Commentaire

Histoire et caribou forestier : Le Plan de rétablissement qui se trompait d’espèce — 8 commentaires

  1. Travail très intéressant et qui surprend étant donné les bases historiques douteuses du caribou forestier sur lesquelles le plan de rétablissement est basé. Merci.

  2. Pour moi même qui vie ici au Lac St Jean.Et parle de chasse et de pêche avec les plus anciens (Canadien français) et (Montagnais) peuple que j’apprécie.
    Jamais ou presque jamais personne ne parle de « la présence du caribou forestier »même quand il parle de leurs grands parents a heux.

    Se texte doit faire le tour du Canada. Pour RÉVEILLER les citadins qui aime pointé du doigt les régions comme grand dévastateur.
    Désolé mais si il y a quelqu’un qui a détruit quelques choses. C’est bien heux avec leurs bétons et leurs bitumes
    .

    L’heure n’ai pas a se pointer du doigt ou se tiré des roches mais bien de comprends que le caribou lui n’a jamais été omniprésent, sous le parallèle 52….

  3. il manque clairement le point de vue des Premières Nations dans cette analyse…
    Si on fait juste effleurer la cosmologie innue (Papakassikw, ect.) ou le champ lexical associé au caribou, on se rend compte de sa présence et son importance dans tous les aspects de la culture.
    Je ne crois pas qu’on puisse utiliser les témoignages de Lejeune ou Sagard pour nier la présence du caribou forestier sur la côte nord et non plus discréditer les inquiétudes des Premières Nations sur les conséquences culturelles de la disparition de cette animal sur leurs territoires.

    • De fait, Lejeune était au Bas St-Laurent.

      Et il n’y a aucun doute que le caribou écotype migrateur est au coeur de la culture de plusieurs Premières Nations.

      Les sérieux doutes concernent l’écotype forestier. En particulier dans le sud. Et c’est là un point central du texte.

      La nécessité du Plan de rétablissement n’est pas basée sur la présence historique du caribou forestier sur la Côte-Nord. Elle est basée sur le fait qu’il y a une délimitation historique (17e siècle/1850… le plan est un peu confus sur ce point) qui couvre tout le Québec et plusieurs États américains limitrophes. Une délimitation qui n’a, en théorie, pas cessé de reculer de puis. Or, il est très difficile à partir des sources historiques de recréer cette délimitation historique. Des occurrences ponctuelles, mais pas une présence continue. Et sans ce recul historique, le Plan de rétablissement a beaucoup moins sa place.

      Merci du commentaire 😌

      EA

  4. Bien que révélateur de la perception des allochtones de l’époque, je crois qu’il ne faut pas faire fit de l’histoire, même si orale, ancrée dans la mémoire des Innus. Après tout, on retrouve bien des mentions l’appellation du caribou dans leurs rythmes, traditions et appellations.

    Oui c’est sûr que c’est difficile de comparer des pommes avec des pommes et des oranges avec des oranges, mais ce serait un peu méprisant, voire condescendant, de mettre l’histoire écrite allochtone sur un piédestal et faire fi de leur histoire orale. J’aurai un malaise comme allochtone à dire que le caribou n’avait pas d’importance pour leurs ancêtres, et ce, seulement en me basant sur les mentions d’ouvrages historiques allochtones. Certaines sensibilités sont à conserver vis-à-vis leur histoire et la nôtre (comme allochtones) pour une réconciliation respectueuse avec eux.

    • En fait, je n’ai fait que suivre les sources historiques de Plan de rétablissement du caribou forestier qui sont essentiellement des sources allochtones. Ce texte laisse plus de place à la voix autochtone que les sources historiques du Plan.

      La seule chose qui est niée dans ce texte est l’idée que le caribou forestier étaient très présents partout au Québec aux premiers temps de la colonie. Le caribou migrateur était lui au coeur de la culture autochtone.

      Chercher à comprendre l’histoire ne devrait pas être une question de sensibilité. Est-ce que l’on doit rejeter des sources historiques qui, en particulier, laissent une large place au regard autochtone, parce que cela ne correspond pas à la vision d’aujourd’hui? Ce serait un peu étonnant. D’autant plus que les deux visions peuvent cohabiter, mais à des périodes différentes dans le temps.

      Si vous lisez mon précédent texte sur le sujet (Des caribous et des Hommes), il y a des évidences que les populations de caribous ont beaucoup augmenté entre les 17e et 19e siècle. Une augmentation qui est probablement le résultat de l’effondrement des populations autochtones à la suite de l’arrivée des Européens (maladies). Donc, au 19e siècle, selon les niveaux de populations de caribous que l’on peut estimer en fonction des sources historiques, il est fort possible que cette espèce soit devenue plus importante pour les Innus qu’elle ne l’était au 17e siècle, surtout pour les communautés les plus au sud.

      L’objectif ultime ici est d’avoir le regard historique le plus juste possible sur notre histoire commune. Ce qui, il me semble, est une bonne base pour une réconciliation.