L’imaginaire au service de l’État?
…Ou comment le « flou » pourrait contribuer à faciliter le projet de décentralisation des pouvoirs en aménagement forestier. C’est une intéressante réflexion que vous pouvez retrouver dans le numéro de septembre du journal Le Monde forestier sous la plume de M. Martin Hébert (professeur d’anthropologie, Université Laval).
Des objectifs précis, des règlements à l’avenant et autres encadrements administratifs ne seraient pas la meilleure approche pour assurer une décentralisation harmonieuse. En fait, cela aurait l’effet inverse. Il faudrait plutôt miser sur les rapports informels entre les acteurs du monde forestier afin de développer un imaginaire de travail commun. Un peu flou? Un exemple pour vous aider à comprendre l’idée:
Une clause de premier contrat de vente d’avion signée par les frères Wright en 1908 se lit ainsi :
[L’aéroplane] devrait être suffisamment simple dans sa construction et dans son opération pour qu’un homme intelligent puisse devenir compétent dans son usage à l’intérieur d’une période de temps raisonnable.
Aucun indicateur de performance de cette clause n’est proposé.
Dire que ce type d’objectif représenterait l’enfer dans une administration moderne n’est pas loin de l’euphémisme. Pourtant, qui d’entre-vous n’a pas compris? C’est le sens de « l’imaginaire » dont il est question.
À lire donc dans Le Monde forestier (p. 16) si vous souhaitez avoir les détails de la réflexion de M. Hébert!
Photo : Madame Marianne Lachenal