’attarder à cette lettre d’opinion est qu’elle a été écrite par un ancien journaliste (M. Jean-Pierre Rogel) de l’émission Découverte (Radio-Canada). C’est là une prestigieuse émission télévisuelle de vulgarisation scientifique. Donc, pour utiliser une expression populaire, l’auteur de cette opinion est une «pointure».

En contexte, en parallèle à cette lettre, M. Rogel a publié en septembre dernier un livre intitulé «Demain la nature. Elle nous sauvera, si nous la protégeons» (Éditions La Presse).

La formule qui est apparue la plus adaptée pour cette chronique a été de d’abord reproduire de grands extraits de la lettre pour ensuite présenter mes commentaires.

Sur ce, bonne lecture!

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L’édénisme, vous connaissez?

La Forêt à Coeur Publié le 22 novembre 2023 par Eric Alvarez22 novembre 2023
L’expulsion du jardin d’Éden
L’expulsion du jardin d’Éden (Thomas Cole, 1828; Wikimédia Commons)

Le précédent texte portait sur les bases scientifiques de l’aménagement écosystémique. Celui d’aujourd’hui va se pencher sur sa base philosophique.

Le point de départ de cette réflexion est un texte publié en 1996 intitulé «Benchmarks for managing ecosystems: Are human activities natural?». Il s’agit-là d’une courte réflexion de M. Malcom L. Hunter Jr.

Pour la petite note (ou rappel), dans la précédente chronique, M. Hunter Jr. avait déjà été identifié comme la principale référence scientifique de la définition de l’aménagement écosystémique au Québec. Il y a donc ici une suite logique. Mais surtout, sa réflexion pose la question de la place des Premières Nations dans la nature. Dans tout ce que j’ai pu lire sur la thématique écosystémique au fil des ans, c’est assez unique.

Après avoir pris la mesure de la vision de M. Hunter Jr. et les clairs liens qu’il y a à faire avec la politique forestière québécoise, un article faisant office de contre-argumentaire sera présenté. En «Mot de la fin», il sera question «d’édénisme», soit le mot qui résume le mieux la philosophie de l’aménagement écosystémique.

Sur ce, bonne lecture!

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Les piliers imaginaires de l’écosystémique

La Forêt à Coeur Publié le 26 octobre 2023 par Eric Alvarez2 avril 2025

Le blogue La Forêt à Coeur a débuté en octobre 2010… Treize ans qui m’ont mené par bien des chemins (forestiers)! En particulier, au cours de ces années j’ai développé mon goût pour aller aux sources de nos connaissances de certains enjeux clés (ex. : répartition historique du caribou forestier). C’est dans cet esprit que, pour cette chronique-anniversaire, je vais revisiter un des tout premiers thèmes abordés dans ce blogue, soit l’aménagement écosystémique.

Dans l’actuelle politique forestière, adoptée en 2010 (hasard!), l’aménagement écosystémique est mentionné à l’article 1, alinéa 1, signe clair de sa prépondérance dans cette loi. Il est ainsi défini :

Un aménagement qui consiste à assurer le maintien de la biodiversité et la viabilité des écosystèmes en diminuant les écarts entre la forêt aménagée et la forêt naturelle.

— Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier

Pour aujourd’hui, c’est la logique à la base de cette définition qui va être mon sujet d’investigation, soit :

[…] Plus l’état des forêts aménagées est maintenu proche de celui des forêts naturelles, meilleures seront les probabilités que les espèces fauniques et floristiques y trouvent des conditions d’habitats auxquelles elles sont adaptées.

— Gouvernement du Québec

A priori, c’est là une affirmation très logique… Mais quelle en est la réelle valeur?

Pour réfléchir à cette question, j’ai remonté le temps pour identifier le contexte du développement de cette affirmation et, ce faisant, vérifier la solidité des piliers qui soutiennent l’écosystémique. Il m’est alors apparu évident qu’il conviendrait de reprendre notre réflexion sur la prise en compte de la biodiversité dans l’aménagement des forêts publiques du Québec. Détails…

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Visite des forêts québécoises aménagées avec Samuel de Champlain et Pierre Boucher

La Forêt à Coeur Publié le 29 août 2023 par Eric Alvarez30 août 2023
Statue de Champlain au parlement de Québec
Statue de Champlain au parlement de Québec (photo : J. Riopel)

Un grand objectif de l’actuelle politique d’aménagement des forêts publiques du Québec est de préserver les écosystèmes forestiers dans des conditions les plus naturelles possibles. En cela, le Québec vise à contribuer à la préservation de la biodiversité, un enjeu environnemental international.

À cette fin, la stratégie est de maintenir les écosystèmes dans des conditions préindustrielles, soit avant que l’industrie forestière ne débute ses opérations à grande échelle au Québec il y a environ un siècle. Le postulat voulant qu’à cette époque les forêts étaient alors naturelles, soit sans influence humaine notable.

Cependant, depuis plusieurs années, cette idée de paysages vierges préindustriels dans les Amériques est fort contestée. Une contestation qui a peu touché le Québec, il faut dire. Pour autant, même dans nos contrées, il y a des indices qu’avant la colonisation européenne les humains alors présents influençaient, par leurs aménagements, tant les écosystèmes que leur biodiversité associée. Pour un exemple, dans un précédent texte, je faisais valoir que la présence historique du pin blanc (Pinus strobus L.) en Mauricie avait certainement été le fait d’aménagements humains et non le résultat de processus strictement naturels.

Dans la présente chronique, je vais poursuivre la documentation des indices, voire les preuves des aménagements précolombiens du territoire québécois via les témoignages écrits laissés par Samuel de Champlain et Pierre Boucher (1622-1717, fondateur de Boucherville).

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Les scientifiques, ces humains

La Forêt à Coeur Publié le 14 juin 2023 par Eric Alvarez14 juin 2023

☕️ Troisième texte de ma formule « expresso ». Pour en saisir la logique et la genèse, c’est ici.

« Arbre-mère », « Wood-wide web », « collaboration entre arbres » sont là des images-fortes du fonctionnement des forêts dont vous avez probablement entendu parler ces dernières années. Ces concepts furent popularisés par l’écologiste forestière Suzanne Simard sur la base de ses recherches, en particulier son article publié dans la revue Nature en 1997. Pour la version vulgarisée, je vous invite à écouter sa conférence TED. À souligner que ces idées ont inspiré le succès cinématographique international Avatar (2009).

Mais voilà, un article publié cette année (Karst et collab.) démontre que les interprétations de Mme Simard quant aux phénomènes qu’elle a observés dans des réseaux mycorhizaux seraient exagérées (note : entrevues de Karst et collab. dans un journal anglophone ainsi que Québec Science).

Mais, plus encore, les auteurs de cet article ont constaté que leurs collègues scientifiques ont été des vecteurs de premier plan dans la diffusion d’affirmations sur les réseaux mycorhizaux non appuyées… scientifiquement! En cause : un biais évident en faveur d’explications promouvant le rôle positif desdits réseaux.

Ce dernier point m’a particulièrement marqué, car il rejoint mes conclusions pour deux études récentes sur le caribou forestier. Si l’on y ajoute une thématique d’écologie forestière controversée, tout cela mérite un petit texte!

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