Commentaire

LEED : le cheval de Troie vert de l’acier et du béton? — 2 commentaires

  1. Monsieur Alvarez,
    Vous écrivez sur des enjeux « surtout d’ailleurs ». Tout de même, je m’étonne que nous ne parliez que du système LEED américain.
    «… peintures, adhésifs et matériaux de planchers qui émettaient un minimum de contaminants. Des produits et matériaux, précisent les journalistes, qui sont largement utilisés et ajoutent peu de coûts à la construction. » LEED alloue des points pour des choix verts. Pourquoi minimiser la valeur d’un choix parce qu’il n’ajoute pas au coût?
    «… un immeuble LEED pouvait être plus énergivore qu’un immeuble équivalent, mais non certifié LEED. » Cette phrase ne veut absolument rien dire. Quelle certification l’immeuble équivalent aurait-il obtenue si les promoteurs avaient choisi de demander la certification?
    Le système LEED reconnaît les efforts consentis pour _construire_ un immeuble écoénergétique. Développons un _autre_ système pour la gestion d’un immeuble, ou pour la rénovation d’un immeuble.
    L’impact des efforts d’une minorité est ce qu’il y a de plus important dans le « phénomène » LEED. La semaine dernière, un fabricant de cabinets de cuisine m’a dit qu’il était facile maintenant de se procurer un aggloméré sans formaldéhyde ce qui n’était pas le cas quand j’ai construit il y a deux ans.
    «… 89 % des membres votants de cet organisme étaient reliés au monde des affaires …» Bravo! L’entreprise privée fait preuve de leadership pour construire écoénergétique. Mais il y a encore beaucoup de chemin à faire. Quelle est la proportion de l’industrie qui construit vert? Je ne sais pas vraiment. J’avancerais moins de cinq pour cent.
    J’ai fait certifié ma maison au Québec sous le Système LEED Canada pour les habitations. Pas vraiment le système dont vous parlez, mais tout de même très proche parent. Je n’ai pas pu résister à l’envie de commenter.
    http://maisonleedastratfordqc.wordpress.com

  2. M. Gauthier,
    Si vous prenez le temps de relire la chronique, vous comprendrez que je m’attardais au dossier particulier du USA Today. Une chronique de blogue n’étant pas une thèse, je m’en suis tenu à ce dossier qui était déjà assez fouillé. Et si j’ai regardé le système d’évaluation de LEED au Canada, les similitudes étaient telles avec la version des États-Unis que cela apportait peu à cette chronique.
    Vous citez des critiques de LEED dans ma chronique comme si elles étaient miennes alors que 1- je ne fais que citer les journalistes du USA Today (il me semble que cet aspect était clair) et 2- vous ne citez pas les répliques de représentants de l’USGBC que je cite. À cet égard, comme la réponse officielle de l’USGBC m’apparaissait plutôt faible, j’ai fait une recherche pour en trouver une meilleure. Les liens des deux répliques de l’USGBC sont à la fin de l’article.
    Je n’ai pas de problèmes avec le principe d’une certification appuyée par l’industrie. Encore faut-il cependant que l’on ait des preuves de la valeur de cette certification. Dans le cas de LEED, cela semble à l’évidence encore à venir.
    Cordialement,
    Eric Alvarez